Y 3 met de se servir de toutes sortes d'eau, et chasse la mal propreté de son dernier asyle. La pomme de terre fut presque inconnue en France, jusqu'à l'année 1775, c'est M' Parmentier qui par ses nombreux écrits, par les efforts soutenus, de la plus active philanthropie, vint bout de généraliser cette interressante culture dans toute la France il prouva par des expériences ré pétées, que la pomme de terre n'avait au cune propriété nuisible, qu'elle pouvent flatter les goûts les plus délicats, et enfin qu'on pouvait la cultiver dans les terrains les plus stériles et au milieu des plantes incultes ou la charrue n'avait jamais pé nétré. Aujourd'hui, grâce la pomme de terre, la disette dévient presque impossible. On trouvé le moyen de tirer de cette plante de l'eau-de-vie, de la potasse, de la couleur jaune, du papier, de l'amidon, du savon et enfin du sucre. FRANCE. paris, 15 Août. M. le duc de Nemouçs est arrivé Vesoul le 9. Son Altesse Royale était attendue Metz hier lundi, dans l'après-midi. On assure que M. Thiers était peîhe arrivé Vichy avec toute sa famille qu'il a reçu une lettre jde M. le comte Moléqui l'engageait revenir au plus vite Paris. M. Thiers est en effet arrivé hier, et après avoir eu une longue conférence avec M. Molé il s'est rendu Neuilly, où il a été réçu par le roi. Corresp Le Moniteur publie un rapport du mi nistère de la guerre sur les divers modes de colonisation essayés en Algérie. Nous y lisons le passage suivant sur les trappistes: Une société renommée par ses habi tudes agricoles et ses mœurs rustiques, celle des trappistes, forma le projet la fin de 1842 de fonder en Algérie une vaste exploitation. Les propositions qu'elle fit dans ce but et qu'appuyèrent plusieurs membres des deux chambres furent favo rablement accueillies. Après un voyage d'exploration en Algérie, les chefs de cette association demandèrent la concession de l'ancien camp de Staoueli dans la plaine de ce nom et de 1,020 hectares de terre. Us s'y constituèrent cet effet en société civile et c'est ce titre que par un traité ministériel du 11 juillet 1845, il leur fut concédé une superficie de terres et de broussailles Staoueli, d'une contenance de 1,020 hectares, limitée au nord par la mer, au sud par l'Oued-Bridia,l'est par l'Oued-Bakara et la pleine, l'ouest par la plaine. Ses trappistes se sont installés dans le courant du mois de septembre 1845; ils sont actuellement 25 Staoueli. La grande ferme est en cours de construction, 50 hectares sont complètement défrichés et ensemencés, 2,000 arbres ont été plantés. Ils possèdent un troupeau de 50 bœufs et vaches, et de 100 moutons et agneaux pro venant des prises sur l'ennemi, plus de 6 paires de bœufs de labour qui leur ont été concédés Cheptel. Il leur a été distribué des arbres et des semences; ils sont de plus aidés dans leurs constructions par les condamnés militaires et tout fait espérer d'eux de bons exemples et de fructueux résultats. Georges Sand (M"" Dudevant), voulut créer un journal la Châtre; mais ne pouvant trouver dans les trois départe ments de l'Indre, du Cher et de la Creuse un imprimeur qui lui prêtait ses presses, elle fût obligée de s'adresser un impri meur d'Orléans. Une déclaration fut faite alors la préfecture de cette ville, et le gérant prit son domicile Orléans. M. le préfet contesta la sincérité de cette dé claration, déclara qu'il ne suffisait pas de la demeure du gérant, et que le siège social, la maison commerciale devait être de îa publication du journal. Le tribunal avait accueilli les prétentions du préfet; la cour royale d'Orléans vient de confirmer aujourd'hui cette jurisprudence, malgré les efforts de M"* Bethmont. M. Cormenin vient de faire donation la ville de Montargis d'une rente de 500 fr. qui devra être affectée des actes de bienfaisance. Ce sont les bénéfices que lui a procurés la vente de ses pamphlets sur la dotation que l'honorable député a voulu consacrer cette bonne œuvre. La dota tion aura donc une foisété bonne quelque chose. On lit dans les Débats M"" la prin cesse de Joinville est heureusement ac couchée, cette nuit, minuit et quinze minutes, en présence de la famille royale, d'une princesse, qui, d'après les ordres du roi, a reçu Tes noms de Françoise-Marie- Amélie, princesse d'Orléans. Les obsèques de l'ex-roi d'Espagne et de Naples, du frère de Napoléon, ont été célébrées le 5 au soir Florence; les restes de J. Napoléon ont été déposés dans le caveau de l'église de Santa-Cruz, le temple d'honneur des grands hommes de l'Italie, dit une lettre de Forence. Pendant huit jours son corps est de meuré exposé dans une salle tendue de noir. Il était d'un simple habit noir, orné du grand cordon de la légion-d'honneur et de la chaîne de la toison-d'or. On n'avait même pas mis dans la salle les armes de Bonaporte. Il laisse i5 millions de francs sa veuve et sa fille qui a épousé son neveu le prince de Musignauo. Comment, dit M. Graëberg, consul- général de Suède, dans un important tra vail sur le Maroc, n'existerait-il pas dans l'empire marocain d'interminables fac tions? Elles résultent des rivalités de l'im mense postérité des empereurs. Voici cet égard des exemples inouïs. Durant un règne de 55 ans, Muldy-Ismaël n'a pas eu moins de 825 fils et 542 filles. M. de Sainl- Olon, ambassadeur de Louis XIV, raconte qu'en 1095 il vit ce shérif, 54 ans avant sa mort, avec un cortège de 110 fils vivants. Quant aux filles, leur nombre passait dès- lors pour fort considérable. L'avant-der nier shérif régnant s'est vu entouré de 84 fils et 124 filles. Lorsqu'ils deviennent gênant, on les expédie au sud dans le Tafilelt, où l'on compte 40,000 individus, une province tout entière composée de cette grande fa mille souveraine des descendants de Ma homet; mais là encore il y a des chances des troubles et de sédition. Les déportés se trouvent dans le pays des plus remuants Berbères, et en quelque sorte sous leur garde. Ces envois de shérifs au Tafilelt ont peut-être donné l'idée d'interner Abd-el- Kader. On écrit d'Algésiras,le51 juillet: Le 25, Tanger a été occupé par des hordes nombreuses de Bédouins qui ont pillé de vive force la poudre et les munitions de guerre en magasin, possédés d'un enthou siasme fanatique contre les Français. Le bruit court que les autorités militaires d'Algésiras, Malaga et autres point du lit toral, ont reçu du gouvernement l'ordre de faire fusiller tout émigré de ceux qui se trouvent Gibraltar s'il se présentait. Le consul espagnol de cette place a de mandé que l'on conduisît Oran tous les réfugiés qui y résident, il promet de payer tous les frais de transport. Les émigrés seraient désolés que le gouvernement ac cédât cette demande. A Oran ils seraient forcés de porter les armes contre Abd-el- Kader. Animés du plus pur espagnolisme, ils ne sont pas disposés servir les vues d'une famille étrangère élevée, ils préfé reraient défendre leur patrie contre les ennemis intérieurs et extérieurs qui pré tendent l'asservir. Clamor publico.) ANGLETERRE. loxdres, 12 août. Levoyage du roi desFrançais,qui devait avoir lieu du 7 au 9 septembre, est rétardé d'une semaine. Le roi se rendra de Ports- mouth par le chemin de fer du sud-ouest jusqu'à la station de Farnborough, où les voitures de la cour attendront S. M. pour la conduire avec sa suite jusqu'à Windsor. Le roi habitera les mêmes appartements qu'occupait le roi de Prusse lorsqu'il vint en Angleterre pour le baptême du prince de Galles et qu'a occupés également l'em pereur de Russie son dernier voyage. Pendant le séjour de S. M. au château, séjour qui ne dépassera pas une semaine ou dix jours au plus, il y aura dans le grand parc une revue sur une grande échelle; on dit que 15 ou 20 régiments d'infanterie et de cavalerie, avec un parc d'artillerie et des batteries de campagne, composeront l'effeclifde cetimposantspec- tacle militaire. Des banquets splendides auront lieu dans la salle S'-Géorgeset dans celle de Waterloo, et seront suivis par des bals galas et des soirées. On agrandit en ce moment la chapelle catholique de Cle- wer-Green, et l'on y construit une aile entière qui sera réservée pour le roi des Français et sa nombreuse suite. Il est pro bable que le baptêmedu prince nouveau-né aura lieu pendant le séjour du roi Wind sor. Bien plus, on assure que S. M. servira de parrain au dernier né de la maison de Brunswick. Dans ce cas, ce serait par pro curation, le roi des Français étant catho lique romain. On ne croit pas que Sa Majejlé--vtsite la capitale pendant son court séjour en An gleterre, elle restera tout l/temps q la ré sidence royale de Windsorix (- La reine a décidé queWprince no. veau-né portera le titre de dhc djYofk^J Hier soir 8 heures, le prince royal de Prusse est arrivé Woolwich bord du steamer Princesse Alice. S. A. R. est immé diatement partie pour Londres. - W eY,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 3