JOURNAL D'APRES IT DIL ARRONDISSEMENT. No 2873 28me année. 7PE.3S, 16 AVRIL. Nous n'insérons aucun article sans en connaître la source. Ainsi nous ne publions pas les lettres qui nous sont adressées lorsqu'elles ne portent point de signature. Il n'en résulte pas néanmoins que l'auteur doive se faire connaître au public. La colonie de Bourbon, qui avait vu commencer 1844 par une inondation et un coup de vent dont elle avait eu tant souffrir aux mois de janvier et de février, a été affligé d'un nouveau désastre pour clore cette fatale année. Au commen cement de décembre, des chaleurs exces sives s'étaient déclarées, mais l'air était calme, le ciel e'toilé, la mer tranquille, et l'on avait d'autaDt moins de crainte d'un ouragan, que depuis vingt-sept ans on n'en avait pas eu d'exemple dans ce mois. Cependant, vers le 12 décembre, le vent commença souffler du S.-S.-E. il aug menta par degrés de force et d'intencilé, et le 19, il mugit Saint-Denis avec une violence et une impétuosité telles qu'il ne fut plus possible de douter qu'un nouveau coup de vent allait affliger la colonie. Le baromètre baissa, le soleil couchant pro- jettait une couleur cuivrée, la mer grossit et devint furieuse. Les bâtiments mouillés en rade de Saint-Denis qui déjà avaient reçu l'ordre d'appareiller, prirent bientôt le large. Pendant le fort de l'ouragan, qui a duré vingt sept heures, les vents se sont maintenus au S.-S.-E.; et ont fini parfaire le tour du compas. La rivière de Saint-Denis, grossie par les eaux qui descendaient des montagnes, a détruit divers établissements; sur d'au tres points, des pavillons, des hangars, ont été emportés, ainsi que des purgeries des écuries, des cases et une partie de la toiture du collège royal. Au Butor, le vent a bouleversé le cime tière des noirs, et les eaux ont emporté des corps la mer. C'est l'île Bourbon que s'est rendu récemment M. Egremont de Thult, ancien vicaire de Roulers. La Russie, écrit-on de Gand, vient d'apporter un grand changement sa lé gislation sur les sucres. Ce changement, de la plus haute im portance pour le raffinage des sucres d'Eu rope, consiste en ce que les sucres lumps et mélis raffinés et piles seront désormais admis aux mêmes droits que les sucres bruts terrés blancs de la Havane. Cette nouvelle a produit une hausse de 20 p. c. sur les sucres raffinés de l'Angleterre, de la Hollande et de Hambourg. On écrit de Mons, 13 avril Hier Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Tpres. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES IXSEHTIOXS. centimes par ligue. Les ré clames, CS centimes la ligne. On s'abonne Ypres, Grand'- Place, SL vis-à-vis de la Garde, et cher les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE E'ABOXXEMEXT, par trimestre, Pour Ypresfr. 4-^®® Pour les autres localités 4—4® Prix d'un numéro VÉRITÉ ET JUSTICE. Samedile bruit était répandu que le complice de Vandamme dans l'assassinat de Becelaere était arrêté, et qu'il allait être amené en ville. Il ne s'a gissait que d'un homme trouvé sans papiers sur la route de Meninet qu'on a écroné pour vagabon dage. Les recherches de la justice centiuuent en Belgique et en Franceet il est h espérer qu'elles ne seront pas infructueuses. Nous sommes heureux d'annoncer que M. Van- derslichelen notre digne bourgmestre, est en pleine convalescence. Dès qu'il a pu sortirmalgré les intempéries, et les ménagements que commande la prudence, ses premiers pas, après l'Église, ont été vers l'hôtel—de-^ville. Il fait maintenant ses visites en voiture. Puisse ce magistrat généralement res pecté être conservé longtemps l'affection de sa famille et de ses administrés. Il se forme en ce moment Roulers une société pour l'encouragement de la littérature flamande. Elle promet d'être sérieusement littéraire, et se distinguera par là des réunions de ce genre qui dégénèrent en bamboches de cabaret. On vient d'abattre entièrement le mur qui en tourait l'Église de S'Martin, ce qui découvre tout- à-fait la façade du Palais-de-Justice en venant du Nieuw-werk. Nous ignorons si le terrain sera pavé jusques contre l'Église. Reste savoir si le voisi nage de la ruele cahotage des voitures et les crieries des enfants n'incommoderont par l'inté rieur de la basilique et la tranquillité du service divin. La proximité de la Looye habituera aisé ment les écoliers faire du terrain le théâtre de leurs bruyantes ébats. Derrière les autres églises, fil n'y a que des rues et des cimetières peu fréquen tés, pour ne pas dire déserts. Les lecteurs de Pimpurniau se rappellent les délicieux barbarismes commis l'occasion de la Tuyndag d'Ypres par le Progrès Yprois. Il paraît que toutes les fêtes exercent une influence cacographique sur l'esprit de ce journalcar nous lisons dans un de ses derniers numéros: Le con- cours des bestiaux l'occasion de la fêle de Pâques. V D'après cet article du Progrèsne dirait-on pas qu'à Ypres les vaches vont Matines? Et que les bœufs aiment le chant (le champ>. f Le concours des bestiaux devait être bien considérable Ypres l'occasion des fêles de Pâ ques, puisque l'article du Progrès semble rédigé par une vache espagnole. Feuilleton Belge). SALON D'EXPOSITION A BRUXELLES. Le n" 434souscripteur, M. Keignaert-de Gheluvelt, gagné le n" 44 du catalogue tableau de genre, par Horgnies. Un journal annonce que M. le ministre des tra vaux publics doit présenter sous peu de jours, la Chambre, quatre projets de loi autorisant la con cession des chemins de fer ci-après de Liège Namur, de Mons Manage, de Jamappe Louvain, d'Ypres Courtrai, par Menin. Ces quatre che mins sont soumissionnés par des compagnies anglo- belges. Nous apprenons en effetque M. le ministre présentera probablement ces projets lundi pro chain. Ii en soumettra même un cinquième la Chambre, celui de Mous la Sambrè,vers Hau- mont. La société qui demande ce dernier chemin de fer s'engagerait fournir le capital nécessaire la construction du canal de Jammapes Alost déjà concédé. Un accident terrible est arrivé mardi aux postes de Douai en France. Le diligence de Tournay venait d'arriver au faubourg de Lille, où elle avait quelques voyageurs descendre. Au moment ou le conducteur Delzenne voulut mettre pied terre, ses chevaux s'emportères et partirent au galop, entraînant voiture et voyageurs dans la di rection d'un fossé. Delzenne qui, par la violence de ce mouvement inattenduavait laissé échapper les rênescourt de toutes ses forceset se jette la tête des chevaux dans l'espoir de parvenir les arrêter mais il est entraîné et renversé sons leurs piedset les roues de la voiture lui passent sur le corps les chevaux continuent alors de courir sans guide au grand effroi des voyageurs qui s'attendent tous périr; mais quelque dis tance de là ils tombent avec la voiture dans un fossé dont le talus en gazon en amortissant le contre-coup de la chute, heureusement préservé les voyageurs de tout grave accident. Cependant l'infortuné Delzenne, baigné dans son sang, gisait sans connaissance sur le pavé; on l'a relevé dans un état déplorable, et transporté dans une maison voisine, celle du sieur Caby, dont l'empressement humain et le zèle généreux ne sauraient obtenir trop d'éloges. Delzenne avait une cuisse cassée, plusieurs contusion graves et une forte blessure la tête. Les secours de la mé decine lui ont été prodigués par M. le docteur Bagneries. On espère le sauver.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1845 | | pagina 1