&SS JIÉSPÎIES
On écrit de Courtray, le 17 août
Une jeune fille d'Oostroosebeke, reçue
comme servante chez la veuve D. M...,
marchande-modiste en cette ville, y a
trouvé moyen, pendant les 10 mois qu'elle
y est restée, de se monter supérieurement
en bijoux et habillements et aussi de faire
quelque bien ses proches. L'acquisition
de ces effets n'avait éveillé aucun soupçon,
car ils lui furent apportés par une femme
de son village, de la part tantôt d'une
tante qu'elle disait très son aise et tantôt
d'une autre parente. Depuis son départ,
diverses comptes de fournitures ont été
présentés la veuve M. D... dont elle
n'avait aucune connaissance et cette dé
couverte en a amené d'autres. La coupable
mandée devant la justice a fait un aveu
complet et a été mise en prison.
Une nouvelle cathédrale catholique, plus
-vaste et plus magnifique que toutes celles
qui ont été élevées en Angleterre depuis la
réforme, vientd'être achevéeà Notlingham,
et sera ouverte au culte mercredi 28 août.
Un grand nombre de catholiques de mar
que assisteront cette fête; on cite entr'-
aulres: le comte Shrewsbury (qui a con
tribué pour une large part la construction
de la nouvelle église); lord Arundel, lord
Dormer, lord Newburgh, le vicomte South-
well, etc., etc. La Messe pontificale sera
célébrée par le docteur Wiseman.
Cettesuperbe cathédrale aété construite
sur les plans du célèbre architecte Pugin,
qui s'est converti, il y quelques années,
la foi catholique. M' Pugin, comme nous
l'avons annoncé dans le temps, est venu
Bruges il y a deux ou trois mois. Il a ra
conté cette occasion qu'il devait sa con
version l'étude des antiquités architec-
torales et l'impression que produisirent
sur son esprit les recherches qu'il a faites
pour s'expliquer les décorations emblé
matiques qui ornent les plus anciens mo
numents du culte catholique.
(Nouvelliste de Bruges.)
Sous le titre des Trompeurs trompés
un journal de Bruges raconte l'anecdote
suivante
Un fait qui trouverait fort bien sa place
dans les Mémoires de Vidocq vient de se
passer dans le voisinage de notre ville. Un
mandat d'arrêt venait d'être lancé contre
le nommé V..., cabaretier Steenbrugge,
hameau dépendant de la commune d'Oost-
camp. V... est accusé de faux en écritures,
de complicité avec deux individus déjà
écroués la prison civile de Bruges. L'exé
cution de ce mandat fut confié une bri
gade de gendarmerie de Bruges.
Dimanche passé trois gendarmes se met
tent en route, mais ils connaissent V
comme un homme des plus rusés, il fallut
donc s'aider de la peau du renard, et faire un
nouveau personnage: en conséquence un des
gendarmes endosse l'habit bourgeois et
s'en va au cabaret de M. Yboire la pe
tite pinte. L'on était convenu que si le
gendarme bourgeois restait dix minutes
sans sortir, ce serait signe que l'oiseau
était au nid.
Après les dixminutesconvenus, les deux
autres gendarmes, le poil de chèvre en tête,
le sabre au clair, se présentent et empoi
gnent leur homme. Y... leur aspect a
éprouvé un tel saisissement qu'il est tombé
en défaillance; la force publique, effrayée
et compatissante, a placé le malade sur un
bon lit au premier, et comme la maladie
empirait, un des trois gendarmes va re
quérir la faculté de médecine.
La faculté arrive dans la personne du
docteur examine, questionne, etc. et
finit par administrer au patient une abon
dante saignée. Le malade ne s'en trouva
guère mieux et la faculté déclara la force
publique que son homme ne pouvait pas
être transporté. Dans celte occurrence,
deux des trois gendarmes, pour ne pas
perdre leur capture, se constituent gardes-
malades. II était cinq heures du soir, et
messieurs de la force publique étaient sur
pied dès le matin.
Pressé par la faim, un des deux gardes-
malades descend pour prendre un mor
ceau; pendant ce temps le malade revient
peu peu de son long évanouissement; il
ouvreun œil languissantet demande d'une
voix étouffée un petit verre d'eau fraîche.
Le gendarme descend, remonte aussitôt
avec son verre d'eau... plus de malade!
Notre homme s'était élancé par la fenêtre
et avait pris la clef des champs.
On court, on va, on vient par ci, par là.
Recherches inutiles!
La force publique et la faculté jurè
rent de concert, mais un peu tard, qu'on
ne les y prendrait plus!
Nous avons annoncé, il y a quelques
semaines, que des jeunes filles des environs
de Liège avaient été entraînées dans une
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des lois, un esprit éclairé et un caractère doux et
conciliant. Ces qualités lui acquirent l'estime et
l'amitié de tous et bientôt Monsieur Julien Cas-
tricque fut revêtu des places honorables de juge
suppléant au tribunal de première instance et
l'une des justices de paix de cette ville. Il tenait h
coeur de marcher sur les traces de son oncle, de
suivre les exemples laissés par ce savant juriscon
sulte et intègre magistrat, et en occupant son siège,
d'amoindrir les regrets de tout l'arrondissement 1
Membre de la commission du bureau de bien
faisance, il partagea ses moments entre les travaux
de ses fonctions administratives, ceux de l'audience
et du cabinet, et partout il sera regrettable autant
pour ce qu'il a fait, que pour ce, qu'a l'avenir, on
pouvait attendre de lui.
Mais hélas la mort semble quelque fois a des
sein choisir ses victimes, pour nous avertir de ne
jamais négliger le bien crainte de n'avoir pas un
lendemain pour le faire. Et si des émotions de tris*
tesse et de douleur, vibrent avec force dans l'âme
de nous tous, qui, autour de ce cercueil, venons
rendre un dernier et pieux hommage, a un parent,
un confrère, a un ami, si subitement moissonné
d'entre les vivants, qu'il nous soit permis, au mi
lieu de cet appareil funèbre d'avoir une idéecon-
salatrice par la certitudequ'ayant vécu comme
vivent les justes, Julien Castricque jouit déjà
des récompenses dues h la vertu.Adieu.
ET LEURS ENNEMIS.
Les loges ont donné partout le même mot d'ordre leurs
adeptes dans la guerre qu'elles ont entreprise contre le catho
licisme calomniez le clergé et surtout les jésuites Les enfants
perdus que l'association maçonnique compte parmi ses vrais
initiés, fidèles leur serment, ivres de haine, se sont jetés
dans la mêlée avec toute l'ardeur du fanatisme, de l'inoiédulité
et de l'immoralité, pire mille fois que le fanatisme que produit
la superstition. Ces jésuitophobes dévoués au triomphe du
mal comme les séides du Vieux de la Montagne, déploient,
dans l'accomplissement de leur mission de ruine, une activité
et une persévérance que rien n'arrête ni ne rebute. A la table
d'hôte comme dans les maisons des particuliers, dans Jes
assemblées délibérantes comme dans les tabagies de bas étage,
dans les livres et les brochures, dans les leçons données a la
jeunesse comme dans les journaux livrés toutes les mains,
partout leur fanatisme s'exhale avec un excès de fureur qui
tient du délire.
Parmi les ennemis des jésuites, c'est-à-dire de la religion
dont ces hommes de Dieu sont les zélés défenseurs, distinguons
d'abord les imbéciles qui croient toutes les faibles diffama
toires débitées contre le clergé, et se disent néanmoins esprits-
forts, et les lâches qui font chorus avec les calomniateurs sans
ajouter foi leurs mensonges.
Distinguons encore ces hommes quin'ayant jamais étudié
le catholicisme dans ses sources, ni l'histoire de l'Église que
dans des libelles, ne voient la religion et ses institutions que
telles que l'erreur les Ggure leurs yeux. Ces hommes seraient
excusables dans leurs antipathies, s'ils n'étaient volontaire
ment injustes. Ils se nourrissent l'esprit de la lecture de tous
les livres, brochures et feuilletons qui leur tombent sous la
niain; ils entendent tout ce que la haine vomit d'injures et
d'atrocités contre les jésuites et le clergé, sans examiner tout
ce qu'il y a de faux parmi tant d'allégations souvent contra
dictoires. Ils écoulent l'accusation et non seulement ils refu
sent de prêter l'oreille la défense, mais ils ne veulent même
pas rechercher et consulter les jugement des écrivains impar
tiaux qui ont vérifié les faits. Ils sont ennemis des jésuites par
conviction mais leur conviction est fondée uniquement sur
l'autorité des pamphlets qui ont inondé l'Europe depuis le 16e
siècle jusqu'à la Terreur, et depuis le règne de Robespierre
jusqu'à nos jours. Pour eux la vérité et daus les leçons des
Alichelel et des Quiuetdans les homélies d'Isambert et de
A erhaegenau milieu des saletés sans uom de JUéphistophélès,
de Spitaels et de Fromentdaus le roman des M imita privita
oeuvre d'un faussaire livré au mépris du moude chrétien par
une condamnation solennelle et enfin dans les pages immondes
d'Eugène Sue.
Aux imbéciles, aux lâches et aux hommes prévenus nous
ne devons que notre pitié; ceux là notre dette et déjà payée
ils peuvent en toute sûreté de conscience ne point s'appliquer
ce qui va suivre.
La partie militantel'armée active des jésuitophobes se
compose de tous les Bamboches de la maçouucrie, de tous les
sectateurs de la vie licencieuse, d'bommes qui ont secoué le
joug de la religion parce que la religion ne s'accommode pas
avec leurs passions. Oui, parmi ces diffamateurs intrépides
des jésuites, excepté daus les trois catégories que nous avons
citées tantôt, je vous défie de nous eu nommer un seul qu'un
honnête homme puisse se proposer pour modèle, auquel un
humme qui se respecte veuille souffrir d'être comparé.
Us osent nous parler du tort que la Compagnie de Jésus fait
la religion et il n'en est pas un parmi eux qui remplisse
ses devoirs religieux!
Us reprochent ce pieux institut de faire de ses membres
des cadavres: perindè ac cadaver, parce que la règle, dans tout
ce qui est prévu, remplace la volonté par l'obéissance. Et
chez eux quelle est la règle de leur conduite? au lieu de la
volonté éclairée par la raison et gitidée par le sentiment reli
gieux, c'est l'Instinct grossier qui fait de l'homme un animal
immonde
Us accuses les jésuites d'être des moralistes relâchés!
N'est-il pas plaisant de voir les libertins prendre le parti de la
morale sévère! Ils en parlent comme s'ils avaient éprouvé par
eux-mêmes le plus ou moins de sévérité des confesseurs jé
suites. Ab! s'il était possible qu'ils approuvassent la débouche
et l'injustice, les plaintes ne viendraient pas de votre côté
Ils imputent aux jésuites des doctrines légicides Est-ce
dans les doctrines des jésuites ou dans celles de la franc-ma
çonnerie de la loge des brasnusdes amis du peupledes
droits de Fhomme qiie les Fieschiles Alibaudles Meunier,
les Darraès se sont formés au meurtre des rois? N'est-ce pas
dans la doctrine des journaux libéraux que Louvet a puisé
l'inspiration de son crime. Ne sont-ce point les principes
libéraux de l'époque qui ont conduit Louis XVI S l'échafaud?
N'est ce poiut en vertu des principes du libéralisme que trois
cent 8>iixante-et-un monstres se sont cru autorisés assassiner
leur roi
N'allez pas croire que nous imputions tous les libéraux
ces abominables doctrines et cette corruption de mœuis non,
oar il y a libéralisme et libéralisme; mais, nous osons le dire,
et nous ne craignons pas d'être démentis, parmi ces fanatiques
diffamateurs des jésuites, hormis les imbéciles, les lâches et
quelques hommes prévenusil n'y en a pas deux sur cent de
la moralité desquels on puisse répondre.
Une dernière observation quaud le libéralisme est associé
un gouvernement despotiquenous l'avons vu sous Guil
laume, les libéraux accusent les jésuites de conspirer contre
la vie et l'autorité du souverain et de pousser les peuples la
révolte. C'est le moyen d'animer le despote contre les
jésuites.
Quand le libéralisme vit sous un gouvernement populaire
et que ses sectateurs sont ou aspireut devenir maîtres du
pouvoir, les libéraux accusent les jésuites de conspirer contre
la liberté et de favoriser le despotisme. C'est le moyen
d'animer le peuple contre les jésuites.
Quand le libéralisme est enfin maître que fait-il? Deman-
dex-le l'histoire, et si cela ne vous suffit pas; attendez.
Feuilleton belge.)
NOUVELLE ÉGLISE CATHOLIQUE EN ANGLETERRE.