JOURNAL DTPRIS1T DI L'ARRONDISSEMENT. No 2879. 28me année. 7FB.BS, 7 Mai, CHEMIN DE FER. L'opposition que les chemins de fer ont rencontrée est presqu'entièrement éva nouie; même on reconnaît que les em branchements accessoires sont une con séquence nécessaire de l'existence des troncs principaux. Soit indifférence de la part du Gouver nement, soit apathie de la part des popu lations, la Flandre occidentale a participé moins que les autres provinces au système général des communications par la vapeur. Il est néanmoins constant que la Flandre occidentale contribue plus que les autres provinces aux charges de l'État, et par suite aux frais de construction et d'ex ploitation des rail-ways. Quoi qu'il en soit, nous pouvons espé rer avec fondement que bientôt l'équilibre sera rétabli sous ce rapport; que nos sa crifices ne demeureront pas infructueux et que notre province son tour aura sa part convenable dans le grand réseau de nos voies ferrées.Dumoins si l'État renonce l'accomplissement de ces travaux, ils seront confiés des Compagnies. A nous en rapportes aux prévisions de quelques journaux, ou tâcherait de con- FEUILLETON DU PROPAGATEUR. iiL A !N©[E§o cilier tous les intérêts en concédant une ligne de Bruges sur Courtrai par Thourout, Roulers et Iseghem, et une ligne d'Ypres vers Courtrai par Menin. Plus tard il pour rait y avoir des embranchements de Thou rout par Furnes,et(FYpresparPoperinghe. De cette manière, outre la ligne qui tra verse la partie supérieure de la province, il y aurait une ligue du n&rd au midi, et une autre de l'est l'ouest. Nous attendons cet égard le travail de notre représentant, M. Malou, chargé par la section centrale de faire le rapport la chambre. Il faut se féliciter de cet état de choses, qui nous promet des résultats favorables, mais il n'est pas permis d'attribuer, comme le fait un journal, exclusivement notre Conseil Communal, des probabilités de succès qui tournent presque la certitude. La ville d'Ypres et même son conseil communal, ont éprouvé longtemps de pré ventions, des répugnances contre le che min de fer. L'honneur de l'initiative, dans cette question vitale pour le peu de com merce et d'industrie qui nous fait encore vivoter, appartient entièrement notre Chambre de Commerce, quipour travail ler modestement et sans éclat, n'en mérite pas moins toute la gratitude des hommes qui comprennent l'importance et l'utilité de sa mission. Il y a trois ou quatre ans que ces in telligents et zélés défenseurs de notre commerce moribond, de nos industries agonisantes ont compris et fait valoir les avantages que notre ville rétirerait d'un embranchement au chemin de fer de l'État par Conrtrai. Entre autre arguments, com bien de fois n'onl-ils pas répété que toutes les matières pondéreuses du Hainaut, tel les que houilles, grès, chaux, etc., nous arriveraient plus vite et meilleur compte Combien de fois n'ont-ils pas répété que notre commerce de dentelles eu ressen- terait un nouvel élan, puisque les ache teurs viendraient tous jusqu'à Ypres, au lieu de s'arrêter la plupart Courtrai. Nous l'avouons franchement, le Conseil communal vient de s'associer sans réserve ces généreux efforts. A la députalion, envoyée par la Chambre de Commerce, s'est jointe une députation envoyée par le Conseil communal. Ces Messieurs ont ri valisé de persévérance et de courage. La députation du Conseil communal demeure sur la brèche, et, n'en doutons pas, la victoire sera remportée, aidant Messieurs notre Sénateur et notre Député. Car les Chambres ne peuvent plus nous On s'abonne Ypres, Grand'- Place, SI, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIS DE I.VSaOVVEME.Vr, par trimestre, Pour Ypresfr. 4—OO Pour les autres localités 450 Prix d'un numéro. Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaines. PRIX DES IX8ERTIM8. 1® centimes par ligue. Les ré clames, là centimes la ligne. VÉRITÉ ET JUSTICE. Rendez an cre'ateur ce que l'on doit lui rendre. Réfléchissez avant que de rien entreprendre. Point de société qu'avec d'honuêtes gens Et ne vous enflez pas de vos heureux talents. Ne vous informez point des affaires des autres. Sans affectation taisez-vous sur les vôtres. Compatissez toujours aux disgrâces d'aulrui Supportez ses défauts, vivez bien avec lui. Reprenez sans aigreur, louez sans flatterie Riez paisiblement, ne portez pas envie. Où la discorde règne apportez y la paix; Et ne vous vengez point qu'a force de bienfaits. Parlez peu, pensez bien, et n'offensez personne; Faits toujours grand cas de ce que l'on vous donne; Si peu que vous ayez, aidez les malheureux Le signe d'un cœur pur, c'est d'être généreux. (i) Fénélou, etc. Levez vous décemment et couchez vous de même. Haïssez la paresse et fuyez le plasphènte. L'ingrat qui vient a table ou s'en va sans prier Sera plus attentif souveut h vous tromper. Ménagez votre tempschérissez la Patrie. N'aimez ni le plaisir, ni la coquetterie. Remplissez vos devoirs avec simplicité Sans vous gêner en rien devant l'impiété. N'est-il pas infiniment plus utile de rappeler ces règles, que de raconter l'histoire vraie ou sup posée d'uu échappé de galères, de dire comment il fit connaissance avec une femme de mauvaise vie, comment ils vécurent et volèrent ensemble, et comment ils partagaient le butin; que de dé crire ensuite les saturnales auxquelles se livrent les brigands de l'intérieur de Paris quand ils ont frappé un grand coupet d'énumérer les moyens qu'ils emploient soit pour dépister la police, soit pour corrompre des jeunes gens des deux sexes, et les attirer dans leurs filets M. Sue a beaucoup écrit sur ce chapitre, non pour éclairer le parquet, qui n'avait que faire de ses renseignements, mais pour l'agrément des citadins, dont le goût per verti par le théâtre et le romanvoulait quelque chose de plus horrible et de plus fangeux que la Tour de Ne s le ou Lucrèce Borgia. En dépei gnant ce qui se passe dans les mauvais bouges M. Sue a pu être le mieux apprécié, quant k l'exactitude de ses tableaux, par ceux qui les fré quentent. Ceux qui lui ont voté des plumes d'or, ont fait baisser plus qu'ils ne pensent le thermo mètre de leur considération. Disons pourtant qu'ils ont eu soin de cacher leurs noms autant que pos sible couardise qui a singulièrement du surpren dre les coryphées du parti, puisque de cette ma nière ils ont eu k supporter seuls le poids d'un blâme général. Les encouragements du Méphis- tophèle.i et du Progrès les cousoleront peu de ce résultat pitoyable. Pour nous et nos lecteursnous ne regretterons jamais de ne connaître ni M. Sue, ni ses écrits, ni les choses qu'il décritet nous ne perdrons rien en cherchant l'instructif et l'agréable dans une littérature solide, et surtout honnête. Achevons ce feuilleton par quelques réflexions disparates, analogues a celles qui précèdent en tête, sauf que

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Le Propagateur (1818-1871) | 1845 | | pagina 1