Qu'on ne s'élonne pas des conversions nom breuses d'anglais au catholicisme, qui sont presque chaque instant annoncées par la presse anglaise, belge, suisse et allemande. Il s'opère dans le royaume britannique un mouvement religieux qui se fait partout ressentir, dans le sein des familles comme parmi les membres du clergé, dans les campagnes comme dans les villes, chez le riche comme chez le pauvre l'alerte est générale. Beaucoup d'esprits distingués, sérieux et sincères, et les hommes de ce genre ne sont pas rares au delà du détroit; ne s'accomodeut guère d'un culte fondé par un roi adultère; par une espèce de Barbe-bleue qui étranglait successivement ses femmes ou plutôt ses concubines, et qui avait besoin de répudier le catholicisme pour vivre tranquille, autant qu'un tyran sanguinaire peut l'être, dans son libertinage. On se demande pourquoi l'on a dû s'écarter des dogmes catholiques, pourquoi l'on a dû rejeter divers points de doctrines, pourquoi l'on a renoncé aux pratiques et aux cérémonies anciennes? Le doc teur Pusey d'Oxfort a eu le courage depuis environ dix ans de mettre l'anglicanisme en demeure de régler ses comptes, et de se justifier par la discus sion; et de cet examen est sorti le Puseysme, ainsi appelé du nom de son auteur, qui déjà admet la tradition apostolique, la justification par la confession, la présence réelle dans l'Eucharistie, les jeûnes, les retraites spirituelles, la prière pour les morts, les fêtes des saints, le crucifix, et le signe de la croix; bien plus, qui réclame le rétablis sement des ordres monastiques, et les regarde comme une nécessité cordiale. A cette distance, il ne faut pas une force extraordinaire de lugiquer pour pousser les conséquences jusqu'à l'unité uni verselle sous l'autorité du Souverain Pontife; mais les préjugés empêchent d'arriver jusques là. On hésite, on s'arrête quelques uns pourtant finissent par rendre hommage la vérité, et de là les retours la vraie foi qui nous réjouissent. Ces efforts individuels sont-ils le signe avant coureur de l'ébranlement des masses? C'est un secret de la providence, mais humainement parlant, il est permis de le croire, et beaucoup de personnes l'espèrent en effet. Un homme a été écroué la maison d'arrêt comme soupçonné d'être l'auteur de l'assassinat commis entre Courtrai et Ingelmunster, sur la personne de Mareco, domestique du voiturier Depoorter de Wervick. Dimanche soir, et jusques fort avant dans la nuit, les hurlements des ivrognes, hommes et femmes, retentissaient de nouveau dans toutes les rues. On se demande si le règlement sur l'heure de fermeture des cabarets est totalement abrogé. La police considèra-t-elle quels dangers elle expose avant peu la sécurité de l'habitant paisible, faiteur de l'humanité, de cet homme apostolique dont la mémoire est si justement vénérée du clergé de Franceet quiayant eu le bonheur de com mencer sa carrière si utile et si pure sous les aus pices de saint François de Sales, la parcourut au milieu de tontes les célibrités, de toutes les vertus de son siècle, lesFabert, lesRantzau, lesFénélon, les Richelieu, les Bérulle, et la termina saintement dans les bras de saint Vincent de Paul. Comme le Rédempteur, il avait passé en faisant le bien. Nous arrivâmes la fin de cet édifiant ouvrage trois jours avant le 3 juin. La nuit avait été très-mauvaise; cependant huit heures il entendit la messe avec un pieux re cueillement. Deux heures avant d'expirer, il s'unis sait du fond de son âme au sacrifice pour les morts, offert l'intention de sa mère. Les graves accidens de sa maladie l'empêchèrent de recevoir la sainte Eucharistie; ce fut pour lui un grand sacrifice de sa volonté celle de son Créateur; mais il n'en exprima aucune plainte. A neuf heuresil nous disait Je crois que je suis bien mal actuellement; j'ai de la peine lire une lettre que je viens de recevoir. Dans quei- ques instans je tâcherai de parcourir les jour- naux;-en attendant lisez-les et dites-moi des nouvelles de la France. en laissant l'ouvrier dissiper ses épargnes dans des débauches nocturnes aux approches de la saison rigoureuse? La population de la maison de santé d'Armen- tières est d'environ deux cent cinquante personnes, tous hommes. Les plus raisonnables vont de temps autre la promenade sous la conduite du di recteur ou des surveillants. Dernièrement on en voyait plus de cent cinquante, en rang, comme un collège. Les nominations des instituteurs dont les noms suivent et qui appartiennent tous notre province, viennent d'être approuvées par divers arrêtés mi nistériels. Bern. Vaii De Walle, Oudenburg; L. Dupont, Her- zeaux; Hub Fuirez, Ledeghem; Coust. Van Den Ameele, Dickebusch; Léonard Yoehels, Moondede: Jul. Rycke- waertWestoutre; Gui. Morel, Ploegsteert; Edouard De Haen, Houlthein F. HoenraetOostkerke; Aug. Goetas, Polliuckhove; Alex. De Moor, Gyverinchove; Aug. De PuydtElverdinghe; Jos. Bausons, Stuyve- keuskeike; Jos. Mestdagh, Saint-Pierre-lez- BrugesPierre Hof, a Waesten; Leou.ud Roose, Clerckeu; Charles Monteye, Alveringheua; Jean Van Den Weghe, Adinkerke; Jean Kesteman, Lrombeke; Pierre Van De Wiele, Hooghlede; Ivon Kuyssche, Ousselghem; L De Brouwer, Coulkerke; François Verduyn, Saiut-Pierre-Capelle, 1 halles Paresys, Steene; Ign. ScherpereelPittbeni; Pierre Van Over- berghe, Oeyghem Bern. Mestdagh, Oostkerke; Jos. HoetaveDamme; Charles Roose, Eerneghem; Jean Aspeslagh et Rom, Yau Praet, tous deux Rreedeue. Le Moniteur publie le tableau des juges désignés par arrêté royal du i4 octobre, pour remplir jusqu'au i5 octobre 1847 les fonctions de juge d'instruction dans l'arrondissement du tri bunal de 1" instance dont ils font respectivement partie. Sont nommés Termonde, M. Dommer; Audenarde, M. Liedts; Bruges, M. Bouwens; Courtrai, M. Joos; Ypres, M. De Gheus; Furnes, M. De Lattre. Courtrai, 17 octobre. Les dépouilles mortelles de notre paysagiste, M. J.-B. Dejonghe, arrivées ce soir par le chemin de fer ont été reçues la station des beaux-arts et de la société pour l'encouragement des arts et de l'industrie. Le cercueil reposera cette nuit dans l'église de Saint- Martin où aura lieu demain le service funèbre, et enjuger d'après les nombreux amis et artistes qui formaient le convoi funèbre, un très-grand nom bre de nos habitants voudra assister cette tou chante cérémonie et rendre hommage la vertu et au talent de celui qui a tant contribué la re nommée et la prospérité des arts dans notre ville. Petites Affiches.) A Ingelmunster, l'endroit où le malheureux voiturier de Wervicq, il y a 8 jours, a eu la tête écrasée sous les roues de son chariot, on voyait hier encore la terre et les pavés teints de sang. L'auto rité locale ne sent-elle donc pas la convenance de faire disparaître ces marques dégoûtantes. Chronique.) 11 était soutenu par ses valets de chambre; sa respiration était courte et pénible; les pulsations devenaient plus faibles et plus irrégulières. Son esprit restait toujours lucide et calme. A dix heures, il demanda Marie-Thérèse et tous ceux qui étaient présens de se retirer suivant l'usage, et il se fit apporter les journaux. Nous étions réunis dans un salon voisin de son apparte ment; un quart-d'heure s'était peine écoulé, un des valets de chambre se présenta tout-à-coup, le visage pâle et effrayé; il ne prononça pas une pa role Marie-Thérèse le comprit toutefois; elle s'élança les bras en avant; tous la suivirent, tous tombèrent genoux avec elle autour du mourant. Appelez les prêtres, dit-elle, il va passer; vite les prières... L'un de nous prit un livre et com mença lire d'une voix émue... Les ecclésiastiques, MM. Jocquart et Trebuquetarrivèrent bientôt... Après avoir adressé quelques paroles au mourant, M.Jocquart commença la recommandation de l'âme. Marie-Thérèse, le comte de Chambord et Made moiselle tépondaientaux prières avec ferveur. Seul, debout, le docteur essayait sans espoir les ressources de son art. Au moment où la prière se terminait, Marie-Thérèse éleva ses mains avec un geste dé chirant, son noble époux exhalait son âme sanc tifiée, en tout l'être de la fille de Louis XVI répé- On écrit de Bruges, le 16 octobre: «Hier M. Coppieters, président du tribunal de première instance, a réuni dans un dîner le parquet de notre ville, plusieurs hauts fonctionnaires de l'ordre civil et militaires, ainsi que Mgr. l'évèque et les vicai- caires-généraux du diocèse. On lit dans Y Industriel de Verviers Nous apprenons d'une manière très-positive que M. Warnotte, bourgmestre, et MM. Ed. Biolley et Davignon, ont envoyé leur démission au Roi. La démission de M. Warnotte a été expédiée au gouverneur dimanche dernier. Dans sa séance du vendredi dernier, le conseil communal a blâmé le collège d'avoir adressé au gouvernement, comme renseignements confiden tielsune pièce laquelle on avait donné erroné- ment la forme d'un procès-verbal. C'est, paraît-il, ce blâme qui a déterminé le collège résigner ses fonctions. Le Nouvelliste de Berlin raconte comme suit l'accident arrivé au prince royal Le jardinier de la cour Kindermaon est celui qui accourut le premier au secours du prince. II le trouva étendu par terre, sans connaissance, près d'un bâtiment on se trouvent des machines hydrau liques qui servent aux jets d'eau. S. A. R. était tombée d'un échafaudage haut de cinq pieds, et s'était cassé le bras droit. En entendant les cris poussés par le jardinier, plusieurs personnes sorti rent immédiatement du château et volèrent au secours du prince, qu'elles transportèrens dans les appartements intérieurs. Un incendie, qui a éclaté le 4 octobre Hennersdoif et Gross-Arnsdorfdans la Silésie autrichienne, a réduit en cendres 24o 25o habi tations, granges, bergerie, etc. Heureusement l'église de Hennersdorf a échappé aux flammes, ainsi qu'une grande bergerie, qui passe pour être la plus vaste de toute la Silésie. On lit dans la Gazelle du Rhin et de la Moselle, sous la date d'Iserlohn, 7 octobre: Au jourd'hui un magnifique lion africain a traversé notre ville. On dit que c'est un présent que le roi Louis-Philippe envoie au roi de Prusse. A Wim- pern, il y a eu un malheur affreux: an moment où l'on ouvrait la porte de la cage pour donner de l'eau au lion une jeune fille Minna de D., s'ap- prochant trop près des barreaux le lion s'élança du fond de la cage, saisit avec une de ses griffes la jeune fille et l'attira avec l'autre fortement vers les barreaux. Le gardien et son domestique frappèrent avec des instruments en fer les griffes du lion et ne parvinrent qu'à grand'peine dégager la jeune fiille, qui tomba en faihlesse. On lui prodigua aus sitôt tous les secours nécessaires, mais elle a été tellement maltraitée par le lion qu'on désespère de ses jours. Bruxelles. Un jeune hthnme a été arrêté Molenbeek-St-Jean, faubourg de Bruxelles, sous tait les paroles d'un grand sacrifice Fils de saint Louis montez au ciel Princesse que la providence a prédestinée d'ineffables calamités, et qui semble grandir dans la douleur, elle se pen cha sur ce corps inanimé, et baisa, avec une respec tueuse tendresse, les mains vénérables de celui qui, pendant de si longues années partagea avec elle un calice d'iuépuisables amertumes. M. le comte de Chambord rendit le même hom mage aux restes de son second père... Mademoi selle approchait son tour. Marie-Thérèse, crai gnait pour elle-même une émotion trop forte, l'écarta de ce spectacle de douleur, et lui adressa ces paroles consolantes: «Ce matin il a été privé de recevoir Dieu dans son cœur; Dieu l'en dédommage en le recevant actuellement dans son sein. Nous rendîmes tous un semblable tribut de respect au reste de ce juste. Ses traits, d'un calme parfait, semblaient respirer un bonheur céleste. On eût dit que l'âme avait été saisie d'une joie ineffable au moment où elle allait se dégager des organes matériels, et qu'en s'envolant dans le sein de Dieu, elle les avait laissés empreints d'un immortel sou rire. Nous fûmes tous frappés et consolés de cette circonstance. (£a suite au prochain N°.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 2