travaux nécessaires au forage d'un puits
artésien.
On commencerait travailler la fin du
mois de mars prochain, et l'on forerait
jusqu'à une profondeur de cent cinquante
mètres au moins.
Les travaux seront exécuté sur la
Grande Place.
Un arrêté royal du 6 février 1844 porte
que les demandes en autorisation d'extrai
re de la tourbe dans la Flandre occidentale,
partir de 1844, sont accordées charge,
par les pétitionnaires, de se conformer aux
lois et règlements sur la matière.
Un arrêté royal du 9 février autorise le
conseil communal de Menin (Flandre^oc
cidentale), contracter, l'intérêt de 5 p.
c., un emprunt de 26,000 fr., remboursa
ble dans le terme de 12 ans et destiné
couvrir le contingent de cette ville dans les
dépenses résulter de la construction de
la route provinciale de Menin Mouscron
par Reckem.
Un fait asse£ remarquable vient de se
passer en Hollande pour la première
fois depuis l'existence de l'Université de
Leyde, la dignité de recteur magnifique a
été conférée un prêtre de la religion
catholique romaine. M. le professeur J. M.
Schrant, jadis attaché l'Université de
Gand, a remis récemment ses fonctions de
recteur entre les mains du savant ecclé
siastique M. G. Sandifort.
Le Moniteur publie, dans sa partie offi
cielle, la loi qui exempte de tout droit la
sortie et le transit direct ou par entrepôt
des laines en masse.
On assure que Mm* la comtesse douai
rière de Nassau, (M™ d'Oultremont) établit
définitivement son séjour dans un château
qu'elle possède près de Cologne. Un ébé
niste et un tapissier de Bruxelles sont
partis, dit-on, avec un engagement de six
mois pour mettre cette demeure même
de recevoir la veuve d'un roi.
FIN DU PROCÈS D'ÉTAT D'IRLANDE.
On écrit de Bruxelles, 15 février
Le roi est attendu pour la fin de cette
semaine de retour de sa terre d'Ardennes.
Le roi vient de faire l'acquisition
d'un moulin eau avec ses dépendances
près de Rochefort.
Le Moniteur publie la loi contenant le
budget du département de la justice pour
l'exercice 1844.
HOLLANDE. La Haye, 14 février.
On écrit de Paris, 5 février, la Gazette
d'Augsbonrg
Le testament de feu le comte de Nassau
a été ouvert dans une réunion de famille
avec les formalités d'usage. 11 laisse environ
40 millions de florins Pays-Bas au roi
Guillaume II, 20 millions au prince Frédé
ric, et 20 millions la princesse Albert de
Prusse, M""1 la comtesse de Nassau d'Oul
tremont, sa veuve, a, par ce testament une
rente annuelle de 25,000 thalers, avec un
mobilier, des bijoux et une propriété. Il
paraît que le testament porte que la com
tesse elle-même a demandé qu'il ne lui fut
pas légué une rente plus considérable, ne
voulant pas nuire aux intérêts de la fa
mille d'Orange. Cette belle conduite ne
saurait être trop louée.
FRANCE. Paris, le 14 février.
Voici au moins la dixième fois que l'on
assure que la question des chemins de fer
a été résolue définitivement dans le con
seil des ministres. L'exploitation des gran
des lignes sera, dit-on, abandonnée aux
compagnies, mais des conditions telle
ment dures que ces mêmes compagnies
seront en quelque sorte forcées de l'aban
donner leur tour l'état. On attribue
cet ingénieux procédé M. Lacave-La-
plagne. Il a été, a ce qu'il paraît, peu goûté
par M. Du mon.
On s'occupe, dit-on, au ministère de
l'instruction publique, de la création de
chaires de médecine légale auprès de
chaque école de droit du royaume.
On raconte que M. le maire de Va-
lenciennes vient de recevoir d'un habitant
de la commune de St-Mandé, près Paris,
une lettre des plus singulières, dont la
forme est parfaitement en rapport avec le
fond. Ce particulier qui prend sans doute
Valenciennes pour le village de Méquignies
si renommé pour ses servantes, dites mé-
quennesmande M. le maire qu'ayant
appris que Valenciennes fourmille de ser
vantes actives, laborieuses et propres, il
prie instamment ce magistrat de lui expé
dier dans le plus bref délai, par les messa
geries Laffitteet Gaillard une bonne servante
ayant toutes les qualités réunies, et choisie
avec un soin tout particulier.
Le même individu, qui paraît écrire le
plus sérieusement du monde prie en même
temps M. le maire de lui donner avis du
jour où il expédiera la dite servante, afin
qu'il puisse aller la recevoir l'arrivée de
la diligence.
Il ajoute en post-scriptum qu'un de ses
voisins et amis aurait aussi besoin d'une
bonne pour tout faire, et désirerait égale
ment la tirer de Valenciennes. Il recom
mande l'accomplissement de ce désir aux
bons soins de M. le maire.
M. le baron Mortier, nommé ambas
sadeur Turin, la place de M. de Salvan-
dy, ne doit se rendre son poste qu'à la fin
de la session des chambres.
Les bureaux de la chambre des dé
putés ont terminé le 10 l'examen du bud-
getde 1845. Tous les bureaux l'exception
du premier ont nommé leurs commissaires,
parmi lesquels il n'y a jusqu'ici que trois
membres de l'opposition.
MM. de Lamartine et Lherbette vont
déposer une proportion, tendant ce que
le gouvernement ne puisse, dans aucun
cas et sans une loi, armer les forts qui
avoisinent Paris, ni loger des troupes du
génie ou de l'artillerie dans ces forts. On
ne pourrait avoir d'approvisionnement de
siège dans un rayon de moins de 60 lieux
de la capitale.
On mande de New-York, le 18 jan
vier, la Gazette des Tribunaux
En décembre dernier, une malle dans
laquelle se trouvaient pour près de 500,000
dollards (plus de 1,500,000 francs) de va
leurs financières, confiées un agent de la
maison Pommeroy, pour être transportées
d'Albany New-York, avait été escamotée
bord d'un steam-bord, grâce la négli
gence de l'agent qui chargé en même temps
Nous extrayons du Times le rapport suivant
des opérations de la cour du Banc de la reine
Dublinlundi i février. Le président de
la cour M. Burton et le juge Crampton ont pris
place ce matin quelques minutes après neuf heures;
cette heure, la cour était remplie de curieux ce
pendant on ne remarquait pas d'encombrement,
parce qu'un fort piquet d'officiers de police sta
tionnait devant la grande porte d'entrée pour
écarter la foule, déblayer les différents passages qui
conduisent a la cour du Banc de la reine, et em
pêcher l'admission des personnes non munies d'au
torisation.
Les prévenus sont arrivés de bonne heure. M.
O'Connell accompagné de son fils Daniel et de
M. W. Smith O'Brien se plaça devant la table du
conseil de la reine.
M. J. O'Connell se rangea en costume parmi les
avocats stagiaires, les autres prévenus s'assirent a
la barre.
M. le juge Crampton résume en peu de mots
devant les juges ce qui s'était passé samedi soir
après qu'ils avaient quitté la cour cinq heures et
demie et expose la difficulté que le jury avait
éprouvée relativement au premier et deuxième
chefs d'accusationlesquels renfermaient cinq
points distincts, et exigeaient par conséquent cinq
réponses distinctes; que pour ce motif les jurés
n'avaient pas rendu une réponse générale. Ayant
analysé brièvement les points impliqués dans les
différents chefs d'accusation, et indiqué sous quels
rapports ils différaient entr'enx, le noble juge ou
vrit l'avis que le meilleur moyen serait de porter
séparément ces points devant le jury d'après les
distinctions qu'il venait d'expliquer.
Après cet exposé les jurés furent mandés devant
la cour; on suivit l'avis du juge Crampton ils se
retirèrent et rentrèrent a dix heures avec leur
verdict.
M. Moore s'oppose h la réception du verdict se
fondant sur ce qu'un des jurés était inscrit sur la
liste sons la désignation de John Rigby, quoiqu'il
eut déclaré lui même s'appeler John Juson Rigby.
L'alternoy général répliqua que M. Rigby avait
prêté serment sous cette désignation qui avait été
notifiée temps par la Couronne.
L'opposition fut prise pour la notification.
M. Bourne, le greffier de la couronne, lut le ver
dict de culpabilité généralement contre tous les
accusés a l'exception du révérend Tierney, qui
n'avait été trouvé coupable que sur deux chefs
d'accusation.
Le verdict ayant été enrégistré, le président
remercia les jurés de l'attention avec laquelle ils
avaient écouté ces débats d'environ un mois et qui
n'avaient pas de précédent en cour il convint qu'à
cet effet ils avaient dû s'imposer des sacrifices, des
pertes, exprima le regret qu'il ne fut pas au pou
voir de la cour de leur accorder un dédommage
ment, d'après le vœu que le chef du jury en avait
formé, et les congédia.
M. Moore, au nom des accusés, demanda une
copie du verdict
Le président ordonna de satisfaire cette de
mande, et le greffier ajourna l'instant même la
cour au premier jour de la prochaine session, alors
qu'il sera possible la couronne de réclamer un
jugement contre les accusés.
M. O'Connell, accompagné d'une troupe de
jeunes membres du rappel, se transporta au Corn-
Exchange, où devait se tenir un meeting deux
heures.