No 2794.
27me année.
M. Decoster, chirurgien-accoucheur en
cette ville, est décédé hier, frappé de mort
subite.
Les élèves du collège communal ont
élaboré celte semaine leurs compositions
pour le concours général des établisse
ments subsidiés. Jusqu'à présent l'institu
tion n'a obtenu ni prix ni accessit; mais
en juger par l'araeur avec laquelle les
jeunes gens se sont préparés la lutte, il
est permis de croire qu'ils prendront cette
année leur revanche. La jeunesse d'Ypres
s'est toujours montrée capable d'études
fortes et solides.
Passé quelque temps est mort Sl-Lié-
vin-Houthem, (Flandre orientale), le sieur
Balenduc, qui fut successivement employé
des douanes, professeur au collège com
munal d'Y près et cabaretier Oostvletereri.
Il était en dernier lieu préposé des douanes.
Nous avons donné dans notre précédent
numéro un court exposé de la conversion
de M"' Heldevier, fille du chargé d'affaires
de Hollande près la cour de Turin, qui a
donné lieu aux feuilles libérales de calom
nier indignement le roi de Sardaigne, le
gouvernement de cet état, l'archevêque de
Turin, les jésuites et tout le clergé sarde.
Alin que le public se défie de plus en plus
des licences de ces malveillants journaux,
nous reproduisons ici l'article de l'Ami de
la Religionde Paris, qui redresse les erreurs
et les perfidies, dans lesquelles, ce propos,
s'est volontairement engagée notre presse
libérale.
Voici comment ce recueil s'exprime
Le monument de la commune de Merc-
kem, secondée par l'intervention de M. le
chevalier De Coninck, a résolu de consa
crer la mémoire du plus célèbre de ses
enfants, du poète latin SidroniusHosschius
est achevé. L'exécution en a été confiée
au talent de M. Pierre De Vi^ne, statuaire
de Gand. La dépense, évaluée 3,236 fr.,
est supportée par la caisse communale
avec le concours d'un subside de 1,200 fr.
sur le trésor, de 728 fr. de la province et
de 500 fr. de M. le chevalier De Coninck.
L'inauguration en aura lieu avec beau
coup de pompe vers le milieu du mois
d'août. A cet effet de nombreuses invita
tions ont été adressées par M. le chevalier
De Coninck, aux poètes flamands. Ces
in vi tations on t été acceptées a veeempresse
ntent; plusieurs pièces de vers seront lues
l'honneur du favori des muses de la
commune de Merckem. Le ministre d'état
gouverneur de la province sera également
prié d'assister cette fête nationale en
quelque sorte, puisqu'elle est institutée
pour illustrer une des gloires nationales.
A Mouscron, dimanche la nuit, des vo
leurs se sont introduits dans le pensionnat
On s'abonne Yprrs, Grand'»
Place, S4, vis-à-vis de la Garde, et
chez les Percepteurs des Postes du
Royaume.
PBIX se
par trimestre,
Pour Ypresfr. 4—
Pour les autres localités 4
Prix d'un numéro
Tout ce qui concerne la rédac
tion doit être adressé l'Éditeur
*prea. Le Propagateur parait
le flANEBI et le BKBCBEBI
de chaque semaine.
PHIX ISEti IWEBTMKS
centimes par ligue. Les ré
clames, SS centimes la ligne.
7P3.3J3, 13 Juillet.
BEVIE POLITIflE.
Le gouvernement espagnol vient de donner des
ordres pour faire marcher vers Ceuta un corps
d'ariue'e de 6,000 hommes destiné h agir contre le
Maroc. Quelques bataillons et des escadrons de
cavalerie de la garnison de Madrid feront partie de
celte division, qui sera, parait-il, commandée par
le général de Villalonga. Il semble résulter d'un
article du Héraldoy que le gouvernement a en vue
la prise de possession de Tanger, qui serait, dit ce
journalla conséquence naturelle de l'occupation
de Ceuta. Quoi qu'il en soit de cette hypothèse, la
guerre contre le Maroc parait être irrévocablement
décidée.
Le général Narvaez a été chargé par intérim du
portefeuille des affaires étrangères, en rempla
cement de M. le marquis de Viluma démis
sionnaire.
Une lettre de Trieste, du 1" juillet, porte que
l'Angleterre et la Suède ont refusé la notification
de la mort du duc d'Angoulème qui leur avait été
faite par le duc de Bordeaux. Les autres puis
sances se seraient bornées, suivant cette mcme
lettre, h accuser au prince réception de sa dépêche
et ne lui auraient pas fait d'autre réponse.
On sait que la Chambre des Lords avait a
se prononcer une réclamation de sir Aug. d'Esté,
fils du feu duc de Sussexqui demande la légiti
mation du mariage contracté par son père a Rome
et par suite tous les droits dont jouissent les
princes du sang. La chambre des Lords a rejeté
cette réclamation h l'unanimité; mais comme elle
a fort bien reçu l'opinion exprimée par lord Rrou-
gham, qui a déclaré que le parlement devrait
accorder une réparation h la famille d'Esté, il est
probable qu'une indemnité sera accordée aux en
fants du duc de Sussex.
L'affaire d'O'Connell n'était pas encore terminée
le g. On ne sait si le jugement aurait pu être
prononcé dans l'audience de ce jour.
On travaille, activement, dans divers ports de
l'Angleterre, a l'armement des navires de guerre
qui doivent se rendre sur la côte du Maroc.
Tous les membres du conseil de l'ordre des
avocats de Paris, y compris le bâtonnier, se sont
décidés h donner leur démission par suite de l'arrêt
de la cour royale. Personne ne doute qu'ils ne
soient tous réélus a une immense majorité.
Le3 avocats sont unanimes pour déclarer qu'ils
persisteront a ne pas se présenter devant la cham
bre de la cour royale présidée par le premier
président. On voit que cet affligeant conflit n'est
pas près d'être terminée.
M. Arthur Hennebert, étudiant en phi
losophie Gand, s'est noyé en se baignant
quelque distance de la porte de Courtrai.
Deux jours après sa mort, il était proclamé
lauréat du concours universitaire.
Nous nous sommes empressés de prendre des
renseignements sur cette affaire d'une nature en
effet très-delicate, et les informations authen-
tiques que nous avons puisées a une source
infiniment respectable, nous permettent de rec-
tifier plusieurs graves inexactitudes du récit
qu'en ont fait les Débats.
i° Il n'y a eu aucune espèce de connivence de
a la part de Mgr. l'archevêque de Turin pour
soustraire M11* Heldevier a l'autorité de son
père.
2" Il est faux que ce prélat ait refusé a M.
Ileldev ier de voir sa fille; il l'a au contraire
engagé a se rendre an couvent, a la voir,
lui parler, user de tons les moyens de persua-
sion pour la faire sortir. M. Heldevier n'a pas
voulu suivre ce conseil; il a préféré recourir aux
notes diplomatiques de son successeur et des
ministres de Prusse et d'Angleterre. Ces efforts
de la diplomatie sont demeurés sans effet, non
point devant Finertie passive et timorée du
gouvernement sardemais devant l'inébran-
table résolution de M"* Heldevier, qui a déclaré
de la manière la plus nette et la plus ferme
a M. le comte de Liedekerke, nouveau ministre
de Hollande, qu'elle voulait embrasser la foi
catholique, et qu'elle s'enfermerait toute sa vie
dans le couvent de Sainte Croixplutôt que
d'étouffer, pour suivra son père, le cri de sa
conscience.
3" 11 est également faux que le roi de Sar-
daigne, qui en effet accueillit M. Heldevier
avec bontéqui Fécouta avec attention et lui
exprima toute sa sympathie pour sa douleur,
a ait refusé de lui prêter son appui, par crainte
du mécontentement des prêtreset comme
glacé de Fépouvantait de Fexcommunica-
lion. Sa Majesté sarde et son gouvernement
n'ont opposé aux réclamations des trois mi-
nistres étrangers que le motif le plus puissant et
le plus noble le respect pour les lois de leur
pays, car l'immunité des couvents en Sardaigne
résulte des traités publics avec le Saint Siège, et
ces traités sont des lois de l'État, que le souve-
rain ne peut ni ne veut transgresser pour pér
ir sonne, pas plus pour un étranger que pour un
de ses propres sujets.
Après ces courtes observations, et sans qu'il
soit nécessaire de se placer au point de vue de la
vente catholique pour apprécier la grave déter-
mination de M"* Heldevier et la conduite toute
passive du gouvernement sarde, nous nous bor-
nerons h demander au Journal des Débats où
est ici Y inflexible et intolérante domination
du clergé catholiqueet comment les Jésuites
a tout propos et hors de tout propos, sont par lui
mis en cause? Est-ce un exemple de cette bonne
foi et de cette modération tant prêchées au
clergé?