No 2763. Mercredi, 27 Mars, 1844. 27™ année. TPR3S, 27 MARS. ville hier trois heures et demie se ren dant par un convoi spécial Ostende. Le roi s'est entretenu longuement avec M. le baron de Pelichy, bourgmestre de la ville. Pendant que le train royal faisait halte dans notre station, un bon campagnard, muni desa carte, s'avança résolument pour s'y caser l'aise. Déjà il allait rencontrer le marche-pied de la berline lorsqu'un homme de la suite de LL. MM. l'avertit de sa méprise. La carte ne lui donnait place que dans le convoi public dont le départ coïncidait à-peu-près. Ce trait de bonho mie a fait rire beaucoup les assistants. Ce malin, dix heures et demie, le Roi est arrivé en cette ville, revenant d'Ostende par un convoi spécial du chemin de fer. S. M. la Reine se sera déjà embar quée probablement Ostende pour se ren dre Londres. Le convoi royal ne s'est arrêté que quelques instants dans notre station, et a continué sa route pour Brux elles. Arrivé Bloeraendaele, le convoi parti culier s'est croisé avec le convoi public; malheureusement, ce dernier en arrivant a déraillé et la locomotive et le tendre ont été jetés dans la sable. Cet accident n'a amené aucun malheur. Aussitôt qu'on a eu connaissance de l'accident Bruges, le signal de détresse a été donné et deux locomotives sont arri vés aussitôt d'Ostende pour remorquer le convoi. Nouvelliste On écrit d'Ostende, 24 mars Tout est prêt au palais royal de cette ville, pour la réception du roi et de la reine, qui s'y embarqueront pour l'Angleterre. Samedi dernier, on a exhumé dans les dunes, près d'Oost-Dunkerke, les cadavres de deux marins de l'équipage du navire français Y Aimable Société de Méan, noyés lors du nanfrage de ce bâtiment, dans la tempête du 12 courant. Ces deux cadavres, qui ont été inhumés au cimetière d'Oost- Dunkerke, par les soins de M. l'agent consulaire de France, Nieuport, avaient été enfouis dans les dunes, après avoir été dépouillés de leurs vêtements. Une de nos chaloupes de pêche, le St -Pieter est arrivée jeudi, de la pêche d'hiver au Doggersbanck. Elle n'apporte que 17 tonnes morue salée. 11 règne en ce moment Bruxelles une épizootie sur les chevaux, et particu lièrement sur les chevaux de luxe. C'est une sorte de fièvre typhoïde qui se mani feste par les symptômes les plus variés. Un marchand de chevaux, nous assure-t-on a dû faire abattre sept chevaux et trois propriétaires, que nous connaissons, ont perdu en peu de jours, l'un quatre, l'autre trois ét un autre encore deux chevaux. Le nommé Gibert, plafonneur, rue de Saint-Laurent, était occupé samedi soir payer ses ouvrierst lorsqu'il tomba mort frappé d'un coup d'apoplexie foudroyante; tous les soins de l'art ont été inutiles, Gil bert était le soutien de sa vieille mère. On avait annoncé que, par la mort du roi de Suède, le roi des Français deve nait le doyen des rois; mais on avait oublié Ernest-Auguste, roi de Hanovre, né le 5 juin 1771, et par conséquent âgé de 73 ans moins 2 mois. Louis-Philippe étant né le 6 octobre 1773, est âgé de 70 ans et 6 mois. Nous ne comptons pas le pape, qui est né en 1765, et qui est couséquemment âgé de 79 ans. Choisi d'ordinaire parmi les doyens du cardinalat, il est tout naturel que le pape soit presque toujours très-avancé en âge. Une commission d'officiers supérieurs se réunira Bruxelles le 1er avril pour procéder l'examen des officiers de cava lerie et d'artillerie détachés depuis un an au cours d'équitation et qui seront ensuite renvoyés leurs corps. Ces officiers seront immédiatement remplacés ici par d'autres désigner dans chaque régiment. Le Moniteur publie la loi du 23 mars 1844, qui ouvre au département des finan ces 1° divers crédits supplémentaires au budget de l'exercice 1845, s'élevant en semble la somme de fr. 803,039-03, et 2° un crédit de 26,725 fr., pour faire face aux dépenses résultant de l'exécution de l'art. 64 du traité du 5 novembre 1842, et qui formera l'art. 3 du chap. VI du budget des dépenses de 1844. La direction de la caisse des veuves et orphelins des officiers de l'armée ayant rendu les comptes des années, 1841,1842 et 1843, M. le ministre de la guerre vient d'en communiquer le résultat aux inté ressés. Au 1" janvier 1844 l'avoir de cette caisse On s'abonne Yprea, Grand'- Place, 3-4, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. pbh de i'tiio\\i;ni:vr, par trimestre, Pour Ypresfr. 3 Pour les autres localités 3 Prix d'un numéro. Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'-Éditeur Ypres. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCBED1 de chaque semaine. PRIX DES ÎXSERTIOXS. 3 9 centimes par ligue. Les lé- clames, 33 centimes la ligne. REVEE POLITIQUE. Encore une conspiration de'couverte en Es pagne. Cette fois c'est k Barcelone qu'elle avait été tramée. On en ignore encore le but. Le conseil de guerrequi siège dans le fort de Montjouya été aussitôt saisi de cette affaire. Rien de nouveau de Carthagène, si ce n'est que le général RoDcali fait tousses efforts pour déter miner la ville k se rendre. Le général est décidé a user de tous les moyens en son pouvoir pour éviter toute effusion de sang. Des lettres de Turin annoncent que les bruits d'un applanissemenl du différend avec Tunis prennent de la consistance. Cependant on ne dit pas encore quelles seront les concessions du bey. Les séances du parlement anglais offrent depuis quelque temps peu d'intérêt. Vendredi, quoique saisie d'une question importante, la chambre des communes ne s'est trouvée en uombre. Il s'agissait d'une motion faite par M. Ewart et ayaDt pour but l'abolition des droits de diverses matières pre mières, tels que les laines et le cotonet la ré duction du tarif en ce qui concerne les marchan dises qui sont de nature a tenter la fraude. Celte motionon le voita une grande importance. M. Ewart l'a développée dans la séance du 22; mais on a dû en renvoyer la discussion au lende main. Il est, du reste, probable qu'elle sera rejetée. Dans cette même séance, un député irlandais, M. Wyse, a présenté a la chambre une pétition revêtue de 82 1,334 signatures. Il a fallu les efforts réunis de cinq députés pour la hisser sur le bureau. Les pétitionnaires, tous partisans du rap pel, demandent qu'une enquête soit ordonnée sur le procès d'Etat qui a si péniblement ému l'Irlande. Inutile de dire que la chambre s'y refusera. Un journal français annonce que les fauteurs du complot découvert a Barcelone ont été fusillés le 18. Ils étaient au nombre de quatre. A Ardou, dans le Valais, une lutte grave a eu lieu entre la Jeune et la Vieille Suisse. Cette rixe, que l'esprit de parti et le conflit des opinions reli gieuses ont produite, comme tontes les précédentes, est raconté vaguement par les correspondance par ticulières, qui ajoutent cependant que l'ordre était rétabli le 13 mars. L'Univers publie une nouvelle lettre de Mgr. l'éveque de Chartres. Le prélat, après avoir justifié l'épiscopat, démontre que tous les principes sur lesquels repose le monde intellectuel, moral et politique sont renversés par les écrivains qui sont les illustrations du corps universitaire. Bruges, 26 mars. LL. MM. le Roi et la Reine des Belges ont traversé notre

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 1