LES POURQUOI, Les Livres Saints disent quiconque veut vivre pieusement en J.-C. souffrira la persé cution. Les Jésuites sont persécutés par tout! Pourquoi? Chez les peuples civilisés et corrompus, tous les sectaires, tous les francs-maçons, tous les indifférents calomnient les Jésui tes et les sauvages les accueillent et se civilisent leur voix; Chez les peuples barbares, les Jésuites souvent sont livrés au martyre et les peuples civilisés leur dressent des autels! Pourquoi? La compagnie de Jésus, le plus ré cent des grands ordres religieux a produit plus de Saints!! plus de grands orateurs, d'historiens, de poètes, d'astro nomes, de professeurs, de théologiens, de missionnaires qu'aucun ordre reli gieux On les accuse cependant de professer des doctrines immorales, d'être ennemis des lumières! Pourquoi? Les Jésuites sont accusés d'être les en nemis de la religion par tous les enne mis du catholicisme; d'être les fauteurs de doctrines immorales par tous les ap&tres de l'immoralité; d'être les suppôts de la tyrannie par tous les révolution naires; d'être des instruments de sédition par tous les flatteurs du pouvoir ab solu? Pourquoi? On s'étaye contre les Jésuites de l'auto rité des héritiques protestants ou jansé nistes, de celle de quelques avocats ob scurs, et d'une tourbe folliculaire on ne pèse jamais les témoignages des plus beaux génies des deux derniers siècles, ni l'imposante approbation des hommes les plus vertueux de leur temps! Pour quoi? En vain l'histoire les justifie des graves accusations que l'on a portées contre eux; en vain les Souverains Pontifes et l'Epis- copat ont proclamé la fausseté des ca lomnies dont on les accablait au lieu d'examiner l'histoire on invente des ro mans, on répète les calomnies au lieu de les discuter! Pourquoi? Les libéraux dépeignent les maisons de Jésuites comme des repaires de corrup tion, et font tous leurs efforts pour les empêcher de s'établir, tandis que les mai sons de débauche se multiplient l'ombre des lois! Pourquoi? Ceux qui n'ont jamais franchi le seuil d'une maison de Jésuites, qui n'ont pas vu de près la vie de ces réligieux, les haïs sent et les calomnient; ceux qui ont exa miné les Jésuites dans leur vie intime les admirent! Pourquoi? Ceux qui déclament contre les Jésuites, leur confient pourtant, partout où ils peu vent, l'éducation de leurs enfants! Pour quoi? Partout où les Jésuites s'établissent, ils gagnent la confiance des grands et des petits, des riches et des pauvres, Pour quoi? Si quelqu'homme, longtemps égaré, revient des sentiments religieux, c'est un Jésuite qu'il s'adresse! Pourquoi? Tous les journalistes libéraux qui atta quent et calomnient les Jésuites, prennent sous leur patronage tous les apostats; cela s'est vu depuis longtemps et se voit encore aujourd'hui! Pourquoi? Tous les hommes sincèrement catholi ques sont favorables aux Jésuites; tous les ennemis de la religion prétendent que les Jésuites nuisent la religion catholique! Pourquoi? L'Angleterre protestante est tranquille malgré la présence des Jésuites; l'Autriche catholique est tranquille malgré la pré sence des Jésuites; l'union Américaine ce pandœmonium où tous les cultes s'exer cent publiquement est tranquille, malgré la présence des Jésuites. La Suisse se livre la guerre civile, la seule nouvelle de la prochaine arrivée des Jésuites Lucer- ne, Verviers a son émeute pour le même motif. L'Espagne, en l'absence des Jésui tes, se dévore pendant dix ans; la France voit régner la terreur, après le départ des Jésuites! Pourquoi? Les libéraux s'indignent en Belgique de voir les collèges des Jésuites plus somp tueux que les athénées royaux; mais ils trouvent tout naturel que les théâtres soient plus somptueux que les églises, et les estaminets plus richement décorés que les autels! Pourquoi? Les libéraux s'alarment de l'accrois sement des communautés religieuses s'inquiélent-ils de l'accroissement bien autrement considérable des maisons de débauche? Les sommes consacrées cha que jour la débauche et au théâtre surpassent quatre fois celles qui sont af fectées aux maisons religieuses et au cul te ils se plaignent de lenormité de ces dernières et ne disent rien des premières! Pourquoi? On avait décidé dans la séance du 30, u'une commission spéciale serait nommée ans les bureaux pour examiner les pro- t'ets de loi sur tous les chemins de fer des rlaudres; cette commission a été nommée: elle se compose de MM. Devaux, A Roden- bach, Malou, Manilius, de Roo, Van Cut- sem et Coghen. Le gouvernement vient d'accorder des pensions des militaires frappés de cécité ou d'autres infirmités incurables survenues pendant leur service militaire. Parmi les pensionnés, nous remarquons les suivants qui appartiennent notre province Casteleyn, Joseph, d'Ardoye, pension de 385 fr.Porte Maximilien, (sergent), de Courtrai, une pension de G60 fr. De Korte, de Boitshoucke, une pension de 350 fr.; Van Becelaere, d'Ypres, une pension de 326 fr.; Carels, de Courtrai, une pen sion de 250 fr. Demeyere, d'Ardoye, une pension de 250 fr.; De Coninck, de Cour trai, une pension de 579 fr.; De Jonghe, d'ingelmunster, une pension de 513 fr.; D'Assonville, de Courtrai, une pension de 303 fr.; Verleye, de Bruges, une pension de 250 fr. M. Siersack, commis de première classe des accises, Menin, obtient une pension de 607 fr. Par arrêté du 20 avril, diverses pro motions ou nominations dans l'ordre de Léopold ont été faites,en faveur des mem bres du corps diplomatique. M. le comte Van Aerssen Beyeren-Van Volshol, secré taire de l'ambassade hollandaise, est un des nouveaux chevaliers. Par arrêté royal du 19 avril six fonc tionnaires du département des finances sont admis faire valoir leurs droits la retraite. Par arrêté royal en date du 1er avril 1845, M. Edouard Blondeel, chargé d'af faires, est appelé remplir les fonctions de consul général au Mexique. Par arrêté royal en date du 5 avril, le sieur Hanicq, imprimeur-libraire Ma- lines, a été autorisé porter la décoration de chevalier de l'ordre américain d'isabel- le-la-Catholique qui lui a été décernée par cédule de S. M. la Reine d'Espagne, du 16 février 1845. On lit dans un journal La goélette Y Auguste était partie de Santo-Thomas avec vingt-neuf colons plus ou moins malades; onze ont succombé pendant la traversée; dix-huit sont arrivés àPlymouth,l'un d'eux, M. Lebon, est arrivé a Bruxelles il y a quelques jours et est reparti pour Charle- roi. La réparation des avaries de Y Auguste devant durer environ six semaines, la compagnie de Guatemala vient de prendre des mesures pour assurer le prompt retour en Belgique des 17 colons qui sont encore bord de Y Auguste. Un bateau chargé de colza a coulé bas, pendant la nuit de lundi, dans le canal Quai au Bois, Bruxelles. Cet ac cident a été causé par le gonflement de la graine de colza, gonflement qu'avaient déterminé l'humidité et la chaleur. Le bâtiment a crevé avec un bruit qui fut entendu dans les environs et que l'on crut être une explosion de poudre; le batelier; viellard octogénaire, et sa malheureuse; famille, n'eurent que le temps de sauter du lit pour gagner le haut du bâtiment. Le bateau renfermait pour 38,000 francs de graines de colza. Une- partie seulement a pu être sauvée. Cet accident réduit la misère le batelier et sa famille. On nous écrit de St-Nicolas Une jeune servante de Tamise a été assassinée, dimanche 27 avril, dans le bois d'Haes- danck, près St-Nicolas. Un domestique que l'on soupçonne d'être l'auteur de ce crime a été arrêté le 28. Deux femmes en passant sur une λasserellejetéesurlarivièred'Orb(France), urent renversées par un coup de vent violent. L'une putse retenir la passerelle, où elle resta suspendue. L'autre disparut sous l'eau. Une jeune fille de 18 ans, Marie-Rose Rivière, de la commune de Lunas, vit le péril de ces deux femmes et courut leur secours. SaDS consulter le danger pour elle-même, et quoique ne sachant pas nager, elle s'élança dans la rivière et eut le bonheur de sauver la femme qui se noyait. Ce n'était point assez; son admirable dévoûment doublait ses forces; elle parvint aussi arracher sa position périlleuse la seconde femme, et chargeant sur ses énaules la première femme, qu'elle avait filacée demi-asphyxiée sur la rive, elle a porta chez elle, où les soins d'un méde cin la rappelèrent la vie. Ce beau fait de Marie-Rose Rivière a été signalé par le maire de Lunas au préfet du département, qui ne le laissera certainement pas sans récompense. Il a été présenté, il y a quelques jours, l'institut, un jeune enfant nommé Pre- longeau, né Blaye, âgé de six ans et dix mois, qui présente, un degré extraordi naire, la faculté de faire de tête, avec rapidité et exactitude, des calculs que des mathématiciens exercées ne peuvent effec tuer que la plume la main et l'aide de méthodes plus ou moins compliquées. Le petit mathématicien résout ainsi des pro blèmes qui exigent ordinairement l'emploi des tables de logarithmes. D'après les conseils de M. Arago, le père de l'enfant a pris l'engagement de ne point exploiter les facultés extraordinaires de son fils, qui sera ainsi préservé du sort malheureux de petits prodiges du même genre. On vient de faire dans les carrières EXTRAIT DE FEUILLETON BELGE.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1845 | | pagina 2