JOURNAL DYPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N® 2754. 27me année. Le texte de la nouvelle constitution de la république haïtienne, stipule que les Africains et les Indiens, ou leur descen dants, peuvent devenir citoyens de la ré publique, mais elle prive les blancs de cette faveur. Parmi les libertés assurées aux citoyensfigurent la liberté des cultes, la liberté de la presse, le jugement par jury, le droit d'association, mais sans ar mes. Des écoles gratuites pour les deux sexes seront établies aux frais de l'État. Le pouvoir législatif se compose de deux chambres, c'est-à-dire, d'un sénat et d'une chambre des communes, dont un tiers doit être renouvelé tous les deux ans. II y a quatre ministres appelés secrétaires d'Etat. Les couleurs de la république sont le bleu et le rouge. Ses armes consistent en une palme surmontée du bonnet phrygien et ornée d'un trophée d'armes, avec la légende Datis funion est la force. Port-au- Prince, qui est le siège du gouvernement, échangera son nom contre celui de Port- Républicain. La république garantit aux étrangers et leurs propriétés la protection des lois. L'installation du nouveau prési dent a eu lieu, avec grande pompe, le 4 janvier. L'insurrection n'avait pas fait en Por tugal de progrès sensibles la date du 7 février. Les révoltés se sont emparés de la petite ville de Catello-Bianco, sur la fron tière d'Espagne; mais c'est cela, paraît-il, que se sont bornés tous leurs exploits. L'armée n'a pas répondu leur appel, et, sauf quelques détachements de cavalerie et d'infanterie, elle est tout entière restée fidèle la cause du gouvernement. S'il en faut croire les journaux de Ma drid, le mouvement d'Alicante et l'insur rection de Santarem auraient dû éclater en même temps; les révoltés d'Espagne et Portugal se seraient entendus pour boule verser les deux pays, et leur projet aurait été vivement appuyé par des émissaires anglais. Quoi qu'il en soit de ces assertions, elles sont dignes de remarque; le ministre en laissant la presse de Madrid les repro duire presque journellement, s'en rend ouvertement solidaire, et il prend vis-à-vis de l'Angleterre une attitude qui doit vive ment mécontenter cette puissance. Il paraît en effet, que M. Bulwer voit cela de très- mauvais œil, et qu'il n'assiste pas sans une secrète envie aux manifestations d'un tout autre genre dont le représentant de la France est l'objet. La chambre des communes a repris mardi la discussion de la motion de lord John Russell sur l'état de l'Irlande. Plu sieurs orateurs ont encore été entendus. M. O'Connell lui-même a pris la parole pour déclarer qu'il se félicitait hautement de la décision rendue contre lui par le jury. Il a ajouté qu'à son retour en Irlande il redoublerait de zèle et d'efforts pour mériter de plus en plus, en servant son pays, la haine du parti tory. Cette décla ration a excité de vifs applaudissements sur les bancs de l'opposition. Sir Robert Peel n'a pas encore intervenu dans le débat, qui, du reste, a été renvoyé au len demain. Dans la séance publique de hier, le con seil communal a accordé un deuxième subside, s'élevant douze mille francs, la fabrique de S'-Nicolas pour l'achèvement de la nouvelle Église. Les habitants de notre ville voient avec plaisir et fierté la candidature de M. Dehaerne l'aîné prendra une consistance désormais peu douteuse Courtrai, et les mesquines dissidences s'évanouir en re fluant toutes les nuances de l'opinion sur un homme réellement digne de l'unanimi té. L'élection d'un représentant aussi dé voué au pays, d'un mérite aussi éprouvé, et aussi familiarisé avec les hautes ques tions sociales que l'est M. l'abbé Dehaerne, ne sera pas seulement un honneur et un avantage pour notre cité, laquelle il appartient par sa naissance et sa famille; mais un événement qui réjouira tous les Belges de cœur et de sentiments. La seule probabilité de revoir leur ancien collègue sur des bancs où il siégea en des moments plus critiques, paraît avoir produit une sen sation agréable parmi nos législateurs. Cet te rentrée sera d'autant plus vivement ap plaudie, qu'elle aura lieu appuyée sur une avance éclatante vers la conciliation des/ partis, conciliation qui est dans les vœu et les intérêts de tous les bons citoyens.1. Que nos voisins de Courtrai ne négligent rien pour donner l'excellent choix qu'ils ont résolu, l'imposante autorité du grand nombre que chacun apporte le tribut de son vote l'énergique défenseur de notre indépendance, au zélé protecteur de l'in dustrie linière; qu'il n'y ait ni division, ni insouciance nous n'attendons pas moins de leur patriotisme. Les orgies du Carnaval ont, comme d'ordinaire, amené une rixe sanglante qui a éclaté au cabarêt de Dunkerque, rue Basse. Un homme a été assez grièvement blessé dans la mêlée. Les assaillans étaient masqués, mais la police est parvenue les trouver dans un autre cabaret, et les reconnaître. Divers jeunes gens des deux sexes assistaient celte lutte brutale. C'est un impardonnable oubli de leurs devoirs de la part des parens, que de conduire pareils jours leurs enfans en des lieux où l'ivrognerie, les propos obscènes, et tous les vices, régnent sans aucune retenue. Plusieurs journaux ont annoncé que M. Malou, membre de la chambre des re présentants, s'est démis de ses fonctions de directeur au ministère de la justice. Le fait est vrai. (Journal de Bruxelles.) Nous lisons dans la Gazette Médicale belge que la Société de Médecine d'Anvers vient de décerner le titre de Membre cor respondant M. le docteur Lecluyse Kem- mel. Le Feuilleton Belge a eu l'audace de dire que les représentants Lesoinne et Tornaco ne sont remarquables que par leurs noms propres. Pour un tel crime, YEctaireur jure qu'il nous chasserait du royaume, s'il était pendant 24 heures di recteur de la sûreté générale. C'est encore modéré; le comédien-terroriste, Fabre-d'Églantine, envoyait l'échafaud les Lyonnais qui l'avaient sifflé. Quels amis de la liberté!! Quelques journaux ont parlé ces jours- ci d'un projet de loi sur le jury d'examen que le ministère élaborait. Nous n'avons pas nous occuper pour le moment de ce projet que nous ne connaissons point. mfnsSLprnpnsjournal a élevé des pV^ent^' ne pouvons ,^ad0i^Ceà. S*^fj&tNf*pm,>res n'au- raiçjaï jyis i iqt'éc^ifV^Pncurremment avec le^ouvorr^xée«:^^dans la nomina tion des membrè'sdSù-gfand jury d'examen En 1835, lors de la discussion au sénat du projet de loi sur l'enseignement supérieur, M. Erast, ministre de la justice, a pris tâche de justifier l'intervention des cham bres dans cette nomination; il la considérai t On s'abonne Yprc«, Grand'- Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PMX DE I.'ABOWKBF.T par trimestre, Pour Y prèsfr. 4«H» Pour les autres localités 4 Pris d'un numéro Tout ce qui coocerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Vpres. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES IXSERTIOXS. IV centimes par ligue. Les lé- clames, 33 centimes la ligne. VÉRITÉ ET JUSTICE. 7?33S, 24 Février. REVEE POLITIQUE.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 1