tous les confesseurs, voir même les évêques,
de parvenir le forcer de cesser de paraître.
Vos propres excès, hommes progres
sistes, vous tueront, soyez-en sûrs. Déjà le
mépris public vous a réduits un assez
piteux état, comme chacun sait.
Par arrêté royal du 30 mars, une
école primaire supérieure est établie
Furnes.
Un subside de 3,000 fr. imputable sur
le crédit affecté dans le budget de l'État,
l'enseignement primaire, est alloué cet
établissement.
Par arrêté royal du même jour, M.
l'abbé Fidèle Moral, principal du collège
de Furnes, est nommé aux fonctions d'ins
tituteur en chef, directeur en chef de
l'école primaire supérieure du gouverne
ment établie dans la même ville.
On écrit de Bruges, 3 avril M. A.
Dujardin, commissaire de district de l'ar
rondissement de Bruges, vient d'être dé
coré de la croix de l'ordre de Léopold.
Hier, on lui a donné cette occasion une
brillante sérénade, organisé et dirigée par
M. Van Renterghem, un de ces maîtres de
musique les plus renommés.
On écrit de Munich, le 24 mars
Nous avons eu, ces jours-ci un exemple
d'avarice extraordinaire.
Une vieille mendiante, Marguerite
Kerzlerinn, se trouvait l'agonie, et avait
auprès d'elle sa sœur, qui, elle aussi, vivait
d'aumônes. Au moment suprême, Mar-
guérite supplia sa sœur de lui rendre un
dernier service, celui de faire en sorte
qu'on l'enterrât avecle vieux bonnet qu'elle
portait, car dit-elle, cet objet lui était cher,
parce qu'il lui avait été donné par une
dame qui avait été sa bienfaitrice. Quel
ques instants après, Marguérite expira.
Alors sa sœur prit la coiffure en ques
tion, l'examina et trouva que celle-ci avait
un bandeau qui pouvait lui être utile. Elle
se mita découdre cette bordure, et peine
en eût-elle défait quelques points, que le
coin d'un papier imprimé vint déborder
entre la doublure et l'étoffe du bonnet.
Bientôt elle crut s'apercevoir qu'il y avait
encore d'autres papiers cachés dans le
bonnet; elle déût celui-ci en entier, et elle
y trouva, son grand étonnement, cent
onze billets de banque de 10 £1. chacun, et
qui ainsi formaient la somme totale de
1,110 fl., ou environ 2,500 fr.
S'il faut en croire une correspondance
particulière datée de Lille 3 avril, le par
quet de cette ville aurait terminé l'enquête
ordonnée par M. le garde-des-sceaux sur
l'arrestation de Rys, victime d'une odieuse
violation du droit des gens. Le rapport
aurait été immédiatement transmis M.
le procureur-général près la cour royal de
Douai, pour être envoyé M. Martin du
Nord. On croit savoir que ce rapport con
clut la mise en liberté de Rys. Il est
donc permis d'espérer qu'après l'échange
des explications entre les deux gouverne
ments, le ministère français s'empressera
d'accorder la réparation qu'exige un pareil
acte.
que le fait suivant dans le Progrès du Pas-
de-Calais Un banquier de notre ville,
M. Jacques Levaux, accueillit gracieuse
ment en 1826, sur la recommandation
d'une maison de banque de Londres, le
01s de la comtesse Berkeley et lui ouvrit un
crédit dont le noblegenlleman profita pour
mener joyeuse vie; puis un beau jour le
débiteur fit, comme tant d'autres de ses
compatriotes, il leva le pied en oubliant de
solder ses comptes, et quand il fut en lieu
de sûreté, il écrivit au trop confiant M.
Éeveux, auquel il devait 65,000 fr., pour
le railler. 11 y a de cela dix-huit ans M.
F.-H. Berkeley est aujourd'hui membre du
parlement, et un tribunal d'Angleterre,
celui de Lewes, vient de le condamner
payer au banquier calaisiendont il a pu
se rire longtemps impunément, la somme
de 6,640 liv. st. (166,000 fr.) pour capital
et intérêts.
On écrit de Londres, le 2 avril
S. A. R. la duchesse de Cambridge, ac
compagnée de la princesse Marie, a rendu
visite hier la Reine Victoria et la Reine
des Belges, au palais de Buckiugham. Le
nain américain, général Ton Pouce, a eu
l'honneur de paraître hier devant la Reine
des Belges, au palais de Buckingham.
Mgr. le duc d'Arenberg vient de faire
cadeau la Société Vesalienne d'une ma
gnifique édition in-folio des œuvres com
plètes d'Hippocrate et de Galien en grec,
avec la traduction latine en regard.
M. le général Prisse, notre enVoyé
La Haye, vient de demander au gouverne
ment hollandais l'autorisation de faire
restaurer, aux frais de la Belgique, le tom
beau de Jacques, Jordaens, qui se trouve
Putte (Brabant septentrional), dans l'état
le plus complet d'abandon.
Jordaens naquit Anvers en 1594 et y
mourut en 1678 c'est un des maîtres qui
ont illustré l'école flamande on sait com
bien est remarquable le coloris des nom
breux dus son pinceau. Il était du devoir
de l'État de ne pas laisser profaner plus
longtemps la tombe d'un Belge qui a con
tribué la gloire de son pays. Tout fait
espérer que la Hollande s'empressera
d'accueillir une demande qui mérite toutes
ses sympathies.
L'ami et le collaborateur de Rubens
était prolestant; c'est pour ce motif qu'il
a été inhumé sur le territoire hollandais,
ainsi que cela avait lieu alors pour tous
les réformés d'Anvers.
On écrit de Rome Plusieurs jour
naux français ont donné des détails forts
inexacts sur la princesse Constance Bona
parte et sur les projets qu'elle a conçus
pour le bien de la religion. Cette princes
se n'a pas vingt-quatre ans, mais dix-huit;
elle n'a pas fini son noviciat, elle l'a com
mencé depuis deux mois seulement elle
ne va pas faire une fondation Varsovie.
La seule fondation laquelle on ait pu
vouloir faire allusion est faite depuis quel
ques mois, non Varsovie, mais dans une
petite ville voisine. Il n'est pas question
d'apporter des modifications importantes
l'ordre religieux où la princesse doit
entrer. Mme Constance Bonaparte est, en
effet, tres-remarquable par son esprit et
sa capacité, mais elle est loin de vouloir
dominer, et une douceur admirable de
caractère a remplacé l'impétuosité qu'on
remarquait chez elle dans sa jeunesse.
On écrit de Hanovre, le 22 mars
Hier, Mlle Caroline-Marie Herschell, sœur
et, pendant longtemps, collaboratrice de
l'illustre astronome de ce nom, a célébré
le quatre-vingt-cinquième anniversaire de
sa naissance, et cette occasion elle a été
honorée de la visite de S. M. le roi et de
LL. AA. RR. le prince royal et la princes
se royale.
M1" Herschell, qui est 1759. dans notre
capitale, s'est distinguée comme astrono
me; elle a découvert deux comètes, et elle
a publié plusieurs ouvrages, pour lesquels
la Société royale d'Astronomie de Londres
lui a décerné, en 1828sa grande médail
le d'or.
On écrit de Calais, 28 mars M"*
la princesse de Canino (Alexandrine de
Bleschamp), veuve de Lucien Bonaparte,
vient d'adresser au musée de Calais, sa
ville natale, une Vierge du Corrège, con
nue sous le nom de Vierge au bandeau.
Les dernières lettres de Goritz por
tent que l'on n'a plus aucun espoir de con
server les jours du duc d'Angoulême. Le
bruit de sa mort a déjà couru Vienne
mais il était sans fondement.
Le journal Sion, qui se publie
Augsbourg, a récemment fait au clergé
catholique d'Allemagne un appel dans le
but de fonder une association qui serait
pour les catholiques ce qu'est la Société de
Gustave-Adolphe pour les protestants.
Mais le gouvernement bavarois s'est oppo
sé l'exécution de ce projet, sous prétexte
qu'il est en opposition avec une loi de 1814
mais en réalité pour se disculper aux yeux
des protestants de l'interdit qu'il a lancé
contre la Société de Gustave-Adolphe.
NÉCBMCGIE.
M. Louis de Che.verus vient de mourir
Mayenne où la statue de son oncle, le
cardinal, doit être inaugurée le 29 juillet
prochain. Il était âgé de quarante ans
C'était le dernier représentant de cette
famille illustre.
Des deux frères Recollets qui avaient
survécu jusqu'ici la suppression de cet
ordre Anvers, l'un, le respectable père
Tisse vient de mourir un âge fort avancé.
On écrit de Copenhague en date de
28 mars Le célèbre sculpteur Thor-
waldsen est décédé en celte ville le 24 de
ce mois. Se trouvant au spectacle, il se
sentit pris d'une indisposition subite, et
quelques instants après il avait cessé de
vivre. Thorwaldsen était âgé de 74 ans.
FRANCE. Paris, le 4 Avril.
Une de ces bizarreries curieuses qui se
rencontrent quelquefois dans la vie des
personnages placés au premier rang,
mérite d'être remarquée dans celle de
Bernadotte, mort roi de Suède, sous le
nom de Charles-Jean. On sait que Joseph
Bonaparte et Bernadotte avaient épousé
les deux sœurs, Mclles Clary; mais on ne
sait pas que Joseph est auteur d'un roman
Dette d'un gentleman. On remar