Guatemala et du gouvernement qui de mandent l'établissement de la compagnie dans cet état. D'après les informations données par cet estimable directeur, les nouvelles satisfaisantes qui ont été pu bliées de l'état sanitaire de la colonie se confirment pleinement. Aucun colon n'est mort jusqu'à ce jour, aucun même n'a été atteint d'une maladie assez grave pour recevoir les derniers sacrements. Les tra vaux d'exploitation continuent lentement et avec succès; personne n'y est en peine de trouver la vie et l'aisance; pourvu qu'on veuille travailler, la terre rend avec usure. On mande de Courtrai, le 4 juin Une maison située Lauwe, le long du chemin de fer, est devenue dans la soirée de dimanche dernier la proie des flammes. Les lueurs de cet incendie se reflétaient sur les bâtiments de la station decelte ville et avaient attiré bon nombre de curieux aux abords du Casino; on attribue ce si nistre quelques étincelles échappées de la locomotive remorquant le dernier con voi faisant le trajet de Bruxelles Tournai. Un quart d'heure après le passage du convoi les voisins s'aperçurent que le toit était enflammé, ils allèrent avertir les ha bitants qui se trouvaient déjà au lit. L'on espère qu'une enquête sur les causes de ce sinistre aura lieu et que l'administration du chemin de fer s'empressera d'indem- niserces pauvres malheureux si réellement cet incendie provient de la cause laquelle on l'attribue. On lit dans le Times Nous sommes autorisés démentir de la manière la plus formelle tous les bruits publiés par quel ques journaux sur les prétendues dettes qu'aurait laissées le feu duc de Saxe-Co- bourg-Golha, et sur les mesures prises pour les acquitter. Au lieu de laisser des dettes, le feu duc a laissé son fils aîné une valeur en espèce de 300,000 liv. sterl.. (7,500,000 fr.) après le paiement de toutes les créances qui pouvaientêtreà sa charge, et quant l'économie et la diminution du personnel de la maison royale, dont on a voulu tirer des inductions ridicules, nous dirons que celte diminution était néces saire et fait le plus grand honneur l'es prit d'ordre et d'économie que S. M. a elle-même introduit dans sa maison. M. Pecci, nonce de S. S., vient d'accep ter la nomination de conseiller honoraire de la Compagnie belge de colonisation. On écrit de Gand, 5 juin Hier vers 5 heures de relevée, est arrivée dans la station du chemin de fer, par un convoi spécial, la reine douairière d'Angleterre, venant de Loivdres par Calais et Lille. S. M. a été reçue la station par les autorités civiles et militaires. Une compagnie de grenadiers lui a rendu les honneurs dus son rang. La reine est entrée en ville, où elle est descendue VHôtel de la Poste, avec une suite nombreuse. Elle a visité les monu ments remarquables de notre cité, et est partie ce malin par un convoi spécial pour Cologne. Voici d'après un journal de Tournai de nouveaux détails sur l'exécution de F. Duret Pendant le trajet de Tournai Celles, Duret a plusieurs fois demandé son con fesseur combien de temps un guillotiné pouvait souffrir encore après l'exécution. Mais, au moment où cette idée le préoccu pait le plus, il a aperçu sur la route un individu de sa connaissance, a mis la tête la portière et l'a salué de ces mots bonjour Bâtisse. En résumé, Duret est mort assez éner- giqueinent, mais sans trop de prétentions ni de forfanterie, et de manière laisser en doute, si l'espèce de froideur avec laquelle il envisageait la guillotine était de la résignation, de la vanité ou de l'abrutissement. Les uns pfélendent que l'exécution de Duret a jeté la stupeur dans la contrée; d'autres au contraire nous ont cité ce propos tenu après l'exécution par des paysans Si n'aro eu tant sol'mein dix commeli, y arole vu les propriétaires! (S'il y en avait eu seulement dix comme lui, ils auraient vu les propriétaires! Douze gendarmes ont été adjoints pour huit jours la brigade de Celles, pour la relever dans ses patrouilles. Immédiatement après l'exécution, le corps de Duret a été mis sans linceul dans un cercueil, et porté sans cérémonie au cimetière, par six hommes requis cet effet. Durant le trajet, le corps s'agitait violemment dans la caisse. Sa tête a été portée Tournai, où elle sera desséquée. Après 24 heures, le visage gardait encore l'empreinte d'un sourire convulsif. Par un hasard assez bizarre, lorsqu'on est allé ramasser sous l'échafaud le corps de Duret, on l'a trouvé assis et une main fortement cramponnée sur le rebord du cercueil; ce qui laisserait supposer que les craintes exprimées par Duret ne sont pas sans fondement, et que l'action musculaire survit la décollation. On écrit de Grammont, 4 juin On cite comme un événement singulier que l'étang qui se trouve sur la cirne de notre montagne et fait l'admiration des étran gers, qui, même pendant les grandes sé cheresses, a toujours été abondamment pourvu d'eau, est depuis quelque temps presque sec, tandis que la fontaine quelques pas de là et la même hauteur, déborde continuellement. Nous avons reçu en communication dit un journal anglais, des détails curieux sur les guerres qui ont eu lieu, depuis 1697 jusqu'en 1815, entre la France et l'Angleterre, sur les dépenses qu'elles ont occasionnées, et le nombre de sujets an glais qui ont péri dans les combats ou par la famine. On écrit de Bruxelles, 6 juin On rapporte une tentative réellement terrible de suicide qui a eu lieu ces jours- ci dans la commune de Schaerbeek. Une I petite fille de dix ans était, paraît-il, sou vent maltraitée par ses parents et obligée d'avoir soin de sa sœur cadette. Un jour, cette petite malheureuse se trouvant seule au logis, roula un mouchoir, se le passa au cou au moyen d'un nœud coulant et se pendit un croc fiché dans le mur. Heu reusement elle fut décrochée temps, et lorsqu'elle était déjà presque asphyxiée. Lorsqu'elle fût un peu revenue elle, elle déclara péremptoirement aux personnes qui l'entouraient, qu'elle recommencerait si l'on continuait la battre. FRANCE. paris, 5 Juin. M. R..., un des riches fabricants du dé partement de l'Eure, se trouvait mardi dernier l'un de nos petits théâtres; il avait pour voisin un homme qui paraissait de bonne compagnie et avec qui il lia con versation. Sorti pendant l'enlr'acte M.R..., s'aperçut que sa montre avait disparu, et quand il vit, en allant reprendre sa place, que son voisin avait disparu aussi, il comprit sans peine qu'il était volé. 11 en avait pris son parti, lorsque, deux jours après, il retrouve, l'exposition de l'indus trie, son causeur de l'avant-veille. Il s'élance mais l'inconnu l'avait reconnu et, loin de chercher fuir, il vient droit lui. Monsieur, lui dit-il voix basse, vous ne gagnerez rien me perdrecar je suis sans argent; j'étais au désespoir lorsque j'eus l'honneur de vous rencontrer au théâtre; j'ai cédé uue malheureuse ten tation; mais je puis tout réparer, ou peu près. Veuillez m'accompagner quelques pas d'ici, rue de Ponthieu; votre montre a été déposée par moi entre les mains du maître de l'hôtel où je demeure; elle va vous être rendue contre une misérable somme de 20 francs. M. R... accepte la proposition, s'estimant fort heureux d'en être quille si bon mar ché. Arrivés près du Cirque, l'inconnu prie le fabricant de lui remettre l'avance les 20 francs, afin de sauver les apparences devant le maître de l'hôtel. M. R..., bien résolu ne pas quitter son homme un seul instant, tire sa bourse pour lui remettre celle petite somme; mais au même instant il est renversé par un croc-en-jambes ha bilement administré. Sa bourse lui est arrachée, et le voleur prend rapidement la fuite. Il avait disparu, lorsque la victime, étourdie de sa chute, parvint se relever. Nous apprenons que l'Ecole polytech nique toute entière est consignée pour s'être rendue en corps sur la tombe de J. Laflitle. Un riche étranger, qui demeure Paris depuis quelque temps, a conçu la siugulièrè idée de donner une fête splen- dide dans les catacombes.. Ce n'est pas sans peine, dit-on, qu'il a obtenu du préfet de la Seine l'autorisation de mettre son projet exécution. Plus de 2,000 personnes doivent y assister il y aura concert, bal et festin. Plusieurs artistes distingués sont oc cupés en ce moment dans les ateliers du Louvre composer les modèles de vastes tapisseries que le roi doit faire exécuter pour rappeler la création de Versailles. L'allégorie se trouve mêlée l'histoire dans ces modèles, dont l'exécution est extrême ment remarquable. Le 14 du mois dernier, la Gazette de police de Saint-Pétersbourg a publié l'ordre suivant du gouverneur-général de la guerre: La police d'une capitale doit veiller ce que chaque habitant soit vêtu convenable ment et ne se permette pas de se revêtir Frai*, nomme* tué*. i° Guerre terminée en 1697 aff5oo,ooo I. st. 100,000 Morts par la famine80,000 2° Guerre commencée eu 1702. 4^»000»000 25a,000 3° Guerre commencée en 1739. 48>ooo,ooo a4°i000 4e Guerre commencée en 1756 111,000,000 ?5o,ooo 5° Guerre d'Amérique en 1775 139,000,000 280,000 6° Guerre aveo la France en 1793 1,100,000,000 200,000 La dette de l'Angleterre, la lin de cette guerre, en 1815, se montait uu milliard ciuquaute millions liv. sterl. Cour d'assises de la Flandre-Occidentale. Audience du 3 juin. Marie-Rose Macqnè épouse de Louis De Rnnbaiix, journalier, âgée de 36 ans, nalive d'Obigies, et Marie-Christine Car- lier, âgée de 24 ans, native d'EIlezelîesde meurant tous les deux Roubaix (France), accusées la première de meurtre et la seconde de complicité de meurtre ont été acquittées. Audience du 5 juin. Charles-Louis De Langbeâgé de 4g ans, né et domicilié Alve- ringhein, cordonnier, accusé d'avoir porté sur le nommé Léon Lalleinand, des coups et fait des blessures graves, a été acquitté.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 2