ploie; il parait que si l'on parvient lui (1
conserver la vie, il sera condamné tout
jamais au malheur de la cécité!
On écrit de Courlrai, 8 mars La
petite vérole qui a fait irruption en notre
ville, il y a plus de trois mois, continue
faire de nombreuses victimes; la maladie
de prime abord ne sévisait que parmi la
jeunesse; mais aujourd'hui l'âge viril et la
vieillesse payent aussi le tribut ce terri
ble fléau. Les observations que l'académie
des sciences de Paris a émises sur l'effet
préservatif de la vaccine paraissent se con
firmer ici. Nous avons déjà dit que d'après
ces hommes de l'art, la vertu préservative
de la vaccine est absolue pendant les 5 ou
6 premières années, mais que passé ce
temps une partie des vaccinés redevient
apte contracter celte maladie. En par
tant de ce principe il faudrait pour préve
nir le mal renouveler de S en 5 ans la vac
cine, c'est ce qui se pratique en Angleterre.
Avis aux jeunes personnes.
Deux arrêtés royaux du 21 janvier,
nomment: Le sieur Pierre Brutsaert, éche-
vin de la commune de Reninghelst, ar
rondissement d'Ypres, en remplacement
de sieur Délie, décédé, et le sieur François
Pillaert, échevin de la commune de Crom-
beke, même arrondissement, en rempla
cement de sieur Quagebeur, décédé.
On écrit d'Anes que mardi (22 février)
sept heures du soir, un épouvantable
incendie s'est manifesté dans les magasins
de la compagnie du chemin de fer, situés
sur le quai du canal de navigation d'Arles
Bouc. Ces magasins étaient pleins de
bois de construction, et le feu les a envahis
avec une grande rapidité. Toutefois, grâce
la promtitude des secours et au dévoue
ment de la population, l'incendie, a été
bientôt ieolé.
On croit que cet événement est le résul
tat d'un crime. Depuis quelque temps, des
lettres anonymes étaient écrites a M. l'in
génieur de la compagnie Arles et aux
principaux administrateurs de l'arrondis
sement et de la ville. Ces lettres contenaient
la méuace d'un grand malheur si des se
cours n'étaient distribués aux ouvriers
dont la gelée suspendait les travaux. La
perte de la compagnie est évaluée 30,000
francs.
On écrit d'Anvers, le 7 mars Les
bateaux vapeur Princess Victoria et Mo-
nach n'ont pu partir encore, et se trouvent
toujours dans nos bassins.
Le peintre Jordaens a été inhumé
Putte et sa pierre sépulcrale exigeait des
réparations. Le gouverneur de la province
du Nord-Brabant a ordonné les travaux
qui seront adjugés le 11 de ce mois Bois-
le-Duc,
Oslende. Mercredi dernier, la
nommée Cathérine Baroen, épouse de
Thomas Coffn, étant allée étendre son linge
blanchir près des remparts, avait laissé
seule près du feu, sa fille Louise, âgée de 5
ans et 3 mois: son retour elle trouva
l'enfant tout en feu, horriblemeut brûlé et
l'agonie, aussi peu d'heures après l'en
fant expiraQuelle imprudence!.... que
n'a pas se rapprocher cette malheureuse
mère?
L'équipage de la chaloupe de pêche
gaspard, patron Jacques Sleuters, a trouvé
flottant en mer, une caisse en ferblanc
renfermée dans une autre en bois, conte
nant une collection d'une trentaine d'a
nimaux rares, dont un léopard est le plus
beau, tous soigneusement empaillés et
portant l'adresse au Muséuti de l'université
de Leyden. Le dépôt en a été fait l'entre
pôt des douanes.
On présume que cette caisse provient
de la cargaison du navire hollandais Neer-
lands Koninginpéri le 24 février dernier,
sur le Banjar.
Depuis trois semaines la petite vérole
s'est déclarée la maison de détention mi
litaire d'Alost, mais la maladie ne paraît
pas être intense ni maligne; une trentaine
de prisonniers en ont été attaqués, aucun
n'en est mort, quelques-uns sont rétablis
et les autres se trouvent en voie de gué-
rison.
On écrit de Bastogne, le 6 mars,
l'Ami de l'Ordre de Namur Un terrible
malheur vient d'arriver dans les environs
de Bastogne. Deux jeunes prêtresMM.
G...., curé d'A..., et G..., curé de S..., re
venant, le 4, d'un service auquel ils avaient
assisté dans une paroisse des environs,
lorsque,vers le coucher du soleil, ils eurent
le malheur de s'égarer du bon chemin.
Après avoir voyagé, sans chemin, dans la
neige, pendant plus de deux heures, l'un
d'eux, M. C..., se trouve tellement fatigué,
que son confrère fut obligé de le porter
pendant près d'une heure. Epuisé lui-mê
me et cédant aux prières de son amiM.
G..., dépose celui-ci au pied d'un arbre,
l'enveloppe de deux manteaux et veut aller
chercher du secours. Mais bien loin de se
remettre sur la voie, il s'égare de nouveau,
de sorte qu'il n'arrive, après des efforts
inouis, que vers 3 heures du malin au vil
lage voisin. L'alarme donnée, on se met
parcourir les environs en tous sens. Mais
comme M. G..., cause de l'obscurité de
la nuit, ne put donner des renseignements
exacts sur le lieu où il avait déposç son
confrère, ce ne fut que vers six heures du
matin qu'on parvint retrouver M. C...
Ses membres étaient déjà entièrement en
gourdis et roidis par le froid. On se hâta
de le transporter chez lui et d'appeler deux
médecins de Bastogne. Mais les soins les
plus empressés furent inutiles. Le malheu
reux succomba vers trois heures de rele
vée.
On dit que son confrère, de S...., est
dans un état assez alarmant, par suite des
fatigues et des émotions de cette terrible
nuit.
On écrit de Virton que de mémoire
d'hommes on n'a eu subir dans les Ar-
dennes un froid plus rigoureux et que la
neige n'a jamais été plus abondante. Dès
qu'il fait nuit, les loups se présentent par
bandes de cinq ou de six autour des habi
tations; et quoiqu'on n'ait eu jusqu'à pré
sent aucun malheur enrégislrer, chacun,
par prudence, reste chez soi.
D'après un journal allemand, les cen
seurs, en Prusse, ont reçu ces jours-ci l'or
dre d'appliquer rigoureusement aux jour
naux et brochures l'instruction de censure
du 31 janvier 1843 sur la discussion des
questions religieuses.
Il parait que la misère est affreuse
dans plusieurs parties de la Prusse orien
tale; dans le cercle d'Oletzka, par exemple,
il y avait, la fin de février, 4,000 familles
qui n'avaient ni céréales, ni travail, et les
approvisionnemens de grainsy manquaient
même.
On lit dans la Gazette de Cincinnati:
«Un nommé Pemington vient d'obtenir un
brevet pour l'exploitation d'une nouvelle
machine aérienne. Celte machine consiste
en dix ballons séparés, une nacelle et une
locomotive. La locomotive, de la forced'un
cheval et demi, doit être placée dans la
partie supérieure de la nacelle attenante
aux ballons. La force dirigeante provien
dra d'un gouvernai ou raine, se rattachant
au iond du ballon.
Le Roi vient de faire remise entière
de la peinedesixmois de prison, laquelle
avait été condamné M. Smet de Lille, direc
teur du charbonnage de Chauw-à-Roc
pour défaut de surveillance dans l'aérage
d'une mine où un coup de grison avait
emporté plusieurs mineurs.
Le matériel du chemin de fer s'éle
vait, le 1" janvier dernier, 136 locomo
tives, 143 tendres, 631 voilures pour voya
geurs, 1,098 waggons pour marchandises,
371 waggons de service, ce qui constitue
une augmentation depuis le 1" janvier
procèdent, de 3 locomotives, 7 tendres,
23 voilures pour voyageurs, 323 waggons
pour marchandises, et 44 waggons de ser
vice.
On estime que l'organisation définitive
du service des marchandises et l'achève
ment du chemin de fer français jusqu'à
Paris, nécessiteront une augmentation
nouvelle de 12 locomotives, 12 tendres,
137 voitures pour voyageurs, 740 waggons
pour marchandises
Le 3 de ce mois, onze heures du
matin, la nommée Henriette Dasseville,
âgée de 5 ans, fille de Jean et d'Ursule De-
meester, demeurant Breedene. Sas Sly-
kensse trouvant seule pendant que sa
mère était sortie, s'est horriblement brû
lée du ventre jusqu'au menton; cet enfant
souffre beaucoup, cependant l'officier de
santé M. Verhaeghen, d'Oslende, espère la
sauver.
On écrit de Fexhe-le-Haut-Clocher
que le 7, vers trois heures, au moment du
passage sur le chemin de fer du convoi de
Bruxelles pour Liège, un voyageur étant
descendu Fexe pendant la halte, a voulu
remonter en waggon tandis que le convoi
était en mouvement; il est tombé et a eu
une jambe broyée sous une roue. On crai
gnait que l'amputation de la jambe ne de
vînt nécessaire.
Des journaux anglais assurent qu'une
compagnie est dès présent constituée
Londres, en vue de l'exécution du canal
de Mons l'Escaut, passant par Ath et
Alost.
Le roi de Naples vient d'ordonner le
tracé de deux chemins de fer très-impor
tants destinés tous deux, après avoir fran
chi les Apennins, a relier la capitale avec
les deux points extrêmes de ses Etatsau
nord et l'est. La première de ces deux
grands voies, celle du nord, aura 44 lieues
de parcours et se dirigera de Naples Ter-
moli, sur l'Adriatique. Cette voie aura en
outre un embranchement sur Chietti, ca
pitale de l'Abruzze intérieure, située sur la