Cejourétait heureux, car le roi a encore abattu un très beau brocard, des lièvres, etc., etc. Dans un moment, où tous les travaux sont suspendus, où la rigueur d'un long hiver sévit si fortement, c'est un grand bonheur pour la population qui environne Ardenne que la présence de S. M. dans ses domaines. Les battues qui ont lieu tous les jours, occupeut un grand nombre de personnes largement rétribués, et les plaisirs de S. M. sont ainsi pour elle une occasion d'exercer une vertu qui lui est si familière, la bien faisance. Nous ne parlons pas des secours nombreux que S. M. répand, en outre sur la classe indigente; on sait qu'aucun cul tivateur malheureux ne s'adresse en vain la bienveillance royale. Aujourd'hui la chasse heureuse de S. M. a été, nous as- sure-t-on, l'occasion de largeresses de tout genre. Collège de christ-church, université d'oxford. Un petit événement arrivé ces jours-ci au collège de Christ-Church, a été le sujet de toutes les conversations Ox ford. Une compagnie de jeunes gens, mem bres du collège, ont été surpris par les censeurs au moment où ils se livraient des jeux de hasard de très-fortes mises. La découverte se fît entre deux et trois heures du malin; les censures étant entrés inapperçus dans la salle où la compagnie de jeunes gens se trouvait réunie, et ayant entendu assez pour se justifier dans les mesures de rigueur prendre contre le tripot. Le lendemain matin quatre des jeunes élèves parmi lesquels se trouve un noble, ont été rélégués la campagne, et trois autres renvoyés du collège. Les suites de l'affaire ne prouvent pas beaucoup en faveur de la discipline du collège. La nuit suivante, ou plutôt une heure du matin, un grand nombre d'étudiants s'élancèrent de leur chambre tenant chacun un flam beau et une bûcheà la main, eten quelques minutes un grand feu de joie formé des meubles des sept étediants punis, s'élevait dans une des cours du collège. Les sur veillants étaient là des bras croisés, car leur voix était devenu impuissante. La nuit suivante, les portes des chambres de tous les chefs du collège étaient peintes en rouge. Sur la grande porte du doyen on avait tracé une figure d'ours avec l'inscrip tion Ursa major (la grande ourse), sur plusieurs autres portes on avait peint des caricatures du même genre. Tout le col lège est en déroutepar suite de ce coup d'état. Dans l'université les opinions sont for tement divisées relativement aux mesures sévères prises par le doyen; car, ce que bien de personnes ignorent peut-être, l'ex pulsion de l'université ferme au jeune homme qu'elle atteint, la porte des profes sions honorables, et les conséquences d'une faute de ce genre commise dans la jeu nesse peut influer sur toute la vie d'un homme. Audience du 19 février. La nommée Octavie Mullie, âgée de 23 ans, née Saint-Denys, servante, demeurant Cour- trai. accusée de vol domestique au préju dice des époux Dekmyn, Courtrai, dans le courant de 1844, a été condamnée 5 années de réclusion, sans exposition. Dans l'après-midi du même jour, la cour a condamné les nommés Guillaume Van de Vondel, fileur Hulste, et Pierre D'Heygers, tisserand aussi Hulste, comme convaincus de vol Oost-Roosebeke, dans la nuit du 11 au 12 décembre 1844, chacun 3 années de prison et 3 ans de surveil lance. Et a acquitté leur co-accusé Frédéric D'Heygers. Dans son audience du 20 février. La cour a condamné le nommé Jean De Grae- ve, âgé de 19 ans, domestique, né et de meurant Rumbeke, cinq années de réclusion, comme convaincu d'avoir com mis, dans le courant du mois d'octobre dernier un attentat la pudeur sur la per sonne de Louise Nicholson, âgée d'environ 4 ans, demeurant Rumbeke. A la même audience, la cour a encore condamné cinq années de réclusion le nommé Léonard De Cottignies, fils de Jo seph, âgé de 18 ans, ouvrier, né Roulers, demeurant Rumbeke, comme convaincu d'attentat la pudeur sur la personne de Colette Landuyt, âgée de moins de 15 ans, fileuse Rumbeke. Nous lisons dans le Moniteur Dettes des communes envers les fabriques d'église. La cour de cassation, dans son audience du 13 février, a vidé une question qui in téresse hautement les communes. Elle a décidé au rapport de M. le conseiller Facq, et sur les conclusions conformes de" M. le premier avocat-général de Wandere, en cassant un arrêt de la cour d'appel de Liège du 8 juillet 1843, qui avait donné gain de cause la ville de Tongres, contre la cathédrale de Liège, que le décret du 21 août 1810 qui décharge les communes de leurs dettes envers les corps et com munautés, corporations religieuses sup primées, ou autres établissements de bien faisance aux dépenses des quelles les communes pourvoient, ne concerne pas les fabriques d'église. MM. Borguet, avocat de la cour de cas sation, et Bottin, de Liège, plaidaient pour la cathédrale, M. Dolez était chargé des intérêts de la ville de Tongres. L'affaire est renvoyée devant la cour d'appel de Gand. M. J.-F. Ghislain-Xavier Wolfcarius avocat, ancien juge d'instruction, échevin et inspecteur des écoles sous le gouverne ment des Pays-Basvient de mourir Au- denaerde, l'âge de 80 ans. M. Lakanal, ancien membre de la convention nationale, membredelTnstitut, est mort le 14 Paris, l'âge de 83 ans. Le doyen du clergé de la Meuse, M. Lorrainvient de mourir Sorcy (près Void), l'âge de cent ans. M. le comte de Yauban, ancien colo nel, arrière-neveu de l'illustre maréchal de ce nom, vient de mourir. Hier 4 heures du soir, ont eu lieu S'-Josse-ten-Noode, les obsèques de M. Fa- bry, chef de la 1" division au gouverne ment provincial du Brabantdécédé Bruxelles, avant-hier. M. L. Serrure, architecte et profes seur l'Académie royale d'Anvers, vient de mourir la suite d'une longue maladie. On doit M. Serrure la publication d'un beau travail sur la tour de la cathédrale. M. le lieutenant-général baron Des Tombe, commandant en chef la 1" division de l'armée hollandaise, et commandant supérieur de la forteresse de Maeslricht, est mort en celle ville le 48 au soir. Le baron Des Tombe a succombé aux suites de blessures mal cicatrisées qui le faisaient souffrir cruellement depuisquelques mois. Le 14 février a été inhumée Hatert, près de Nimègue, la dépouille mortelle du lieutenant-général pensionné A.-F. Meyer, décédé Amsterdam, l'âge de 76 ans. Cet officier a été au^service militaire delà Hollande pendant 53 ans. Mme la comtesse Léjéas, seconde fille de M. le duc de Bassano, et filleule de Na poléon, vient de mourir au château d'Al- zerey, près Dijon, dans sa 34* année. Lord Howard, comte d'Effingham, l'un des généraux les plus illustres de l'ar mée britannique, est mort jeudi dernier l'âge de 78 ans. 11 était entré dans l'armée en qualité d'enseigne en 1786 et comptait par conséquaut 59 ans de service. Lord Howard était un des généraux qui se sont le plus distingués dans la guerre de la Pé ninsule, où il commandait une brigade sous les ordres du duc de Wellington. Lord Howard, fils aîné du défunt, succède son rang et ses titres. EDUCATION PUBLIQUE. M. le Rédacteur, cour d'assises de la flandre-occidentale. cour de cassation. NÉCROLOGIE Des frontières de France, 19 février 1845. Vous avez publié, il y a quelques semaines, un excellent article qui a principalement pour objet d'établir la préférence qu'il importe d'accorder aux maisons d'éducation dirigées par des Ecclésias tiques, sur celles a la tele desquelles se trouvent des laïcs qui ne placent pas toujours l'enseignement religieux en première ligne ou comme base essen tielle de leurs devoirs. A l'appui de ces obser vations si parfaitement justes, il m'a semblé que les lecteurs disposés les accueillir de leurs sym pathies, verraient avec plaisir des considérations analogues, quoique plus générales, et qui, par cela même, méritent un vif degré d'intérêt aux yeux des hommes accoutumés h ne point sacrifier l'avenir au présent- En eifet, que ne deviendront pas les générations futures, si on les abandonne sans défense aux dangereuses hallucinations d'un prétendu progrès? piège insidieux qui a vieilli avec le monde, et que la corruption des siècles présente aux esprits légers et superficiels comme uue nouveauté; pour les entraîner dans l'ahyme de systèmes flétris par l'expérience, mais toujours accueillis avec ardeur par ces mêmes esprits déjà fascinés l'aspect d'orgueilleuses théories, dont une instruction in complète ne leur permet pas de reconnaître le vide. Ecoutons sur ce sujet les sages réflexions du savant Descuret, docteur en médecine et Dr en

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Le Propagateur (1818-1871) | 1845 | | pagina 2