avis, d'après lequel on peut se régler
néanmoins pour vêtir bon marché ceux
qui doivent l'être.
Enfin il est hors de doute que la forma
tion d'un chantier abondamment fourni ne
présente le meilleur moyen de procurer,
soit en bois, soit en charbons, le combus
tible indispensable pour protéger la masse
indigente contre l'excès du froid pendant
l'époque la plus rude de l'année.
Il s'entend que les marchés pour les
approvisionnementsaffectésauxtrois prin
cipaux besoins de l'indigence, seraient,
comme la répartition, soumis également
aux observations des donataires, et la
sanction préalable de l'autorité munici
pale
Telles seraient, si je ne me trompe, les
bases d'un système propre procurer un
judicieux emploi des fonds de bienfai
sance. On conçoit que le détail d'exécution
devrait appartenir essentiellement au co
mité des secours, ou qu'il faudrait aban
donner ici cette partie délicate ses lumiè
res et son humanité. Un de vos abonnés.
Pendant les dernières gelées sixouvriers
ont entrepris de briser la glace de Boe-
singhe Ypres (distance d'une lieue) pour
une somme d'environ cent francs, afin
d'amener au quai un bateau chargé de
grains pour compte de M. Bouckenaere, et
dont l'arrivée, ce qu'il paraît, était ur
gente. Ils ont exécuté ce travail en huit
jours.
Un garde-chasse a tué dernièrement,
près du hameau de la Panne, arrondisse
ment de Furnes, un aigle superbe, qui est
destiné au Musée d'Ypres. On regarde la
présence de cet oiseau dans nos climats,
comme le pronostic d'un hiver long et
rigoureux.
Par arrêté royal du 19 décembre, sont
institués
1° Président du tribunal de commerce
de Courtrai, le sieur Henri Vercruysse-
Bruneel, négociant en celte ville;
2° Juge au même tribunal, le sieur Van
Dale-De Ryckere, négociant Courtrai;
3° Juge suppléant au même tribunal, le
sieur De Brabandere-Van-Ackere, négo
ciant Courtrai.
Des libéràtres de Bruxelles, viennent
d'exécuter de brillants exploits dans une
église Vilvorde. Ces messieurs étaient
entrés dans l'église les uns en chantant et
dansant, les autres en fumant, quelque
temps avant que les instructions du cathé-
chisme devaient être données aux enfants.
Ils ont interrogé ceux-ci, mais comme ils
refusaient de répondre, ces messieurs ont
frappé les garçons et se sont permis sur
les filles des malhonnêtetés. Ces jeunes
écervelés ont frappé ensuite avec leurs
bâtons sur l'autel, le banc de communion
et ont tenu un tel vacarme que les enfants
se sont enfuis; quelques uns d'entr'eux
sont alités des suites de la frayeur que leur
ont causé ces esprits forts.
Les ecclésiastiques survenues sur ces
entrefaites, ont été également insultés;
mais la police s'est empressée de mettre
un terme la conduite infâme de ces pro
fanateurs, et a dressé procès-verbal.
On est curieux de savoir comment les
libéràtres s'y prendront pour excuser ces
brutalités commises par des gens qui ap
partiennent, dit-on, de bonnes familles
de la capitale.
Une disposition ministérielle du dé
partement de la guerre porte, que les offi
ciers supérieurs en grade ou plus anciens
que les commandants de place dans les
garnisons d'où ils partent ou dans celles
où ils arrivent en congé, sont dispensés de
soumettre leur permission au visa desdits
commandants. Ils continueront néanmoins
donner connaissance de leur arrivée et
de leur départ aux commandants de place
précités.
Une autre disposition autorise les géné
raux commandant les divisions de cava
lerie, accorder des congés de 15 jours et
au-dessous, aux officiers de leur état-major
et des troupes sous leurs ordres.
Le clocher de la cathédrale de Stras
bourg a considérablement dévié depuis
quelque temps et se trouve en ce moment
incliné d'au moins deux mètres du som
met la base. On craint un événement que
les plus habiles architectes ne savent en
core comment prévenir.
On lit dans le Moniteur: Des Belges
possesseurs de ren tes charge de l'Autriche
ayant éprouvé quelques difficultés pour en
faire opérer le transfert, nous croyons utile
d'indiqués les formalités que les intéressés
doivent remplir.
Tout étranger doit prouver a la chambre
aulique des finances Vienne, qu'il est
propriétaire du capital dont il demande le
transfert, ou bien que le transfert ou le
paiement de ce capital a lieu du consente-
mentdu propriétaireou deses ayant cause.
La chambre aulique exige, cet effet,
la production d'un certificat légal portant
que celui qui réclame le transfert ou le
paiement d'une obligation est, d'après les
lois de sa patrie, autorisé celte demande;
ce certificat doit, quant la compétence
de celui qui l'a délivré, être confirmé par
M. le ministre de la justice, et, en outre,
légalisé par M. le ministre des affaires
étrangères et par la mission d'Autriche.
Les actes notariés sont admis comme
preuves mais seulement quant ce que le
notaire y déclare être de sa propre cou-
naissance.
Les simples actes de notoriété par les
quels un notaire ou un juge de paix ne fait
que confirmer la déclaration de témoins,
ne sont point considérés comme suffisants.
Il y a quelques jours, un vieillard
plus qu'octogénaire, propriétaire, est mort
Laeken par asphyxie. Cet homme, qui
avait la réputation d'être fort avare, avait
passé la soirée jouer aux cartes dans un
estaminet. Le soir, en rentrant chez lui,
l'intensité du froid l'obligea allumer un
petit réchaud de braises, avant de se cou
cher. Le lendemain matin une servante
entra dans la chambre du veillard et le
trouva mort.
Voici un fait, constaté par un obser
vateur, et qui est de nature donner bien
des soucis aux portières c'est que la fa
mille d'Orléans est irrévocablement vouée
au chiffre 13. Ainsi
Louis-Philippe est né en 1773.
Son père périt sur l'échafaud en 1793.
Il a 13 châteaux.
Le duc d'Orléans est mort le 13 juillet
1842.
Louis-Philippe a 13 enfants et petits en
fants.
La liste civile au total est de 13 millions.
Ce n'est pas tout voici la duchesse
d'Aumale qui fait son entrée Paris le 13
décembre et un vendredi!
Une éruption extrêmement violente
de l'Etna a eu lieu le samedi 30 novembre.
Elle était visible Malte, malgré la dis
tance qui sépare cette île de la Sicile,
et c'est par des lettres de Malte du 5 que
nous en avons connaissance.
La Suisse a enfin aussi son Verviers,
la différence près que les émeutiers decette
dernière ville ont bien voulu se borner
des vociférations, des menaces et des cris
incendiaires, tandis que les soi-disant li
béraux helvétiques ont pris les armes en
main, levé l'étendard de la révolte, fait
couler le sang de leurs frères et jonché la
terre de morts et tout cela, comme Ver
viers, h propos de jésuites.
Un journal de cette ville, déjà connu par
ses applaudissements aux spoliations que
les catholiques de différentes cantons suis
ses ont forcément subies dans le passé,
essaie encore cette fois-ci d'attribuer au
parti modéré la cause de l'échauffourée
dont le canton de Lucerne vient d'être le
théâtre. Puisque, celte fin, il est allé pui-
Louis de Nevers retourna 'a Paris, où se trouvait
sa femme et ses enfants; et le 24 juillet suivant il
y termina ses jours par une mort dont les causes
ne sont pas bien connues. On l'enterra dans le
chœur de l'église des Franciscains de Paris. Le
comte fit de son côté célébrer un service magni
fique a Courtrai où trois mois auparavant son
cœur paternel avait absous et réhabilité cet enfant
prodigue.
La clause du traité relative a la succession du
comté de Flandre, et qui appelait le fils de Louis
de Nevers a succéder a son grand-père, si son père
mourait avant celui-cirecevait donc son effet.
Elle fut complètement consacrée peu de temps
après car Robert de Béthune acheva, le 17 sep
tembre de la même année, Ypres, sa laborieuse
et longue carrière. Il était âgé de 82 ans et avait
en parchemin sous la signature de WLllaume dit de Halluin f
tabellion.
traversé une des plus tristes périodes de l'histoire
flamande.
Après avoir partagé les malheurs que la faiblesse
et l'irrésolution de Gui de Dampierre accumula
sur la Flandre et sur sa propre famille, Robert était
arrivé au pouvoir dans des circonstances fort diffi
ciles. Il y avait beaucoup a réparer et beaucoup a
prévenir. Si d'uu côté les guerres laissaient dans le
pays des traces profondes qu'il fallait cicatriser,
d'un autre l'épée du roi de France se tenait tou
jours menaçante contre un peuple que le sentiment
nationale exaltait quelquefois l'excès. Que ce
soit par habileté politique ou seulemeut par la
seule force des choses et comme résultat d'une las
situde réciproque toujours est-il que durant son
règne on ne vit plus de ces grandes invasions qui
bouleversent les États et compromettent leur exis
tence. Il est juste de dire que le courage et l'éner
gie des Flamands avaient plus fait pour la liberté
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que le génie des princes qui les gouvernaient les
fils de Gui de Dainpierre furent des instruments et
des drapeaux plutôt que des chefs. Mais Robert,
investi de la dignité comtale, sut tenir pendant
près de vingt ans, entre les velléités d'indépen
dance absolue des villes flamandes et les envahis
sements de la domination française, une conduite
assez prudente et assez ferme pour ne pas laisser
éhapper le sceptre dont se serait emparée volon
tiers ou la puissance royale ou la puissance popu
laire. Ce fut du reste le dernier des comtes de
Flandre qui ne succomba point sous l'une ou l'au
tre de ces influences; et nous ne tarderons pas a
voir ses descendants s'abaisser au rang de lieute
nants du roi de France, impuissants qu'ils étaient
a diriger une nation dont la vigueur et la fierté
souffraient impatiemment un despotisme mesquin
et sans gloire.