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Lut agréable de promenade, la salubrité
des eaux qui servent l'alimentation de
»la ville ne peut manquer d'en souffrir. Il
est croire que les autorités d'Ypres, de
Vlamertinghe et de Dickebusch exerceront
une surveillance plus active sur cet objet.
Le tribunal a prononcé il y a quelque
temps, un mois d'emprisonnement pour
un délit de ce genre.
II s'est passé dernièrement Halles,
canton de Stenay, un phénomène électri
que assez bizarre. Il était quatre heures du
matin le sieur Oudinet mettait ses guêtres
près des croisées de sa cuisine pour se
rendre aux champs, sa femme rallumait
le feu dans la même pièce, lorsqu'ils se
sentirent jetés tout coup et par une force
invincible, le mari vers le feu et la femme
vers les croisées. A cette double évolution
succéda un violent coup de tonnerre qui
fit connaître aux époux Oudinot qu'ils
avaient été frappés par l'électricité et non
poussés par quelque revenant mal avisé.
Heureusement le mari et la femme en fu
rent quittes pour la peur et pour de faibles
contusions.
On lit dans la Feuille de Tournai, que
plusieurs propriétaires des environs s'oc
cupent d'agriculture, viennent de planter
plusieurs bonniers de pommes de terre,
selon la méthode indiquée par M. Morren,
de Liège.
Si cet essai réussit, ils pourront récoller
en mars prochain.
Par arrêtés du ministre de l'intérieur,
l'époque de l'ouverture de la chasse est
fixée, celte année, de la manière suivante:
Dans les provinces d'Anvers, au 10 sep
tembre; de Brabant, au 6 septembre; de
la Flandre occidentale, au 16 septembre;
de la Flandre orientale, au 6 septembre;
de Luxembourg, au 15 septembre; de Na-
mur, au 8 septembre pour la partie située
entre Sambre et Meuse, et sur la rive
droite de la Meuse.
On mande de Gand, le 50 août Un
cultivateur des environs étant entré hier
après-midi en ville, par la porte Sl-Liévin,
avec cinq sacs de pommes de terre, les
habitants de la rue S'-Liévin lui demandè
rent combien il se proposait de les vendre.
Le cultivateur répondit 25 cents la pierre.
Sa voiture fut aussitôt entourée par le
peuple, les sacs déchargés, ouverts et les
tubercules forcément enlevés en un clin
d'œil.
D'après une correspondance de la
Flandre centrale adressée YOrgane des
Flandres, la récolte des pommes de terre
dans cette partie du pays peut être consi
dérée comme perdue; on ne trouve pas un
champ sur lequel le fléau n'ait point porté
ses ravages. Les pommes de terre précoces
rapportent encore quelque peu; mais la
récolte des tardivesestnulIe.Toutlemonde
y est d'avis que, d'ici deux moins, il n'y
aura plus de pommes de terre indigènes,
d'abord parce que ce tubercule ne pourra
se conserver; ensuite parce que le peu qui
existe sera déjà consommé.
On mande de Leeuwarden que dans
plusieurs localités de la Frise il s'est ma
nifesté parmi les porcs une maladie qui
présente des symptômes beaucoup plus
graves que ceux qu'on observe ordinaire
ment chez les animaux malades apparte
nant cette espèce.
Le peintre Nilsson s'est soumis, sans
résistance et sans plainte, l'arrêt qui le
bannit de sa patrie, en quittant Stockholm
et la Suède, pour se rendre en Danemarck.
Le baron de Rosen, président du tribunal
suprême, qui, après des débats de deux
jours, l'a condamné, a porté immédiate
ment sa démission au Ministre de la jus
tice.
On écrit de Liège, le 30 août La
chambre du conseil du tribunal de pre
mière instance, séant en cette villea con
sacré hier matin près de deux heures
entendre le rapport de M. Cartuyvels sur
l'instruction faite par ce magistrat dans
l'affaire dite des vrilleurs. Trois hommes et
trois femmes, tous six Allemands, ont été
renvoyés devant la chambre des mises en
accusation sous prévention d'avoir pris
part, comme auteurs ou complices, un
nombre considérable de vols, commis sur
différents points de la Belgique, avec ef
fraction extérieure et escalade; l'ordon
nance porte qu'il n'y a pas lieu suivre
contre plusieurs autres individus qui
avaient été inculpés. Parmi la quantité de
marchandises et objets saisis Lyse, Til-
leur et Diest, dans les domiciles respec
tifs des prévenus, il en est un grand nom
bre qui ont été reconnues par leurs pro
priétaires; ces objets reconnus proviennent
eux seuls de 26 vols, tous commis avec
les circonstances aggravantes d'escalade
et d'effraction; la justice a également dé
couvert chez chacun des prévenus les vil-
brequins et les mèches ou vrilles anglaises
l'aide desquels ils opéraient. Les trois
individus que l'instruction signale comme
lesauleursprincipaux deces constructions
ont déjà subi des condamnations en Alle
magne et avaient pris en Belgique les faux
noms de Trimborn, Zinzin et Borgart; le
dernier, qui était fugitif, se trouve aujour
d'hui dans les prisons de la Prusse, mais
comme il est Prussien d'origine, son ex
tradition ne pourra probablement pasavoir
lieu. Cette affaire, sur laquelle la chambre
des mises en accusation aura bientôt sta
tuer, sera en état d'être soumise au jury
la prochaine session de la cour d'assises
de Liège.
Le sieur Crahy, qui s'est jeté hier dans
un puits derrière S'-Thomas Liège est
mort celte nuit des suites de sa chute. Il
laisse une veuve et des enfants.
Le roi partira le 15 pour le camp de
Beverloo.
L'archiduc Frédéric d'Autriche est
arrivé hier 10 heures du matin la sta
tion du Nord, venant d'Anvers. Il a été
conduit YHôtel de Belle-Vue, par les voi
lures de la cour S. A. I. en est sortie
presqu'aussitôtaccompagnée de M. le
comte de Woyna, ministre d'Autriche
Bruxelles, et de M. le général Goblet, aide-
de-camp du roi, et a été visiter le salon
d'exposition, le palais du prince d'Orange,
l'église de Sle-Gudule, la place des Mar
tyrs, l'Allée-Verte, l'Abattoir et le canal
de Charleroi. Reutré l'Hôtel pour dîner
l'archiduc a réuni sa table les officiers
qui l'accompagnaient.
derrières xmvei.lk8 de rauto-trcnt».
Après 28 jours de traverse'e de Ténéritfe nous
sommes arrive's le 28 juin tous en parfaite santé.
A notre arrivée sont venus a bord le baron Bulow,
directeur colonial et le consul belge M. Cloquet.
A la mine de ces deux messieurs on ne se serait
guère douté que l'on mourrait ici de misère. Mais
quand on vient a terre on n'est plus aussi étonné,
tous ceux qui sont h la tête de la colonie sont en
général assez bieu logés et se nourrissent bien,
tandis que les pauvres dupes de colons étaient
obligés de se coucher souvent soixante dans une
misérable hutte où ils étaient exposés la pluie,
leur barraque n'étant pas assez solidement laite
pour eu interdir l'entrée. Joignez a cela la mau
vaise nourriture et des mauvais traitements et
rien ne doit surprendre alors que sur 880 colons
211 soient morts; 4oo environ se sont sauvés
ailleurs ou sont retournés en Europe il ne reste
guère plus de 260 colons dont une partie répartie
le long de la côte.
Actuellement il y a de bons vivres; six cents
bœufs s'y engraissent a vue d'œil, enfin on peut
s'y procurer a peu près tout: c'est a M. Aguet
qu'on doit l'alimentation de la colonie; il est ici
comme directeur du commerce et a passé un mar
ché avec une maison anglaise qui a commencé par
avancer 60,000 francs.
On a renoncé au défrichement des terres tout
va se borner au commerce. A cet effet on est occu
pé a percer un chemin praticable pour les mules,
depuis le Poso, rivière navigable, jusqu'ici.
On espère que l'on aura une picadière dans
trois semaines jusqu'à Santo-Tbomas; le reste ira
assez vite alors, et dès que ce chemin sera pratica
ble, tout le commerce qui se fait sur Isabal s'y
transportera. Quant a la compagnie de colonisation
son affaire est finie.
A notre arrivée il y avait trois navires anglais
sur rade tous trois partant pour l'Angleterre. Le
brick le Thétis de Liverpol, capitaine Philipps,
part cette nuit pour Londres; il a a bord comme
passagers le jeune baron Van Loekhorts qui était
ici depuis la première expédition, et M. Gau des
Vaves, lieutenant d'artillerie au 5' régiment.
Le bruit circule ici que le gouvernement belge
envoie h M. Blonder a Guatemala pour négocier
pour son compte, la cession du district ou du port
de Santo-Thomas, mais cette cession présentera
sans doute quelques difficultés, car le gouverne
ment de ce pays est très-ombrageux. 11 n'y a plus
qu'une soixantaine de Belges dans la colonie, le
reste est composé en majeure partie d'Allemands
des environs d'Aix-la-Chapelle; tous ces gens
sont ruinés et finiront par chercher les moyens de
s'en retourner en Europe.
La colonie compte vingt petites filles et quinze
petits garçons orphelins de père et de mère.
Toute la ville de Santo-Thomas ne se compose
que d'une cinquantaine de mauvaises barraques.
11 n'y a a proprement parler que deux maisons
pasables. On a fait peu de chose dans la colonie,
et actuellement on y fait plus rien que boire et
manger; il n'y a plus de malades; il n'y a que cinq
ou six convalescents, presque tous vieux Alle
mands émigrés avec leur deuxième et troisième
générations.
Bruxelles, 2 Septembre. La reine
Victoria est attendue vendredi Anvers.
Le roi, la reine et les jeunes princes s'y
rendront pour assister l'embarquement
de S. M. britannique.