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JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
N® 2902
29me année.
vérité et justice.
7PB.3S, 26 Juillet.
LES DERNIERS CRIMES
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On s'abonne Vpres, Grand'-
Place, »4» vis-à-vis de la Garde, et
chez les Percepteurs des Postes du
Royaume.
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tion doit être adressé l'Éditeur
Yprea. Le Propagateur parait
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PttlX DES INSEDTIOSS.
centimes par ligue. Les ré
clames, BS centimes la ligne.
REVUE POLITISEE.
Voici encore une révolution de palais. I.e mi
nistre de Népaul (Indoustan), Matabur-Singh, a
déposé le raja il y a quelques mois, de son consen
tement, disait-onmais on vient d'apprendre que,
par l'ordre de son ancien maître, le ministre a été
assassiné. Les particularités de cette affaire ne sont
pas encore connues.
Les nouvelles de la Chine vont jusqu'aux pre
miers jours d'avril sans présenter beaucoup d'in
térêt. A Canton la populace s'était ruée sur trois
Auglais, dont l'un est le vice-consul et un autre le
chapelain. Ils ont été fort maltraités,et n'ont pu
que par.la fuite se débarrasser de leurs agresseurs.
Les affaires étaient insignifiantes h cette époque, h
l'exception de celles qui se faisaient sur le goudron
et sur l'opium.
On est toujours très-préoccupé h Londres de
l'état de la Nouvelle-Zélande, Le bureau des co
lonies a publié les dépêches qu'il a reçues du gou
verneur Fitzory et les journaux ajoutent ces
dépêches leurs correspondances particulières. Il
résulte de tous ces documents, que les choses ont
encore plus de gravité qu'on n'avait paru le croire
dans le premier moment.
Il parait certain que la Sublime-Porte veut
réellement tenter une invasion dans la régence de
Tunis. Voici, s'il eo faut croire le Journal des
Débalsce qui a donné lieu b ce projet: il y a
actuellement snr la frontière de Tunis et sur celle
de Tripoli une guerre entre deux tribus qui se
disputent la possession d'une portion de territoire;
il paraîtrait que la Porte aurait voulu saisir celte
occasion de faire acte d'intervention et en même
temps une sorte de prise de possession sur le ter
ritoire de Tunis, et qu'elle aurait, dans ce but,
envoyé h Tripoli des renforts. On a en en eflet la
nouvelle que depuis quelque temps des troupes
turques débarquaient Tripoli par détachements
de 200, de 4oo et même de 800 hommes.
La France est vivement intéressée a ce que l'ex
pédition projetée par le Divain n'ait pas lieu; car
DE
Suite et Fin.)
L'élite de la grande unblsRse est immolée avec des prêtres;
les femmes sont frappées avec une sorte de délices; Mme de
Laval-Montmorency, alibesse de Moutmartre, la duchesse de
Saint-Aiguau Beauvillers, avec le duc son mari, Mme Joly de
Fleury, se suivent t'écliafaud puis, pêle-mêle, le marquis de
Talaru, Boulin, trésorier de la marine; la Chàlotais. le célèbre
procureur-général au Parlemeut de Rennes; delà Borde, pre
mier valet de chambre du Roi; deux de Vergennes; Gallet de
Sauterre, riche banquier; Boucher, l'auteur du poème des
Mois; Boucher secrétaire de Bailly, l'ancien maire de Paris;
le jeune André Chénier, frère du conventionnel, et délaissé
par lui; le marquis de Montalembert, le conseiller Guèsman.
rendu célèbre par les sarcasmes de Beaumarchais; Boucher
d'Argis, le courageux conseiller du Chàtelet, rapporteur de
l'enquête sur le 6 octobre; l'abbé de Lalille, curé de Saint-
Thomas-d'Acquiu l'abbé d'Aulichamp, chanoine de Nolre-
la sécurité de ses possessions d'Afrique serait gra
vement compromise par le voisinage des troupes
turques. Aussi l'on croit que le gouvernement
français a déjà adressé a son ambassadeur h Con-
stantinople des instructions b ce sujet a tout évé
nement, plusieurs bâtimentsontélé euvoyés devant
Tripoli et deux vaisseaux de ligne devant Tunis.
Le Moniteur algérien publie un long article
dont la source paraît être officielle, pour justifier
la conduite tenue par le colonel Pelissier dans le
Dhara. Nous n'y trouvons qu'un fait nouveau, c'est
que le moyen employé pour réduire les Arabes a
élé conseillé au colonel Pelissier par le maréchal
Bugeaud lui-même. Nous ne disons rien des raisons
plus ou moins plausibles que le Moniteur Algé
rien invoque pour prouver que cet acte cruel était
inévitable. Nous doutons qu'elles parviennent h
calmer le sentiment qui l'a accueilli en Europe.
Un assez grave événement s'est passé le 9 juil
let sur les limites qui séparent la Croatie otlomaDe
de la Croatie autrichienne. La, comme dans la
plupart des autres provinces de la Turquie, comme
eu Albanie, comme en Syrie, comme en Arabie,
la population est en armes contre le gouvernement.
Le 9 juillet, les insurgés violant le territoire
autrichien, assaillirent b l'improviste le cordon
militaire qui gardait la frontière. Les Autrichient,
très-inférieurs en nombre, perdirent 3 officiers et
3oo soldats.
Les insurgés avaient voulu, par cette attaque,
se venger des Autrichiens, coupables d'avoir trop
généreusement accordé un asile aux autorités tur
ques qu'ils avaient expulsées.
Le gouvernement autrichien a immédiatement
demandé satisfaction et pris des mesures énergiques
pour prévenir le retour de semblables tentatives.
Dans l'Albanie, les rebelles n'ont pas voulu
souscrire aux propositions du gouvernement, et
l'insurrection est aussi menaçante que jamais.
L'opposition soulevée b Madrid par le décret
qui supprime le jnry, se calme plus vite qu'on ne
l'aurait supposé, b voir l'émotion que ce décret
avait causé le premier jour. Les journaux discutent
l'ordonnance avec sang-froid; quelques un de ceux
Dame; Raoul, doctrinaire; l'abbé de Féuélon, vieillard de
quatre-vingts ans, voué depuis trente ans su soin des petits
Savoyards dans Paris; le marquis de Crêqui, le marquis de
Beauharnais, mari de Joséphine reservée une si fatale éléva
tion et tant d'autres que l'histoire ne saurait uombrer. Et
durant oe redoublement de carnage Paris, Pétion, et Buxot,
mis hors la loierraient sans asile dans les campagnes de
Bordeaux, et étaieut dévorés par les bétes fauves près de Sainl-
Émiliou. C'est an milieu de ces Bots de Saug que Robespierre
fait proclamer par un décret l'Être suprême et timmortalité
de l'Ame.
Il veut que la fête de l'Être suprême soit célébrée avec éclat.
Il ajoute des fêtes allégoriques comme pour fasciner l'imbéoi-
lité des masses ce sont des fêtes l'agriculture, la jeunesse,
l'hy ménée l'amour et de ces pompes de théâtre il revient
aux assassinats.
Une sainte victime restait au Temple, Mm« Élisaheth, sœur
de Louis XVI, un ange tombé du oiel parmi les souillures de
la terre. Bien ne la protège, ni la vertu, ni l'âge, ni la beauté;
elle est livrée au tribunal révolutionnaire. Elle meurt trente
ans, pleine de piété, trente condamnés lui funt corlege
l'échafaud.
qui l'avaient attaquée eu niasse, trouvent qu'elle
renferme des détails qu'il est impossible de blâmer.
Quant a ceux qui persistent dans leur première
réprobation, ils se consolent en pensant que ce
n'est là qu'un essai dont ils espèrent que les Cortès
feront bonne justice.
Mercredi dernier, lorsque la diligence Van
Gend et C", partant pour Courtrai b midi, traversait
la Grand'place de notre ville, un coup de sang a
fait tournoyer le conducteur sur son siège. Si des
voyageurs, assis dans le soufflet de la voiture n'é
taient parvenus b le saisir et b le retenir, il serait
tombé sur le sol et eut peut-être élé écrasé sous
les roues. Ou a descendu avec soin celui dont les
jours étaieut encore en danger quoiqu'il fût ar
raché b uu terrible accident.
Mr Bortier a doté la ville de Dixmude, lieu de
sa naissance, d'un magnifique jardin public; il a
voulu y faire placer les bustes de Vandenberghe
et de Van Poucke le premier célèbre médecin
le deuxième célèbre statuaireoriginaires de la
même ville. A cette occasiou et pendant la Ker
messe un festival a été organisé par l'Adminis
tration Communale. Le nouveau jardin offrait un
coup d'oeil ravissant. Sur le point le plus élevé
se trouve l'estrade; de chaque coté une niche
confient les deux bustes. Une réunion nombreuse
de dames était placée en hémicycle au milieu
du plan incliné de la pelouse les cavaliers cir
culaient autour d'elles. Quinze musiques se sont
rendues b l'iuvitation et occupaient chacune la
place qui lui était assignée. Mr Breyne, bourg
mestre et représentant, a ouvert la solennité par
un discours en langue flamande. M' De Meyer
président de la Commission médicale b Bruges,
a fait en français l'élog^de Vandenberghe dit
Montanus; M' Robaeys, notaire b Dixmude, a fait
en flamand l'cloge de Van Poucke. M' Wouts,
médecin b Dixmude, a pris également la parole
et il s'est particulièrement occupé de Montanus.
Une pièce de vers flamands, composée par Maria
Doolaeghe a été déclamée avec chaleur par une
personne dont nous ignorons le nom. M'le Bourg-
Alors les enfants de Louis XVI restent seuls aux mains des
tyrans. Les mémoires ont dit les ratliuemenls de la cruauté
qui s'exercent sur leur iunoceuce. Louis XVII est remis la
garde du cordonnier Simon, qui se plaît éteindre sa vie eu
des épreuves inouïes de férocité.
Mais tout coup Robespierre est arrêté dans ses vengeances;
la Convention frappée dans ses factions se ravirait sous les
coups. Robespierre frémissait des résistances et semblait résolu
tout biiser. Tallieu se met la téte d'au complot pour ren
verser le tyran. La lutte est d'abord mystérieuse, puis elle
éclate la tribune. Robespierre prépare sa dél'euse par des
meurtres mais il sent la Convention lui échapper il court
se chercher uu renfort aux jacobins, puis il reparaît. Tallieu
ne craint pas de s'attaquer lui corps a corps. C'est uu oomhat
mort. Eufm la majorité de la Convention est entraînée;
Robespierre est décrété d'arrestationuu savetier, nommé
Wilselerich, le conduit sous esoorte la commuue.
La commune A oe moment venait de se mettre en révolte
contre la Couvcutiou; elle appelle soi le peuple entier. Paris
est dans un état extraordinaire; la population hésirle entre
deux pouvoirs infâmes. Henriot parait au nom de la commune;
mais il est ivre, et son abjection révolte. Des conflits eusau-