d'infâmes calomnies contre la religion ca
tholique quel est le membre du clergé
qui a demandé qu'il fût mis obstacle ce
scandale?
Mais les processions,dit le Juif-Hauman,
les processions qui circulent dans les rues
sont une atteinte la liberté deconscience.
Le Juif, ami de M. Nothomb, veut parler
sans doute de la procession du Saint-Sang
de miracle. Pour un juif ce n'est point fort
adroit.
Si les processions portent atteinte la
liberté de conscience, on peut çn dire tout
autant des diverses cérémonies du culte,
des églises même. Ainsi, pour mettre
l'aise la conscience des juifs et des francs-
maçons, il faudra supprimer, non seule
ment les processions, mais tout le culte.
Iscariole Hauman n'aime pas, ce qu'il
paraît, de voir les pompes du culte catho
lique sur la rue; cependant il les souffre
au théâtre! cependant les tribunaux tolè
rent les indignes parodies que les libéraux
de bas étage en font chaque année l'épo
que du carnaval.
Vous parlez de liberté de conscience!
Mais ce sont les catholiques qui ont un
légitime sujet de crier l'oppression.
N'est-il pas vrai aujourd'hui qu'il faut
opter entre sa qualité de prêtre et celle de
citoyen? N'est-il pas vrai que ce que la
constitution permet tout citoyen, le libé
ralisme ne le permet plus au prêtre?
N'est pas vrai qu'il suffit d'être catholique
pour être déclaré indigne de toute fonction
publique? Expliquons-nous sur cinquante
nominations des emplois, quarante-neuf
favorisent les libéraux, et les catholiques
ne s'en plaignentpas;maisla cinquantième,
qui concerne un catholique, qui du reste
y a droit selon les règlements, excite les
plus violentes clameurs de la part de la
presse libérale tout entière.
L'injustice de cette conduite est poussée
si loin, que ceux qui veulent parvenir,
sont moralement contraints renier leurs
opinions religieuses,danslacraintequ'elles
ne soient un obstacle leur avancement.
N'est-ce donc point le comble de la déri
sion de crier la domination cléricale
lorsqu'il est visible partout et pour tous
que c'est l'ultrà-libéralisme qui domine
l'administration dans tous ses degrés.
On représente le cabinet actuel comme
inféodé au parti catholique. C'est proba
blement par suite de l'influence que le
clergé exerce sur M. Nothomb, que ce
ministre a dû intriguer Vienne et Rome
pour faire retirer la proposition Dubus-
Brabant; qu'il a présenté son projet liber-
ticide concernant le jury d'examen.
En vérité, il y a dans cette persistance
mentir l'évidence des faits quelque chose
de si révoltant, que nous manquons d'ex
pressions pour la qualifier.
(Feuilleton belge.)
On écrit de Malines S. Em. le car
dinal-archevêque vient de recevoir de la
part du Souverain-Pontife, un superbe
cadeau pour l'Université de Louvain. C'est
la collection complète des OEuvresdu sa
vant cardinal Mai, en 28 vol. in 4°, et la
description en 2 vol. in-fol. du Musée
étrusque, fondé par Grégoire XVI. Ces pré
cieux ouvrages, remplis de nombreuses
gravures, sont imprimés avec luxe et ri
chement reliés aux armes de sa Sainteté.
Dans la lettre d'accompagnement, le Saint-
Père témoigne le vif intérêt qu'il porte
un établissement qui rend tant de services
aux sciences de la religion, et il exprime
la confiance que cette marque de sa pater
nelle bienveillance sera un nouvel encou
ragement pour tous les professeurs de
l'Université.
Ces livres avaientétéexpédiés de Rome
au commencement de l'année et ont été
envoyés par mer. Par une heureuse coïn
cidence, ils sont arrivés Malines le jour
même où NN. SS. les évêques s'y sont
rendus pour leur réunion annuelle. Ils sont
exposés dans une des salles de l'archevêché
où plusieurs ecclésiastiques ont eu l'occa
sion de les voir.
Les catholiques belges apprendront
sans doute avec une vive reconnaissance
cette preuve de l'intérêt que le chef auguste
de l'Eglise continue porter un établis-
ment qui leur est cher tant de titres, et
ils éprouveront nous n'en doutons pas une
douce satisfaction, en considérant cette
haute faveur du Père commun des fidèles,
pour une Université qui n'existe et qui ne
soutient qu'au moyen de leurs généreuses
aumônes. Quant nos premiers pasteurs
ils verront sans doute dans cette auguste
protection une précieuse récompense de
leurs soins incessants, de leur zèle éclairé;
pour eux aussi ce nouveau bienfait sera un
encouragement au milieu des obstacles de
différents genres qui entourent toujours
les oeuvres grandes et utiles.
Nous croyons ne pas être indiscrets en
faisant connaître celte occasion, que M.
le chanoine De Ram a reçu, pendant son
séjour Rome, de la part du Souverain-
Pontife et des plus hauts dignataires de
l'Eglise, les témoignages les plus expressifs
d'estime pour sa personne et de haute
satisfaction pour les services qu'il rend et
les succès qu'il obtient comme recteur de
l'Université de Louvain. Nous savons même
que leSt-Père lui a fait remettre, par S.Em.
le cardinal-secrétaire d'Etat, un riche sou
venir et une lettre très-flatteuse comme
témoignage de ces sentiments.
Le docteur Hurter vient de publier,
l'occasion des scènes de désordre qui ont
mis sa famille en danger, une déclaration
laquelle nous empruntons ces belles pa
roles
Si quelqu'un désire connaître les motifs
qui m'ont ramené l'Eglise catholique, je
suis prêt, avec l'apôtre, les énoncer et
rendre compte de ma foi. C'eût été de ma
part une téméraire entreprise de résister
aux dispositions divines et la lumière que
depuis quatre années, Dieu a fait luire dans
mon âme. Accoutumé d'ailleurs me pro
noncer sur toutes sortes de questions et en
toutes circonstances avec une franchise
exempte de respect humain, lors même
des dommages pourraient en être la con
séquence, j'aurais dédaigné de cacher aux
yeux du monde les hautes convictions qui
avaient enfin mûri dans mon âme, ou de
paraître autre aux yeux du monde que je
ne le suis en réalité; j'aurais dédaigné de
ne confesser qu'à moi-même ce qui n'ac
quiert de prix que par une confession publi
que,seule digne d'un chrétien! Ce n'est pas
la sagesse humaine qui a dit Celui qui me
confessera devant les hommes je le confesserai
devant mon Père. Mais si je voulais parler
de ces choses selon le langage humain, il
me semblerait pouvoir réclamer, comme
tout autre, l'usage de cette liberté que l'on
déclare être le bien suprême et inaltérable
de l'humanité, dans une affaire surtout où
l'homme n'est responsable de ses actions
qu'envers Dieu seul, et où nulle autorité
humaine ne doit avoir prise sur lui.
Les persécutions dont la famille de M.
Hurter vient d'être l'objet Shaffhouse,
sont encore une preuve de l'intolérance
des protestants. Ce n'est pas ainsi que les
catholiques en agissant envers ceux qui
quittent leurs autels. Il y a peu d'années
qu'un cordelier de Lucerne, égaré par une
fatale passion, quitta son couvent, abjura
sa religion et prit sa femme l'exemple
des premiers reformateurs. Il eut l'impru
dence de revenir Lucerne et de s'y mon
trer en public, avec s? femme au bras, et
personne ne se permit de lui adresser la
moindre parole désagréable. Dans ce fait
et dans les emportements de la cabale
calviniste de Shaffhouse, se peint le carac
tère des religions silencieuse compassion
d'un côté, fureurs homicides de l'autre.
Qui pourrait mettre en doute où se trouvent
la doctrine et l'esprit du véritable Evangile?
Par arrêté royal du 2 août 1844, le
sieur Adolphe Cuvelier, clerc de notaire
Furnes, est nommé juge suppléant la
justice de paix de cette ville, en remplace
ment du sieur Dubreucq, décédé.
Une nouvelle conversion, digne de
figurer côté de celle du docteur Hurter,
vient de rejouir la capitale du monde
chrétien. M. Snell, riche banquier, depuis
vingt ans consul-général de la Confédé
ration suisse Rome, où il jouit de la plus
haute considération, vient d'abjurer l'hé
résie prolestante entre les mains de S. Em.
le cardinal Orioli. M. le comte Broglia de
Monbello, ministre de Sardaigne, a été son
parrain dans les deux actes solennels du
On écrit de Nieuport Samedi dernier, trois
enfants d'un batelier s'amusaient sur le canal,
dans un petit canot. Une petite fille de 11 ans,
qui était du nombreayant perdu l'équilibre
tomba dans l'eau, pù elle eut trouvé une mort
assurée sans le dévouement du nommé Ant. De
Groot, qui l'a sauvée au péril de ses jours,
puisqu'il ne sait pas nager. La mère étant ac
courue, il refusa la récompense qu'elle lui offrit.
On écrit de Furnes, 4 août Le 2 de
ce mois, un tronc d'arbre, d'une longeur de
deux mètres couvert de plusieurs milliers de
polypes polypiers encore vivants, a été jeté
par la mer sur plage de la Panne. Depuis, ce
hameau ne désemplit pas de curieux, qui, de
toutes parts, s'y rendent, pour voir cet'e éton
nante agglomération d'animaux-plantes. Un
artiste peintre est occupé a reproduire sur la
toile le tableau qu'offre cet amas de zoophytes
ne formant qu'un seul tout avec l'arbre auquel
ils sont attachés l'instar de branches ou de
fruits.