communaux dans toutes les communes du
royaume.
M. Adolphe Joly, fils de M. Joly, con
seiller la cour de cassation, a subi ven
dredi dernier, l'examen de docteur en
droit avec grande distinction et mention
honorable. Il avait déjà obtenu le même
grade ses précédents examens de philo
sophie et de canditature en droit. M. A
Joly est élève de l'Université catholique de
Louvain.
L'un des principaux propriétaires
de la province de Namur, dit Y Ami de
f Ordre, vient de donner ordre son rece
veur de faire des remises plutôt trop fortes
que trop faiblesce sont ses expressions,
tous ceux de ses locataires dont le champ
de pommes de terre a été atteint de la
maladie. L'exemple que nous avions cité
trouve donc des imitateurs.
Dans la nuit du 14 au 15 de ce mois,
un meurtre a eu lieu dans le village de
Waruach la suite d'une querelle surve
nue entre des jeunes gens qui dansaient
dans un cabaret de celte commune. L'au
teur de ce crime a été arrêté et écroué
dans la prison d'Arlon.
En 1789, il n'y avait pas un seul
évêque aux États-Unis d'Amérique; en
1844, il y a un archevêché, vingt-quatre
évêchés, six cent cinquante prêtres.
En 1760, au commencement du règne
de Georges III, l'on ne comptait, dans
toute l'étendue de l'Angleterre et de
l'Ecosse, que soixante mille catholiques
restés fidèles la foi de leurs pères; en
1821, leur nombre, d'après le recensement
officiel, s'élevait cinq cent mille; en
1842, ce nombre a dépassé deux millions
cinq cent mille.
Londres a 300 mille catholiques, et l'on
compte tous les ans de quatre cinq cents
conversions dans le sein de celte cité.
Un étranger avait fait empiète ven
dredi dernier, chez un tailleur, rue de la
Violette Bruxelles, d'une redingote et
d'un gilet qui devaient lui être remis
l'hôtel de la Porte-Verte, même rue, par
un garçon-tailleur qui en loucherait le
prix. Lorsque le porteur arriva, l'étranger
s'était ravisé de nouveau et il était parti
avec le costume incomplet. Heureusement,
pensait en s'en retournant le garçon-tail
leur, il n'a pas le pantalon!
La maison de correction de Berlin
compte en ce moment parmi ses nombreux
pensionnaires une femme qui a occupé au
trefois une position brillante. Cette mal
heureuse est une ancienne cantatrice cé
lèbre, qui a été prima-donna quelques
théâtres importants d'Italieetd'Allemagne,
et qui était la beauté la mode aux eaux,
où, avec une fortune considérable, elle
déployait une luxe et menait un train qui
ont ruiné son mari (officier supérieur ap
partenant la noblesse) et ont fini par la
perdre elle-même. Cette femme, autrefois
si recherchée, a fini par s'adonner au vice
ignoble de l'ivrognerie. Étendue ivre dans
les rues, sans asile, sans aucun moyen
d'existence, elle a été recueilli par la po
lice, qui l'a envoyée la maison de cor
rection.
Lundi après-midi, le nommé Wery,
dit Patate, tenant l'estaminet du Caveau
de la porte de WaterlooCharleroy, étant
en état d'ivresse, s'était pris de querelle
avec sa femme. Dans un moment où sa
colère était son comble, il s'arma d'une
chaise qu'il lança violemment sur celle-ci.
Un individu, dont nous regrettons de ne
pouvoir citer le nom, témoin de la scène,
voulut parer le coup et s'interposer entre
les deux époux, mais il fut lui-même vic
time de son dévouement. La chaise l'at
teignit la tête et le renversa sur le car
reau sans connaissance, puis Wery acheva
son œuvre en lui portant un coup de pied
au front. Le coupable est en état d'arres
tation.
Un capitaine de navire marchand, qui
se trouvait récemment Anvers, et qui a
pu juger de l'état des pommes de terre en
Belgique, nous écrit les lignes suivantes,
datées de Hambourg, le 10 de ce mois.
Dès mon arrivée ici, j'ai pris des in
formations relativement aux pommes de
terre de ces contrées, et j'ai pu me con
vaincre qu'elles sont aussi mauvaises qu'à
Anvers. Je me suis rendu hier bord de
plusieurs evers (petits navires) chargés de
pommes de terre, qui ne s'y trouvaient que
depuis dix jours, et déjà ces tubercules
étaient atteints delà maladieettrès-échauf-
fés. Dans presque tous les environs de
Hambourg, la maladie règne comme en
Belgique. Ainsi, monsieur, j'ai résolu de
prendre, ce midi, un chargement de fro
ment pour Anvers.
Bien qu'on ait reçu des Hambourg des
renseignemensqui ne s'accordent pas avec
ceux que nous fournit M. le capitaine N.,
nous croyons devoir publier ces derniers,
parce qu'ils nous inspirent une entière
confiance. D'ailleurs, toute l'Europe occi
dentale paraît en ce moment en proie au
fléau qu'on déplore. Le nord de la France,
l'Angleterre, l'Irlande, une partie de l'É-
cosse, la Hollande, la Prusse, le Hanovre,
plusieurs petits étals d'Allemagne en souf
frent divers dégrès. Dans telle localité,
le mal est arrivé son apogée, dans telle
autre il continue se développer encore.
11 n'est guère probable que le Holslein et
d'autres contrées voisines de la Baltique
soient épargnées. Nous sommes donc de
ceux qui croient qu'il ne faut pas compter
sur l'importation de pommes te terre, que
cette spéculation est des plus chanceuses,
et qu'il serait sage de préparer nos appro
visionnement d'hiver en céréales, en bétail,
en riz, en pois, etc. (Courrier d'Anvers.)
De tous côtés des mesures sont prises
afin de soustraire autant que possible la
classe ouvrière aux conséquences de la
récolte des pommes de terre. Ainsi nous
apprenons que M. Ch. De Brouckere se
propose d'organiser dans les vastes usines
de la Société de la Vieille-Montagne, une
sorte de manutention au moyen de laquelle
il fournira une nourriture saine, substan
tielle et très-économique ses nombreux
ouvriers et leurs familles. Cette nourri
ture, d'où les pommes de terre seront ex
clues, sera, comme on le pense bien, livrée
au prix coûtant aux ouvriers.
Nous sommes heureux de pouvoir an
noncer que le vœu que nous avons expri
mé de voir les gens riches ou seulement
aisés, renoncer cet hiver laconsommation
des pommes de terre et nourrir autrement
les personnes de leurs maisons, a été par
faitement bien acceuilli. La plupart des
journaux du pays ont reproduit nos ob
servations en y donnant une adhésion sans
réserve. Nous disions alors que déjà dans
plusieurs maisons de Bruxelles la résolu
tion dont nous parlons avait été prise; elle
se généralise.
Aujourd'hui nous apprenons que le Roi
Un voyage que fait en ce moment M. l'abbé
De Haerne dans la Silésie où il est allé étudier
l'ancienne industrie linière de ce pays, explique
son absence de la Chambre. 11 a été impossible
d'informer de la convocation des Chambres l'ho
norable député de Courtray, qui consacre ses
vacances, a des études utiles a son pays.
Un arrêté du maire de Lille porte qu'à dater
du 25 décembre de la présente année, la circulation
des charrettes et véhicules quelconques, attelés de
chiens, est interdite dans la ville de Lille.
Les Etats députés de la province du Brabant
septentrional en Hollande, viennent d'adresser aux
administrations communales de leur ressort, une
circulaire qui leur recommande de procurer autant
que possible aux classes nécessiteuses de l'ouvrage
pour compte des communes.
On écrit d'Alicante qu'une conspiration vient
d'être découverte dans cette ville. Le projet des
conjurés était de mettre mort les autorités et de
publier ensuite un pronunciamenlo. Plusieurs
arrestations ont eu lieu. Un colonel en retraite,
beau-frère de Zurbano, devait être le chef de ce
mouvement. Parmi les individus arrêtés on cite le
fameux Ceudra et le commandant en deuxième des
douaniers.
Le danger des interpellations. Ven
dredi, pendant l'audience du tribunal correctionnel
de Mous, un individu placé dans la salle parmi les
spectateurs interrompit M. le président par une
interpellation. Ordre étant donné par le tribunal
de le faire sortir, un gendarme s'avança pour l'ex
écuter, mais il fut renversé par l'homme qu'il était
chargé d'expulser. Cet homme arrêté immédiate
ment a été condamné, séance tenante, 2 mois
d'emprisonnement.
La chambre a adopté samedi, l'unanimité, le
projet de loi relatif aux subsistances. Plusieurs
amendements ont été écartés; deux modifications
ont cependant été introduites dans le projet pri
mitif l'une a pour objet d'autoriser le gouverne
ment accorder, s'il en est besoin, la remise totale
on partielle des droits d'entrée sur le bétail et sur
les autres denrées alimentaires non dénoncés au
projet; l'autre a pour but d'accorder, jusqu'au t"
juin 1846, la remise des droits de tonnage pour
l'importation des pommes de terre saines.
Le projet de loi relatif aux travaux du canal de
la Campine a été également voté l'unanimité. La
Chambre s'est ajournée indéfinitivement.
MALADIE DES POMMES DE TERRE.
Au dernier marché Bruges il y avait 190
sacs de pommes de terre qui ont été vendus assez
rapidement de 9 i3 francs le sac.
M. Kauifman de Bonn assure dans une note
adressée la Gazelle de Colognequ'il a trouvé
le moyen de guérir les pommes de terre atteintes
de la maladie régnante. Ce moyen n'est autre que
l'air sec et chaud, et du sable bien sec. Quand elles
se trouvent déposées sur un grenier, dans du sable
sec, et jouissant d'une température de 16 dégrés
Réaumur, les pommes de terre guérissent ce qu'il
prétend, dans l'intervalle de 4 10 jours, selon
qu'elles sont plus ou inoins malades.
On lit dans le Journal de La Haye A
l'exposé de la situation de la prochaine récolte des
pommes de terre que nous avons publié, il était
joint un statistique des hectares plantés de pommes
de terre et le chiffre des terrains attaqués par la
maladie.
D'après de nouveaux renseignements parvenus
au gouuernement, le chiffre, pour la province de
Brabant septentrional, doit être augmenté de 5,455
hectares, dont 5,299 ®t,e'n,s Par le fléau.
La province de Gueldre possède 201,876 hec
tares de terres labourables, dont 17,712 hectares
sont plantés de pommes de terre; de ce chiffre
13,i 45 sont atteints entièrement, et 3,465 par
tiellement.
On calcule que la récolte d'une année ordinaire
y aurait produit 3,664,875 rasières de pommes de
terre, tandis qu'elle n'est évaluée cette année qu'à
1,135,Ooo rasières.
Les 2,682 hectares plantés de pommes de terre
dans la province de Drenthesont tous attaqués de
la maladie.
BULLETINS DE SUBSISTANCES.