JOURNAL D'YPRES ET DE L ARRONDISSEMENT. No 2800. Samedi, 3 Août 18M. - 28me année. 7PS.3S, 3 AOÛT. FEUILLETON DU PROPAGATEUR. 03.X3-XH3 DE LA FÊTE APPELÉE TUINDAG. On «'abonne Ypres, Grand'- Place, 94, vis-à-vis de la Garde, et .chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE LUROXXEHEMT, par tri mettre, Pour Ypresfr. 4 Pour les autres localités 4 Prix d'un numéro Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES 1K8ERTION8. 4 V centimes par ligue. Les lé- clames, 94 centimes la ligne. VÉRITÉ ET JUSTICE. REVUE POLITIQUE. Il y a eu quelques désordres Madrid dans la soirée du 24 juillet. On n'eu connait pas au juste la cause; le gouvernement a pris de promptes mesures pour contenir les perturbateurs. La tran quillité a été du reste, bientôt rétablie. Plusieurs journaux d'Espagne annoncent que les dispositions du sultan de Maroc font présager la prochaine conclusion de la paix. Les ouvriers des fabriques de coton de Prague ont obtenu une augmentation de salaire; mai» il paraît qu'ils exigent encore davantages. Du reste, la tranquillité de la ville «st parfaite. On a reçu par voie d'Angleterre, des nouvelles détaillées des îles de la Société, De graves événe ments s'y sont passés dans le courant du mois de février dernier. La reine Pomaré, qui paraît s'être mise en lutte ouverte avec les autorités françaises, a quitté ses possessions et s'est réfugiée bord d'un bâtiment de guerre anglais. Le mis sionnaire anglican Pritchard, dont le nom a si souvent été mêlé aux débats des Chambres et de la presse, a élé arrêté par ordre du commandant français, et rendu d'abord responsable des troubles qui pourraient éclater dans l'île, puis expulsé du pays. Il paraît qu'il est déjà arrivé Londres. Des lettres de Corfou mandent que les réfugiés italiens, après avoir élé instruits de l'insuccès de l'expédition de Calabre, ont quitté les îles Io- uiennes, et se sont rendus, les uns en Turquie, les autres dans différentes îles de l'Archipel grec. Ces lettres assurent aussi que le lord-commissaire des îles Ioniennes surveille beaucoup plus sévèrement que jadis, les individus qui lui out été sigualés 1 i 8 Août 4989. La France et l'Angleterre étaient dans un état permanent d'hostilité. A cause de ses relations commerciales, le peuple flamand penchait vers l'Angleterre; les comtes de Flandre, dans l'intérêt de leur autorité, devaient un dévouement sans bornes leur» suzerains les rois de France. C'est ainsi que malheureusement la cause des populations se sépara de la cause de leurs priuces. La vie luxueuse de Louis de Maie augmenta les diflicultés de la situation. Bien que les revenus de ses domaines fussent considérables, il était tou jours obéré, toujours aux expédients et les villes de Gand, Bruges et Ypres se virent souvent obligées de lui venir en aide. Aux fêtes de Pentecôte de l'année i3yg, il prit fan taisie au comte de donner un grand Tournoi sur le Marcbé- aux-Grains Gand et il convia cette solennité toute la noblesse de Flandre, de Brahant, de Hainaut et d'Artois. On ne vit jamais plus d'eolat et de maguilicence, mais aussi les finances de Louis étaient épuisées. Il s'adressa anx Gantois et pour la première fois il essuya un refus. Au milieu de l'assemblée des bourgeois, un homme appelé Gossuin Mulaert s'était levé criant Plus une olwle! les plaisirs du comte nous out déjà trop coûté; on ne peut nous contraindre de tels impôts! et le peuple avait répondu a Plus une obole! Cette parole suscita uue insurrection terrible qui dura sept ans, coûta la vie des milliers de citoyens et fut enfin comprimée comme dangereux, et qu'il a ordonné une enquête afin de constater, jusqu'à quel point les sujets de l'Angleterre ont pris part l'entreprise des réfngiés partis pour la Calabre. Par arrêté royal du 3i juillet i844, le sieur Joseph-Beuoît Poupaert, candidat-notaire Ypres, est nommé notaire la résidence de Zonnebeke, canton de Passchendaele, en remplacement du sieur Deuecker, démissionnaire. y POSTES AUX LETTRES. BUREAU D'YPRES Le Public est informé qu'aux termes d'un arrangement conclu entre le Gouvernement et la Compagnie du chemin de fer de Londres Douvres, deux communications par semaine entre Ostende et Douvres vont être ajoutées, aux quatres communications actuellement desservies par l'office des postes Britanniques. Par cette combinaison, le transport des cor respondances enîre la Belgique et l'Angleterre aura lieu tous les jours le dimanche excepté. La petite ville de Montdidier se prépare élever une statue l'un des hommes les plus ignorés peut-être, mais dont le nom honore le plus la France. Cet homme, c'est tout simplement ce chimiste qui a fait de la pomme de terre un aliment; c'est Parmentier. COUR D'ASSISES DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. Audience du 3o juilletLes nommés: i°Jean Lamon, fils de Pierre, âgé de 56 ans, ouvrier, ué Staden; 2° Pierre-François Lamon, fils de Jean, âgé de u3 ans, soldat au 12m* régiment de ligne, et 3° Cécile Huyghe, épouse de Jean Lamon, âgée de 54 ans, fileuse, tous les trois domiciliés Hoo- t par la fameuse bataille de Roosebeke que le roi de France le duc de Bourgogne et le comte de Flandre gagnèrent sur le peuple flamand et où les français prirent uue revanche cruelle de l'horrible carnage qu'ils avaient essuyé la bataille des éperous d'or. A la mort de Grégoire IX un schisme éclata daus l'église romaine, et dura depuis 1378 jusqu'à 1417 les cardinaux français appelèrent la papauté Clément VII, après qu'Ur bain VI, élu par les cardinaux italiens, eût déjà pris possession du siège de St-Pierre. Le dernier demeura Rome; le premier se fixa Avignon. Toute la chrétieunelé se divisa entre les deux papes. Les Anglais et les Flamands se rangèrent du côté d'Urbain, les Français choisirent le parti de son compétiteur. Urbain fit prêcher en Angleterre une croisade contre la France et le pape Clément. Ou s'occupa d'organiser les moyens, et les peuples de Flandre, surtout les Gantois, éprouvèrent une re- crudence de mécontentement l'égard de leur souverain. A la tête de l'expédition fut placé Henri Spencer, évéque de Nor- wich, qui, jeune encore, ne possédait aucune expérience mili taire. Les Anglais se réunirent Douvres et Sandwich. Ils firent le serment solennel de combattre seulement les ennemis du pape Urbain. Ils abordèrent Calais le avril 1383, dans l'intention d'attaquer les Français. En faisant décider par les chefs que l'on s'emparerait d'abord des Flandres, l'évêque Spencer abusa de ses pouvoirs parce que les Flamands étaient soumis au pape Urbain, comme les Anglais, et que sa mission se bornait dompter les fauteurs de Clément. Il fut entraîué et soutenu dans cette voie par les meneurs de la révolte en Flaudrepar tous ceux qui, depuis longtempsinvoquaient l'intervention anglaise dans le but de contrebalancer la pré pondérance des Léliaerts, de la France et de ses rois. ghlede; accusés d'avoir commis, Cortemarcq, dans le courant du mois de janvier 1844, trois vols, avec circonstances aggravantes, ont élé déclarés coupables par le jury et coudamués par la cour savoir Jean Lamon, dix années de réclusion, une heure d'exposition et dix années de sur veillance, Pierre-François Lamon, six années de réclusion sans exposition; et Cécile Huyghe, épouse de Jean Lamon, cinq années de la même peine et dix années de surveillance. Us ont élé en outre condamnés solidairement et par corps aux frais du procès. On écrit de Bruxelles, 2 août Hier au soir, onze heures et quart, le veilleur au feu, de l'église de laChapellerepandait l'alarme dans notre ville, aux sons lugubres du cor. Un violent incendie venait de se déclarer dans la maison habitée me des Grands-Carmes, au coin de la rue de la Gouttière, par M. Dewitte, épicier et marchand d'huiles. Le feu avait, selon toute ap parence, éclaté dans la cave. Des voisins avertirent les gens de la maison, qui étaient déjà couchés et peut-être endormis; on enfonça la porte de la boutique, mais malheu reusement les flammes avaient envahi le rez-de- chaussée, les habitants logés l'étage supérieure se sauvèrent du mieux qu'ils purent, en chemise ou presque nus, grâce l'intervention des gens de la maison attenante, occupée par M. Wéry, plom bier. M. Wery, père de sept enfants, a perdu une fille de 17 ans, qui a péri victime de l'incendie; un autre de ses enfants, garçon de 11 ans, n'a pas encore été retrouvé. Aussitôt la nouvelle du sinistre connue, M. Verhulst, échevin, M. Van Beersel, commissaire Louis de Maie, qui se trouvait alors Lille, députa vers l'évêque de Norwich les chevaliers Jean Vilain et Jean Du Moulin. Us firent auprès de lui uue vaine tentative pour le détourner de ses projets. Les Anglais marchèrent sur Dunkerque, Ils rencontrèrent une armée flamande de 12,000 hommes sous les ordres de Louis le-Lièvre. Une action sanglante s'en suivit où périrent plus de 9,000 Flamands. Enhardis par ce succès les Anglais s'emparèrent de Dun kerque, de Bergues-St-Winoc et de Bourbourg. Delà ils se ruèrent sur Cassel et pillèrent la ville et le château. Le vicomte de Meaux, Robert de Béthune, les empêcha de prendre Aires. Ils se dirigèrent par St-Venant sur Bailleul. Après avoir sou mis Fumes, Nieuport et toute la côte de Blaukeuberg, ils dévastèrent Poperinghe, Messines et résolurent de s'emparer de la ville d'Ypres. Les habitants étaient effrayés du sort de leurs voisins; les autorités leur enjoignirent de s'approvisionner au moins pour quatre mois. On fortifia les portes et l'on prépara toutes les machines de guerre en usage cette époque. Henri Kautiu fut envoyé Paris pour acheter une grande quantité de poudre on employait déjà le canon, mais les boulets étaient en pierre. Les absents furent sommés de rentrer en ville pour aider la défendre, sous peine de perdre leur vie et leurs biens. Les Anglais et les Gantois arrivèrent devant Ypres dans la soirée du 8 juin 1383. Les Gantois au nombre de 20,000 hommes s'arrêtèrent l'est de la ville sous le commandement de François Ackermaii, Pierre Vandeubossche et Pierre Dewinter. L'armée anglaise comptait i5,oqo fantassins et 2;ooo cavaliers; de sorte qu'en

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