Les Pères Jésuites qui s'étaient ren
dus Guatemala au mois de mars dernier
sont de retour en Belgique.
Le 29 de ce mois, midi précis, aura
lieu la séance solennelle de la Société de
médecine pratique de la province d'Anvers,
établie Willebroeck. Celte séance promet
d'être des plus intéressantes. L'Académie
royale de médecine et les sociétés médica
les du pays ont déjà nommé des dépu talions
pour les représenter cette réunion.
On a reçu par Marseille la triste
nouvelle de la destruction de plus d'un
tiers de la ville de Smyrne par I incendie.
Le feu s'est déclaré le 3 juillet, six
heures et demi du soir, dans une auberge,
et s'est étendu avec une violence extrême
dans le quartier habité par les Arméniens,
qu'il a détruit presque complètement. De
neuf cents maisons arméniennes, il n'en
est resté que trente et une debout. Le feu,
ayant trouvé dans les tavernes et dans les
magasins des aliments de combustion, a
envahi sur deux points le quartier franc
et y a exercé des ravages effrayants. Trente
grandes maisons de ce quartier, l'hôpital
St-Antoine, le vaste établissement de la
Charité et les neuf dixièmes des maisons
des Grecs catholiques, ont été consumés.
Le feu a duré sans interruption pendant
dix-sept heures, activé par un vent violent
qui propageait l'incendie.
Au total, quatre mille maisons sont dé
truites, et on évalue plus de 200 millions
la perle, car les caravanséraills entiers
avec leurs magasins ont été brûlés sans
qu'il eût été possible de rien sauver des
marchandises qu'ils contenaient. Des mil
liers de personnes se trouvent sans asile
et sans pain, errant dans les rues, au mil-
lieu des décombres. Cette malheureuse
ville commençait peine se remettre
des désastres de l'incendie de 1841.
Aussitôt que le feu s'est déclaré, les
équipages du brick français le Volage et
de la corvette autrichienne Adria se sont
portés sur le théâtre de l'incendie. Le
commodore anglais qui se trouvait Our-
lac, apercevant les llammes, s'est rendu
Smyrne, où il est arrivé assez temps
pour prêter son assistance aux habitants
de cette ville.
Nous avons annoncé le retour des
jésuites, qui appelés dans la république de
Guatamala pour y diriger un collège, n'ont
pu remplir la mission qui leur avait été
conûé. Voici des détails fournis ce sujet
par l'Organe des Flandres
Les missionnaires n'ont pu se rendre
dans la capitale; arrivés St-Thomas, ils
y ont été très-mal reçus par le fait de
quelques hommesqui jouissent d'une gran
de influence près du général Carrera pré
sident de la république. Ce guerrier avait
l'année dernière sur le conseil de ses mi
nistres, prié les jésuites de prendre la
direction du collège. Cette décision fut
défavorablement acceuillie par quelques
Européens domiciliés dans la colonie, et
ils déployèrent tant d'intrigues que le
président toléra la publication d'un écrit
anonyme, dans lequel les calomnies les
plus absurdes furent débitées contre les
missionnaires et qui se terminait par une
demande d'expulsion contre eux.
L'archevêque de Guatemala s'opposa en
Vain aux efforts de la malveillance, le
fteuple fut de plus en plus excité contre
es jésuites, et enGn, il fut décidé qu'ils
ne pourraient entrer dans la république.
Lorsque les missionnaires approchaient
de la côte, on les informa du décret porté
contre eux. Après quelques difficultés, il
leur réussit cependant de débarquer le 4
mars sur le rivage de la colonie belge et
de s'y reposer un peu. Ils furent bientôt
mestre a présenté a l'assemblée le fils du célèbre
Vas Pouckequi a cordialement remercié les
admirateurs du talent de son père. Les musiques
se sont fait entendre successivement; une illumi
nation brillante a décoré le Jardin et la ville, et
la Fête s'est terminée par un bal. Thomas-Mon-
tanus fut lin médecin de distinction. 11 naquit en
1617 il mourut en i685. Il fonda la Société de
Médecine de Bruges il laissa un ouvrage curieux
sur la peste. Charles Van Poucke naquit le 17
juillet J74o, il mourut le 12 novembre 1809.
L'Église de S'-Martin possède un de ses chef-
d'œuvre, les deux statues en marbre qui se trou
vent dans la chapelle connue sous le nom de Cha
pelle du Doyen. r
UNIVERSITÉ CATHOLIQUE DE LOUVAIN.
Vu l'avis de la faculté de théologie, la défense
publique des thèses pour la licence en droit canon,
aura lieu dans l'ordre suivant: MM. Bernard-
Joseph De Beenhouwer, de Wetteren, prêtre du
diocèse de Gand, bachelier en droit canon, ven
dredi 25 juillet; a trois heures; Victoria-Auguste
Houwen, de Poperinghe, prêtre du diocèse de
Bruges, bachelier eu droit canon, lundi 28 juillet,
dix heures.
Fait k Louvain, le 18 juillet i845.
Par ordre du Recteur, Le secrétaire, Baguet.
Vu l'avis de la facluté de théologie, la promo
tion publique au grade de Bachélier en théologie,
de MM. François-Ignace-Joseph Labis, de Mous-
crou, prêtre du diocèse de Tournay; Polycarpe-
Jsidore Vermaudere, de Pitthein, diacre du diocèse
de Bruges, Jean-Hubert-Auguste Cools, de Ninove,
prêtre du diocèse de Gand; Nicolas-Joseph Lafo-
rêt, de Graide, diacre du diocèse de Namur, Jean-
Simon Carr, de Gurteen (Irlande), prêtre du diocèse
de Dublin
Au grade de bachelier en droit canon, de Mr
Henri-Jean Feye, d'Amsterdam, prêtre des mis
sions holl., docteur eu théologie
Au grade de licencié en droit canon, de MM.
Bernard Joseph de Beenhouwer, de Wetteren,
prêtre du diocèse de Gand, bachelier en droit
canon; Victorin-Auguste liouwen, de Poperinghe,
prêlre du diocèse de Bruges, bachelier en droit
canon,aura lieu lundi 28 juillet, h dix heures.
Le discours de promotion sera prononcé par M.
le professeur Beeien.
Fait Louvain, le 18 juillet i845.
Par ordre du Recteur, Le secrétaireBaguet.
Vu l'avis de la faculté de médecine, l'acte pu
blic de 1a défense des thèses pour l'obtention du
grade de docteur en médecine de M. Pierre-Fran
çois Lys, d'Erquinghem-Lys (France), officier de
santé,aura lieu samedi 26 Juillet, k onze heures;
et celui de M. François Édouard Van Meenen,
d'Avelghem, médecin de bataillon, le même jour,
midi.
Par ordre du Recteur, Le secrétaireBaguet.
On écrit des provinces rhénaues a XAmi de
la Religion Non-seulement, ainsi que nous
l'avons dit, le gouvernement autrichien accorde un
libre accès dans ses états aux Jésuites, mais le
glantent les rues. Alors la Convention met la commune hors
la loi. La cominuue répond par un arrêté qui déclare au nom
du peuple qu'il n'y a plus d'autre autorité qu'elle-même.
A la vue de ce combat A outrance, Paris est frappé de ter
reur. Chacun s'enfuit; le silence succède tumulte. Alors
paraissent quelques députés, suivis de jeunes gens déterminés;
ils marchent vers la commune. Ceux qui la défendent vuut A
eux pour fraterniser. A cette vue, Robespierre se sent perdu
il veut fuir; un gendarme, nommé Midal, lui tire un coup de
pistolet dans la tête; il le mutile sans le tuer. Son frère se
précipite par la fenêtre. lobasse brûle la cervelle; Saiut-Just
tombe vivant aux mains des vaiuqueurs. Coulhon s'était caché
daus un trou, Henriot dans un égoût on les arrache de leurs
asiles, et ou les réserve pour le supplice.
Le lendemain, ou les conduit A l'échafaud avec Robespierre.
Dumas et Cu/liuhal, tous deux présidents du tribunal révolu
tionnaire, avaient été mis bois la loi; Fouguier-Taiuville,
I ami de Robespierre, est réservé pour lire la sentence. Elle
enveloppe Heuriut et ses lieutenants, Boulanger, Lavalelte,
ainsi que le maire Feuriout, le Payan, procureur de la com
mune, Viviers, président des jacobins. Tous sont jetés sur la
même charctte; ils foulent A leurs pieds Coathou demi-mort.
conseil aulique des éludes vient encore de leur
ouvrir tout les collèges de l'empire. On n'exige,
pour leur confier la direction des maisons d'édu
cation, d'autres garanties de capacité que les té
moignages des supérieurs de l'Ordre.
Aujourd'hui que l'ordre social menace ruine
de tous côtés, le prince de Metternich, afin de main
tenir la paix intérieure des États dont la haute
direction lui est confiée, sent la nécessité de répa
rer en partie les fautes de Joseph H.
On apprend de Vienne, que le fils du doc
teur Hurler, élève de l'Institut polytechnique de
cette capitale, vient d'embrasser la fois catholique,
la grande joie de son illustre père.
Une dame mecklenbourgeoise de haute condi
tion, après avoir embrassé la foi catholique, a fait
sa première communion dans l'église-mère de
toutes les églises h Saint-Jean-de-Latran, an pied
de l'autel où saint Pierre avait lui-même célébré
les saints mystères. Protestante il y a un an, cette
illustre et noble dame s'était rendue a Trêves, où
elle avait admiré la piété du million de catholiques
accourus pour vénérer la Sainte-Robe; touchée
de la grâce divine, elle avait couru k Rome, au lieu
de se rendre k Paris, comme elle en avait eu le
projet. La vue des augustes cérémonies de la
Semaine-Sainte et des nombreux établissements de
charité qu'offre la résidence pontificale, et qu'elle
avait pris soin de visiter en détail, acheva ce qu'a
vait commencé le pèlerinage de Trêves.
Le 5 juillet, M. Dormond du canton de Vatid,
membre de la Société historique de la Suisse ro
mande, a fait, daus l'église de Saint-Valère, k Sion,
la profession publique et solennelle de la foi
catholique.
Le major Zeerleder, de Berne, renommé par ses
recherches et par ses connaissances historiques, et
depuis quelque temps domicilié au canton de
Thurgovie, vient de rendre publique l'abjuration
qu'il avait faite il y a trois ans, de l'erreur zwiuglo-
calvinienne. Ainsi, l'étude de l'histoire dévoilaut
de plus en plus les impostures protestantes, ramène
k l'antique Église ceux qui apportent un cœur
droit et sincère.
Uu peuple immense s'était levé de loutes parts pour assister A
cette grande expiation. Il suit Robespierre aveo des cris d'ana-
tbéme. I,e bourreau s'amuse A lui arracher horriblement le
bandot qui enveloppe sa mâchoire brisée; barbarie sauvage
que la multitude applaudit. Après quoi la hache fait son office.
Dix têtes tombent le lendemain soixante-dix membres de 1a
coinmuue sont frappés de même.
Telle fut la tragédie qu'on appelle du 9 thermidor (17 juil
let 1794.)
La chute de Robespierre fît respirer la France. On dirait,
A lire les écrits du temps, qu'un air de vie s'est introduit sou
dainement dans une atmosphère qui donnait la mort. L'espé-
rauce entre dans les prisons. Les quatre cent mille captifs qui
les peuplent daus toute la France cessent d'être apelées chaque
matiu par le bourreau. L'échafaud attend d'autres têtes. Le
sont les chefs de la Ginvention qui se frappent entre eux; c'est
la révolution qui se décime. Le monstre Carrier de Nantes ne
tarde pas périr dans ces saturnales de représailles. C'est alors
qu'est dispersé le olub des jacobins. Une réaction se fait dans
le peuple on arrache le dieu Marat de sou Panthéon on
brûle sou éfligieon recueille les cendres du mannequin, dans
un pot de chambre, et l'on va le jeter dansl'égoût Montmartre.
Alors on sonde le gouffre oû la Franoe a été près d'être en
gloutie. Mais nulle autorité forte et réparatrice ne se montre.
La queue de Robespierre, comme on parlait alors,s'agite encore.
La terreur se survit, quoique tempérée par l'espéi auce. Les
familles comptent leurs victimes. Les oppresseurs et les oppri
més sont en présence, dévorés de haine et de mépris; la religion
est absente, nulle voix du oiel ne se fait entendre pour désar
mer les vengeauces ou charmer les douleurs; la Franoe reste
comme inanimée dans l'angoisse
(i) Le dénombrement des victimes de la terreur a été fait
par Prud'homme, célébré journaliste de la révolutiou. 6 vol.
Les morts sont ainsi léparlis: Ci-devant nobles, i,a:8.
Femmes, Ibid 5o. Femmes de laboureurs et d'artisans
1,467. Religieuses, 35o. - Prêtres, 1,135. Hommes non
nobles de divers étals, l3, 613. Femmes mortes de frayeur
ou par suite de couches prématurées, 3,400. Femmes en
ceintes et en couches, 348. Femmes tuéis dans la Vendée
15,ooo. Enfants tués dans la Vendée, 33,000. Morts dans
laVendée, 900,000. Victimes sous le procousu lat de Canier
Nantes, 33,000 Parmi lesquelles: Enfants fusillés 5oo
Ibid. noyés, i,5oo. Femmes fusillées, 364. Ibid'. noy
ées, 5oo. Prêtres fusillés, 3oo. Ibid, noyés 400.