Si donc il y a des condamnables, c'est peut être le bourgmestre lui-même qui semble avoir doDné dans un excès de pou voir, car la Constitution n'a réservé l'au torité civile que la répression des délits, qui peuvent être commis l'occasion de l'ex ercice public du culte. FRANCE. paris, 30 novembre. La Cour n'a pas fait un long séjour Fontainebleau. Dès hier soir elle était de retour Saint-Cloud. Tous les préparatifs Malheureusement, il se peut que l'autorité supérieure ne soit pas du tout de l'opinion de M. le bourgmestre. Au fond de l'acte qu'il a posée, il y a une question de droit constitutionnel que nous examinerons dans notre prochain numéro. Le moulin en maçonnerie que le sieur Deforche fesait construire près de la chaussée de Passchen- daele Broodseinde, et qu'on avait déjà porté la hauteur de quatre vingts pieds, s'est écroulé. Personne n'a été tué ni blessé. On a analysé chimiquement le suif de la che minée dans la maison Baelde. Le résultat de cette opération n'est pas encore connu. La femme Baelde et sa couturière sont toujours détenus Ypres. La chambre des mises en accusation de Gand n'a pas encore prononcé l'arrêt qui doit ou faire cesser la poursuiteon ordonner le renvoi aux assises de Bruges. Il circule une lettre de souscription l'effet de donner aux Écoles gardiennes que le zélé M. Struye vient d'ouvrirle développement. Les Ecoles gardiennes ont pour but de procurer aux petits enfants de la classe ouvrière, de sept ans et au dessousles soins que réclame leur bas âgeet les premiers principes, les premières impressions d'une éducation chrétienne et honnête. La nationalité belge a ses plus fortes racines dans le catholicisme. C'est grâce au catholicisme que la Belgique n'est ni hollandaise avec la Hol lande protestante, ni française avec la France voltairienne. En Belgique plus que dans tout autre pays, tout ce qui tend ébranler le catholicisme tend ébranler la nationalité. Une Belgique non catholique serait un npn-seus, une mauvaise ex croissance de quelque Etat voisin, elle ne tarderait pas être absorbée, d'après la loi des affinités. Aussi, tous les ennemis de notre indépendance ont attaqué plus ou moins directement, selon leurs forces, le catholicisme, depuis la république une et indivisible qui avait lancé sur nos provinces ses hordes impies, jusqu'au roi dont les efforts ont échoué dans la tempête de 1800. Les héritiers que ces deux puissances déchues ont laissés dans nos provinces suivent les mêmes errements ils font h outrance la guerre la religion et au clergé, sans s'inquiéter des calamités qu'ils préparent au pays. Nous pourrious leur demander, avec M. Devaux lui -même Est-ce que daus cette atmosphère dissolvante qu'on espère retremper la foi? Le sentiment religieux naîtra-t-il du inépris des devoirs sociaux Raffermira-t-on les croyances sur les ruines des vertus publiques? Ces questions douloureuses, c'est son propre parti que M. Devaux devrait les adresser. Qui est-ce qui corrompt les cœurs, dégrade les intelli gences, fausse l'opinion publique, use des plus honteux moyens pour arriver son but? Lisez les organes du libéralisme, M. Devaux, et réfléchissez sur ses œuvres. Vous verrez ensuite de quel côté il faut adresser vos reproches. Pour notre part, sans être des enthousiastes exclusifs, nous aimons trop notre pays pour fermer volontairement les yeux sur tout ce qu'il offre de remarquable notre époque de renaissance. Les étrangers, plus justes que certains Belges, ad mirent le développement des arts parmi nous. La peinture, la sculpture, l'architecture ont fait, depuis i83o,des progrès merveilleux. La restau ration de nos vieilles églises catholiques et de nos antiques monuments nationaux, tient du prodigue. L'Europe éclairée n'a pas vu sans étonuemeut se former dans notre pays, une école qui rappelle les plus beaux jours de l'art au moyen-âge. Nous ne parlerons point des sciences, de la littérature et de l'histoire, bien que nous pussions invoquer ici plus d'un titre glorieux la Belgique. L'étude de l'histoire nationale surtout s'est ranimée avec un zèle et une activité dont on ne tient pas assez compte. Quoi qu'en disent les pessimistes, il y a là autre chose que la mort, l'inertie, le marasme. La Bel- 'giqique n'a pas conquis son indépendance pour tomber dans le néant} elle vit, elle marche, et poursuivant sa carrière, Verse des torrents de lumière Sur ses obscurs blasphémateurs. Journal de Bruxelles La presse s'occupe de nouveau, depuis quelques jours, du projet d'un chemin de fer d'Ypres par Roulers et Thielt sur Bruges ou Aeltre, ou de Bruges sur Thielt avec un double prolongement vers Ypres et Deynze. Elle en parle comme d'un projet qui toucherait une prochaine solution. Nous nous sommes procuré ce sujet des rensei gnements desquels il résulte que la question est loin d'être aussi avancée. M. le ministre des tra vaux publics a, il est vrai, fait étudier ce projet comme il en agit l'égard de tout projet qui offre un caractère d'utilité soit dans le présentsoit dans l'avenir} mais, si nous sommes bien informés, il n'a encore pris aucune résolution. On remarque du reste que les localités qui réclament un chemin de fer central en Flandre, ne sont nullement d'ac cord sur la direction y donner. Il ne s'est pas présenté jusqu'ici de compagnie concessionnaire un peu sérieuse. Quant au gouvernement, on doute qu'il se charge de ce chemin de ferquitout en exigeant une forte dépense, serait de nature nuire aux autres railways de l'État. (Idem.) On mande de Courtrai, ^9 octobre Le prix des pommes de terres est la hausse depuis quel ques jours; on attribue ceci avec raison un bruit qui se répand généralement qu'un grand nombre de ces tubertules pourrissent dans les puits, où l'on a coutume de les garder pendant l'hiver. Nous croyons que ce bruit est plus ou moins exagéré et que les pommes de terres venues daus les terres très-grasses ont seules souffert. Par arrêté royal du 5 novembre i844,sont institués i° Juges au tribunal de commerce de Tournay a Le sieur Pollet-Lienart, négociant Tonrnay; h le sieur Bron-Leratid. 2° Juges-suppléants au même tribunal a Le sieur Ch. d'Ennetières, négociant Tournay b le sieur Peterninck-Allardid. M. le ministre de l'intérieur vient de convo quer une commission composée de fabricants de S'-Nicolas et de Gand, pour examiner la question de savoir sisans nuire la filature gantoise, cer taines quantités de fils anglais pourraient être in troduites dans le pays, charge d'être réexportées en tissus. Déjà une commission s'est réunie Gandil y a un an, pour examiner la même question et a conclu dans un sens négatif. L'ex-colonel Grégoire, connu par une ten tative de contre-révolution fait Gand en i83i, est l'éditeur et le rédacteur d'une nouvelle feuiile qui paraît Diecirchgrand-duché de Luxem bourg. Un journal annonce que la construction d'un canal d'évacuation depuis Nieuport jusqu'au Ratte- valle est arrêtée celte section aura une lieue d'étendue. Lorsqu'elle sera construite, le canal de Plasschendaele Nieuport pourra servir unique ment la navigation. Pendant le mois d'octobre, 2,566,4o4 huî tres ont été importées Ostende, pour la consom mation 2,4o4,3o4 huîtres et 9,35o homards, pour les parcs fixes, et 158,000 huîtres pour les parcs flottants. On lit dans la Feuille cVOslende Quel ques-unes de nos chaloupes de pêche entrées ici avant-hier, nous rapportent que la chaloupe de pêche Triton, patron P. Nassel, se trouvant trop près du Banjaerd, y a touchée et a été jetée par les vagues par dessus le banc; on l'a prise la remorque et conduite, presque coulant bas, Flessingue. Des experts de l'assurance de notre ville sont déjà partis pour cette destination. Il existe en ce moment une assez forte dif férence dans le prix moyen du froment entre la France et la Belgique. Pendant que le prix de l'hectolitre a été arrêté chez nouspour la qua trième semaine d'octobre, fr. 18-81nous re marquons qu'il est pour toute la France, la même époque fr. 17-87. Nous sommes donc g4 c. au-dessus du cours français. Le roi Guillaume II vient de pensionner tous les anciens employés préposés la conservation de ses domaines en Belgique. Depuis les plus hum bles jusqu'aux directeurs, tous conservent leurs appointements titre de pension viagère. Cet acte de munificence royale permettra au gouvernement de pourvoir aux vacatures. Mm® la comtesse du Caylaqni a en une certaine célébrité sous le règne de Louis XVIIIa traversé Bruxelles, de retour d'une excursion dans la province de Liège, où elle a passé quelques se maines dans sa famille. Mrao du Cayla est la mère de Mme la princesse de Craon, l'auteur de Thomas Morus et de plusieurs autres ouvrages. Bruxelles. - L'auteur des Mémoires d'une ContemporaineMm° Ida de Saint-Elme habite Bruxelles depuis quelques temps. Après une vie autrefois florissante et toujours agitée, la contem poraine, abandonnée de ses anciens amis, se trouve, sur la fin de sa carrière, dans une situation voisine du dénuement. Mm* Ida de Saint-Elme a aujour d'hui soixante-quinze ans. Sa physionomie con serve encore les traces de son ancienne beauté, et ses souvenirs, les scènes dont elle a été témoin et acteuret qu'elle rapporte dans ses volumineux mémoires, sont encore tous présents son imagi nation. Elle aime causer. Sa conversation, véri table répertoire d'anecdotes, offre un attrait par ticulier. Elle voit cependant peu de monde, n'étant pas dans une position rechercher la société. Une noble famille que l'on rencontre sur le chemin de toutes les infortunés, s'est intéressée au sort de l'étranger existence de Mmo de Saint-Elme. On assure que, grâce l'empressement de cette famille empressement auquel a daigné s'associer la reine, la contemporaine va trouver dans une maison hospitalière de Bruxelles le calme et l'abri que reclamaient impérieusement sa détresse et ses vieux jours. Deux étrangers viennent d'être arrêtés par la police locale, par ordre de l'autorité; ils sont accusés d'avoir commis en France une banqueroute frauduleuse. Ils ont été mis la disposition de M. l'administrateur de la sûreté publique. On lit dans 1 Akhbarjournal d'Alger: Parmi les personnes qui se sont distinguées dans le brillant combat qui vient d'avoir lieu l'est de Dellys, on cite M. de Mérodefils du ministre d'état de Belgique. Ce jeune officier, qui était at taché a la colonne de M. le colonel de Saint-Ar naud, après avoir donné son cheval un blessé, monta avec nos troupes l'assaut des fortes posi tions que les Kabyles occupaient au sommet d'une montagne, et il a montré dans cette chaude affaire, une intrépidité dont on fait le plus grand éloge. Le drame honteux de Verviers s'est dénoué sur les bancs du tribunal de simple police. Les héros du charivari, les représentants du principe libéral, comme parlait de défenseurs M" Lamaye, au lieu d'être produits sur un théâtre en rapport avec leurs ambitieuses prétentions, se sont vus tout prosaïquement condamnés, comme les diseurs de bonne aventurea une amende de 11 15 francs; belle conclusion et digne de l'exorde! M" Lamaye et M" Dereux avaient jugé ce résultat impossible. Les Ardennes françaises éprouvent une telle disette de fonte, que les maîtres de forges de cette partie de la France reconnaissent la nécessité de recourir aux fontes de Belgique pour remplir tous les besoins de leur consommation. En ce moment meme, une pétition circule parmi eux pour en gager le gouvernement réduire les droits d'entrée sur cette matière première. L'ingénieur chargé de l'inspection de ces usines a dû rédiger un mémoire dans le même sens.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 2