tients. Le pharmacien a besoin d'inspirer d'autant plus de confianceque les matières vendues chez lui sont inappréciables par le vulgaire; et il ne saurait ni mériter, ni acquérir cette confiance qu'en mettant de la sincérité et de la loyauté dans les substances qu'il débite. Les pharmaciens Frisou et Soenen assignés comme témoins la requête de l'accuséen'ont pu se soustraire a une obligation pénible, qui du reste ne pouvait profiter en rien au système amplecte par les défenseurs. La Providence a voulu qu'une jeune et déplo rable victime fût vengée même dans ce monde, et qu'un châtiment prompt servît d'exemple et d'in timidation aux natures corrompues qui pullulent dans notre siècle. Les dépositions des principaux témoins et les lumières infaillibles de la science ont indiqué la coupable et prouvé que ceux qu'elle accusait en désespoir de cause étaient entièrement étrangers a l'attentat. La justice du pays a compris sa tâche dans toute son accablante étendue, et nous avons pensé que la publication des lignes qui précèdent produirait d'utiles et de salutaires effets. Bruges, le i3 mars: Il paraît qu'une certaine fatalité pèse sur la fermeture des barrières ordonnée par arrêté du gouverneur de notre province. Déjà trois fois cause d'un commencement de dégel l'ordre a été transmis de fermer les barrières, et trois fois le jour même de la mise exécution la gelée a repris. Le dernier arrêté porte que hier, 13 courant a midi, les précautons usuelles devraient être prises; mais pendant la nuit du 12 au 13 le froid a été plus intense encore que pendant tout l'hiver. Le thermomètre est descendu ce matin au point du jour 8° degrés centigrades, le ciel étant parfai- faitement clair et sans nuages. Nouvelliste Une crime d'une cruauté inouï et d'une au dace extraordinaire a été commis dimanche dernier en plein jour Reckem. La femme Devolder fermière, gardant la maison pendant que les do mestiques assistaient aux vêpres a été assaillie par un assessin qui après l'avoir traîné derrière la maison lui a porté plusieurs coups de couteaux, qui mettent ses jours en dangers. On est porté a croire que la vengeance et non la cupidité a été le mobile de la perpétration d'un crime dont on ne connait pas encore le coupable. Rien n'a été en levé on s'explique difficilement pourquoi le for- céné a maltraité une femme qui jouit de l'estime et de l'amitié de ceux qui la connaissent. On écrit d'Amsterdam Le 4 mars a com mencé en cette ville le célébration de la commé moration du cinquième anniversaire séculaire du Miracle d'Amsterdam. C'est a l'église du Bégui nage, où a lieu annuellement la fête commémora- tive de ce grand événement religieux, arrivé a la fin du carême de l'an 1545, que se célèbre la solennité pendant tout une octave. Sa Sainteté le Pape Grégoire XVI a accordé une indulgence plénière en forme de jubilé extraordinaireque les fidèles qui se sont approchés des Sacremens de la Pénitence et de l'Eucharistie pourront gagner pendant 1 octave, en visitant l'église du Béguinage, et y priant pour les fins ordinaires. Mgr. Ferriero, vice supérieur des missions hollandaises, a fait annoncer le jubilé de toutes les chaires de la ca pitale, par un amendement du 8 février. On attend les fruits les plus abondans de cette fête séculaire si glorieuse pour Amsterdam pendant une quinzaine de jours, le clergé y a préparé le peuple par de fréquentes instructions dans les pa roisses; l'empressement des fidèles pour profiter de ce jubilé est extraordinaire. Le ministre de la guerre a envoyé k tous les régiments d'infanterie les modèles des parties de l'habillement de l'infanterie qui vont subir des modifications. Le schako actuel est remplacé par un schako plus petit et recouvert en drap bleu; la plaque du schako reste la même, sauf qu'elle est plus petite; les jugulaires sont d'un nouveau modèle qui paraît beaucoup plus solide et plus élégant.En définitive, ce schako ressemble beaucoup au képi de l'armée française en Afrique. La nouvelle capotte des sous-officiers et soldats est plus simple que l'an cienne, surtout les manches; le collet de la capotte n'a plus qu'un simple passepoil rouge, la patte de drap rouge qui se trouvait la partie antérieure du collet est supprimée. Le pantalon est maintenant ouvert par devant et légèrement échancré sur le coude-pied. Cette modification était réclamée depuis long temps et sera bien accueillie de l'infanterie. Les guêtres sont supprimées ainsi que les souliers. La chaussure se composera dorénavant de bottines. L'arrivée sous les armes des miliciens de la classe i843, qui va avoir lieu ces jours prochains, va déterminer la mise en usage des effets d'habil lement du nouveau modèle. Le tribunal de police correctionnelle de Lille (France), dans son audience du 5 de ce mois, a eu sévir contre une bande de malfaiteurs pré coces, tous des enfants de 8 a 16 ans, et qui avaient leur récéleur, un sieur Minax, tenant le cabaret du Caverniausous la grande garde k Lillelequel doit avoir fait de bonnes affaires, puisque suivant l'instructionil s'était proposé de se retirer du commerce au mois d'avril prochain. Ces appren tis-bandits étaient au nombre de i4, et l'un des plus jeunes, le petit Dilly, paraissait l'âme damnée de la troupe. On conçoit que d'après la qualifica tion de leurs opérations, ils exerçaient leur indus trie sur toute espèce de marchandises, sans dé daigner ni les friandises, ni les fruits secs, dont la consommation se faisait entr'eux,ni même la vo laille avec laquelle ils étaient toujours bien venus chez leur récéleur, qui mettait souvent la poule au pot et auquel il ne faillait plus que quelques mois d'impunité pour se transformer eu propriétaire aisé et user des droits politiques que le système constitutionnel accorde k l'argent. Des condamna tions diverses ont été prononcées contre tous les coupables, la peine infligée au sieur Minax est de trois ans de prison et 3oo fr. d'amende, et tous sont condamnés solidairement aux dépens. M. le baron d'Arnimministre de Prusse k Bruxelles, est parti avant-hier pour Ostende où il doit s'embarquer pour Londres. M. d'Arnim va passer, dit-onen Angleterre un congé de six se maines qu'il a obtenu de son gouvernement. Un jeune ouvrier tailleur de Saint-Étienne (France) s'était enivré, et ayant porté ses pas du côté de la commune d'Outre-Furens, il y fut trouvé le soirau bord d'un cheminpar des ou vriers mineurs qui quittaient leur travail. Ces braves au nombre de huit, s'empressèrent de porter ce jeune homme dans l'intérieur même de la mine, dont une fendue (ouverture) était proche. L'a, ils le déshabillèrent, et par des frictions avec de la neige ils réussirent k le rappeler k la vie. Jusque lacette scènecomme on le penseavait été fort triste, mais elle devait avoir son côté plaisant. Quand le garçon tailleur, en rouvrant les yeux, se vit complètement nu dans un lieu sombre où, k la faible clarté d'une lampe, il n'apercevait que la silhouette de huit individus tout noirs et dont on ne distinguait bien que les yeux et les dents, un frisson parcourut tout son corps; il crut se réveiller en enfer, et tomba k genoux, les mains jointes, en s'écriant d'un ton lamentable Ah! bien des pardons, messieurs les diables!... Ne me brû lez pas. Cest la première fois que je me soûle a me griser laissez-moi sortirje vous en supplie! Et le pauvre garçon s'évanouit, tant sa frayeur était grande. Les mineurs, en bons diables, le portèrent vite au grand air après l'avoir habillé, et le damné reprit bientôt ses sens, et retourna a la ville en se disant Quel diable de rêve j'ai fait là Nous recevons des nouvelles de Zurich du 7 mars. Le Directoire fédéral a proposé k la diète un projet d'arrêté sur les corps francs, ainsi conçu Art. 1". La levée de tout corps armé sans l'ordre d'un gouvernement cantonnai est défendue dans toute l'étendue de la Confédération. Les can tons sont invités k introduire dans leur législation des dispositions pour interdire la formation des bandes. Art. 2. Si, nonobstant cette défense, des bandes armées ou des individus isolés pénètrent sur le territoire d'un autre canton, le canton d'où ils sont sortis est tenu de les faire punir k leur retour. La détermination des peines est laissée a la légis lation des cantons. Art. 5. Dans le même cas, les cantons sont tenus envers le canton lésé a la réparation du dommage causé par ces bandes. Le chiffre de l'indemnité sera fixé par an arbitrage fédéral, s'il ne peut l'être amiablement. La discussion a commencé sur ce projet d'arrêté. La moitié des députés ont parlé dans cette séance, où de nombreux griefs ont été allégués contre l'institution anarchique des corps-francs. On écrit de Bruxelles, 12 mars: Quelques jeunes gens du faubourg de Namur viennent de se constituer en association de charité pour visiter, k domicile, les pauvres que la honte empêche de participer k la distribution des secours publics. Moyennant une rétribution de deux cen times par jour, que ces jeunes gens ont obtenue pour une année d'un grand nombre d'habitants, il ont déjà soulagé bien des malheureux, soit en leur envoyant des couvertures, des paillasses, du pain et des pommes de terre, soit en leur procurant des médecins et des médicaments. Trois associations semblables existaient déjà dans la ville depuis l'année dernière, et les bien faits qu'elles répandent au moyen de la rétribution légère que les personnes charitables leur accor dent, sont très-considérables. Il serait a désirer que cet exemple fût suivi dans les autres faubourgs. Les radicaux suisses reculent devant leur œuvre. Ils n'osent être conséquents et couvrent leur re traite d'un semblant de courage qui ne trompera personne. Tout le monde sait que leur intention est non-seulement de bannir les Jésuites de la Suisse entière, mais encore de changer le pacte fédéral. Ils l'ont dit et répété, et au moment où ils devraient agir, ils ajournent leurs projets et chargent une commission d'examiner k loisir tou tes les questions pendantes comme si une com mission émanant de la Diète, pouvait terminer ce que la Diète ne peut achever elle-même Ce sont de grands faiseurs de révolution que ces radicaux suisses, du moins en paroles et en dé monstrations venteuses! A les entendre, on eût cru qu'ils allaient tout bouleverser, et si les catho liques se fussent contentes de vaines déclamations comme eux, il est probable qu'ils l'eussent fait. Mais il n'en a pas été ainsi heureusement les ca tholiques se sont armés, et, les souvenirs tout frais du Valais et de Lucerne aidant, leurs ennemis ont compris ce que cela voulait dire. Aussi les voyons- nous prudemment opérer leur retraite, en atten dant des temps meilleurs. Leur commission qui va délibérer en l'absence de la Diète, aura sans doute soin de nourrir l'irritation qui règne dans le pays, jusqu'à ce que ces temps viennent. Pour nous, nous attendons avec confiance les événements quand on a le bon droit pour soi et qu'on sait le défendre avec l'énergie déployée par les catholi ques de la Suisse, on doit finir par avoir raison de ses ennemis. Au reste les cantons catholiques ne donneront pas seulement l'exemple du courage et de l'éner gie; ils donneront aussi l'exemple du pardon et de l'oubli du passé. La Gazette d'État de Lausanne annonce, en effet, que le gouvernement de ce canton accordera une ajjiiàoieaux fauteurs des troubles qui naguère mrf^sMl^lanJ^son territoire. M. César Tacqiçiiiér) pB^priëwit'H de carrières k Lessines, est morï&'é&ttémllû.dîjhanche der nier. M. Tacqueniery'avait ex^rpç/ïinciennement les fonctions de niair?. Elu depuis membre du conseil provincial, il a^rempli pendant plusieurs années son mandat»;'*/!' Vey k O,-v 4V

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Le Propagateur (1818-1871) | 1845 | | pagina 3