colonel Coussement du 5"" de ligne, le grade de Colonel. Le soir, la musique dirigée par M. Istas a donné une brillante sérénade celui qui venait de recevoir une nouvelle promotion: la société des Chœurs y a fait entendre un excellent ensemble de voix fraîches et bien exercées. Demain jeudi, la musique du corps des Sapeurs-pompiers de celte ville, se rendra Dixmude, au festival qui aura lieu l'occasion de l'inauguration du jardin pu blic. Toutes les musiques qui auront con couru la splendeur de la solennité, rece vront une médaille d'encouragement. On lit dans l'Ami de l'Ordre Nous ne pouvons que souhaiter ce tableau une place convenable l'exposi tion, parce qu'il est de ceux qui ne de mande que le grand jour pour réussir. Élève de notre académie de peinture, M. Roffiaen fait déjà honneur l'habile maître qui la dirigé; nous aimons men tionner ses succès, dont lui-même il se plait renvoyer la meilleure part son premier professeur, M. Marinus. Un villageois des environs de Thurn- hout, vient de découvrir en cultivant son champ, un vase contenant plus de 500 pièces de monnaies en argent du 16e siècle aux effigies de François 1", Henri II, Char les IX, Henri III de France, Philippe II d'Espagne; plusieurs couronnes et écus de Hollande et d'Allemagne, du même siècle, toutes de bonne conservation et de modu les différents. Toutes ces monnaies ont été acquises par M' Hottelart, numismate Valenciennes. On mande d'Anvers, le 18 juillet: Le brick belge Jena, capitaine Arfsten, vient d'arriver ce midi de S'-Thomas de Guatemala. Nous avons remarqué sur son pont quatorze ecclésiastiques. M. le colonel Pélissier, qui vient de se rendre si tristement célèbre en Algérie, est un ancien élève du Lycée impérial de Bruxelles. Il a conservé ici des relations avec quelques-uns de ses camarades d'é tude. Le Cincinnanti-Hérald raconte ainsi un drame horrible qui s'est passé près de Oakland-Cottage (Mississipi): Un proprié taire d'esclave avait quelque temps avant sa mort arrêté des dispositions pour leur affranchissement. Mais ses exécuteurs tes tamentaires ayant refusé de remplir ses dernières volontés cet égard, les nègres exaspérés mirent le feu l'habitation d'un surveillant qui fut réduite en cendres. Un enfant qu'on ne peut retirer temps périt dans les flammes. Le châtiment suivit de près, il fut terrible. Les nègres au nombre de 9 furent saisis, on en pendit deux sur le lieu même, les autres furent enchaînés dans un hangar rempli de bois auquel on mille feu; et ces malheureux, dont les cris déchirants ne purent émouvoir leurs bourreaux périrent petit feu au milieu de souffrances horribles. On écrit de Rome: Le collège ec clésiastique belge de NN. SS. les évêques de la Belgique ont institué récemment Rome, vient d'être reconnu et approuvé par le St-Siège apostolique. Sa Sainteté a daigné en même temps mettre le nouvel établissement sous le sauvegarde de son autorité souveraine, en lui accordant l'ap pui public d'un protectorat officiel. C'est le savant cardinal Mezzofanli, préfet de la sainte congrégation des études, qui a été nommé protecteur S. Ern. a été installée en cette qualité, le 19 juin passé. La céré- monie a eu lieu au local du collège, avec la pompe et dans les formes accoutumées. A cette occasion, le président du collège a prononcé un discours où il a énuméré les avantages qu'on trouve Rome pour l'é tude des sciences ecclésiastiques, et les res sources précieuses que la capitale du monde chrétien offre sous ce rapport, sur tout ceux qui ont terminé avec succès leurs cours de séminaire et d'université. On sait que ce collège a été institué pour les licenciés en droit canon et en théologie de l'université de Louvain,et que la faveur d'y aller demeurer leur est accordée par leurs évêques respectifs, titre de récom pense et d'encouragement, après qu'ils ont subi avec succès les épreuves difficiles qui conduisent ce grade académique. AFFAIRE DU DHARA. Nous trouvons dans un journal espagnol YHeraldoune lettre d'Afrique écrite par un témoin oculairequi confirne avec d'hor ribles détails les faits publiés l'autre jour pari 'Akbar. On ne saurait donc plus douter aujourd'hui de cette atroce brûlerie, car elle est racontée par un officier qui a pris part celte scène affreuse et qui essaie même en terminant de la justifier. Voici comment s'exprime l'officier espagnol qui a vu de près ce drame épouvantable Le 17 juin, sur la rive gauche de l'an des ruisseaux qui vont se jeter dans la mer, nommé d'abord Boudjerah et plus loinBel- Amria, quelques Kabyles s'avancèrent en tirailleurs et ne cessèrent pas leur feu, même lorsque un de nos bataillons se dirigea de côté pour couper les figuiers et autres arbres fruitiers et pour brûler quel ques maisons. Je partis avec ce bataillon et m'avançai avec plusieurs officiers, quinze cavaliers du goum et plusieurs fantassins, pour reconnaître des grottes où l'on savait qu'une grande portion de la tribu des Oulad-Riah et quelques chefs de la conspi ration avaient l'intention de s'enfermer et de se défendre. Arrivés un quart de lieue de ces grottes, nous vîmes 50 60 Kabyles qui se mirent courir, sans doute pour se cacher dans l'intérieur de ces cavernes. Quelques-uns d'entre eux se détachèrent vers nous et firent feu d'une distance énor me, ce qui fut cause néanmoins que les cavaliers du goum nous abandonnèrent peu peu. Au moyen de nos guides, on fit appeler l'un des Kabyles et on lui dit que, s'ils ne se soumettaient pas, ils se raient brûlés par les Français, qui avaient 56 mules chargées de matières combusti bles. L'Arabe répondit sans se troubler qu'ils étaient résolus se défendre. Les Bords de la Meuse, paysage que M. François Roffiaen, destine la prochaine exposition de Bruxelles, sont un travail qui justifie entièrement les espérances qu'ont fait concevoir les premières tenta tives de ce jeune artiste, ou plutôt sont une composition tout-à-fait digne de la réputation de M. Roffiaen; car M. Roffiaen, lauréat de Cand pour la grande médaille, a déjà un nom dans les arts.Nous avons vu cette toile remarquable pendant les quelques jours qu'elle a été exposée dans notre ville. La vue est prise sur la route d'Andennes; la fameuse Roche-à-Bayard, cette gloire dinantaise, appelle d'abord les regards; elle se détache bien des masses de rochers qui forment le fond du tableau. Quand on examine l'ensemble du paysage, il faut louer le coloris dont les tons chauds et brillants annoncent un pinceau de la bonne école. Le ciel, largement distribué sur cette toile d'une étendue toute nou velle pour M. Roffiaen, est du meilleur effet et d'une vérité parfaite: cette partie obtiendra unanimement les suffrages des connaisseurs. Quant aux détails, on voit que M. Roffiaen s'est rendu compte des moindres effets de la nature, et qu'il les a reproduits avec une vraie conscience d'ar tiste: transparence et l'impidité de l'eau, arbres bien feuillés et bien éclairés, per spective savamment observée etc. Enfin l'œil se repose bien sur le paysage où l'ar tiste a pu se dispenser de jeter de grandes ombras et de grandes lumières, parce que le soleil qui y dore la cime de quelques rochers sauvages, en éclairant quelques cabanes, suffit pour frapper le spectateur. Tout suivait cette horrible impulsion d'immoralité. L'édu cation publique devint nomme une peste des esprits. Je l'a vouerai de bonne foi, avait dit la tribune un conventionnel, Jacob Dumont, parlant sur l'instruction publique: Je suis atiiée! Le aS août 179J, on vit une députation d'institu teurs et d'élèves s'en aller proclamer la même foi c'est par la bouche d'un enfant que la députatiou demandait qu'au lieu de les prêcher au nom d'un aoi-dùant Dieuon les instruisit des priucipes de l'égalité, des droits de l'homme et de la Con stitution. Les lois sur l'iustruction publique furent emprein tes de cette barbarie. 11 n'y eut pas jusqu'à la langue de cette domination qui ne prit un caractère insultant pour la raison humaine. C'est un signe abjet de dégradation, et nulle étude n'est plus digne des méditations du moraliste. 1794. Dans cette épouvante abjection des idées, Paris avait vu naître des orgies nouvelles, des fêtes monstrueases. des cultes infâmes car dès que Dieu n'est plustout devient dieu. Le fanatisme était armé du glaive; quiconque n'assistait point aux orgies de la Raison était suspect j ce fut comme nne terreur nouvelle. Alors se vit un étrange retour. Robespierre, plein de mépris pour ces farces d'athéisme, s'en alla aux jacobins en dénoncer les meneurs un grief lui servit de prétexte ils étaient, disait- il, les chefs d'une conspiration pour l'étranger; et sous cette accusation illivra au tribunal révolutionnaire Anacharsi Clootz, Chauniette, Hébert (dont le nom populaire était le père Du- chesne), Hroli, Pcrcyra, Vincent, Monlmoro, Rousin, mauvais poète, devenu général d'armée, et célèbre parsea exploits bar bares Lyon et dans la Vendée, Uubuisson, l'Espagnol Gus- man, Gobe!, l'évéque de Paris. C'étaient des athées furieux; ils avaient été les ohefs de la populacela populace les condui sit t'échafaud avec des huées. Robespierre restait maître de la Convention, et dès ce mo ment allait commencer une succession de représailles meurtri ères entre les factious sanglantes. Nous n'avons plus qu'à les dire avre rapidité. La tyrauuie de Robespierre fait peur ses rivaux de crimes. Us essaient de former une opposition; il les prévient. Dantou, Lacroix, Westermann, le farouche exterminateur de la Ven dée, Chabot, Basile, Delaunay, d'Angeis, Camille Desmouliu, Simon, Héraut de Sécbelles, Phélippeaux, presque tous ex pression de la révolution dans sa frénésie; sont envoyés au tribunal meurtrier. Ils y paraissent avec d'atroces moqueries ils s'amusaient lancer des boulettes de pain au nez des juges. Quel âge as-tu? dit le président Camille Desmoulins. Treul-deux an», répond-il, l'âge du sans-culotte Jésus. Mon individu, disait Danton, sera bientôt dans le néant, munnorn est déjà dans la prostérité. Le tribunal les envoie tous la mort. Roliespierreen se délivrant de ces effroyables égorgeurs, reste sous sa fatalité, et il se met redoubler d'assassiuats. Ce moment de règne est épouvantable. Les prisons regor- gent la guillutiue se fatigue; jacobins et royalistes sont livrés ensemble ses coups. Chaque jour, le tribunal lui envoie cinquante, soixante victimes. La vieille maréchale duchesse de Noailles est frappée avec sa belle-fille la duchesse d'Ayen, née d'Aguesseau, et sa petite fille la vicomtesse de Noailles. La maréchale était sourde; elle n'entendait point les accusa tions. Dites qu'elle a conspiré sourdement, dit le président Du mas. Souvent la mort se trompe: la dame Maillet est coudam- née pour la veuve Maillé, M. de Loiserolle se laisse tuer pour son fils le jeune ahbé de Rohan, de Rochefort se laisse de même frapper pour son frère. Alors péril Maleslierbes, le dé fenseur du Roi. Le vénérable vieillard vit envelopper dans son supplice son gendre et sa fille, M. et Mmc de Rosambo, ainsi que leurs en fants, deux jeunes époux, M. et M"» de Châteaubriand rien ne manqua l'épreuve de l'ami de Isiuis XVI. Mais le courage de cette famille de victimes était sublime. Dans la prison, M» de Rosambo s'était trouvée avec M"® de Sombreuil. Made moiselle, lui dit-elle, vous avez eu le bonheur de sauver votre père; je vais avoir celui de mourir avec le mien.» On tua deux fois le vieillard en faisant tomber devant lui tes têtes de ses enfants (13 avril 1794.) (Pour être continue.) (1) Au 3 mars >794. le Moniteur constate six mille neuf prisonniers; et chaque jour ils cèdent la place d'autres.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1845 | | pagina 2