WERKEIV
On mande d'Anvers, le 3 septembre:
Un bateau de l'intérieur est arrivé hier
de Rotterdam avec 325 hectolitres dè pom
mes de terre qui se trouvent atteintes un
haut degré de la maladie régnante. Ce
bateau se trouve dans le canal des Bras
seurs. La police et commission sanitaire
ont décidé que le chargement sera jeté
dans la rivière. La douane accordera la
remise des droits d'entrée.
Les journaux se sont beaucoup oc
cupés, depuis quelque temps, du duc de
Normandie qui vient de mourir en Hol
lande. Un de nos compatriotes qui l'a
connu dans ce dernier pays, et qui avait
même contracté avec lui des relations as
sez intimes, M. l'archiviste Schayes, assure
que le duc de Normandie lui a démontré
l'évidence et par pièces écrites, qu'il était
réellement le fils de Louis XVI.
On écrit de Liège: La maladie des
pommes de terre fait chaque jour de nou
veaux progrès; elle est aujourd'hui pres
que générale. On remarque cependant
que les terres qui se trouvent au bord de
la Meuse, de l'Ourthe et de la Vesdre, ré
sistent la maladie. Nous appelons sur ce
point l'attention des hommes spéciaux
qui s'occupent de cette maladie.
Un assez grand nombre de cultivateurs
des environs de Verviers, de Spa et d'au
tres localités de la province, ont procédé
et procèdent en ce moment de nouvelles
plantations de pommes de terre pour les
récolter en hiver. Il s'est trouvé en plu
sieurs points assez de vieux tubercules de
la récolle de 4844 pour pouvoir entamer
cette culture nouvelle sur une grande
échelle.
On mande de Liège, le 2 septembre
Un orphelin, nommé Sohy, qui se trou
vait ce malin renfermé dans la prison de
l'hospice pour indiscipline, a voulu s'y
distraire en fumant; il a mis par inatten
tion le feu la paille sur laquelle il était
couché et ce feu s'étant communiqué au
plancher, le jeune homme a failli être as
phyxié. On s'est aperçu de cet accident as
sez temps pour sauver ce jeune impru
dent qui a reçu immédiatement les secours
de l'art.
M. Ward, dont les écrits condamnés
l'année dernière par le conseil académique
d'Oxford avaient fait tant de bruit, annonce
dans une lettre publiée par le Hérald d'Ox-
fort, qu'il vient d'embrasser la foi catho
lique et expose les motifs de sa conversion.
Des nouvelles de Liverpool annon
cent que le R. P. Held, accompagné de R.
P. Bernard y est arrivé dans la nuit du
27 août, venant d'Amérique, après une
traversée de 40 jours, qui s'est faite sans
aucun accident. Le R. P. Held sera de
retour Liège dans quelques jours.
Un terrible accident a été signalé
dimanche sur le chemin de fer de Birmin
gham Gloucester. Un employé y a perdu
la vie, plusieurs autres personnes ont reçu
des blessures graves, deux voitures sont
brûlées, et deux machines feu détruites
par les flammes. Jusqu'ici il n'était pas
parvevu Londres des renseignements
précis sur la cause de l'accident.
Les délibérations du gouvernement
ont roulé depuis deux jours sur la ques
tion des céréales, et en général des moyens
de subsistance pour les classes ouvrières.
On a remarqué la présence en ville de
M. le comte de Muelenaere et de M. le
baron d'Huart; nous apprenons que l'un
et l'autre ministre ont pris part aux der
niers conseils de ministres.
Par arrêté royal en date du 40 août,
sont nommés percepteurs des postes dans
la Flandre-Occidentale
Le sieur J.-B. Desorgher, actuellement
chargé, par interem, de la gestion du bureau
de perception de Harlebeke.
Le sieur Auguste-Charles-Constantin
Berlamont, ancien distributeur actuelle
ment chargé, par interemde la gestion du
bureau de perception d'Iseghem.
Le sieur Charles-Hubert Van Der Oug-
straete, actuellement chargé, par interem
de la gestion du bureau de perception de
Waereghem.
Le sieur Joseph Lepoutre, ancien dis
tributeur actuellement chargé, par interem
de la gestion du bureau de perception de
Wervicq.
Le sieur François Verougstraete, actuel
lement chargé, par interem, de la gestion
du bureau de perception de Thielt.
S7AD 7PB.S.
De Administratie der Burgerlyke Gods-
huizen te Ypre, zalin haere gewoone Zitling-
Zael, in het Belle Godshuis, in de Bysselstraet
te gemelde Ypre, den Vrydag, 26" dezer
maend September 4845, ten drie uren na-
middag, overgaen tôt de Aenbesteding van
de Werken en Leveringen van de noodige
Bouwstoffen noodig tôt maeken van eenen
N1EUWEN WATER BAK (CITERNE),
inhoudende 323 hectoliters, in het Burgerlyk
Ziekenhuis alhier.
WTZE YAN AENBESTEDING*
2d" Lot.
3d* Lot.
a
providentielle, qui lui permettait de se décharger du fardeau
de la royauté sans trahir le vœu de la natioD. Ou alla jusqu'à
en parler M. de Talleyrand, qui répondit Il y a des gens
qui naissent avec deux mains gauches; ce pauvreS... est venu
au monde avec deux mains gauches dans l'esprit.
Après M. S..., ce fut M. de Fourbin-Janson, le fougueux
évéque de Nancy, qui se présenta; ses illusions furent d'un
autre ordre; il ne crut pas la démission du roi Louis-Philippe;
il se borna proposer au prince (textuel) de s'engager dans les
ordres sacrées; il fit luire ses yeux, dans un avenir très-pro-
chain, la tiare du souverain poutife. Naundorf qui ne se sen
tait probablement pas une vocation suffisante, discuta long
temps et refusa un peu brutalement celte brillante perspective
il ajouta aptes trois jonrs de réflexion, qu'il était marié et père
de six enfants.
Cependant Naundorf avait pris un maître de françaisen
peu de temps, il fit de notables progrès, et il arriva parler
d'une façon intelligible sa langue paternelle et l'écrire très-
suflisammeut pour un prince de droit divin.
A cette époque, juillet i83i, vivait au fond d'un village de
b> Bcauce, Gallardon, prés Chartres, un cultivateur nommé
Martin. la; père Martin passait dans tout le pays pour recevoir
des révélations du ciel.
Le prétendu fils de Louis XVI fut présenté Martin, qui,
disait-on, ne savait pas quel personnage devait paraître devant
lui; dès le commencement de l'entrevue, il reconnut le duc
de Normandie, déclara qu'il était bien le dauphin, fils de Louis
XVI et de Marie-Antoinette; l'enthousiasme des affiliés n'eut
plus de bornes; on versait des larmes; on s'embrassait, et le
2
Bruxelles, 4 Septembre. Les berlines
royales sont parties mardi avec les prin
cipaux employés se rendant Bonn. L'une
des voitures ramènera aujourd'hui le roi
et la reine, l'autre est destiné la reine
Victoria et au prince Albert, qui partiront
samedi de très-grand matin de cette der
nière ville.
actes du gouvernement.
lendemain, le prince, le prophète et tous les témoins commu
niaient dans la modeste église du village.
Le bruit de ces faits se répandant dans toute la Beauce, l'ex
istence et le retour du duc de Normandie s'y accréditèrent
géuéralemeut des souscriptions s'organisèrent les curés du
village mirent leur noms en tètes des listes, et ils décidèrent
que la moitié de leurs modestes appointements serait remise
l'innocente victime de la révolutiou française sous l'influence
des curés, les fermiers, les dévotes apportèrent leur offrande
la quête, et l'on n'estime pas moins de quatre millions les
sommes quien l'espace de quatre moisfurent remis
Naundorf.
Naundorf alors prit maisonil eut des chevaux, une voilure
de Thomas Baptiste, une livrée, sur les boutons dorés de ses
valets,on avait gravé une couronne brisée. Le dauphin fit plus:
grâce son argent, il eut une cour, des aides-de-camp, des
officiers d'ordonnance; il se composa un ministère, et l'on re
marqua, qu'il distribuait généreusement ses portefeuilles des
femmes jeunes et jolies; l'héritier de soixante rois de droit
divin alla plus loin il créa un journal chargé de défendre ses
intérêts. Par une étrange coïncidence le gérant responsable de
cette feuille s'appelait Widerkeer. La Quotidienne découvrit
qu'en allemand le mot Widerkeer signifie revenant, et elle en
conclut que le gérant n'était autre que le duo de Normandie
lui-même. La couséquence était fausse; car le dauphin ayant
oublié de verser le cautionnement exigé par la loi, le malheu-
Widerkeer fut traduit plusieurs reprises devant les tribunaux
et y en encourut des condamnations dont le résultat fut soix
ante-quatre mois de prison, qu'il subit Ste-f élagie. Il ne
met de daer toe
NOODIGE LEVERINGEN
van
BOC WSTOFFEN.
-JOcr
4"* Lot.
Het delven van den water en ingang put,
zoo als het delven der greppen tôt het leggen
van looden buizen enz.en het vervoeren naer
het IVlinne Plein of na het nieuw Krankzinnig Huis
der daer van afkomende aerde bevatten te zamen
omirent 678 kubieke meters grond.
Het leveren van 16 kubieke meters Doornvks
Kalk en van 4a hectoliters dorsche Trass.
Het leveren van 4o duizend Ruppelmondsche
Brikken en 700 roode Brabandsche Kareel Tegels
van 20 op 20 centimeters vierkanle.
4d' Lot.
Het handwerk tôt het opnemen der vloer
van den keuken waer onder den waterbak komt
te staentôt het doorbreken van een deurgat
in den meur langs de straet, het handwerk van
43 kubieke meters inetzel-werk in ruppelmond
sche brikken met slappe bastard trass mortel,
het bestryken der meuren al beide hunne zyden,
parvint même recouvrer sa liberté qu'à l'aide d'uu certificat
d'indigence. Quand on parlait de cet infortuné, Louis xvii
avait coutume de répondre: a 11 est la Bastille pour le ser
vice du roi, u
Cependant la présence Paris d'un prétendant la cou
ronne commençait faire quelque bruit; une circoustance que
ses amis appelèrent providentielle vint mettre le comble oette
émotion. Ou jour Naundorf avait déclaré vouloir être seul il
avait poussé une reconnaissance dans plusieurs rues de sa
capitale, et il avait dîner ohex Véfour, comme un simple bour
geois. Le soir, il revenait au faubourg Saint-Germain, où il
avait établi sa demeure; c'était au mois de Novembre, il fai
sait nuit close Naundorf venait de traverser la place du Car-
roussel et il s'était engagé sous le guichet qui conduit au quai,
etqui cette époque, on peut s'en souvenir, n'était pas illustré
d'uu factionnaire. Tout coup, un homme s'approche du re
présentant de la monarchie, lui pose la main gauche sur l'é
paule, et de la droite lui porte cinq coups de poignards dans
la poitrine, en lui disant Meurs, Capet Heureusement,
Louis XVH portait, suspendue un cordon de soie, une petite
médaille représentant la Sainte-Vierge, qu'il tenait, disait-il,
de la reine mère; la pointe du poignard frappasur cette relique
qu'elle perça; mais, grâce cet obstacle elle ne fit qu'effleurer
les chairs, sans attaquer aucun organe essentiel. L'assassin
pris la fuite Naundorf, n'osant pas crier dans la crainte d'être
arrêté et conduit au corps de garde, où il aurait fallu décliner
ses noms, prénoms et qualités, parvint grand'peine regagner
sa demeure, où il fût obligé de garder le lit pendaut plusieurs
semaiues.
(Pour tre continué.)