MAL o mis LT DE LARR01ISSIIENT.
No 2869.
28me année
7FRSS, 2 Avril.
REBENS CHEZ VELASQUEZ.
Un horrible assassinat a été commis
Becelaere dans la journée du Dimanche,
trente Mars. Les perquisitions judiciaires
ont eu lieu le lendemain. Il paraît qu'il y
a deux coupables et l'un est arrêté, l'autre
a passé la frontière de France.
Nous appelons l'attention de nos lec
teurs sur l'importance de la méthode de
M. Pierre Simon, pour la cure des hernies.
Parmi les découvertes qui méritent parti
culièrement l'attention des médecins et
des maladies, nous signalons la méthode
de M. Pierre Simon, pour la guérison ra
dicale des hernies ou descentes et chutes
de matrices, rendant inutile l'usage tou
jours pénible et dégoûtant des bandages
et des pessaires, sans aucun dérangement
ni régime.
Pour plus amples renseignements, voir
l'instruction qui contient un grand nom
bre des certificats les plus honorables, an
ciens et nouveaux; cette instruction sera
envoyée gratis, franc de port, par la poste,
aux personnes qui en feront la demande
par lettres affranchies. S'adresser l'au
teur, M. Pierre Simon, herniaire banda-
giste, aux Herbiers, département de la
Vendée. (Donner l'adresse amplement et
très-lisiblement. Affranchir.
Un arrêté royal du 15 mars, autorise
l'administration de l'hospice royal de Mes
sines admettre immédiatement, dans cet
établissement, Henriette et Catherine Ca-
toire, de Péronne (Hainaut), filles de Pierre
François, ancien militaire, mort par suite
de blessures reçues au service de l'état.
Samedi est arrivé Nieuport, après
six semaines de mer, la chaloupe de pêche
On s'abonne Ypres, Grand'-
Place, »4, vis-à-vis de la Garde, et
chei les Percepteurs des Postes du
Royaume.
PRIX DE l'SBOMFWKVr,
par trimestre,
Pour Ypresfr. 4
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Prix d'un numéro.
Tout ce qui concerne la rédac
tion doit être adressé l'Éditeur
Ypres. Le Propagateur paraft
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clames, *3 oenlimes la ligne.
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î-'iîtifi et*
vérité et justice.
RETIE POEITIQIE.
Le Courrier des États Unis annonce que la
république Dominicaine est reconnue par le gou
vernement américain qui va y envoyer un agent
officiel.
Le gouvernement russe semble définitivement
réconcilié avec le cabinet d'Athènes. Le chargé
d'affaires moscovite près le roi Othon. M. Persi—
ani, a reçu l'ordre de modérer sa conduite, dans
toutes les affaires qui pourraient se présenter, sur
celle de l'ambassadeur autrichien. Or, on sait que
celui-ci est animé des meilleures dispositions
envers le gouvernement grec.
Les journaux allemands publient les nouvelles
les plus contradictoires sur les projets de voyage
de la famille impériale de Russie. Il n'y a pas
moins de quatre mois qu'ils eu sont a se deman
der si le czar viendra ou non en Allemagne.
Ceux qui se prononcent pour l'affirmative le
font aller tantôt Berlin, tantôt h Vienne,
tantôt enfin aux bains d'Ems et de Kissingen.
D'autres font successivement arriver la cxarine
dans toutes les capitales de-la Confédération
germanique quelques-uns la conduisent même
jusqu'à Nice. D'autres, au contraire, prétendent
que ni l'empereur, ni l'impératrice ne mettront
cette année le pied sur le sol de l'Allemagne,
et que l'un et l'autre se rendront Tiflis,
afin d'y passer une partie de l'été. Telle est
maintenant l'opinion de la Gazette d'Augs-
Une grande agitation se faisait remarquer, par
une belle matinée d'automne de l'année 1620,
dans une élégante maison de Madrid. Ou sablait la
cour, on replaçait les tapis, on disposait les ta-
bleaux on rangeait surtout avec soin un vaste
ateliercar c'était la maison du jeune et célèbre
Diego Velasquez, et le mouvement qui s'y faisait
annonçait clairement l'attente de quelque visite
solennelle.
Quoiqu'il n'eût que trente quatre ans, Velasquez
déjà s'était fait en Espagne un nom qui grandissait
tous les jours; de nombreux élèves recueillaient
avidement ses leçons; le roi Philippe IV, qui ai
mait les arts, venait quelquefois lui-même essayer
des esquisses, de sa main royale, sous les yeux de
l'artiste. Diego Velasquez avait parcouru l'Italie,
la Hollande et la Flandre; il avait vu Rubens, et,
de ses voyages fait avec fruitil avait rapporté des
connaissances qui sont pour les arts ce qu'est l'u
sage du monde pour la société.
On ne manquait pas de rencontrer dans la niai-
son de Velasquez un être singulier, un mulâtre,
bourg mais elle a déjà énoncé tant d'avis
contradictoires sur les prétendus voyages du
souverain de la Russie qu'il est bien permis
de croire qu'elle n'en est pas encore son
dernier.
M. le docteur Pacoby, de Koenigsberg, au
teur d'une brochure intitulée Quatre Ques
tions, où il y traite entre autres les questions
religieuses soulevées par l'emprisonnement de
Mgr. l'archevêque de Cologne, et qui lui valut
une incarcération de plusieurs mois dans une
forteresse, vient de nouveau d'être attrait en
justice pour avoir adressé la diète provinciale
de Prusse une brochure sous le titre de La
Parole royale de Frédéric Guillaume III.
M. Jacoby est prévenu de manque de respect
S. M- le roi.
Les plus récentes nouvelles de Suisse ne parlent
plus du mouvement des corps-francs qu'on s'at
tendait voir éclater en Argovie et dans Baie-Cam
pagne.
pauvre esclave timide et embarrassé, que le peintre
aimait et protégeait, mais qui, en son absence, était
le jouet et le souffre-douleurs des élèves, engeance
malicieuse, qui ne connaîtra la pitié que quand
elle aura un peu plus éprouvé la vie. Pour l'intel
ligence des choses qui vont être dites, il faut ra
conter en deux mots l'histoire de cet esclave. Il
avait été acheté dans l'Inde par l'amiral Paréja,
la prière de Philippe IV; Velasquez avait fait le
portrait de l'homme de mer. Paréjacharmé de se
voir si merveillement reproduit par l'artiste la
mode, vint le remercier, suivi d'un jeune esclave
mulâtrequi portait pour le peintre une somp
tueuse chaîne d'or. Lorsque l'amiral sortit, l'es
clave qu'on appelait Juanse mit en devoir de
suivre son maître; mais le rude marin le repoussa
du pied.
Pense-tu dit-il en même temps, que lors
que j'offre une chaîne d'or, l'écrin ne soit pas corn-
pris au présent? Tu appartiens de ce moment au
seigneur Velasquez.
Il sortit en achevant ces mots.
Le pauvre mulâtre, avec la mine arriérée que
donne l'esclavage, avec sa ligure étrange et effarée,
a—M—a—e—idim—
parut aux élèves un être stupide dont ils pou
vaient se divertir. La manière dont il était entré,
dans l'atelier, d'un coup de pied, fut pour eux une
source inépuisable de plaisanteries. Ils trouvèrent
charmant de lui donner le grand nom de son pre
mier maître, et ils l'appelèrent Juan de Paréjàf
nom qu'il conserva toujours. Velasquezde sc4i
côté, l'avait pris en commisération, le chargea des
soins de l'atelier, soins qui donnaient peu de be
sogne, mais qui devaient longuement éprouver la
patience du mulâtre. Juan était heureux toutes les
fois que l'artiste était là; mais dès qu'il sortait,
l'esclave avait souffrir des élèves un torrent de
malices qui ne s'épuisait point. Il les supporta
longtemps avec une résignation magnanime.
Las enfin de ces petites peinesil prit le parti
pour les éviter, de se réfugier, quand Velasquez
était absent, dans quelque coin ignoré, où il se
blottissait l'abri des persécutions. On dit que
l'honnne est imitateur, que l'industrie appelle
l'industrie, que les arts se propagent par le contact.
Juan n'avait pu voir peindre pendant un anni
entendre pendant un an les plus grands personna
ges élever au ciel la peinture, sans concevoir l'en-