JOURNAL D YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N» 2838. 28me année. 7PS.22S, 14 Décembre. La liste des Belges décorés sous l'em pire, publiée par M. le ministre de l'inté rieur, présente une série de 250 personnes qui, l'exception d'une ou de deux ont été admises dans l'ordre de la Légion-d'Hon- neur pour des services militaires rendus. Il y a dans ce nombre 1 commandant (le lieutenant-général Ghigny, qui vient de mourir), 9 officiers et 250 chevaliers. Il est curieux de voir les diverses for tunes que ces braves vétérans de l'Empire ont suivies depuis. Treize sont aujourd'hui lieutenants-gé néraux (en activité ou pensionnés) 8 géné- FEEILLETOil DE PROPAGATEUR. ROBERT l>i: BETHLiM). 1304-1322. (suite.) raux-majors, 19 colonels, 10 lieutenants- colonels, 14 majors, 12 capitaines ou d'un grade inférieur, 8 sous-officiers et soldats, 1 intendant-militaire, 2 médecins militai res, 5 sénateurs, 4 bourgmestres, échevins ou secrétaires communaux, I député au conseil provincial, I capitaine de marine, 5 rentiers, 4 propriétaires, 6 négociants, 1 fabricant de tabac, 1 directeur des postes, 7 receveurs, 4 employés de banque ou commis, 3 employés du domaine de l'État, 1 directeur d'hôpital, 7 employés de la douane, des accises ou des taxes munici pales, 2 conducteurs de travaux, 4 gardes forestiers, 6 gardes champêtres, 4 com missaires ou agents de police, 1 professeur d'escrime, 6 pensionnaires de l'État, 24 fermiers ou cultivateurs, 20 journaliers, 1 portier, 2 cordonniers, 1 barbier, 4 caba- retiers, 3 charretiers ou voituriers, 1 marchand de bois, I scieur de long, 4 charpentiers ou menuisiers, i tonnelier, 2 boulangers, 4 tailleur, 3 boutiquiers, 1 sellier, 1 pompier, 1 charcutier,I tisserand, I blanchisseur, 1 sabotier. 3 tanneurs, 1 gardien de prison, 1 charbonnier, I éclu- sier, 6 ouvriers ou manœuvres, 12 sans profession'indiquée, enfin I domestique. Sic transit gloria mnndi! Lesofficiers belgesen activité de service, qui ont été décorés de la croix de chevalier par l'Empereur, sont Leslieulenants-générauxClump.d'Hane, de Marneffe, Evain,Goblet,Goelhals, L'Oli vier. Les généraux-majors Brialmont, Dele- planque, Van Hemoorier. Lescolonels Borremans, Boucher (P.-J.)' Boucher (I.-J.), Kruykenbourg, Dedeken' De Libotton, Delobel, Lacoste, Scheltens' Stevens, Vandepoele. Les lieu tenants-colonels Baudoux, Go dait, Morel, Vanderveken. Les majors Doignon, Juillet, Laurent. Le médecin principal Lepage. Voici maintenant l'ordre chronologique dans lequel ces officiers ont été décorés. En 1804, le lieutenant-général Evain. Eu 1807, le lieutenant-général Clump et le colonel Cruykembourg. En 1809, les lieutenants-généraux Goe- thalset L'Olivier, le colonel Boucher (P.-J.J. En 1812, le lieutenant-général de Mar neffe, le général-major Brialmont, le co lonel Vandenpoele et le lieutenant-colonel Vanderveken. En 1813, le lieutenant-général Goblet, les généraux-majors Deleplanque et Van Remoorter; les colonels Borremans, Bou cher (I.-J.), Dedeken, De Libotton et De lobel; les lieutenants-colonels Baudoux, Gôdart et Morel; les majors Doignon et Juillet, et le médecin principal Lepage. En 1814, le lieutenant-général d'Ilane; les colonels Lacoste, Scheltens et Stevens; le major Laurent. On écrit de Gand, le 10 décembre Un triste accident a eu lieu, hier matin, hors la porte du Sas. Le meunier De Ronne est tombé de son moulin. Son état paraît si alarmant qu'on a été obligé de lui admi nistrer les derniers secours de la religion.» On écrit de Tournay, près de Neuf- château Le 1" de ce mois, une battue On s'abonne Ypres, Grand'- Place, S4, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE L'ABONNEMENT; par trimestre Pour Ypres fr. 4O# Pour les autres localités 4 Prix d'un numéro Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS t» centimes par ligne. Les ré« clames, 15 centimes la ligne. vérité et justice. La Chambre des Dépotés d'Espagne a enfin terminé la discussion do projet de réforme de la loi fondamentale. C'est dans la séance du 4 que le vote de l'ensemble a eu lieu. Elle a été adoptée a une énorme majorité (i24 voix contre 16). Ce résultat a été prévu. Une feuille de Madrid publie le projet de loi relatif h la dotation du clergé séculier et des asso ciations religieuses Ce projet est concn sur les bases que nous avons indiquées dans l'un de nos précédents numéros. Un journal assure que M. le vicomte d'Abrantès, envoyé extraordinaire du Brésil en Prusse, a en même temps pour mission de proposer au notn de son gouvernement, a la France et a l'Angleterre, une intervention armée entre la république Orien tale cl la république Argentine, afin de faire cesser un conflit qui sanglante et deshonore l'Amérique du Sud, et de rétablir l'autorité des stipulations garanties successivement par le Brésil et par la France. Elle avait pour cause première les dispositions testamentaires faites en 131 5 par le comte l'égard de ses deux filsLouis de Nevers et Robert de Flandre. Eu assignant, après sa mort, le comté de Flandre a l'aîné, Robert de Béthune l'avait chargé de fournir au puîné mille livrées de terre; et, afin que cette donation fût plus explicite il avait en suite désigné les terres d'Alost, de Graramont, des Quatre-Méiiers et de Waes comme devant former la part héréditaire de ce dernier. Louis de Nevers fit, a celte occasion éclater son mécontentement contre son père et entra presque en révolte ouverte contre son autorité. C'étaitcomme nous l'avons dit, un prince d'Un caractère fougueux, et qui en tendait difficilement la raison. Ses emportements l'avaient brouillé avec Philippe—le—Bel, en rendant la paix impossible du vivant de ce prince Mainte nant c'était a sa propre famille qu'il s'en prenait, et, au lieu d'agir par voie de conciliation, il se conduisait au contraire de façon a irriter son père de plus en plus. En effet, outre qu'il se montrait rebelle et querelleur, il menait un train de vie très-peu exemplaire. Depuis long-temps il avait abandonné sa femme, qu'il rendait fort malheu reuse, et traînait son existence déréglée tantôt d'un côté, tantôt d'un autre. Il était si mal famé qu'un jour Watier Maisières, bourgeois de Cour- traibattit sa femme Catherine, fille de Watier Krommeling, parce qu'elle avait reçu a jouer cbez elle le comte de Nevers et sa compagnie. Louis fit comparaître devant lui cet honnête mari; entre autres peines il le condamna sérieusement a faire un pèlerinage a Saint-Gilles en Provence, puis un autre Saint-André en Écosse (1): ce dont Ca therine et ses joyeux amis durent être enchantés, eux qui désormais allaient avoir le champ libre. Tout a coup un bruit sinistre courut en Flandre. On se disait que Louis de Nevers avait attenté la vie de son père par le poison. Louis, qui se trou- (1) Arch. de FL, acte du i5 novembre i3ig, la nuit de Sainte- Catherine, vait alors en Brabantest arrêté par ordre du comte et traîné de prison en prisonde Viane Bornehem, puis de Bornehem a Rupelinonde, où le gouverneur reçut l'ordre de faire trancher la tête au prisonnier. C'était, assurait-on, Robert de Flandre, frère puîné de Louis, qui avait obtenu cette condamnation. Au lieu d'obéir immédiate ment, le gouverneur, qu'un tel ordre avait plongé dans une grande anxiété, se rend en toute hâte auprès du comte et le trouve en proie une vive indignation contre son fils. Mais bientôt le vieillard rend grâce au gouverneur de sa prudence et de sa réserve il réclame son concours pour connaître enfin la vérité de ce drame fuoeste. Louis de Ne vers avait pour confesseur un certain frère Gar- nier on imagina de lui donner la torture dans l'espoir qu'il révélerait les secrets de son pénitent. Frère Garnier ne laissa échapper aucune parole qui pût compromettre le jeune prince; et l'on se dé termina enfin relâcher ce dernier en lui faisant jurer qu'il ne reparaîtrait point en Flandre du vivant de son père, et qu'il ue tirerait aucun« vengeance de ses accusateurs parmi lesquels figuraient Pierre de Pecquigny et quelques autres

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Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 1