catholiques qui ne le favorisent qu'en
haine de ses devanciers; car tout homme
impartial doit convenir que la majorité de
nos chambres ne lui accorde point de
sympathies cause de ses principes reli
gieux, qui sont plutôt libéraux que catho
liques, mais cause de ses principes poli
tiques, qui tendent la conciliation des
partis. En vérité, nos représentants catho
liques ne comptent pas les noms propres
mais les oeuvres; et ils eussent aussi bien
accordé leur confiance MM. Lebeau et
Rogier s'ils n'avaient pas rompu ouverte
ment avec l'ancienne majorité, pour s'at
tacher exclusivement aux partisans du
faux libéralisme. M. Nothomb ayant su
profiter des mécomptes de ses devanciers,
a eu soin de marcher constamment avec le
parti modéré sans tenir ses opinions per
sonnelles au point d'en faireà tout moment
des questions de portefeuille. Mais delà le
dépit de nos liber dires-, Inde irœ.
Nous croyons que cet homme d'état a
parfaitement raison car le devoir d'un
ministre ne peut être que de vouloir éclai
rer le pouvoir législatif, de faire des pro
positions, de formuler des projets de loi,
et de s'entendre la fin avec les majorités.
Si les opinions des ministres devaient tou
jours prévaloir, leschambresdeviendraient
une superfétalion. Prétendre au contraire
qu'un ministre se dessaisisse de ses fonc
tions chaque fois que ses convictions sont
combattues, c'est rendre le gouvernement
impossible autant voudrait exiger que le
chef d'une nation abdiquât quand les re
présentants du peuple ne sont pas en tout
d'accord avec les ministres qui ont pour
tant sa confiance; ou qu'un député don
nât sa démission s'il a des opinions autres
que celles de ses confrères qui possèdent la
majorité. Ce sont là, d'après nous, des
principes erronés dans les quels le faux
libéralisme tâche d'engager le ministre de
l'intérieur. Mais qu'il se tienne en garde;
qu'importent les aboiements des Verhae-
gen, des Delfosse, des Castiaux? Leur co
lère ne lui fera point de mal.
Par arrêté royal du 8 décembre, M. L.-H.
Vandermeersch, docteur en droit Ypres,
est nommé juge suppléant la justice de
paix des cantons réunis de l'ouest de celte
ville et d'Elverdinghe, en remplacement
de M. Castricque, décédé.
Par arrêté royal du 8 décembre, M. L.
Wautier, candidat-notaire Lendelede, est
nommé notaire la résidence de cette
commune, arrondissement de Courtrai, en
remplacement de son oncle, M. Wallaeys,
dont la démission est acceptée.
Par arrêté royal de la même date, M.
L.-S. Pieters, candidat-notaire Reninghe,
est nommé notaire la résidence de celle
commune, arrondissement d'Ypres, en
remplacement de son beau-père, M. Wal
laeys, démissionnaire.
Mr Neuwe, curé de Notre Dame Pope-
ringhe, est décédé le 5 a Bruges, après une
maladie de 5 jours. Le mal ayant son siège
principal au cerveau, il n'a pu recevoir
que l'extrême onction. Ce respectable ec
clésiastique n'était encore âgé que de 45
ans. Vicaire de Notre Dame Bruges, il a
été promu en 1834 la cure qu'il a occupée
jusqu'à sa mort. Nouvelliste
C'est l'aide de faits controuvés, de ca
lomnies, de mensonges, quecertaine presse
guerroie. Elle voudrait jeter de l'odieux
sur ses adversaires en les représentant
comme des fauteurs de troubles; puis une
fausse nouvelle émise par un journal
trouve de l'écho dans tous les autres jour
naux, tandis que les rectifications sont re
poussées avec soin, parce qu'on n'a eu
d'autre but que d'introduire le public en
erreur. Mettez, mettez, disait leur illustre
maître, M. de Voltaire, il en restera tou
jours quelque chose.
Ainsi un sot ou un méchant* imaginé
d'écrire que M. le curé de la Chapelle,
en celte ville, a interdit aux Jésuites
l'entrée de son église; puis il ajoute
avec beaucoup de gravité Que vont dire
de celle défense les paladins du mouve-
ment rétrograde? Rangeront-ils un curé
catholique parmi les hérétiques et les
impies, parce que ce pasteur d'âmes lé-
moigne si peu de sympathie pour les en-
Combien de bonnes gens sont, l'heure
qu'il est, persuadés dans toute la Belgique
que les pères Jésuites ont été mis la porte
de la Chapelle! Eh bien, les feuilles libé
rales se sont moquées de leur crédulité.
Pendant la belle neuvaine qui vient de se
terminer dans cette église, les fidèles ont
redoublé de dévotion les prédicateurs et
les confesseurs, de dévouement. Le pre
mier jour, le R. P. Boone a prêché l'oc
casion de l'installation des Sœurs de la
Charité. Pendant toute l'octave, les RR.
PP. Gilliots et Dufau se sont fait entendre
et le père Morel prêche aujourd'hui, fête
de St-François-Xavier. Enfin deux pères
ont habituellement leur confessional la
Chapelle.
Tout cela prouve au mieux comme quoi
M. le curé de la Chapelle a interdit son
église aux Jésuites. En conséquence les
feuilles du progrès persisteront dans leur
mensonge et les badauds y ajouteront une
foi inébranlable. de Brux.)
Le R. P. Walle, accompagné de onze
membres de la société de Jésus s'est em
barqué le 3 courant Anvers, bord de
la Marie, pour se rendre la république
de Guatimala. La Marie est sortie du port
le 4. On sait que ce personnel est destiné
ouvrir un collège au chef lieu de la ré
publique et fonder l'établisssement de la
compagnie conformément la demande
que le R. P. Walle en avait reçue avant
son voyage Rome.
On écrit de Louvain, 7 décembre
Dans la nuit de lundi mardi, des voleurs
ont tenté de s'introduire dans l'église de
S'-Jacques, au moyen d'une fausse clef. Le
gardien de l'église ayant entendu du bruit,
se mit crier au secours; alors les voleurs
ont pris la fuite, en laissant sur la porte
la clé dont ils voulaient se servir.
On nous apprend l'instant une nou
velle qui, si elle est fondée, sera de la plus
grande importance pour Dunkerque. Il
s'agit d'une compagnie anglo-franco-belge,
qui n'attend pour se former que le vote
des Chambres belges, en faveur de l'éta
blissement d'entrepôts francs Anvers et
Ostende, proposé par le gouvernement
de Léopold. L'intention de celte société
serait d'exploiter le chemin de fer projeté
d'Ostende Dunkerque.
On écrit d'Ostende, le 8 décembre
Le schooner belge Mincrvacap. B. Bricx,
est parti avant-hier pour St.-Thomas de
Guatimala, il n'a bord que 25 colons au
lieu de 75; 50 pour la plupart suisses et
allemands, ils ont abandonné tous leurs
bagages et effets qui se trouvent encore
bord.
Il y a quelques jours des ouvriers ont
déterré, une quinzaine de pieds de pro
fils du comte avec Marguerite de France fut célébré
en grande pompe Paris; et l'on s'occupa de régler,
ce sujet, l'ordre de succession au comté de Flan
dre qui avait déjà été l'objet de dispositions dont
nous avons parlé. L'avénement par représentation
du jeune Louis de Nevers, l'exclusion de son
oncle Robert de Casselsecond fils du comte de
Flandre, fut de nouveau confirmé, et Robert de
Béthune rendit le i juin t320a Courtraiune
ordonnance qui déterminait les droits de chacun.
Je désire disait-il dans cet acte, avant mon tré
pas qui approche, assurer la paix mon pays et
pourvoira la concorde et amitié qui doivent exister
entre mes chers enfants (i) Le vieux prince
ajoutait sans doute tristement dans sa pensée: et
qui n'existent pas!» En effet, depuis plusieurs
années, les plus fâcheux dissentiments régnaient
dans celte famille. La discorde s'était mise surtout
entre Louis, fils aîné du comte, et son vieux père,
au grand scandale de chacun.
ministère de la justice.
notariat.
petit coffret de cuir, il eu lira et leur montra des
lettres, scellées du sceau de Philippe-Auguste,
portant que le comte Baudouin, plus tard empereur
d'Orient, avait au moment de se croiser, mis en
gage pour cent ans les villes d'Aire et de Saint-
Omer moyennant une somme d'argent que le roi
lui avait prêtée. Or voici les cent ans écoulés,
dit-il; voyez si je n'ai pas un motif légitime de
reprendre les armes et de chercher a ressaisir des
villes qui aujourd'hui m'appartiennent selon droit
et raison. Ces assertions laissaient des doutes dans
les esprits. Les uns croyaient, les autres affirmaient
que ces lettres avaient été abrogées par des traités
postérieurs (i). Les préparatifs de guerre furent
toutefois suspendus par des conférences relatives
au mariage de Louis fils de Louis de Nevers avec
Marguerite fille de Philippe-le-Long. La sentence
d'interdit fut même levée h cette occasion. L'al
liance se conclut et l'armistice fut prolongé d'un
an. De part et d'antre on ne demandait pas mieux
que d'arriver a bonnç composition mais le nœud
restait a trancher et la cession des trois villes for-
(1) Chronde Fi,/0 CLXl.
fants de Loyola?
niait tnnjnurs le plus grand obstacle h l'accord des
parties. Le comte n'en voulait pas entendre parler
et se montrait sur ce point plus opiniâtre encore
que ses sujets. 11 y mettait une insistance que ni
les injonctions du pape, ni les prières de ses con
seillers, ni les démarches du roi ne pouvaient
vaincre. 11 se trouvait un soir h Paris dans le con
seil du roi, où on l'avait appelé pour délibérer
derechef sur la paix. Quand on en vint parler de
la Flandre française il sortit furieux de la salle,
gagna son hôtelet montant a cheval reprit seul
la nuit, le chemin de son pays, Ses gens et les
députés qui l'avaient accompagné en France se
mirent sa poursuite, l'atteignirent, et le rame
nèrent Paris, disant que, si le comte retournait
en Flandre sans avoir rien conclu, on en jetterait
la faute sur eux et qu'ils n'auraient bientôt plus
de tètes mettre dans leurs chaperons. Le comte
vit bien alors qu'il fallait se rendre et expier le
tort qu'il avait eu de se laisser jouer par Marigny.
Lille, Douai et Orchies, avec leurs territoires si
riches et si fertiles', demeurèrent enfin aux mains
du roi), qui les avait tant convoités, et la paix fut
le prix de ce sacrifice. Lé mariage de Louis petit—
Courtrai, 5 décembre La semaine
prochaine, l'audience correctionnelle de
notre tribunal présentera un intérêt d'un
autre genre. En cause du bourgmestre,
du garde-champêtre et des autres accusés
de Dadizeele y sera appelée mercredi, U
de ce mois. Six témoins charge sont
assignés, parmi lesquels se trouve la su
périeure du couvent des religieuses de
celte commune.
Pour être continué.)
(t) Arch. de Flacte du ^5 novembre i3i7, or. pareh
scellé.