On mande de Hasselt, le 10 juillet a Depuis lundi, un jeune homme de Zon- hoven avait disparu de son domicile, Hier, on a trouvé son cadavre dans une pièce de blé, l'extrême limite des terres culti vées, contre la bruyère. Des traces de vio lences observées la tête et aux mains font présumer l'existence d'un crime. La justice s'est immédiatement rendue sur les lieux et informe. Des malfaiteurs se sont introduits ces jours derniers dans l'église de Veerle, et ont enlevé le tronc des pauvres, qui con tenait 9 10 fr. Le matin on a trouvé dans l'église un levier avec lequel le tronc aura été brisé. L'usage journalier et abondant de moules fraîches Anvers, pendant toutes les saisons de l'année, et un argument bien plus puissant pour prouver leur innocuité, que toutes les histoires de prétendus em poisonnements par ces mollusques, empoi sonnements que la crédulité propage, mais que la science est loin d'avoir catégorique ment constatés. Pendant les grandes chaleurs cepen dant les moules peuvent devenir nuisibles, mais c'est de la même manière que toute autre substance animale, qui aurait subi un commencement d'altération; allors elles ne sont plus fraîches-, et on reconnaît cet état lorsqu'elles sont béantes, etqu'elles ont laissé échapper le liquide qu'elles con tiennent ordinairement entre leurs valves. A part donc quelques circonstances spéciales et excessivement rares, sur les quelles la science n'a pas dit son dernier mot, on peut assurer d'une manière géné rale, que l'usage de moules fraîches, mais bien fraîches, ne saurait être nuisible, lorsqu'on n'en mange pas trop la fois. CONSEIL PROVINCIAL. Séance du 12. Les équipages de la cour partiront aujourd'hui pour Ostende afin d'y attendre le débarquement du roi et de la reine, revenant de Londres. Le prince électoral, co-régent de Hesse-Cassel, est parti ce matin pour An vers, se rendant en Hollande. Des messes ont été dites ce matin dans l'église de SS. Michel et Gudule, en commémoration de la mort de M. le duc d'Orléans. Deux amis appartenant tous deux la meilleure bourgeoisie de notre ville, voulurent, le 7 de ce mois, dans la soirée, se donner le plaisir-d'un bain froid dans la Senne. Sachant nager tous les deux, et voulant être plus l'aise, ils se rendirent près du Moulin aux Êcorces. Les deux amis nageant chacun de leur côté, une certaine distance les sépara presqu'aussilôt, puis la dislance augmenta rapidement. Tout coup un cri de détresse poussé par l'un des deux, par celui qui était le moins fort nageur, se fit entendre. Un courant irrésistible, contre lequel il avait d'abord essayé de lutter, l'entraînait. Il ne fallutquequelques instants au second baigneur, celui dont on implorait le secours pour réjoindre son ami. Il accou rut en nageant sans calculer le danger. Arrivé sur les lieux,il trouva un homme déjà épuisé, luttant sans espoir contre un moment suprême, n'ayant plus de force que pour entraîner avec lui dans le gouffre quiconque voudrait tenter de le sauver. C'est en effet ainsi que les choses se pas sèrent. Les deux amis s'étreignireot, tous deux disparurent, et, pendant quelques instants, les témoins de cette épouvantable drame, purent croire qu'ire assistaient une double agonie. Il est impossible de décrire les incidents de ce combat; nul ne l'a vu, puisque l'eau le recouvrait; mais tout le inonde le divine. Du milieu de cette eau fortement agitée, sortit la fin un homme pâle et défiguré, abîmé par le désespoir. Après des efforts inouie pour soustraire Désespoir d'une dame. Ces jours derniers, Bordeaux, un douloureux évé nement avait jeté l'alarme dans les envi rons d'une place. Une dame, d'un âge res pectable, s'était élancée au dehors de sa maison en poussant de longs gémissements. Arrivé dans la rue, elle sembla chercher quelque chose, puis elle remonta sa chambre avec les mêmes signes de déses poir, etl'on entendit un effroyable vacarme de meubles renversés et de porcelaines en éclats. Plusieurs voisins accoururent au bruit, et trouvèrent l'infortunée dame gi sante sur le parquet, en proie une vio lente attaque de nerfs. A leurs questions, elle ne répondit que par ces mots Le pau vre chéri, il est mort! Et chaque fois elle accompagnait ce douloureux refrain d'un torrent de larmes. Bientôt, on eut l'expli cation de ces paroles en la voyant tirer de son sein et porter ses lèvres un petit écu reuil, fort gentil du reste, qui venait de se briser la tête en tombant de sa cage. Qu'on se figure la stupéfaction de ces honnêtes voisins qui s'étaient mis en frais de sensi blerie et de dévouement, car ils croyaient qu'il s'agissait du trépas d'un parent ou d'un ami. Ces philantropes humiliés s'es quivèrent au plus vite. De son côté la dame reprit courage avant la fin du jour. 11 lui restait, pour se consoler et pour vivre, un chien, un chat, un serin et un perroquet. Hygiène publique.Le Courrier cCAn vers a répété comme nous qu'une femme de Mons avait été empoisonnée en man geant des moules fraîches, tandis que sa fille, âgée de 7 8 ans, n'en avait éprouvé aucun mal. Un médecin lui adresse ce sujet une lettre de laquelle nous extrayons ce qui suit Qu'une personne ait été gra vement indisposée par l'usage de moules, n'en ait nullement été incommodé, cela n'est pas surprenant du tout, cela prouve seulement mes yeux, que les moules étaient bonnes, mais que la vieille personne en avait mangé trop. Elle a eu une indiges tion de moules, comme elle aurait eu une indigestion de toute autre chose. jurés de l'arrondissement d'ypres, Pour le 3m° trimestre 1845. Eugène Bousman agent de la Banque Ypres. Pierre Dochy, huillier a Passchendaele. Atnand Corayn, brasseur a Poperingbe. Louis Billiau, conseiller communal a Poperinghe. Michel De La Note maître de la poste a Hae- ringhe. François Ellebaut, négociant a Langemarck. de la flandre-occidental. Séance du 11. Rapport de la 2mo commission concernant la séparation de la ville de Warnêton d'avec le ha meau de Ploegsteert ce rapport explique que la députation permanente a fait tout son possible pour faire redresser les griefs énoncés par le ha meau de Ploegsteert. La ville de Warnêton elle même a reconnu l'impossibilité d'y satisfaireet sur la sommation du gouvernement provincial, a donné son consentement pur et simple la sépa ration. La deuxième commission conclut ce que la séparation soit décidée, et charge la députation permanente d'établir la délimitation des deux com munes, et d'adresser a ce sujet un rapport au con seil pour la prochaine session. Dans le cas de con testations entre les deux communesrelativement h cette délimitation, la députation soumettra au conseil, dans la même session de i846, un travail de circonscription. Les conclusions de la commission sont adoptées. Rapport de la 3m° commission, concernant la proposition qu'il soit levé par la province deux centimes additionnels sur les contributions fon cière et personnelle pour qu'il puisse être satis fait aux besoins de l'instruction primaire, confor mément h la loi du 23 septembre i842. Les conclusions de la commission conformes h celles de la députation permanente et tendant voter la contribution des deux centimes addition nels sur les contributions foncière et personnelle sont adoptées par 35 voix contre 18. Rapport de la 4m° commission concernant le projet d'une route qui conduirait de la chaussée de Langhemarcq celle de Cruyseecke a Westroose- beke. Les conclusions teudant occorder le tiers du montant total de la dépense sont adoptées a l'unanimité. L'ordre du jour appelle la discussion du rapport de la 4m'> commission concernant le projet d'une route d'Heule par Gulleghem et Moorseele et sur un ameudement par lequel on demande l'ajourne ment de ce projet. La commission conclut au ren voi de la députation permanente en maintenant néanmoins le subside dont l'emploi serait seule ment suspendus jusqu'à l'année prochaine. Ces conclusions sont adoptées a l'unanimité moins une voix. Il est ensuite donné lecture de l'adresse aux chambres législatives rédigée par la commission nommée a cette fin dans la séance d'hierdans le but qu'il soit apporté des modifications k la loi sur l'instruction primaire du 23 septembre 1843. Cette adresse fait surtout ressortir les charges écrasantes qui résultent de la loi précitée pour les provinces et les communes. Après des observations pleines de justesse faites par M. le gouverneur sur la convenance qu'il y aurait k ce que le conseil s'adresse au roi plutôt qu'aux chambres législatives la rédaction de l'a dresse est adoptéesauf k en changer la forme, pour qu'elle soit envoyée k S. M. Rapport de la quatrième commission concer nant le projet d'une roule de Poperinghe par Woesten et Zuydschote au hameau de Luzerne, sur la route d'Ypres a Dixmude. Le conseil adopte k l'unanimitésans discussionsles conclusions tendant k ce qu'un subside de fr. 44-g58-72 c\, c'est-à-dire le tiers du montant total des dépenses, soit alloué pour la première section de la route, et, en ce qui concerne la deuxième section au renvoi k la députation permanente pour par instruction. Il n'y a plus rien k l'ordre du jour. M. le président se lève et remercie le conseil de l'appui bienveillant qu'il a voulu lui prêter pen dant tout le cours de cette session. M. le gouverneur remercie le conseil de l'acti vité, qu'il a portée k connaître toutes les affaires de la province le conseil a incontestablement acquis des droits k la reconnaissance des habitants de la Flandre-Occidentale. Au nom du roi, je déclare close la session de i845. Bruxelles, 14. Ilyapeudejours, deux messieurs de cette ville, se promenant vers le soir, Uccle, trouvèrent un jeune enfant qui pleurait et leur montra l'endroit où sa sœur venait d'être ensevelie par un ébou- lement de sable, dans une petite galerie horizontale qu'elle avait ouverte dans le talus du chemin pour y prendre du sable blanc. Ils se mirent creuser avec leurs mains, et environ trois pieds de profon deur ils trouvèrent les pieds de la jeune fille; ils continuèrent de travailler avec ar deur et eurent le bonheur de la dégager entièrement et de l'arracher une mort certaine; car déjà elle était sans connais sance et devenue bleue par l'asphyxie quelques minutesdepluset elle eût expiré. Elle fut transportée chez elle où on lui donna des soins qui la rendirent la vie.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1845 | | pagina 3