général seront forcées de suspendre ou de cesser entièrement leurs travaux par suite du défaut d'écoulement de leurs produits par la cherté des denrées. Déjà la plupart des magasins sont encombrés et assez four nis pour les besoins d'un hiver entier, ajoutons cela, la souffrance croissante de l'industrie linière qui procurant encore na guère une masse de tisserands un peu de pain sec n'offre plus aujourd'hui que perte. M. Van de Weyer, ministre de l'inté rieur, est parti la nuit dernière pour Lon dres. On annonce le départ de Lille du lieutenant-général Négriercommandant la 16e division militaire. On dit qu'il va prendre un commandement en Algérie. L'empereur Nicolas est arrivé le 11 octobre Cracovie, se rendant Palerme. HOLLANDE. - La Haye 18 Octobre. Les dernièresiouvelles reçues de Suri nam et allant jsqu'au 27 août dernier, nous apprenner, que la maladie qui s'est déclarée parmi ls colons arrivés d'Europe, avait été en augmentant jusqu'au 15 de ce mois, tel poinique le nombre des morts avait été de cats personnes; mais que depuis celte épo|ue elle a diminué d'inten sité et pris un taractère plus rassurant. La maladie parst avoir atteint sa dernière période; et dejuis le 15 jusqu'au 25, on n'avait eu déjlorer que quatre cas de mortalité. On continuait avec zèle prendre les mesures les plu; efficaces pour procurer aux nouveaux hbitants de la colonie de saines habitatiois. Sur une proposition du ministre évangelque, M. Van den Brand- hoff, il avait été lécidé qu'on cesserait de construire, pourles colons d'Europe, des habitations sur h terrain de Voorzorg, et qu'elles seraient élevées sur le poste de Groningue. On parle leaucoup depuis quelque temps,du projet ledessécher le Zuiderzée. Ce gigantesque projet n'est pourtant pas aussi inexécutable qu'il semble l'être au premier aspect, et il ne rencontrera pas d'aussi grandes difficultés qu'on l'avait d'abord cru. Il existe déjà marée basse une digue près Medemblik; des travaux poursuivis £vec persévérance pendant quelques années, suffiraient pour mettre cette digue en état d'empêcher l'envahis sement des eaux de la mer; seulement il conviendrait d'établir au milieu de cette digue une sorte de canal pour ménager l'écoulement des eaux. L'exécution d'un pareil projet, en ajoutant au sol de la Néerlande une étendue de territoire plus vaste que celle de ses plus grandes pro vinces, aurait donc pour résultat d'aug menter les richesses du pays. On lit la nouvelle suivante dans un journal du midi, la Guienne: Le 72" régiment de ligne, en garnison Bordeaux, a donné, dimanche dernier, un noble exemple qui ne sera pas perdu pour l'armée, et qui sera probablement imité bientôt dans toute la France. Sur la demande de M. le colonel du régiment, M. l'archiprêtre de l'église primatiale a dit la messe sept heures et demie, et presque tout le 72" régiment, tambours et musique en tête, est venu y assister. L'état-major s'y est rendu également avec M. le colonel, dont la conduite, en cette circonstance, a été digne de l'éléva tion de ses sentiments et de son caractère. Nous apprenons avec bonheur que cet acte religieux sera continué désormais tous les dimanches par ce même régiment, et nous espérons qu'un si louable précé dent deviendra une règle pour tous les régiments qui succéderont au brave 72". La longue opération du sauvetage de la Doris, échouée au port de Brest, est terminée. Quatorze cadavres en état de putréfaction ont été retirés du faux-pont de la corvette. On dit que les insurgés qui se sont embarqués Bimini ont été jetés par une tempête sur les côtes de l'Adriatique et sont tombés entre les mains des autorités pontificales. Le journal YÊpoque annonce, d'après une lettre d'Oran, que M. l'abbé Creusât, curé de Mascara, s'est mis en route pour rejoindre Abd-el-Kader. Cet ecclésiastique d'un zèle religieux très-grand, a formé le projet de convertir la religion catholique l'Émir lui-même. L'ancien curé de Mascara, dit ce pro pos YUniversprécédemment curé d'Oran, est la vérité plein de zèle, mais c'est du reste un homme sérieux et réfléchi, dont le conseil était excellent, dont la conduite a toujours été ferme et prudente, et qui certainement ne s'est point embarqué dans sa périlleuse entreprise sans l'avoir bien méritée. Que l'ardeur de son patriotisme et de sa foi l'ait abusé sur le résultat pos sible d'une si étrange tentative, il y a sans doute lieu de le craindre; néanmoins il a dû faire la raison humaine quelque petite part avant de dévouer sa vie. L'Univers ajoute que cette nouvelle lui était connue depuis quelque temps déjà, mais qu'il n'avait pas cru devoir la rendre publique. On lit dans le Courrier d'Anvers Nous avons souvent dit que le pain et la viande se vendent en Belgique un prix élevé, qui est hors de proportion avec le prix du grain et des hêtes de boucherie. Nous nous faisons un devoir de le répéter et d'appeller sur ce point la sollicitude des autorités communales, aujourd'hui qne les subsistances sont si chères et |que la mau vaise saison qui s'avance rapidement, viendra, en diminuant le travail, rendre la situation des popu lations plus difficile. On lit dans El Fomenlo de Barcelone Aujourd'hui, 6 heures 2 2 minutes du matin, s'est fait sentir un léger tremblement de terre Barcelone. Les oscillations très sensibles, du nord au sud, ont duré 2 3 secondes. Ce phénomène, très rare Barcelone, se rattache probablement k celui qui a eu lieu, il y a deux jours,Reuss, a Tarragone et sur d'autres points. La nouvelle arrive que dans trois autres loca lités on a ressenti le tremblement de terre qui a en lieu hier dans cette capitale. A Cardona, la secousse a été ressentie a 9 heures 45 minutes du soir; le 5 du courantelle a été si forte que l'horloge a sonné. Il n'y a eu aucun malheur a déplorer. La ville de Deniolica, d'une population de j 5,000 âmes, située quelques lieues d'Audrino- ple, vient d'être eu grande partie détruite par un incendie. Dans la nuit du i5 au 16 de ce mois, la patrouille qui fait le service de nuit dans la com mune de Schaerbeék a rencontré un individu très- mal vêtu conduisant un bœuf demi-gras; ayant été questionné sur l'origine de cet animal, il a donné des explications fort équivoques, et après avoir fait quelques pas en présence de la patrouille, l'indivi du s'est sauvé dans les champs et n'a pu être atteint. Comme il ne reste aucun doute que cet animal ne provienne de vol, il a été conduit au greffe correctionneloù il restera en fourrière en attendant que le propriétaire vienne le reconnaître et le réclamer. Le 11 de ce mois, un nommé Dubois Charles, âgé de 16 ans, de Quaregnon, a été tué en descen dant du train de waggons vides sur le railway du Flénu. M. Victoor Lecocq, propriétaire k Saint- Sauveur, a fait remise aux cultivateurs du fermage de toutes ses propriétés sur lesquelles des pommes de terre ont été plantées. NéCMMGlE. M. Druot, qui a fondu la cloche de la cathédrale de Tournay nommée Marie Pontoiseest mort subitement k Pic-au-Vent. Un facteur de la poste rurale est également mort subitement vendredi matin en faisant sa tournée au village de Kain, près Tournay. Le 19 an matin, la veuve d'un officier supé rieur anglais, qui s'était rendue il y a quelques mois a Mons avec ses deux demoiselles, dans l'in tention d'y passer l'hiver, a été trouvée morte dans son lit. Elle était atteinte depuis longtemps d'un anévrysme du cœur, et n'était âgée que de 4o k 45 ans. FKANCE. Pakis, 18 Octobre. L'Echo d'Oran apporte de nouveaux détails sur l'héroïque résistance des quatre-vingts braves renfermés dans le marabout de Sidi-Brahim. Sui vant ce journalM. de Montagnac aurait cru pou voir couvrir seul le tribu des Souhaliasati lieu de rejoindre sous Nedroma le lieutenant-colonel de Barrai, conformément aux ordres du général Ca- vaignac. Il avait, comme on l'a dit, laissé son camp établi sur l'Oued-Saoulia la garde du chef de bataillon Froment-Coste, du 8" de chasseurs d'Orléans, qui avec deux compagnies, avait mar ché sur un gros de cavalerie arabe. Après une demi-lieue de marche il fut entouré et pressé par une nuée de cavaliers sortis k l'improviste d'un vallon sur la gauche. M. Froment-Coste fut at taqué en même temps; ses efforts pour rejoindre son chef furent vains, et il succomba en se dé fendant avec une grande énergie. Frappé k mort M. de Montagnac, puissant des forces dans son courage, forma la troupe en carré, et l'exhorta encore en tombant. Ces braves soldats résistèrent pendant trois heures, et succombèrent après l'é puisement de leurs munitions. On sait qu'une sec tion de carabiniers, sous les ordres du capitaine Géraux, parvint k gagner le marabout de Sidi- Brahim. On lit dans Y Albar, journal d'Alger A mesure que l'on connaît mieux les détails du com bat de Trara, les traits d'héroïsme qui se sont manifestés pendant cette catastrophe se présentent en foule. Si quelque chose pouvait consoler de la mort de tant de braves gensce serait la manière glorieuse dont ils ont succombé devant l'immense supériorité du nombre. Voici, parmi plusieurs traits remarquables, un acte de courage et de pa triotisme qui mérite d'être connu de tous: M. le capitaine adjudant-major Dutertre, du 8° chasseurs d'Orléans, faisait partie du petit nom bre de prisonniers tombés entre les mains de l'en nemi. Abd-el-Kadervoyant qu'il ne pouvait forcer les héroïques combattants du marabout de Sidi-Brahim imagina de leur envoyer le capitaine avec injonction de les décider k se rendre, sous peine d'avoir lui-même le tête coupée. Le capi taine Dutertre s'approche en effet du marabout; mais, au lieu de faire ce qne voulait l'émiril crie k ses anciens compagnons d'armes On me menace de me décapiter si je ne réussis pas k vous ame- ner k mettre bas les armes, et moimes amis, je vous exhorte k ne pas vous rendre et a mourir tous jusqu'au dernier s'il faut.» Abd-el-Kader, furieux de voir qne cette dé marche était restée sans résultat, fit en effet, déca piter le capitaine Dutertre. Régulus a conquis l'im mortalité pour un trait qui n'est pas plus beau que celui-ci. Le journal de Marseille, le Sud, ajoute quel ques détails au sujet du détachement envoyé k Aïn- Temouchen par le général Cavaignac, et sur le sort duquel on n'a pas encore de détails positifs: Il n'est que trop vrai qu'un détachaient de 200 hommes envoyé pour renforcer le poste de Aïn-Temouchen situé entre l'Oued-Senan et l'Oued-el-Malah (route d'Oran), et où se trouve ordinairement une garnison de 1,000 hommes, a

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Le Propagateur (1818-1871) | 1845 | | pagina 2