JOURNAL D YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 2863. 28me année. TPB.3S, 12 MARS. L'organe du libéralisme Yprois assure que l'on s'est trompé en attribuant quel ques articles datés de Messines, et insérés dans quelques uns de ses précédents n0', certain habitant de Wylschaete. Eh bien, nous assurons que l'on s'est abusé en nous attribuant celle pensée. Nous avons, il est vrai, protesté contre la prétention de son correspondant, d'ap partenir la population de Messines, que nous croyons mieux connaître que notre confrère, et où l'on ne rencontrera certai nement pas les œuvres dégoûtantes de Santo-Domingo, ni les fournisseurs des articles cyniques que comportent parfois les carrés de papier de la feuille bleue. Nous avons aussi fait ressortir, de temps en temps, le coté ridicule des arguments dont se sert souvent notre antagoniste pour attaquer ce qu'il y a de plus ho norable; mais nous n'avons désigné qui que ce soit. Si donc le journal progressiste veut y voir des allusions qui caractérisent l'un ou l'autre de ses correspondants, car on assure qu'il #en a plusieurs sur la voie de Messines, ce n'est notre faute, et nous l'en plaignons. A propos de l'étonnement où le jette notre impudence, que le journal libérâlre se le garde pour soi, lui qui aime pro tester de son orthodoxie catholique, de ses idées de liberté pour tous et en tous, et qui dans son dernier n° sacrifie près de huit colonnes pour prôner, encourager et faire goûter ses rares lecteurs les idées révo lutionnaires dont la malheureuse Suisse est présentement travaillée. Veut-on connaître quoi aboutissent ces mots de liberté pour tous et en tous dans la bouchedeslibéraux franc-maçons, voici commeut les traite certain journal qui est même de les bien apprécier Parmi les élèves du collège S'-Vincent de Paul, il s'en trouve vingt quatre qui, celte année, ont fait leur première com munion. Celte solennité, aussi intéres sante pour les parents que pour leurs en fants, a été célébrée hier dans ces formes onctueuses et touchantes qui remuent toute l'assemblée des lidèles. La messe a eu lieu sept heures du malin; un salut grand orchestre a été chanté le soir. On écrit de Roulers, G mars Un terrible malheur, que l'on doit at tribuer une coupable négligence, vient d'avoir lieu dans la commune de Rutn- beke. Cette après-midi, une mère avait laissé seuls la maison ses deux enfants, dont l'aîné n'avait que trois ans, et le cadet que quatre mois. Il paraît que l'aîné a voulu faire usage d'une chaufferette; toujours est-il que le feu a été communiqué ses vêtements et que le malheureux a été pour ainsi dire carbonisé. On l'a trouvé mort. L'autre enfant qui était dans son berceau, a été également atteint par les flammes; toute sa figure ne forme qu'une horrible On s'abonne Ypres, Grand'- Place, 44, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE LMBOl'MENEIT, par trimestre, Pour Ypresfr. 4 Pour les autres localités 4S® Prix d'un numéro •-t» Tout ce qui concerne la rédac- tiou doit être adressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES lA'SERTIOAS. 14 centimes par ligue. Les ré clames, 14 centimes la ligne. VÉRITÉ ET JUSTICE. REVUE POLITIQUE. Les auiorile's portugaises de Macao ont e'mis deux proclamations, l'une déclarant le port de Macao ouvert aux navires de toutes les nations, moyeanant paiement des droils de tonnage fixés par le tarif, et l'autre portant que les navires qui jetteront l'ancre dans le Typa, seront soumis un droit de tonnage de 5 maces par tonneau. On a annoncé naguère que de nombreuses ar restations avaient été opérées dans le duché de Po- sen. Il paraît que la police était depuis quelque temps sur les traces d'une association de jeunes gens, qui se réunissaient dans un local spécial où l'on faisait la lecture d'ouvrage révolutionnaires et communistes. Tous les membres de celte asso ciation ont été arrêtés; mais quelques jours plus tard, ils ont été remis eu liberté, a l'exception de sept. Cette affaire rie parait donc pas aussi grave qu'on le croyait dans le premier moment. Un député a annoncé la séance du 7 de la Chambre des Députés qu'il avait l'intention de de mander la mise l'ordre du jour du projet de loi relatif l'enseignement. La Chambre doit statuer aujourd'hui lundi sur celte demande; de sorte que nous saurons définitive ce que le gouvernement veut faire de cette grave question. M. de Salvaudy, qui s'était prudemment esquivé pendant le débat qui s'est élevé la Chambre des Pairs sur les ap pels comme d'abus, ne pourra celte fois-ci avoir recours au même moyen. Il faudra qu'il s'explique. Les nouvelles de Suisse vont jusqu'au 5 mars. Il y a eu ce jour là dans la diète un vote qui n'est pas une solution mais un acheminement; une majorité composée de douze voix et demie contre neuf et demie a décidé que l'examen des résolutions prendre serait renvoyé uue commission. Il n'est pas sans importance de remarquer que la majorité s'est formée de cantons libéraux modérés et de radicaux ce sont Berne, Zurich, Soleure, Schaff- house Argovie Turgovie, Tessin Vaud Bâle— Ville, Bàle-CaïupagneGlaris, Grisons, Saint- Gall, Appenzell-Exiérieur. Lucerne, le Valais, SchwyUry, Zug, UnterwaldFribourg, Genève etc., ont formé la minorité. On signale l'arrivée Zurich, le 5 mars, d'un secrétaire de l'ambassadeur de France. M. De Chappedelaine. Quel est le langage de la presse libérale, en France et en Belgique, au sujet des actes de fanatisme brutal qui accomplissent sur le sol de l'antique Helve'tie. Tous ces journaux si empressés de saisir, de commenter, d'exagérer les moindres faits de pré tendue intolérance qui se permettent les puissances catholiques dans l'intérêt de leur existence, de la morale et de la religion, ou quelque prêtre isolé soit par un excès de zèle, soit pour obéir aux lois divines tut disciplinaires; tons ces organes du libé ralisme qui ont dépensé tant d'encre et de papier, tant de phrases humanitaires et de périodes tolé rantes, propos de la fable des Juifs d'Ançone; tous ces champions éloquents de la philanthropie et de la fraternité qui s'irritent pour un refus de sépulture, contre la censure d'un livre ou la condamnation des sociétés anti-religieuses, n'ont pas un mot de blâme pour les libéraux d'Argovie et de Lausanne. Loin de là, ils dis simulent mal les vœux qu'ils font pour le succès du fanatisme protestant et révolutionnaire. IJ y a plus, leur blâme tombe sur ceux qui ont pour eux le droit et la raison, la religion et la constitution. La raison de Vémeute est toujours la meil leure, toutes les fois que l'émeute hurle contre l'autel et le sacerdoce, toutes les fois que l'émeute est libérale, protestante, schismatique, juive, païenne; n'importe pourvu que les catholiques, laïcs ou prêtres, séculiers ou réguliers,en soient les victimes. Et si force reste la loi, si l'autorité triomphe; si les catholiques n'ont point tendu bénignement la gorge au couteau, leurs bras aux chaines; s'ils n'ont point consenti se laisser opprimer, dépouiller de leurs droits, du droit commun l'autorité et les catholiques sont livrés tous les analhèines du libéralisme. •••••••a Un voleur me demande la bourse ou la vie au lieu de ma bourse je lui présente une paire de pistolets. Le voleur court demander protection aux gens d'armes. Les gens d'armes viennent me persuader fort éloqneminent d'éviter l'effusion du sang humain, de céder de bonne grâce pour avoir la paix. Voici l'histoire des libéraux soit qu'ils s'appellent Vélite Verviers, on radicaux en Suisse; soit qu'ils se nomment révolutionnaires eu France ou francs-maçons en Belgique,

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1845 | | pagina 1