unique est de contribuer puissamment
chaque jour au progrès des lumières et de
la civilisation!
Le beau temps qui favorise la kermesse
de Bruges et la procession du Saint-Sang,
a attiré une affluence considérable d'étran
gers. Tous les convois qui arrivent succes
sivement régorgent de monde; il en est de
même des diligences, barques, etc. Comme
nous l'avons annoncé, dans notre précé
dent numéro, le nonce apostolique et M*'
Delebecque, évêque de Gandsont arrivés
dans nos mursle premier hier soir et le
dernier ce matin. Ils assisteront la pro
cession.
Nous apprenons avec un vif plaisir
que plusieurs employés dn gouvernement
provincial de la Flandre-Occidentale se
sont adressés MM. Vandevyvere, de Tbielt,
pour l'acquisition de toile croisée de leur
fabrique; dans l'intention d'en faire con
fectionner des objets d'habillement. Cette
démarche fait infiniment d'honneur au
patriotisme de ces messieurs, qui s'ingé
nient ainsi pour donner de la vogue aux
fabricats de notre pays. En effet, nous nous
plaignons toujours de la concurrence que
nous fait l'étranger et nous ne prenons pas
en considération que cette concurrence est
notre fait; car il ne dépend que de nous de
consommer des fabricats de l'industrie
nationale. fNouvelliste
On écrit d'Ostende En présence de
la pénurie actuelle de l'eau de pluie et du
manque d'autre eau potable dans l'inté
rieur de cette ville, nous ne pouvons nous
dispenser de faire observer nos ma
gistrats que le forage d'un puits artésien
devient journellement plus indispensable
Oslende, ville très-populeuse pour son
étendue et séjour habituel d'une masse
d'étrangers pendant la belle saison.
Le nommé Cleppe a été broyé le 2 de
ce mois Roulers dans un moulin, aux
engrenages duquel il s'était accroché par
les vêlements. Ce malheureux s'était ma
rié le matin même, devant l'officier de
l'état civil.
On lit dans un journal de Washington
du 14 mars 1844
Mardi dernier est décédé dans cette
ville M. P.-J. de Vos, âgé d'environ 60 ans;
ce vénérable prêtre vint dans ce pays vers
1818. Il a été employé dans les missions
du Maryland, où l'on se souviendra long
temps du zèle infatigable avec lequel il
remplit ses saintes fonctions.
M. de Vos est natif de Heusden, près de
Gand.
Le comte J. de Baillet, vice-président du
sénat, le comte de Hompesch et la com
mission de la société des courses de Gand
ont été successivement reçues par S. M.
Le roi a travaillé avec le ministre de la
guerre.
La reine d'Angleterre et le prince
Albert viennent d'offrir en présent notre
peintre, M. G. Wappers, un vase en argent,
ciselé, de toute beauté. La caisse dans la
quelle ce vase était renfermé se trouvait
bord du Wilberforcearrivée de Londres
Anvers avant-hier.
La cour d'assises séant Mons s'est
occupée dans ses audiences des 3 et 4 mai,
d'une affaire de mauvais gré. Le nommé
Eloy-Joseph Hovine, charron Vaulx, où
il est né, a été condamné avant-hier la
peine de mort, convaincu d'avoir Vaulx,
dans la nuit du 31 août au 1" septembre
1*843, tenté d'incendier volontairement, ou
de détruire, par l'effet d'une mine, un
moulin vent, fixé sur une construction
de maçonnerie et appartenant la veuve
d'Auguste Hovine, sa tante.
Le saint-père a approuvé les. règles
de l'Institut des sœurs de Notre-Dame,
approbation sollicitée par le corps épisco-
pal belge.
Un journal est d'avis que l'adminis
tration du chemin de fer est destiné
devenir la proie de tous ceux qui il faut
des places, et pour lesquels le gouverne
ment est obligé d'en inventer. C'est ainsi,
dit-il, que M. le ministre des travaux pu
blics vient de créer deux places de sous-
inspecteurs des plantations du chemin de
fer au traitement de 3,000 francs chacune,
pour en gratifier deux hommes totalement
étrangers l'administration etqui n'avaient
produire en leur faveur ni titres ni ser
vices antérieurs.
FRANCE. Paris, 5 Mai.
Aujourd'hui 3 mai, l'occasion de l'an
niversaire de la mort de Napoléon, un
grand nombre de couronnes ont été dé
posées la colonne de la place Vendôme
et au tombeau de l'empereur aux In
valides.
Il existe dans un petit village du
département de l'Isère, près de Grenoble,
un vieillard âgé de 149 ans, il jouit de
toutes ses facultés et va chaque jour ses
affaires. Dans un repas qu'il a l'habitude
de donner chaque année ses petits-en
fants, il leur a annoncé qu'il avait l'inten
tion d'épouser en sixièmes noces, une
demoiselle d'un village voisin, âgée de 98
ans.
Le célèbre joueur d'échecs anglais,
M. Staunton, qui a battu M. St-Amand, il
y a quelques mois, vient d'envoyer un
nouveau défi au champion du club des
échecs de Paris. Je m'engage, dit-il, votre
arrivée Londres ce printemps jouer
avec vous au club des échecs de St-Georges
25, ou 21, ou 15, ou 11, ou 7, ou 5 parties
votre choix pour un enjeu qui ne pourra
pas être de moins de mille liv. sterl.
Ces parties auront lieu aux jours et aux
heures que vous choisirez. Je m'engagerai
jouer tous les jours ou de deux jours
l'un, ou une fois par semaine, comme vous
le désirez et un forfait d'une guinée sera
payée pour chaque absence.
Il sera convenu que le temps accordé
pour chaque coup ne devra pas dépasser
10,15, 20,25 ou 30 minutes votre choix;
celui qui dépassera le temps convenu devra
payer une guinée. Les parties auront lieu
en public ou en particulier comme vous
l'aimerez mieux et enfin je consens ce
que chacun des joueurs soit tenu de com
mencer chaque partie en avançant le pion
du roi de deux cases.
On ne sait pas encore quelle a été la
réponse de M. St-Amand ce défi.
M. de Glucksberg, premier secrétaire
d'ambassade Madrid qui était en congé
Paris depuis deux mois, vient de recevoir
l'ordre de retourner immédiatement son
poste. Cet ordre parait avoir été motivé
par le dernier changement de ministère
en Espagne.
Le nombre des grâces accordées
des condamnés l'occasion de la fête du
roi, a été fort restreint cette année, et il
paraît qu'il n'y en a pas eu du tout de po
litiques. Quelques détenus de la prison de
Beaulieu, qui avaient peu de temps rester
pour terminer leur peine, vont être mis
immédiatement en liberté.
Un service funèbre doit être célébré
le 8 de ce mois par le curé de Meudon,
dans la petite chapelle de Notre-Dame des
Flammes, où sont ensevelis les restes des
victimes de la catastrophe delà rive gauche
arrivée le 8 mai 1842.
Un des waggons du convoi de Ver
sailles du chemin de fer de la rive gauche
a- pris feu hier soir au milieu de la route
et a été entièrement incendié. Les voya
geurs ont eu le temps de descendre et sont
remontés dans un autre waggon.
Plusieurs ascensions au sommet du
Mont-Blanc sont déjà projetées pour cet
été. Cette fois ce ne seront plus des expé
ditions de pure curiosité; plusieurs géolo
gues doivent y recueillir des observations
scientifiques l'occasion de la réunion de
la Société géologique de France qui doit
avoir lieu Chambery le 12 août prochain.
l'industriel et le premier consul.
L'Impartial du Rhin annonce qu'un
ministre protestant de la commune de
Saulzow vient de se convertir la religion
catholique avec 170 de ses concitoyens.
cwcmata—
NÉCROLOGIE.
Bruxelles, 6 mai. S. M. a présidé le
conseil des ministres et a reçu M. le mar
quis de Ricci, ministre de Sardaigne.
La mort de M. Raoul, célèbre fabricant de limes
qui vient de succomber en France, rappelle une
anecdote pleine d'intérêt.
Napoléon, n'étant encore que premier consul,
entendit parler avec le plus grand éloge de M.
Raoul qui, par un nouveau procédé de fabrication
pour les limes, avait affranchi la France d'un impôt
qu'elle avait jusqu'alors payé 'a l'industrie anglaise,
et avait rendu l'Angleterre tributaire de l'industrie
française. Voulant constater par lui-même le mérite
de l'inventeur et de l'invention. Napoléon mit
dans sa poche une lime anglaise, et se rendit in
cognito chez M. Raoul.
Après quelques paroles fort brèves, le premier
consul pria M. Raoul de lui montrer quelques unes
de ses limes. 11 les examina fort attentivement, et
plusieurs reprises, exprima sa satisfaction puis,
tirant de sa poche la lime anglaise, il exprima le
désir de s'assurer par une épreuve de la supériorité
du nouveau procédé de M. Raoul. Celui-ci y con
sentit avec le plus grand empressement. Le premier
consul introduisit successivement dans une gaine
ou fourreau fait pour ce genre d'épreuve, la lime
anglaise et la lime française, et leur fit subir un
assez long frottement.