JOURNAL D'APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
No 2823.
28me année.
vérité et justice.
7FR33, 23 Octobre.
FEUILLETON DU PROPAGATEUR.
PEISIMDIRS
DE M. LE COMTE DE MARNES.
On s'abonne Ypres, Grand'-
Place, S4, vis-à-vis de la Garde, et
chez les Percepteurs des Postes du
Royaume.
PRIX DE L'ABOPtESEXT,
par trimestre,
Pour Ypresfr. 4
Pour les autres localités 44®
Prix d'un numéro a •—S®
Tout ce qui concerne la rédac
tion doit être adressé l'Éditeur
Ypres. Le Propagateur parait
le SAMEDI et le MERCREDI
de chaque semaine.
PRIX DES 1ASERTIOAS.
M 7 centimes par ligue. Les ré
clames, S4 centimes la ligne.
RE VIE POLITIQUE.
Le tô, dans les appartements delà reine-mère,
a été célébré par le patriarche le mariage de la
reine Christine avec le duc de Rianzares (Manoz)
en présence des ministres. Le conseil des ministres
est appelé a statuer sur plusieurs questions impor
tantes qui se rattachent h ce mariage et h décider
en i" lieu la forme en laquelle il devra être
publié. Il délibérera ensuite i° Sur la question de
savoir si la reine-mère doit conserver ce titre j
2° sur la quotité de la pension qui sera faite par la
reine Isabelle sa mèresur son patrimoine 5°
sur la question de savoir si l'on ne devra pas
demander aux Cortès, a titre de rémunération na
tionale et de témoignage de gratitude, une allo
cation destinée compléter la pension de Marie-
Christine dans le cas où celle qui lui sera faite par
sa fille n'équivaudrait pas son douaire actuel.
Toutes ces questions ne manqueront pas d'oc
cuper bientôt la presseet tes détails que nous
donne a ce sujet la correspondance de Madrid
sont exacts.
La Chambre des Députés d'Espagne devait ter
miner ses travaux préliminaires le 17 et se consti
tuer définitivement ce jour-là. Le choix du pré
sident occupe tous les esprits. On assure que le
général Narvaez sera parvenu engager ses col
lègues faire élire le géuéral Aspiroz; M. Isturiz
a cependant beaucoup de chances.
Des lettres de New-York disent que le gouver
nement des États-Unis retient des paquebots
vapeur mexicains en réparation dans ce port jus
qu'à ce que le Mexique ait acquitté sa dette envers
les États.
Nous apprenons par la voie d'Algésiras que
l'empereur du Maroc a fait publier Fez, au son
[Suite et Jin.)
Marie-Thérèse passa la nuit en prières et en
larmesauprès de son époux. Le lendemainelle
assistait près de lui au saint sacrifice quipar la
communion des âmes, unit la vie et la mort dans
une mutuelle charité. Elle se retira ensuite dans
une maison de campagne... L'exiguité de sa de
meure l'aurait forcée d'être témoin de circonstances
trop déchirantes pour son cœur. Mademoiselle
voulut être auprès de sa tante.
Une chapelle ardente avait été disposée, dans ce
même salon modesteoù se tenait habituellement
la famille royale. Au-dessus de quelques gradins,
sur un lit de parade, gisait ce respectable prince,
la même place, où, pendant plusieurs années,
nous le voyions chaque jour s'entretenir avec sa
famille et ses serviteurs, et souvent exercer envers
fies Français voyageurs une affectueuse hospitalité.
des tambonrs et des trompetteset avec toutes les
formalités que les Arabes emploient pour ces sortes
de publicationsle traité de paix signé entre les
plénipotentiaires français et le pacha de Larache.
La population de Fez avait accueilli avec la
plus grande joie cette publicationen faisant
retentir l'air des cris de Vive la France! vive le
Maroc
Si l'on en croit une correspondance du Times,
le comte de Sartiges, envoyé extraordinaire du roi
des Français, aurait échoué dans sa mission Té
héran qui consistait, comme on sait, obtenir la
protection du gouvernement persan pour les mis
sionnaires catholiques (lazaristes). Une lettre adres
sée par le comte de Sartiges aux lazaristes d'Urmia
ne donnerait que peu d'espoir sur le résultat de
ses réclamations au sujet de l'église de cette ville,
qui, après avoir été pendant sept ans en la posses
sion des catholiques, a été donnée aux nestoriens
par ordre du schah. Les nestoriens, qui prétendent
que la propriété de ce temple qu'ils disent avoir
construit leurs propres frais, leur a été ravie
illégalement par les prédécesseurs du gouverneur
actuel d'Urmia, seraient tellement excités contre
les missionnaires lazaristes français, qu'ils ont me
nacé de massacrer les prêtres attachés l'église
d'Urmia. C'est la suite de cette manifestation
que le schah aurait ordonné aux lazaristes de
quitter la Perse.
L'ouverture de la session législative de 1844-
i845, a eu lieu hier 32.
La session des assises de la Flandre-Occidentale
sera ouverte le 25 novembre Bruges sous la
présidence de M. le conseiller Verbaere.
Nous apprenons avec satisfaction, que la société
de déclamation et de poésie flamandeorganisée
Autour de lui tout était tendu de noir, des torches
funéraires brûlaient dans cette enceinte, des autels
étaient dressés, les prêtres y célébraient le sacrifice
de la messe; les serviteurs, qui l'avaient soigné
avec tant de zèle et d'affection veillaient près de
ses restespendant que des religieux célébraient
l'office des Morts, et adressaient Dieu de conti
nuelles prières. M. le comte de Chambord y
passa chaque jour bien des momens en méditation,
devant ce cercueil, qui parlait son cœur avec une
si haute éloquence.
Les solennités de la Fête-Dieu ne permirent pas
de célébrer l'office des Morts dans la cathédrale.
Le 7 quatre heures après midi, le chapitre, en
habits de cœur, se rendit processionnellement au
près du corps, et l'office fut célébré dans la chapelle
ardente, en présence du comte de Chambord, de
la colonie française et de quelques voyageurs venus
récemmentdeFrance pour visiter la famille royale.
Dans la soirée, le corps fut placé dans un cer
cueil, après avoir été enveloppé de bandelettes de
soie et recouvert d'une suaire. Le cercueil fut re
vêtu d'un velours noir et surmonté d'une croix
d'argent.
Le lendemain, après que plusieurs messes eurent
sous la devise de Kunst is ons Vermaek
Ypres, dans sa séance extraordinaire du 21 de ce
mois, a fait la réception de quelques membres
actifs et honoraires. La première représentation de
la période d'hiver, aura lieu, au siège de la société,
l'hôtel Saint-Laurent) dimanche, 27 octobre
i844, 6 heures du soir.
PROGRAMME
i° Une ouverture grand orchestre.
2° Quelques déclamations flamandes (tra
gique et comique.)
3° Une variation de Zampa.
4® La famille Wilberstonopéra en fla
mandcomposé par M. de Jaegher
chef-homme de la société royale de rhé
torique, Nieuport.
5° Une fantaisie de Weyerbeer.
6° L'air favori de la société.
70 Une distribution de deux médailles en
argentaux membres qui se sont dis
tingués, par des explications des énigmes
(en vers et en prose), pendant la période
d'été'.
8° L'Air françaisquel est ce chevalier
grand orchestre.
9° Finalement, quelques couplets, analogue
a la distribution des prix, composés et
exécutés, avec accompagnement, par un
des premiers sujets de la société.
Pour subvenir aux frais, on donnera des cartes
personnelles, cinquante centimes chaque.
Il y aura une entrée particulière, pour les per
sonnes qui le préfèrent.
LE C4TOV ET LA PHILANTHROPIE.
Le gouvernement belge est malheureux, malade,
si pas traitre et filou, dans tout ce qu'il fait,
été célébrées autour du cercueilles Françaisles
autorités civiles et militaires, les magistrats, toutes
les notabilités du pays se réunirent dans l'appar
tement mortuaire. Le prince-archevêque de Goritz,
en habits pontificaux, assisté de tout son chapitre,-
de tout son clergé, de tous les ordres religieux, fit
la levée du corps en présence de M. le comte de
Chambord.
Le cortège se dirigea vers la cathédrale, voi
sine de la demeure de nos princes. Le cercueil
était porté par des valets de pied. Le nombreux
concours qui devait suivre jusqu'à la tombe était
placé avec beaucoup d'ordre par les dispositions
de l'autorité civile et militaire.
Le cercueil fut placé sur un catafalque élevé. Le
comte de Chambord en manteau noir, ainsi que
trois personnes de sa suite, se plaça dans le chœur.
Les Français, les autorités, les habitans en deuil
occupaient les différentes places autour du cata
falque. Une musique nombreuse exécuta la messe
de Requiem que nous avions entendue aux ob
sèques du roi Charles X, et réveilla en nous toutes
les sensations douloureuses d'un autre deuil, pour
les unir au chagrin et aux regrets de ces nouvelles
funérailles. Des trois princes arrivés ensemble