No 2757. 27me année. 7PR33S, 6 MARS. Des lettres de Corfou annoncent que l'état de la Grèce, et surtout les débals de l'assemblée nationale, ont excité dans les îles Ioniennes une sensation extraordi naire. L'opposition se montre très-active, et l'on assure que, sur plusieurs points, des mouvements séditieux ont éclaté. Le lord-commissaire du gouvernement an glais a pris des mesures très-sévères pour assurer le maintien de l'ordre. La presse surtout est l'objet de son attention, et tout ce qu'elle publie est soumis une censure rigoureuse. Le cabinet de Turin paraît disposé obtenir coûte que coûte réparation du bey de Tunis. Le ministre de la guerre prépare les éléments d'une grande expédition mi litaire. Quatre régiments ont reçu, dit-on, l'ordre de se tenir prêts être embarqués. Un courrier qui avait été expédié Lon dres, est rentré le 20 février Turin, avec des dépêches très-pressées. La Verdadjournal de Barcelone, dé ment les bruits qui ont récemment couru sur l'assassinat du consul espagnol Tan ger. Le Journal du Havre publie des nouvel les des îles Sandwich plus récentes de trois mois que celles apportées par le baleiner YElisabeth. Elles n'annoncent rien d'im portant, si ce n'est que la commission instituée par le capitaine Paulet, a fait mettre les scellés sur la maison et les pa piers du consul de France, et cela parce qu'il avait refusé de lui remettre ses lettres de créance. Cette nouvelle vient très-mal propos pour le gouvernement français. Elle servira sans aucun doute de thème de nouvelles attaques de la part de l'op position. La chambre des députés n'a pas termi né, dans sa séance du 2 mars, l'examen de la question des fortifications de Paris. Après avoir entendu M. De Lamartine, le général Paixhans et M. le ministre de la guerre, elle a remis, sur la demande de M. Arago, la discussion samedi prochain, 9 mars. La reine Christine a enfin franchi la frontière d'Espagne. S. M. est arrivée le 28 au soir Figuières, où elle a été accueillie avec enthousiasme. A Yalence, elle trou vera M. le ministre de la justice, qui a été envoyé sa rencontre par la reine Isabelle. Si l'on croit le National, le gouvernement français aurait découvert une conspiration militaire Paris. Les renseignements colportés par les donneurs de nouvelles, dit ce journal, sont assez vagues et contra dictoires. Mais ce qui paraît hors de doute, c'est que, depuis plusieurs jours, des arres tations ont été opérées parmi les sous-offi ciers d'un régiment en garnison Paris. On va même jusqu'à dire que des officiers supérieurs sont compromis; entr'autres, un lieutenant-colonel et un colonel. Ce qu'il y a de vrai, de faux ou d'exagéré dans ces rumeurs ne tardera sans doute pas être exactement connu. Les mêmes bruits couraient la bourse. On y disait que de nombreuses arrestations avaient eu lieu hier matin encore, que les troupes avaient été consignés et que M. le vicomte Sébastiani et le général Aupick avaient été mandés chez le ministre de la guerre pour prendre avec lui les mesures nécessaires la circonstance. Ce projet île lot sur la nomination îiu jurg î>'e*amen. Ce progrès îi'IJpres. Il est pitoyable d'entendre parler le Progrès d'Ypres sur la nomination du jury d'examen. Si la feuille bleue fait des pro grès, c'est sans aucun doute dans le délire du déraisonnement. Dans son n°du 3 mars, après avoir déversé le mépris et la calom nie sur le parti catholique ou clérical, en qualifiant les opinions et les raisonnements de celui-ci, d'effronterie, de mauvaise foi, de sophismes etc., le Progrès ajoute On nous a porté le défi de prouver ce que nous avons dit, que le jury était plus favorable l'égard des étudiants de Louvain, qu'envers ceux de toute autre université; ce sont là des faits qu'il est inutile de démontrer. Le choix des jurés est fait dans ce but. Admirable logique! Quel progrès dans l'artde déraisonner. Le Progrès d'Ypres l'a dit le jury est plus favorable l'égard des étudiants de Louvain qu'envers ceux de toute autre université. C'est inutile de le vouloir démontrer, quand on désespère d'y réussir. Bien plus, ce serait s'exposer au danger de se donner le coup de mort que de désappointer si inhabilement ses bénévoles lecteurs. Admirable Progrèsque l'on fait bien de ne point entreprendre de prouver une chose si difficile; cela tiendrait trop des idées rétrogrades, qui sont par trop rétives pour un progressiste. Cependant je ne sais si les lecteurs du Progrès entendent la logique comme lui le confrère pourrait le dire mieux que moi; le maître connaît ses disciples. Or le maître a dit et assuré que l'université catholique est une institution privilégiée; et cela est prouvé et cela est clair comme deux et deux font quatre, parce que le Progrès l'a dit et assuré. Croyez-le sur sa parole et dites-moi si vous serez dupes! Pour nous, nous n'aimons pas faire des dupes, par la raison même que dans toute discussion nous respectons le sens commun; et il va sans dire, qu'aussi long temps que la feuille libérale d'Ypres n'aura pas accepté le défi, nous la croirons inca pable de démontrer que la nomination du jury d'examen, telle qu'elle est aujourd'hui, est plus favorable l'université catholique qu'à toute autre, ou que le choix des jurés est fait dans ce but. Mais il est un autre point que nous ne pouvons passer sous silence Ce même Progrès, continuant d'après sa logique de nouvelle espèce, dit: que le parti catho- lique jette feu et flamme contre le nou- veau mode.... qui ne ferait que consacrer pour toutes les universités le principe de l'égalité. D'après ce raisonnement, Yéga lité n'existera que lorsque la nomination du jury d'examen sera dévolue au roi, c'est dire aux ministres, tandis qu'aujourd'hui il ne peut y avoir d'égalité pareeque la majorité dans les chambres est composée de catholiques. De là on doit naturellement conclure que lorsque le ministère sera un ministère catholique, il n'y aura pas plus d'égalité pour les universités de l'État et pour celle des libéraux qu'aujourd'hui; et que lorsque le ministère sera un minis tère libéral, ce sera adieu l'égalité pour les catholiques, car les ministres par la même a^îïsi^sministres seyp^glus favorables tflix.umvéVfjkés de Vêfat YAlma-mater fa^®eront aussi davan- ^toel un^Mté ifee, en leur qualité d'an- Ai-càftioliqffiils. La âomposilion du ministère jMttriîbrous faire\^ie;trgisiièrùe position, celle où celui-ci serait mme mais dans ce cas chaque ministre aura-t-il une égale On s'abonne Tpre», Grand'- Place, 3-1, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PHIX DE L'ABOXXEMEXT, par trimestre, Pour Ypresfr. A Pour les autres localités Prix d'un numéro Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Vpres. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES IASERTIOAS. IS centimes par ligue. Les lé. clames, SA centimes la ligue. REVEE POI.ITIQEE.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 1