refuser, nous allions dire leur bienveil lance, mais nous voulons dire leur stricte et rigoureuse justice. Voilà ce qui revient chacun nous avions spécialement en vue de le constater net et clair. Par arrêté royal du 1" mai, le 10 juin prochain, les collèges électoraux se réu niront l'effet d'élire chacun le nombre de Réprésentants déterminé par la loi électorale. Les représentants soumis la réé lection sont Dans la Flandre occidentale. A Bru ges, MM. Maertens, Devaux, Coppieters. A Ypres, MM. Malou et Biebuyck. A Cour- trai, MM. de Meulenaere, de Haerne, Van Cutsera. A Thielt, MM. de Foere et de Roo. ARoulers, MM. Rodenbach et Wallaert. A Furnes, M. de Prey. A Ostende, M. Donny. A Dixmude, M. Morel Danheel. Le voyage aérien de M. Guillot a eu lieu hier en présence d'une foule immence. Le ballon a été lancé cinq heures est tombé un quart d'heure après sur le ter ritoire de la commune d'Assebroucke. (Nouvelliste) les autres ont enfoncé l'armoire et ont enlevé une somme de 16 cents francs, qui était destinée payer, ce qui parait, une partie de terre dont elle venait de faire l'acquisition; on présume de là que les bandits savaient que la veuve Desmet devait payer le lendemain le montant de son achat. On est la recherche des coupables. On écrit d'Yarmouth Angleterre le 2 mai Un affreux accident a jeté aujourd'hui la consternation dans notre ville. Un in dividu attaché une troupe équestre de passage Yarmouth avait annoncé qu'il descendrait la Were, rivière qui traverse la ville, traîné dans un banquet par quatre oies. La foule s'était portée ce spectacle aussi nouveau que bizarre; plus de 500 personnes s'étaient placées sur le pont suspendu jeté sur la rivière tout coup le centre du pont s'est écroulé et une par tie des spectateurs a été précipitée d'une hauteur considérable dans la rivière. On assure que quarante personnes ont péri; mais il est impossible, quant présent, de savoir au juste le nombre des victimes de ce désastre. Une autre lettre porte ce nombre cinquante-cinq; une autre, enfin, 150; la fatale nouvelle a été communiquée en quelques instants Norwick, par le télégra phe électrique, et y a jetéla consternation. M. le ministre de la guerre vient d'autoriser les chefs de corps se mettre relation avec la société de S'-Jean-François Régis pour la légitimation des mariages des militaires indigents. Appréciant, comme il le mérite, le beau talent dont M. Geerts a déjà fourni tant de preuves, M. le ministre de l'inté rieur vient de commander cet artiste la statue eu pierre de Jean 1", duc de Brabant, destinée pour le Palais de la Nation. M. Geerts, professeur de sculpture l'Académie de Louvain, a présenté S. M. son groupe du Massacre des Innocents, lequel fait tant d'honneur M. Geerts et qui le placerait au premier rang de nos sculpteurssi d'autres travaux ne lui avaient déjà fait une brillante renommée l'étranger comme dans son pays. Ce prince a fait l'accueil le plus flatteur M. Geerts; il l'a questionné beaucoup au sujet des stalles de Notre-Dame Anvers; il n'igno rait pas qu'on y admire une foule de sta tuettes et de bas-reliefs qui sont l'œuvre de notre savant artiste, auquel on recon naît un tact supérieur pour donner ses productions un véritable caractère reli gieux. Un ukase récent de l'empereur de Russie enjoint tous les juifs, sans en ex cepter les femmes, de quitter leur costume polonais-juif pour prendre le costume na tional. Jusqu'en 1850 seulement, il leur est encore loisible de conserver le premier, en payant une accise déterminer par les gouverneurs. Le fils aîné de M. O'Connel est arrivé Gand. II se rendra en Italie pour cause de santé. Le docteur Wolff est arrivé Lon dres. De Londres il retournera Bruges où il s'établira. Nous lisons dans une correspondance du Journal des Flandres, qu'aussitôt après la clôture de la session doivent paraître plusieurs arrêtés de nominations de repré sentants dans l'ordre de Léopold. Cette nouvelle doit être exacte, sinon quant tous les hommes de la chambre désignés par la correspondance, du moins quant l'ensemble. Il en a presque toujours été ainsi avant les élections, et on le com prendra si l'on remarque que toute nomi nation de député dans l'ordre Léopold nécessite une réélection. Afin de ne pas déplacer tout un collège électoral pour un fait isolé, les divers ministères, depuis 1830, ont adopté l'usage de réserver pour le moment des élections générales ces té moignages de la gratitude royale, quand ils s'adressent aux membres dont les pouvoirs expirent et qui doivent par con séquent subir une nouvelle épreuve élec torale. On se souviendra sans doute que MM. Fleussu et H. De Brouckere furent nommés membres de l'ordre Léopold, dans des circonstances analogues, que Breges, 5 mai. La députation du conseil communal de Bruges est partie hier pour Gand afin de s'entendre avec le conseil communal de cette dernière ville sur l'importante question du chemin de fer central de la Flandre. On nous assure aussi que la députation se rendra Brux elles et restera en permanence dans cette ville jusqu'au vote définitif. Puisse cette dernière nouvelle se confirme. Coertrai, 3 mai. Les crimes et les forfaits se multiplient ici dans une pro portion effrayante, dans moins des six semaines nous avons eu enregistrer trois vols avec tentative d'assassinat. Avant- hier encore pendant l'office divin Zwe- veghem, la veuve Desmet restée seule la maison, tandis que sa petite famille assis tait la grand'messe, a été l'objet d'un horrible attentat. Trois hommes noircis sont entrés dans la maisonun des com plices a saisi la pauvre veuve par la gorge, cette fois la prose remplacera le vers et que quel ques allusions a nos rapports de journalisme y seront mêlées. Nous n'irons pas loin cependant crainte de tomber dans un puits comme Thaïes, on dans une contradiction comme le Progrès nous l'imputait dernièrement avec sa gaucherie ordi naire. De ce que nous avions reproché au collège communal de verser un grand nombre de ses élè ves h l'université libre, le bon homme tout joyeux avait conclu un aveu de notre part que le collège comptait beaucoup d'étudiants. 11 avait été dit seulement que sur le nombre des élèves qui sor tent du collège communal, beaucoup ou la plupart vont Bruxelles. Au lieu de chicaner niaisement, pourquoi ne pas nier le faits'il est inexact Thaïespuisque ce nom est tombé sous la plume, croyait qu'il n'y a rien de si difficile que de se connaître soi-même si le Progrès con naissait ses forces en dialectique il ne s'aviserait jamais de discuter. Piltacus avait une femme beaucoup plus in commode que ne l'est pour nous le confrère du Marché aux Poulets. Un jour qu'il avait invité a dîner plusieurs philosophes de ses amis, elle alla renverser la table et toutes les viandes qui étaient dessus. Pittacus sans s'émouvoir, se contenta de dire aux conviés: c'est une folle, il faut excuser sa faiblesse. Nous n'avons que la même réponse a donner, lorsqu'en travers des observations les mieux fondées, loin de les soutenir, on vient jeter de misérables lazzis. Le même Pittacus ayant été constitué en dignité, ordonna qu'un homme qui commettrait quel que faute, étant ivre, serait puni doublement. Ainsi il y a déjà bien du temps que l'on a cru devoir agir un peu cavalièrement et sans trop de compliments avec l'ivrognerie. Si la Régence vou lait établir une peine de simple police contre l'ivresse publique, si les autres endroits de l'ar rondissement voulaient prendre le même partien deux ans les affaires de volde sévicesde bris de clôture et autres de ce genre portées devant le tribunal correctionnel ou meme devant la cour d'assises, diminueraient d'un tiers en nombre, et en payant une seule fois cinq frans d'amende pour son marila femme de ménage rachèterait souvent nombre de coups qu'elle était destinée a recevoir, et bien des mauvais exemples qui allaient perdre en même temps que ruiner sa famille. Il est faux que de fortes réclamations en autres s'opposeraient h la mesure. La loi sur le duel ne semblait-elle pas devoir rencontrer une résistance autrement formidable, que celle des ventrus rubiconds aux jambes de paille Au jour venules chambres votaient paisiblement, et les conseils communaux délibéreraient de même. Pourquoi Parce que l'armée se respecte, et que MM. les fabricants de bière se respectent aussi. Souvent un geste, un mouvement fait connaître l'individu. L'homme d'étude est enclin k porter la main au frontle fat la porte aux cheveuxle brave la porte la garde de son épée celui qui a mal aux dents, la porte au menton; l'impudique, l'homme grossier la portent ailleurs, le voleur la porte partout nous autres, portons la aux abus les plus enracinés. 11 y a une jouissance enfoncer le fer au cœur de l'immoralitéet h le tourner encore. Une grande idole tomba autrefois, parce que les petites souris lui avaient rongé les pieds.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1845 | | pagina 2