On écrit de Bruxelles, 22 février Encore une imprudence qui doit être attribuée aux parents. La fdle du nommé Huysmans, âgée de 2 i/a ans, s'est noyée avant-hier après-midi, dans les ruisseaux près du moulin eau, Molenbeek-Saint- Jean. Toujours des accidents attribués l'imprudence des parents! On écrit de Tourneppe, que ces jours derniers l'enfant du nommé E.-A. Roosens, une petite fille, âgée de 2 ans, a été trouvée entièrement brûlée dans son berceau près du foyer, dans la cuisine, par ses parents qui étaient sortis pour chercher du charbon; le feu s'était communiqué au berceau. FRANCE. Paris, le 21 février. La direction des postes de Yalenciennes fait publier l'avis suivant Le public est prévenu qu'à dater du 1er mars prochain, la route de Paris Valen- ciennes sera pourvue de malles bris/tas, deux places de voyageur, de même forme que celles qui desservent la route de Paris Lille. Les voyageurs destination de la Belgique trouveront, aussitôt après leur arrivée Yalenciennes, les moyens de continuer leur route par le chemin de fer de Yalenciennes Bruxelles; les mêmes facilités leur seront réservées pour le retour en France, le départ de la malle de Yalenciennes pour Paris étant subordonné l'arrivée Valenciennes du dernier con voi, qui part 6 heures 15 minutes du soir. Les malles ou portes-manteaux des voyageurs ne devront pas excéder, exté rieurement, les dimensions ci-après indi quées, savoir en longueur, 70 cen timètres; en largeur, 40; en hauteur, 35. Le poids du bagage que chaque voyageur est autorisé transporter avec lui aux ter mes des règlements, est de 25 kilogr. La reine Marie-Christine est arrivée samedi Chalon-sur-Saône, où elle a cou ché. Elle s'est embarquée dimanche pour Lyon. Elle ne s'est arrêtée Maçon que peu d'instants. Les honneurs royaux lui sont rendus sur toute la route. On écrit de Montpellier que plusieurs des députés espagnols envoyés au-devant de la reine Christine sont déjà arrivés dans celte ville pour y attendre celte princesse. Le bruit courait hier malin que M. Béranger était dangereusement malade. Il y a en ce moment, la Conciergerie une femme de Noisy-le-Sec, près Paris, accusée d'avoir fait périr par le poison son mari et ses trois enfants. M. Dumon, ministre des travaux publics, compte présenter la loi sur les chemins de fer, aussitôt que la chambre aura voté sur la prise en considération de la proposition Rémusal. On lit dans le Courrier de la Gironde, du 17 La duchesse de San-Carlos, une des dames d'honneur de la reine Marie- Christine, est descendue hier l'hôtel de Rouen, venant de Paris et se rendant en Espagne. Le comte de Revilla-Gigedo, marquis de Camillejas, grand d'Espagne, est arrivé avant-hier Bordeaux, venant de Madrid et se rendant Paris. On sait que le mar quis de Camillejas est chargé par la pro vince des Asturies d'une supplique couverte de 10,000 signatures, pour engager la reine Marie-Ch risti ne revenir en Espagne. Le gouvernement fait traduire eu ce moment notre code civil en arabe ainsi que nos principales lois, afin de les répan dre en Angleterre. ANGLETERRE. londres, 21 février. La prise de possession de Taïti par les Français produit ici une vive et fâcheuse impression. Le 15 février, miss Crudden, per sonne d'une grande beauté et âgée de 23 ans, a pris le voile des Sœurs de la Merci. La cérémonie et le prononcement des vœux ont eu lieu dans la chapelle catho lique de Bermondsey. (Times.) Jeudi dernier, la barque brêmoise Ste-Virginie et la barque française la Seine sont venues en contact quelques lieues de Start, point dans la Manche. L'obscu rité était profonde et la mer très-houleuse; il y a eu entre les deux bâtiments deux chocs successifs tellement violents que tout l'avant de la Seine a été défoncé; le navire n'a pas tardé de couler bas. Son équipage se composait de dix hommes dont 4 seulement ont été recueillis par la barque brêmoise, qui n'a eu que de légères avaries; les 6 autres ont dû périr avec leur navire. On a par la voie des Etats-Unis des nouvelles de Guyaquil (Pérou) jusqu'au 22 novembre. La ville et tout le pays envi ronnant sont en proie la fièvre jaune qui y fait d'affreux ravages. Ce fléau et les fu reurs du général Florès qui est maître de cette partie du Pérou en feront bientôt un désert. Les troubles qui continuent d'agi ter le Pérou paralysent complètement les affaires dans cette république livrée la guerre civile et l'anarchie. Le Moniteur de Dublin indique ainsi la marche que le parquet se propose de sui vre l'égard de M. O'Connell et de ses co- prévenus, qui ont été déclarés coupables par le jury. Le premier jour du terme prochain ou de la session prochaine, les prévenus re cevront une assignation quatre jours pour entendre prononcer le jugement; ils pourront former opposition. S'ils ne forment pas opposition, la cour rendra son jugement. On pense, toutefois, que les avocats des prévenus formeront opposition en se fon dant sur des vices de forme. Si l'opposition est reconnue valable, le verdict du jury sera annulé; si elle est re jetée les prévenus seront condamnés. Les prévenus pourront alors interjelter appel, mais il faudra qu'ils obtiennent le consentement de l'attorney-général, sinon le jugement sera exécuté. Toutelois, on pense que l'attorney-gé néral ne refusera pas son consentement. Dans ce cas, l'affaire sera portée devant les douze jurés d'Irlande. S'ils ne pronon cent en faveur des appelants, le verdict sera annulé, sinon, l'appel la chambre des lords. Or, comme l'affaire ne pourrait être jugée cette année, il faudrait attendre jusqu'à l'année 1845. ALLEMAGNE. On a aussi découvert une bande de faux monnayeurs. ITALIE. Naples, 2 février. Le mariage probable d'un frère du roi avec la reine d'Espagne, et le mariage déjà conclu d'un antre frère de S. M. avec dona Januaria du Brésil, vont donner une remarquable influence au roi des Deux-Si- ciles. Il n'en saurait être autrement, quand le roi d'Espagne et l'empereur du Brésil seront ses frères. Fanatique (du bel esprit), quiconque le pro clame lourd et rampant; Fanatique (de moralité), quiconque flétrit ses impurs feuilletons et ses articles impurs; Fanatique (de justice), quiconque condamne ses calomnies comme ses juges l'ont fait; Fanatique (de l'honneur), quiconque avoue que ce journal est une œuvre d'ignominie; Fanatiques (de leurs devoirs), les prêtres qui le proscriventlui et tant d'autres, soit du haut de la chaire, soit dans le secret du confessionnal, soit dans l'intimité de la famille. C'est donc une affaire convenue tous les gens d'honneur et d'esprit, tous les hommes de bon sens et de bon goût, tous les sectateurs de la justice et de la morale, tous ceux qui se respectent et chez qui le cœur ne fait point mal a la tête, tous ceux enfin qui ont le courage d'une opinion honnête fanatiques En revanche, tous les crétins qui s'extasient d'admiration en lisantce ramassis de plats quolibets, de principes mauvais, d'ancedotes scandaleuses, de raisonnements burlesques, d'injures sans nom; tous les niais qui s'imaginent faire de l'esprit en répé tant les niaiseries des carrés de papier libéraux; tous ceux qui désirent faire partie de la portion intelligente du pays, perdent le peu de bon sens qu'ils onten se fardant la mémoire de toutes les sottises qu'il lisent et qu'il prennent pour évangile, et le peu d'honneur qui leur reste, en débitant toutes ces sornettes, toutes ces pauvretés, toutes ces absurdités, d'un air inspiré et convaincu; ceux-là sont de vrais croyants, de bons catho liques non politiques, de bons curés, et, dirons- nous, de bonnes gensaussi innocentsque le petit infortuné récemment flagelléetc. P. S. A côté de l'article guerre a la presse libérale où Maurtico dévoile toutes les manœu vres du clergé contre VÊclaireurl'Observateur Y Indépendance et Mêphiçtophéles,M. Bartels insère de longs mémoires sous ce titre défense de la liberté de la presse contre t Observateur Est-ce que Y Observateur a renié YÊclaireur? Feuilleton belge. Carlsruhe, le 17 janvier. On a dé couvert hier ici l'existence d'une bande de voleurs, qui exploitaient le cimetière, et ne craignaient pas de profaner les tom beaux. Pendant la nuit, ils soulevaient les pierres qui les recouvraient, s'y laissaient glisser, et, après avoir ouvert les cercueils, dépouillèrent les morts de leurs vêtements. Ils s'adressaient de préférence aux tom beaux des officiers, qui ils enlevaient les épaulettes et tous les insignes de leur grade. Heureusement la police est parve nue se saisir des coupables, et déjà ils ont été soumis divers interrogatoires. On espère qu'ils subiront un châtiment exem plaire.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 3