N° 2854.
7??,2S, 8 Février.
28me année.
Nous apprenons avec satisfaction, que
Mr le Colonel du 5me régiment, toujours
disposé contribuer au succès d'une en
treprise philanthropique, vient d'autoriser
Mr lslas chef de musique, d'organiser une
matinée musicale, qui doit avoir lieu di
manche 9 février de midi une heure au
local de l'exposition au profit des pauvres.
Nous sommes persuadés que le public
applaudira ce projet, et que personne
ne voudra manquer l'occasion d'entendre
quelques morceaux d'harmonie bien choi
sis et habilement exécutés.
D'un autre côté tout le monde sera
charmé de pouvoir en même temps jeter
un coup d'oeil curieux, dans la salle de
l'exposition, pour y examiner tous les ob
jets si bien choisis ou si artistement tra
vaillés par nos dames, objets qui non seu
lement soutiennent l'attention, mais qui
sont de nature flatter les goûts et les
caprices les plus opposés.
Nous engageons donc toutes les per
sonnes avides de fantaisies s'y donner
rendez-vous et a prendre grand nombre
d'actions, ce sera un bon moyen d'ap
prouver une œuvre toute de charité, et de
seconder les efforts de ceux qui par leur
zèle et leur dévouement voudraient par
venir soulager un peu la misère de nos
pauvres.
Le prix d'entrée est comme l'ordinaire
fixe 20 centimes.
M. Charlier, directeur des Dames Irlan
daises en cette ville, est nommé vicaire
Ingelmunster, la place de M. Speybrouck
qui entre chez les Recollets.
M. Joole, vicaire Eeghem, est nommé
vicaire Roulers, en remplacement de M.
Eggermont qui se rend l'Ile Maurice.
Une jeune fille de 18 ans, servante dans
un cabaret, comparaissait jeudi dernier,
devant le tribunal de police correction
nelle, accusée d'avoir volé dans l'espace
de plusieurs mois environ quinze francs,
par dix et vingt centimes la fois, au
comptoir de son maître. "L'argent avait
servi acheter de menus riens de parure.
Le cabaretier avait remarqué la dépense,
et sur ses observations, fondant en larmes
la coupable avait de suite avoué ses torts
et demandé pardon. Les parents s'empres
sèrent de restituer la somme, mais un
procès verbal était déjà dressé. Le vif re
pentir de la prévenue a diminué de beau
coup la sévéritédu tribunal dansnne cause
qui par sa nature aurait pu être renvoyée
en cour d'assises. Les cabaretiers, par des
motifs que la morale condamne, attirent
chez eux de jeunes personnes, ignorant
dans leur aveugle cupidité, que de la co
quetterie elles passent au libertinage ou
au vol, et souvent tous les deux. Les pa
rents qui voient ainsi l'honneur de leur
famille flétri, ne doivent l'imputer qu'à
eux-mêmes.
Le Moniteur publie: la loi qui ac
corde la naturalisation ordinaire M. J.
Peil, capitaine délite, né Dremmen (Prus
se); 2° la liste des médecins vétérinaires
diplômés pour exercer en Belgique; 3° la
liste des articles, bureau restant, qui ont
été déposés dans les diverses stations du
chemin de fer pendant le mois de décem
bre 1844, et qui n'avaient pas été réclamés
la date du I" janvier.
Lors de la discussion qui s'ouvrira
prochainement sur le budget des travaux
publics,le ministre doit communiquer aux
chambres un projet de règlement organi
que pour le traitement des employés du
-chemin de fer. L'avantage de la combinai
son nouvelle consisterait introduire tout
d'abord une économie d'un cinquièmedans
le chiffre actuel, et mettre cependant
la disposition des employés un tantième
qui servirait de stimulant pour chacun,
proportionnant, au moyen de ce tantième,
les appointements au produit final du che
min de fer. On trouvedansl'administratioa
d'un chemin de fer français l'application
d'un système analogue, dont le but est de
faire participer tous les employés, depuis
le plus grand jusqu'au plus petit, l'esprit
d'activité et d'économie qui jusqu'à pré
sent semblait être le domaine exclusif de
l'iutérêt privé.
On écrit de Berlin, 28 janvier
Plusieurs feuilles publiques ont déjà
annoncé que M. Sœgart, directeur de l'in
stitut des sourds-muets, avait réussi gué
rir l'imbécillité chez les enfants par les
mêmes moyens employés pour la guérison
des sourds-muets, car il n'est pas rare
qu'une de ces infirmités soit la cause de
l'autre. Jusqu'ici on n'avait pas admis dans
l'institut des sourds-muets les enfants at
teints de cette double infirmité parce
qu'on ne le croyait pas susceptibles de cul
ture. M. Sœgart a eu le rare mérite d'éten
dre son enseignement ces malheureuses
petites créatures, d'après un système par
ticulier fondé principalement sur des ob
servations psychologiques et physiologi
ques. Il vient de faire connaître cesystème,
son application et les résultats qu'il en a
obtenus,dans un mémoirequi a pour titre:
La guérison de l'imbécillité par la voie de
l'intelligence. Cet écrit est dédié M. Eich-
horn, ministre de l'instruction publique,
qui s'est vivement intéressé aux travaux
de ce savant, et qui a secondé de tout son
pouvoir ses efforts et ses vues philanthro
piques. En généraldepuis un certain
nombre d'années, grâces aux progrès des
sciences et de la civilisation, on voue dans
notre pays une beaucoup plus grande sol
licitude cette classe infortunée de la
société. Il n'était pas rare de voir encore au
commencement de ce siècle, dans la plu
part de nos provinces, les hospices des al-
liénés ne former qu'un même bâtiment
avec les maisonsde correction. Maintenant
chaque cercle a un hospice pour lesaliénés
Tout ce qui concerne la rédac
tion doit être adressé l'Éditeur
Yprea. Le Propagateur parait
le SAMEDI et le MERCREDI
de chaque semaine.
PRIX DES IXSEKTIOKS.
On s'abonne a Yprea, Grand'-
Place, SA, vis-à-vis de la Garde, et
chez les Percepteurs des Postes du
Royaume
PRIX DE L'IBOXIEMEIT,
par trimestre,
Pour Ypres fr. 4O#
Pour les autres localités 4
Pris, d'un numéro
Il centimes par ligue. Les ré
clames, tâ centimes la ligne.
VÉRITÉ ET JUSTICE.
REVEE POMTIQEE.
On a reçu du Liban des nouvelles très-fâ
cheuses Pendant que les Maronites, qui habitent
les districts mixtes, continuent a prolester contre
l'administration que la Sublime-Porte prétend
leur imposer, ceux qui peuplent la partie de la
Montagne où il n'y a pas de Dutses sont engagés
dans une lutte violente, dont la Turquie ne man
quera pas de profiler. Il paraît qu'il y a parmi eux
deux partis qui se \ouent une haine profonde, et
qui ne laissent passer aucune occasion de se nuire
récipioquenient. Si les correspondances de Con-
stantinople sont fidèles, la guerre civile aurait
éclaté entre eux; le sang aurait coulé, et l'anarchie
la plus complète régnerait dans une grande partie
de la Montagne.
Le grand conseil de Berne s'est réuni le 29
janvier, pour donner aux députés de la Diète les
instructions qui doivent les guider dans Faccorn-
plissement de leur mandat. Le laiidamman a pro
noncé, dans cette réunion, un discours très-violent
contre les Jésuites; il leur a attribué, voyez l'équité
des radicaux! les sévérités qui ont suivies les trou
bles du Valais et de Lucerne. Il a même insinué
qu'ils étaient les fauteurs de ces troubles. Il a
prétendu que Lucerne, en appelant les Jésuites, ne
pouvait plus donner a la Suisse de garanties comme
directoire, et que la paix intérieure n'était plus
possible aussi longtemps qu'ils seraient tolérés sur
le teriitoire helvétique. Quelle augmentation!
Après le discours du landamman, on a donné
•lecture des pétitions adressées au grand conseil
pour demander l'expulsion des Jésuites; le len
demain, on a résolu, a la majorité de 172 voix
contre 18, que celle affaire était une question
fédérale, et non du ressort exclusif de la sou
veraineté cantonnale. Par conséquent, on annule
le droit qu'à exercé le conseil exécutif de Lucerne.
Il se peut que la Diète sanctionne cette atteinte
portée l'autorité cantonnale; mais de quelque
forme constitutionnelle qu'on la couvre, ce n'en
sera pas moins une énoriuilé.
Nous avons été iuduit eu erreur en annonçant dans
notre précédent numéro que M. Speybrouck était nommé
eu té Kerkhove.