D'HEURE DE DÉPART. Les correspondances de Paris ont annoncé le prochain départ du roi Léopold pour l'Angleterre. On assure qu'il n'est nulle ment question de ce voyage. Trasenster, sous-ingénieur et profes seur l'école des mines de Liège, qui a entrepris un voyage industriel en Saxe et au Hartz, a failli être victime de l'incendie qui vient de désoler la ville de Clausthal. L'hôtel où M- Trasenster était descendu se trouve au nombre des quatre-vingts mai sons que les flammes ont dévorées. Une malheureuse mère de famille, veuve avec cinq petits enfants, enleva, ces jours-ci, un pantalon dans une maison où elle travaillait la journée; on découvrit bientôt que ce vêtement avait été déposé par elle, au Mont-de-Piété, pour 4 fr. Une visite fut faite son domicile, on n'y trouva personne; seulement un billet, écrit par elle, annonçait qu'après avoir mangé, avec ses cinq enfants, le produit du dépôt du pantalon, elle avait été forcée, pour ne pas mourir de faim, de se rendre la Cambre. En effet, c'est l'a qu'on l'a trouvée hier avec sa famille; elle a été arrêtée et déposée aux Petits-Carmes. FRANCE. pakis, 29 Septembre. Le projet de mariage entre le duc d'Au- male et la fille du prince de Salerne, est officiellement annoncé dans le Journal des Deux-Siciles par l'article suivant Naples, le 17 septembre. S. Exc. le duc de Montebello, ambassa deur de S. M. le roi des Français près de notre cour, a eu l'honneur de présenter S. M. le roi notre seigneur, le 5 courant, en audience particulière, une lettre par laquelle son auguste souverain demande S. M. la main de S. A. R. la princesse Marie-Caroline-Auguste de Salerne pour S. A. R. le duc d'Aumale. Des lettres semblables, contenant la même demande de la part de S. M. la reine des Français ont été présentées le même jour par S. Exc. L. A. R. le prince et la princesse de Salerne et S. A. R. la prin cesse leur fille. Nous pouvons maintenant annoncer que le contrat de mariage a été déjà signé. La future épouse du duc d'Aumale, la princesse Marie-Caroline-Auguste, est née le 26 avril 1822. Sa mère est sœur de l'empereur d'Autriche. Le duc d'Aumale sera donc neveu par alliance de l'empereur François. Les deux époux seront presque du même âge. Le duc d'Aumale est né le 16 janvier 1822. Le roi voulant montrer la popula tion de Paris la tente du fils de Mulcy Abder-Rhaman, prise la bataille de l'isly, vient de donner des ordres pour que cette tente soit dressée dans le jardin des Tuileries et reste exposée partir de di manche prochain. On a commencé établir sur le grand I bassin du jardin, près du Pont tournant, le plancher sur lequel cette tente sera dres sée. Moniteur parisien.) Le 29 juillet dernier, sur le chemin de Montpellier Cette, un convoi de 200 personnes dérailla par suite de la négli- Sjence d'un cantonnier qui avait omis de èrmer une barrière. Trois personnes fu rent tués et plusieurs autres blessées. Le tribunal correctionnel de Montpellier, re connaissant l'imprudence de l'administra tion, a condamné le cantonnier Deleuze huit mois d'emprisonnement, lecantonnier Vassus six mois, et des dommages-in térêts pour les plaignans. L'administration a été déclarée civilement responsable. On écrit d'Anse (RhôneJ, le 19 sep tembre Vous jugerez de ce qu'à pu être l'af freux orage d'hier mercredi quand vous saurez que vingt-quatre heures après que la grêle a eu sévi aussi fortement sur ces contrées, on voit encore en certains en droits des amas d'un mètre de grêlons la plupart gros comme des noix. On parle mêmes de plusieurs enfants qui, surpris au milieu des champs dans ce moment si terrible, auraient perdu la vie, entraînés par les torrens qui se formaient de toutes parts, ou tués par les grêlons. Quantité d'oiseaux de tous genres ont été trouvés morts dans les chemins, sous les arbres et dans les champs. G. SCSOSSTXT1T 9 Entrepreneur de Diligences, prévient le Public, qu'à partir du 1" Octobre i844. Sa voiture partira d'Ypres 4 heures 3/4 de relevée, l'heure de départ de Poperinghe, reste la même. (1) l'A&tlt 2)33 iii 1)2,33 ET DES FAMILLES. Une Feuille ou 16 Pages in-8°, paraissant chaque Dimanche. »BCR*L«UC. Les Sœurs de la Charité' viennent de faire une pénible perte dans la personne de leur révérende mère Placide, dame Marie-Thérèse Van Der Gauwen, leur supérieure générale. Cette véné rable coopératrice de feu M. le chanoine Triest est décédée le 28 h a heures du matin. Elle naquit a Etichove (Flandre orientale), le 16 janvier 1769; elle vint s'unir aux trois premières filles que M. Triest avait réunies Lovendegem en i8o4, et dirigea avec sagesse et modération la congréga tion des Sœurs de la Charité de Jésus et Marie, pendant tout le cours de sa vie religieuse. M. Denisart, ancien magistrat, ancien député du département de l'Aisne au conseil des Cinq- Cents, vient de mourir h Paris, dans sa 82° année. On lit dans le Progrès du Pas-de-Calais du 27 septembre Dupoucbel, condamne'a mort, il y a deux mois, par la cour d'assises du de'parteraent du Nord, pour crime d'assassinat sur la veuve Cadet, a subi le 26 sa peine sur l'une des places de la ville de Saint-Pol (Pas-de-Calais). Sa femme, a qui la justice avait infligé la même peinea vu la clé mence royale intervenir en sa faveur les travaux forcés a perpétuité remplaceront pour elle le supplice de l'échafaud. C'est le 25 minuit seulement, que Duponchel, qui, depuis sa condamnation, était resté dans la prison de Douai, a été informé qu'il allait être transféré a Saint-Pol. On ne lui avait pas fait connaître que sa demande en grâce avait été re poussée. 11 a fait la route de Douai h Saint-Pol sans manifester aucune émotion. Il croyait bien que tout espoir était perdu pour lui, mais il comptait vivre encore au moins jusqu'à lundi, les exécutions capitales ayant toujours eu lieu Saint-Pol jusqu'à présent, un jour de marché. Lorsqu'il est entré dans la prison de Saint-Pol, il a demandé la sœur du concierge la permission de l'embrasser, et il s'est informé avec curiosité de tous ceux qu'il avait connus ici pendant l'instruc tion de son procès. C'est alors qu'on lui a appris qu'il n'avait plus que quelques instants vivre et qu'il fallait qu'il se préparât mourir. Cette nouvelle ne l'a pas troublé, il s'est contenté de dire qu'il était innoncent et qu'il croyait qu'on le laisserait vivre quelques jours encore. Des secours de la religion lui ayant été offerts, il lésa acceptés et a assisté la messe aves recueil lement. M. le procureur du roi et M. le juge d'ins truction lui ayant ensuite demandé qu'il fit l'aveu de son crime, il a protesté de nouveau de son innocence, tout en déclarant qu'il avait faire des révélations. La justice a reçu ces révélations, mais elles n'ont pas paru assez graves pour justifier un sursis. Duponchel y a apposé sa signature, et son nom est, dit-on, écrit avec une fermeté vraiment incroyable chez un homme qui va mourir. On a alors procédé aux derniers préparatifs, c'est-à dire, la toilette du condamné. Duponchel s'est prêté cette opération sans rien perdre de sa contenance calme et assurée; il n'a pas voulu s'asseoir pendant qu'on lui coupait les cheveux, et il s'est entretenu fort tranquillement avec les personnes qui se trouvaient présentes et qui toutes étaient beaucoup plus émues que lui. 11 n'a pas parlé de sa femme, et sa pensée s'est presque toujours portée sur ses trois enfants auxquels il allait laissé un nom déshonoré. Pendant ce temps, le pouls lui a été tàté diverses reprises, et toujours on lui a trouvé le pouls d'un homme en bonne santé et qui n'est en proie aucune pénible émotion. A dix heures les portes de la prison se sont ouvertes. Au moment où Duponchel en fran chissait le seuil, il a reconnu un homme de sa commune et a demandé l'embrasser. Cette con solation lui a été accordée. On l'a alors placé sur la fatale charrette, et deux prêtres se sont assis ses côtés, l'exhortant la résignation et au repentir. Le cortège s'est mis en route. En tête marchaient pied l'exécuteur des hautes-œuvres de Saint-Omer et son collège de Douai; venaient ensuite un peloton de gendarmes le sabre nu, puis la charrette sur laquelle le condamné était tenu par l'un des aides de l'exécuteur, puis des gen darmes encore. Pendant le trajet de la prison an lieu de l'exé cution, Duponchel a toujours conservé son calme; il regardait droite et gauche, et aucun signe extérieur ne trahissait ce qui devait se passer en lui en ce moment suprême. Arrivé au pied de l'échafaud, il a embrassé les deux prêtres qui l'avaient assisté; il a également donné l'accolade l'exécuteur, en lui disant Duponchel meurt innocent, mais il le pardonne. Il n'a plus rien ajouté. Il a franchi les degrés d'un pas ferme, et quelques secours après; la justice des hommes avait dit son dernier mot. Aucune incident n'a marqué cette exécution; assez peu de curieux y assistaient; on croyait généralement dans les campagnes qu'elle n'aurait lieu que dans l'après-midi. Aussi beaucoup de paysans sont-ils arrivés quand ce lugubre spec tacle, qui comme toujours avait attiré beaucoup plus de femmes que d'hommes, était terminé. Un quart d'heure peine après l'expiration, les der nières prières étaient dites sur le cadavre de Duponchel et la dernière pelleté de terre le recou vrait. La femme de supplicité subira lundi pro chain, midi, la peine de l'exposition. Il manque aux maisons d'éducation, aux écoles en généralet aux pères de familleune pu blication périodique qui les tienne au courant de ce qui se fait, soit dans le pays, soit l'étranger, concernant l'instruction de la jea- nesse. C'est une lacune regrettable, et nons voulous nous efforcer d'y pourvoir par la création d'une feuille Hebdomadaire consacrée spécia lement des matières d'instruction publique et privée. Placée sous le patronage d'une réunion de membres du corps enseignant et d ecclésiastiques, elle s'adressera tous ceux qui s'intéressent l'ordre moralTaméliorMip" <1® l'éducation mais nous aurons surtout èu vue les chefs d'établissement, h* insfitoteyrsl les institutrices, etc., dont jusqu'ici pp s'eSt lyop peu occupé. Les père», de fairttlle, le& amis éclairés de la jeunesse épnxB^èrpBtno|p l'espéronspour notre entreprise ^mjfc^ucotirageante sympathie.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 3