Tiberghien a publié dernièrement le Mé moire qu'il a composé pour le concours universitaire, et on y trouve le développe ment des principes qu'il avait proposés dans VAnnuaire. Il rejette toute religion révélée; il parle du christianisme comme d'une espèce de philosophie, qui a fait son temps; il compare Jésus-Christ Socrale; il propose sa religion nouvelle, qui n'est qu'un ramassis d'idées allemandes suran nées et cent fois bafouées en Allemagne; en un mot il achève l'œuvre commencée dans VAnnuaire. 11 est donc certain que l'Université de Bruxelles est un établissement anti-reli gieux par principes, et qui n'offre aucune garantie aux familles qui y envoyent leurs enfants. On écrit de Lille, le 9 septembre: Le conseil-général dans sa séance du 7 de ce mois, s'est occupé de la direction donner au chemin de fer qui doit aller de Lille Ilazebrouck. Deux tracés étaient en pré sence, l'un de Lille par EstairesetMerville, l'autre de Lille par Armentières et Bail- leul c'est ce dernier tracé qui obtenu la préférence. On écrit de Courtrai, le 10 septembre La députation du conseil provincial de la Flandre occidentale vient d'approuver un règlement concernant l'érection d'un aie- lier-modèle de tissage Roulers. Elle a nommé en même temps une commission pour diriger les travaux de l'atelier, com posée de plusieurs fonctionnaires des plus influents par leur position, leurs capacités et leur zélé, ainsi que des industriels les plus recommandables par leurs lumières et leur dévoûment au bien public. La foudre a frappé le clocher de l'église de Deerlyk, dimanche vers 11 heures du soir. Tout un côté de la toiture a été forte ment endommagé. A l'intérieur une grosse poutre a été brisée en éclats. On évalue les dégâts 1,000 fr. Les travaux en construction l'écluse ds Ileyst avancent considérablement, les ouvrages de terre et le battage des pilotis sont entièrement achevés, et tout annonce que les ouvrages de maçonnerie seront commencés sous peu de jours. Quatre élèves de l'Université de Lou- vain viennentdesedistiuguerd'une maniè re particulièredansleursexamens:M. Cop- pin, d'Ambresin, dans celui du doctorat en chirurgie qu'il a subi avec grande distinc tion; M. Plettinckx, de Thielt, dans le se cond examen du doctorat en médecine qu'il a également passé avec la plus grande distinction M. Pollet de Ledeghem (Flan dre occidentale) qui, au bout de trois mois d'étude, a subi la même épreuve avec dis tinction, et M. Thevelin de Vlamertinghe qui n'a pas eu moins de succès dans l'exa men de la candidature en sciences natu relles. M.Edouard Baugniet deJauche, élève l'Université de Louvain, vient de subir son examen de doctaral en chirurgie avec (/ronde distinction. M. Théodule Cousot, de Morialmé, élève de l'Université de Louvain, vient de subir son examen de candidature en scien ces avec distinction. Six sœurs ayant appartenu au protes tantisme, ont reçu solennellement le 8 de ce mois, le baptême dans l'église de Lede- berg lez Gand. On assure qu'un ouvrier de la ville d'Altona, en Danemarck, vient d'hériter d'une somme d'un million et demi de liv. sterl. (37,500,000 fr.) Le roi, son retour d'Ostende, ira ins pecter le camp de Beverloo, qui doit être levé vers la fin de ce mois. On écrit de Trêves, 31 août: Notre cathédrale a été hier le théâtre d'un évé nement qui a produit une vive émotion dans notre cité, et où il est difficile de ne point reconnaître ledoigt de la Providence. La jeune comtesse Jeanne de Droste-Vis- schering, de Munster, nièce de Mgr. l'ar chevêque de Cologne, était atteinte depuis trois ans d'une contracture de la jambe gauche, qui lui occasionnait de vives dou leurs, et la rendait en quelque sorte im potente. On était contraint de la porter son entrée en voiture et sa sortie, et elle ne marchait qu'à grande peine, appuyée sur de solides béquilles. Après une fervente prière récitée en présence de la Sainte- Tunique, la comtesse a tout coup recou vré l'usage de sa jambe, et elle est sortie de la cathédrale sans béquilles, appuyée seu lement sur le bras de sa grand'mère; qui l'avait accompagnée dans son pèlerinage. Se trouvant aux bains de Creutznach, que depuis deux ans elle prenait sans suc cès, elle avait manifesté le vif désir de venir Trêves pour y contempler la tunique sa crée dans l'espoir d'obtenir un léger sou lagement ses douleurs. L'autorisation lui en ayant été accordée, elle se mit en roule avec sa grand'mère, après avoir reçu la communion, prit le chemin de Birken- feld, et immédiatement après son arrivée, elle exprima le vœu de toucher la sainte robe. On l'a donc conduite hier, vers onze heures du matin, ia cathédrale. Arrivée làelle s'est transportée l'aide de ses béquilles près la tunique, objet de la véné ration générale, et, après avoir prié quel ques instants, elle s'est tout-à-coup age nouillée, tout en disant qu'elle pourrait se tenir debout; puis se couvrant la figure de ses mains, elle a éclaté en sanglots, tel lement que les assistants, ne pouvant con tenir leur émotion, ont eux-mêmes versé des larmes, la vue de ce spectacle. La jeune comtesse, après s'être levée, s'est ensuite approchée de la sainte tunique, l'a touchée plusieurs fois, puis est sortie, ap puyée au bras de sa grand'mère, et suivie d'un domestique, qui portait, en pleurant, ses béquilles. Vous pouvez aisément vous faire une idée de la sensation qu'a produite sur l'as sistance cet événement que je vous raconte d'après les dires de plusieurs témoins par faitement dignes de foi. Les deux comtesses, transportées de joie, ont, paraît-il, rendu dès hier visite notre digne évêque, chez qui Mgr. l'évêque de Spire séjourne depuis quelques jours, et ont ensuite reçu plusieurs notables de Trêves; elles se sont aussi empressées d'annoncer leur famille la guérison mer veilleuse de la jeune comtesse. Celle-ci, après avoir passé, ce matin, une heure en prières devant la sainte Robe, est partie pour Munster, en laissant dans notre ca thédrale ses béquilles, pour témoigner de sa guérison. Il va sans dire que chacun cherche interpréter cet événement sa façon; quant moi, je m'en tiens, pour fixer mon jugement, aux paroles du Christ: Femme, ta foi t'a sauvée! (Gazette du Luxembourg.) FRANCE. paris, 11 Septembre. Un journal dit ce matin que le ministre, débarrassé de ses préoccupations les plus pressantes, va songer négocier l'em prunt, et que la négociation pourrait bien avoir le mois prochain pour les 300 mil lions restant demander au crédit. M. Alexandre, marchand de vins, demeurant Neuilly, rue de Seine, près la rue des Huissiers, fut mordu, il y a trente huit jours, par un chien qui se jeta sur lui sans provocation aucune. Le maître du chien, pensant qu'il pouvait bien être enragé, voulut le faire entrer dans un hôpital destiné a ces animaux; maiscomme on lui demandait 3 fr. par jour, il trouva ce prix beaucoup trop élevé, et il empoi sonna son chien, sans qu'il fût constaté s'il était ou non atteint de la rage. Quant M. Alexandre, malgré les vives instances dé sa femme et de ses amis, il ne voulut jamais consentir se faire cautériser. Bah! bah! répond-il toutes les prières qu'on lui faisait ce sujet, ce ne sera rien; d'ailleurs, je suis sûr que le chien n'était pas enragé. Au bout de trois ou quatre jours, les Bruxelles, 12 septembre. Le roi et la reine ainsi que les jeunes princes se rendront samedi prochain Ostende pour y passer quelques jours. Le roi et la reine, les princes et leur suite quitteront Laeken 2 heures pour prendre le convoi spécial la coupure. nkcbolmie. Lundi, 9 de ce mois, est décédé Bruges, a l'âge de 28 ans, M. F.-Ad. Deridder, fils du sénateur, chevalier de l'ordre de la conception de Portugal, secrétaire de légation du roi des Belges a la cour de Hanovre. M. le baron Van Havre, dont la bienfaisance était généralement connue, est mort hier a Gand, h l'âge de 80 ans. Le baron de Schele, premier ministre du roi de Hanovre, dont le nom s'est trouvé mêlé tous les démêlés du gouvernement avec les états du royaume, est décédé ces jours-ci son château de Schelmbourg, où il s'était retiré depuis quelque temps pour tâcher de rétablir sa santé. Le 27 août est décédé Madrid M. le duc d'Ossuna, duc de l'Infantado, comte de Benavente, fils du duc d'Ossuna et de la duchesse Fanni de Beaufort-Spontin. Être deux fois duc, trois fois grand d'Espagne, vingt-cinq fois marquis, comte, vicomte ou baron, posséder des cbâteaudes terres et des palais en Espagne, en Piémont, en Sicile, dans le royaume de Naples, en Sardaigne et en Belgique, porter le nom le plus illustre peut-être d'une grande mo narchie, et mourir a 35 ans! La Providence donne parfois aux grands de ce monde de bien terribles enseignements, pour consoler ou venger les petits de leur hutnble condition.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 2