Pendant la Semaine-Sainte M. V vicaire de SS. Michel et Gudule, a remis entre les mains d'un négociant de la rue de la Montagne, une forte somme d'argent de la part de personnes inconnues. Ce négo ciant croit, sans pouvoir l'assurer, que l'équivalent de cette somme a été volé dans ses magasins. Le même ecclésiastique a été l'intermédiaire d'une autre restitution au profit d'une maison de commerce du Marché-aux-Herbes. C'est la prière de ces négociants que nous publions ces faits. On écrit d'Auch, le 28 mars, au Journal de Toulouse II y a quelques jours, deux condamnés aux travaux forcés furent exposés Lisle-Jourdain. Les deux exécuteurs des hautes œuvres d'Auch et d'Agen, chargés de conduire les deux cri minels, s'étaient rendus dans cette ville et devaient dîner en tête-à-tête la meilleure auberge. On refusa de leur donner man ger; chez les autres aubergistes, ils essuyè rent le même refus et furent forcés de s'en retourner jeun. Ce blanc s'obtient d'un coquillage que l'on trouve disséminé dans l'immense amas de débris coquillers dont est formée la plage de la Panne près de Furnes. Ainsi une matière inutile, sans valeur, que tout le monde foule aux pieds, va de venir un objet important pour la peinture, grâce l'idée de M. Van Acker. M. le marquis de Louvois, pair de France, est mort le 3 avril Paris. Mgr l'évêque de Tarbes, Pierre-Mi chel-Marie Double, est mort le lr de ce mois Tarbes, la suite d'une course épiscopale que ce digne prélat, malgré son âge avancé, faisait chaque année dans les montagnes, au milieu des neiges. Il était âgé de soixante-dix-sept ans; sa vie entière a été consacrée aux malheureux. FRANCE. Paris, le 7 Avril. On lii dans l'Univers v Les nouvelles que nous recevons de Rome confirment ce que nous disions avant-hier de l'influence provocatrice des troubles qui en ce moment, inquiètent la Péninsule. La Russie est là derrière, sou doyant en secret les rebelles, excitant et dirigeant les mouvements. Son but est de se créer en Italie une position qui lui permette de prendre une part active aux affaires de ce pays; elle compte y devenir tout d'abord un immen se embarras pour la France et pour l'Au triche, et ensuite élever peu peu sa pré pondérance sur les divisions qu'elle fera naître aisément entre ces deux puissances. Toutefois, ce but n'est pas le seul que la Russie se propose il en est un autre plus éloigné, mais plus important encore ses yeux. Il s'agit d'assurer la réalisation complète de son protectorat, ou plutôt de sa domination religieuse sur toutes les populations qui appartiennent la com munion grecque. Elle a déjà fait cet égard d'immenses et effrayants Progrès; mais elle craint d'être arrêtée dans sa marche par les réclamations et les plaintes publiques et solennelles du chef de l'Eglise; elle veut a tout prix les prévenir et les empêcher; c'est pour cela qu'une influen ce directe et imposante en Italie lui sem ble digne tous égards de fixer les efforts de son habile et ténébreuse politique. Déjà s'est répandu le bruit de la re traite du cardinal Lambruschini et de la rentrée aux affaires du cardinal Bernetti. Ce changement, s'il avait lieu, serait con sidéré comme un triomphe pour la Russie, qui ne saurait pardonner au cardinal Lam bruschini la conduite ferme, digne et prudente qu'il a tenue, en ces derniers temps, dans les affaires religieuses de cet empire. L'Univers publie un tableau où sont récapitulés toutes les pétitions en faveur de la liberté d'enseignement dont il a pu avoir connaissancejusqu'aujourd'hui. Elles comptent près de 16,000 signatures. Nous apprenons que S. Em. Mgr. l'Evêque d'Arras a reçu ces jours derniers, de M. le ministre de la justice et des cultes, une lettre de blâme pour avoir signé le Mémoire adressé par les deux provinces de Cambrai et de Reims, au sujet de la liberté d'enseignement. (G. de Flandres.) M. le duc de Richemond qui se dit duc de Normandie (Louis XVII), est en ce moment Paris avec la permission du gouvernement. La cour d'assises de la Seine a con damné aujourd'hui par défaut M. Aubry- Fourcault, gérant de la Gazette de France et M. Durand, gérant de la Nationchacun un an d'emprisonnement et 12,000 fr. d'amende raison de la publication d'une lettre de M. le duc de Doudeauville. Un crime épouvantable a été.commis ces jours derniers aux environs de Vitteaux (Côte-d'Or.) Un père, veuf, qui voulait se remarier, a été tué par ses trois enfants. L'Osiris, arrivé le 31 mars de Mar seille, venant directement d'Alexandrie, a ramené en France le général Court et sa famille. Le général a quitté Lahore pour venir se reposer dans sa patrie de ses courses avantureuses et militaires dans l'Inde. L'Osera fait quarantaine. On a déjà beaucoup parlé des excur sions projetées de diverses monarques, pour l'époque de la belle saison; un jour nal anglais prétend savoir d'une manière positive que le roi de Prusse a promis de se rendre Paris afin de faire une visite Louis-Philippe. Le ballon de M. Hirc qui devait s'en lever aujourd'hui, s'est déchiré tout-à-coup contre un des madriers qui supportaient son échafaudage. II y avait 10,000 per sonnes payantes dans l'enceinte réservée et 50,000 sur les boulevards et dans les terrains de Tivoli. Le public du dehors a fait irruption au dedans, la garde munici pale n'a pu arrêter le tumulte qui était son comble au moment du départ du cour rier. On s'est jeté sur la recette qui peut être évaluée 20,000 francs, on a déchiré le ballon, mis en pièces les instruments nécessaires son élévation, etc. Il est cinq heures, on a envoyé des troupes sur les lieux. Des lettres de S. A. R. le prince Albert annonçant l'heureuse arrivée du prince conjoint en Allemagne, ont été reçues le 4 au château de Windsor. S. A. R. n'est pas attendue avant quinze jours. Aujourd'hui Vendredi-Sainttoutes les affaires sont suspendues, la plupart des magasins de la cité sont fermés; pas de bourse. Nos lettres de Paris nous apprennent qu'il n'est que trop vrai que le colonel Stoddart et le capitaine Conolly, prison niers des Afghans, ont été cruellement mis mort Bokhara. (Times.) Un violent incendie a éclaté la nuit dernière dans un grand établissement de débit de vins, bierres et liqueurs. Les flam mes se sont répandues dans toute la mai son avec une telle rapidité que, malgré la promptitude des secours, tout dans l'inté rieur est devenu la proie de l'incendie. Six personnes ont péri dans ce sinistre; les pertes sont très-considérable. Un fatal événement est arrivé, le vendredi 29 mars, au théâtre Adelphi, Glasgow. La salle était pleine pour une réprésenlation bénéfice, quand tout coup le bruit courut, du parterre aux loges que le feu s'était déclaré dans le théâtre. Un incendie, en effet, s'était déclaré, mais dans un quartier éloigné. Il en est résulté une confusion inexprimable. Tous les spectateurs se sont précipités vers les por tes, et comme les corridors étaient obstués une multitude de personnes se sont jetées de l'amphithéâtre et des premières loges dans le parterre, pendant que les specta teurs escaladaient l'orchestre et la scène. Une multitude d'hommes et de femmes foulés aux pieds jetaient des cris affreux. Quelques acteurs eurent la présence d'es prit de rester sur la scène et de supplier les spectateurs de ne pas quitter leur pla ce, parce qu'ils n'aparcevaient pas le moin dre vestige de danger. On ne les écoula pas; il y eut même des comédiens qui augmentèrent encore l'alarme en s'en- fuyant tout costumés dans les rues. On s'est aperçu trop tard que l'on avait cédé sans réflexion l'épouvante. Il n'y a eu personne de tué, mais beaucoup de blessés; quelques-uns ont même reçu des blessures graves. Les dégâts sont considé rables; il y a eu des bauquettes brisées, des portes enfoncées, des lampes et des candélabres arrachés. ITALIE. Milan, 25 mars. Par une ordonnance en date du 21 de ce mois, l'archi-duchesse Marie-Louise de Parme vient de rétablir dans ses étals l'ordre des jésuites et d'autoriser la fonda tion Parme d'un couvent de ces pères. Elle a résolu en même temps de confier cet ordre l'instruction secondaire et les établissements d'études préparatoires la philosophie. découverte d'un nouveau blanc pour l'aquarelle. C'est un Brugeois, M. Van Acker, peintre distingué en miniature, que l'on doit cette nouvelle couleur, broyée et épurée avec le plus grand soin, M. Van Os vient de l'employer dans une très-belle aquarelle; il trouve ce nouveau blanc d'un éclat, d'une transparence et d'une légèreté admirables. Le célèbre professeur de chi mie, M. Dumas, lui reconnaît la qualité précieuse d'être inaltérable. 2 ANGLETERRE. Londres, 6 avril.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 2