uns sont graves. Cependant la date du
18, il n'y avait personne de mort.
On écrit de Namur, le 18 novembre
a A Warlet, annexe de Marche-Ies-Dames,
deux garçons de 12 ans, l'un nommé Jean-
Joseph Lonnoy, et l'autre N. Frère, se sont
mis faire le bélier, en se heurtant mu
tuellement de la tête, et la nuit suivante
ledit Lonnoy est décédé. On présume que
cette mort est l'effetde cette lutte étrange.»
L'Impartial du Nord dit que M. de
Saint-Aignanva décidément quitter la pré
fecture du Nord, où il sera remplacé par
M. Siméon. M. de Saint-4>gnan serait
nommé conseiller-d'état en service ordi
naire.
Le collège électoral de l'arrondisse
ment de Turnhout, province d'Anvers,
est convoqué pour le mardi, 10 décembre
prochain, l'effet d'élire un membre de la
chambre des représentants en remplace
ment de feu M. De Nef.
Tandis que plusieurs journaux de
Paris annoncent leurs lecteurs gastrono
mes une abondante récolte en truffes pour
cette année, on écrit de Limoges tout le
contraire. La truffe, dit un journal de cette
ville, sera fort rare cette année; les pre
mières qui ont paru sur le marché ont été
vendues raison de six francs le kilo
gramme, alors qu'elles ne valaient pas
l'année dernière, la même époque, au-
delà d'un franc 20 centimes.
Très-peu des hommes qui ont été
transportés blessés, sortant du bateau
vapeur en fer de Gypsy Queen, ont survécu
leur blessures,. Plusieurs sont morts
dans la nuit qui a suivi celte catastrophe,
dont la première victime a été M. Samuda.
La cause de l'accident a été la rupture d'un
énorme tuyau de vapeur, rattachant la
chaudière au cylindre de la machine. La
vapeur n'a permis d'entrer dans Fendroit
où étaient M. Samuda et ses mécaniciens
qu'une heure et demie après l'accident.
Quand on a voulu prendre le corps de M.
Samuda par la main, la peau et la chair
se sont immédiatement séparées des os.
M. Jacob Samuda n'avait que trente-un
ans. C'était l'un des inventeurs du système
de propulsion atmosphérique appliqué
aux chemins de fer.
Des lettres de Santo-Thomas donnent
sur la mort de M. le capitaine Philippot
des renseignements qui permettent de
douter qu'un suicide aitété possible, et qui
feraient bien plutôt croire un assassinat:
Le malheureux officier a été trouvé mort
dans sa chambre; il avait les deux artères
brachiales coupées et une large blessure
la gorge. Ce qui paraît surtout inexplica
ble dans les circonstances racontées au
sujet de son prétendu suicide, c'est qu'on
l'attribuerait la notification que M. Phi
lippot aurait reçue de sa radiation des
contrôles de l'armée belge; or, l'officier
Philippot est mort dans le courant du
mois d'août Omoaet sa radiation des
contrôles de l'armée n'a eu lieu Bruxel
les qu'à la date du 3 septembre, en vertu
d'une disposition ministérielle du 30 août.
M. Philippot laisse une veuve et quatre
enfants.
Voice un touchant exemple de soli
darité sociale etde sollicitude évangélique.
H y a quelque temps, un incendie détruisit,
Cuisiat (Ain), une partie de la maison du
maire, sa grange avec le fourrage qu'elle
contenait. C'était une perte considérable
pour ce cultivateur que son caractère,
plus que sa fortune, a désigné aux suffra
ges populaires et au choix de l'administra
tion. Pour en diminuer la gravité, il fallait
le sauver de la ruineuse nécessité de
vendre son bétail. Le lendemain de l'in
cendie était un dimanche. Le curé invita
ses paroissiens prêter secours leur
concitoyen pour relever sa gj^nge, clore
ses écuries, rétablir sa toiture; il dit la
messe et les vêpres sans désemparer pour
qu'on eût plus de temps donner cette
bonne œuvre. En effet, chacun y mit la
main. De nombreux travailleurs que le
zèle animait, rétablirent dans l'après-midi
un abri qui pût résister la mauvaise
saison. Ce n'était pas assez; le bétail abrité,
il fallait le nourrir. Chacun, commencer
par le curé, donna une part de fourrage,
et le vide du fenil fut bientôt rempli. La
prévoyante charité du pasteur ne s'est pas
arrêtée là. Le roi lui a fait parvenir la
somme de 300 fr., la reine 30 fr.en sorte
que le palais et la chaumière ont eu leur
part dans cette bonne œuvre, et que le
dommage est en grande partie réparé.
HOLLANDE. la haye, 19 novembre.
Une lettre particulière, reçue de Batavia,
mande que le pyroscaphe le Phœnix a eu
un engagement avec quelques corsaires,
surla côte de Macassar. Les pirates ont fait
une résistance opiniâtre; mais heureuse
ment leurs attaques étaient spécialement
dirigées contre la cheminée du bateau
vapeur, et ainsi l'équipage du Phœnix eut
peu souffrir. Trois pirogues de pirates
ont été saisies et amenées Batavia parle
Phœnix.
Dans la séance du 19 de la seconde
Chambre, il a été présenté un projet de loi
relatif l'exercice des branches de l'art de
guérir. Dans ce projet on remarque l'ar
ticle 14 ainsi conçu
Le magnétisme animal ne peut être
appliqué dans des vues médicales que par
les personnes autorisées pratiquer la mé
decine, la chirurgie ou l'art des accouche
ments.
Aucune autre personne ne peut s'en
occuper dans le but susdit, ou se recom
mander cette fin par des annonces pu
bliques ou par des avis écrits ou imprimés
distribués domicile, qu'après une autori
sation spéciale délivrée cet effet par notre
ministre de l'intérieur: ce qui, dans tous
les cas, ne pourra avoir lieu que d'après les
conseils,l'inspection personnelle et la res
ponsabilité d'un médecin, d'un chirurgien
ou d'un accoucheur légalement reconnu et
qu'on devra faire connaître préalablement
notre ministre prémentionné.
au camp devant Lille hors de la, pas de paix
possible. Rien n'égalait leur ténacité. Le comte
cherchait en vain a la fléchir par promesses et bel
les paroles; on lui fermait la bouche et il se trou
vait, disait-ilentre l'enclume et le marteau. Les
Brugeoisse montraient surtout intraitables, et cela
s'explique par la position exceptionnelle qu'ils
s'étaient faite en donnant le signal de l'insurrec
tion. Pierre KonynckJean Breydel et les autres
chefs du mouvement savaient fort bien que c'én
était fait d'eux si la paix se concluait et si le calme
venait a se rétablir ils connaissaient assez le roi
de France pour prévoir que leurs têtes seraient une
des premières satisfactions qu'il exigerait. Aussi
loin de chercher h ramener la tranquillité, em
ployaient-ils tous les moyens imaginables pour
échauffer les têtes et susciter le courroux populaire
non-seulement contre la France mais encore con
tre leur seigneur, quiselon les agitateurs ne se
montrait pas assez jaloux de l'honneur national.
Le comte Robert s'était par une dernière démarche
convaincu que le roi ne céderait point. Il désirait
vivement en finir et assurer le repos de la Flandre.
Alors il se tourna vers les grandes villes, les en
gageant, tantôt par prières, tantôt par menaces, h
consentir au traité de i3o5. Il leur démontrait que
des guerres ruineuses allaient résulter encore de
ce conflit; qu'il valait mieux les prévenir en agréant
les conditions du roi que ces conditions n'étaient
ministère de l'intérieur.
Par arrêté royal du 20 novembre, M. A. Duhns
de Ghisignies, commissaire de l'arrondissement de
(>as aussi humiliantes que certains broutions vou
aient le faire croire que du reste, en faisant
preuve de bonne volonté, le roi les adoucirait en'
core. Les gens d'Ypres et de Gand se soumirent
d'assez bonne volonté a de telles raisons; mais les
Brugeois les repoussèrent avec plus de force que
jamais, disant qu'ils aimeraient mieux mille fois
mourir que de courber soirs le joug du roi de
France un front qui ne s'abaissait devant personne.
Le comte partit pour Paris avec les représentants
des villes disposées a la paix* II avait établi trois
gouverneurs extraordinaires afin d'empêcher les
désordres en son absence c'étaient Guillaume de
Neele, Philippe de Maldèghem et Gilles de Clercq.
Ce dernier, issu de basse extraction avait, par
beaucoup de souplesse et une grande habileté dans
les affaires, gagné peu a peu la faveur du prince(i).
Quand il se vit investi d'un pouvoir absolu, il
devint cruel et arrogant. Afin de maintenir la
tranquillité publique durant les troubles occasion
nés par cette guerre de huit ans, les Flamands
avaient imaginé de rétablir la loi du talion pour
la répression de certains crimes et délits. Le comte,
a son retour en Flandre après sa captivité, déclara
vouloir gouverner le pays comme avaient toujours
fait ses ancêtres et il en advint que la Flandre
fut de nouveau en proie aux guerres privées, aux
(1) OI> ingeuium et sumniatn iiidusliiam ex humiliUte
ad alta coiuilibus evectus. Meyer ad ann. il CCC fil.
Mons, est nommé aux même fonctions dans l'ar
rondissement de Turnhout, en remplacement de
M. De Nef, décédé.
Par arrêté royal de la même date, M. V. Misson,
chef de bureau au ministère de l'intérieur, est
nommé commissaire de l'arrondissement de Mons,
en remplacement de M. A. Dubus de Ghisignies.
SIÉCBtLWiie.
Le contre-amiral Cocbrane, frère de l'amiral do
même nom, est mort samedi dernier h Bathford
dans un âge avancé. Le contre-amiral Cochrane
avait parcouru une belle carrière navale.
La mort a frappé tout récemment h Beaume,
le docteur Bard, correspondant de l'académie de
médecine; <t CharabéryM. J.-P. Veyratauteur
de poésies connues sous le titre de la Coupe de
VExil\ dans le canton de Vaud, M. de Weiss,
membre du conseil-d'état.
meurtres, aux vols a main armée et h tous les autres
excès. Ainsi Gilles de Clercq, dont on vient de
parler, et qui tenait un raug distingué a la cour du
comte, fut mis a mort par son personnel ennemi,
le boucher Jean Breydel, honcher d'hommes aussi
bien que de bestiauxdit Meyer. Ce fut la tout le
profit que tira le comte Robert de l'abrogation
d'une loi alors si utile. Vers la mi-mars, Robert
de Flandrefils puîné de. Robert de Bélbune,
revint de Paris porteur d'uu projet de paix proposé
par le roi. Robert supplia les communes d'ad
mettre enfin et de jurer ce traité modifié et mitigé
Sans quoi, disait-il, bientôt nous y serous forcés,
h notre grand dommage Toutes les villes,
l'exception de Bruges, accédèrent sans délai aux
instances du jeune prince. Quant aux Brugeois, ils
demandèrent huit jours pour en délibérer et
l'expiration de ce terme il s'éleva entre eux de
grands débals sur la réponse qu'on devait donner.
Les nobles, les gens du lis et avec eux les bou
chers et poissonniers voulaient la paix et se mon
traient disposés la jurer telle qu'elle était for
mulée dans le projet; mais ils avaient de puissants
adversaires dans les autres corps de métiers, surtout
les tisserands, les foulonsles tondeurs de draps.
Celte opposition formidable était dirigée par
Pierre Konynck le chevalier tisserandpar Jean
Breydel, et le foulon Jean Heyne. Tous ces gens,
qui depuis long-temps étaient odieux au roi, aux