JOURNAL DYPRESET DE LARRONDISSEMENT.
N° 2928.
29me année.
TP^SSS, 25 Octobre.
L'abondance de matières nous em
pêche d'insérer quatre lettres sur les élec
tions communales, qui nous sont envoyés
de Poperinghe.
On écrit de Langemarck:
Dans la nuit du 20 au 21, des voleurs se
Sont introduits dans la grange du sieur
Pierre Pieters, cultivateur Langemarck,
d'où ils ont emporté environ deux hecto
litres de froment battu et dont ils ont ôté
la balle environ cinq cents pas de la
grange; mais, chargés de leur butin et se
rendant Clercken, ils parurent suspects
aux gendarmes de Dixmude qui les ren
contrèrent la pointe du jour et qui les
arrêtèrent sur-le-champ. Ils sont actuelle
ment entre les mains de la justice.
L'accroissement de la misère par le
manque de travail est cause que chacun
voit avec un sentiment d'effroi l'approche
de 1 River on voit déjà les vols et les actes
de brigandage se multiplier d'une manière
effrayante. 11 est espérer que les autori
tés compétentes des villes et des campa
gnes prendront des mesures énergiques
pour empêcher la mendicité et le vagabon
dage; ce sont là les véritables sources de
la formation de bandes souvent très-éten
dues et de l'irritation qui s'empare quelque
fois de l'esprit des indigents très-ordinai
rement les moins nécessiteux. 11 paraît
qu'on va réorganiser ici les patrouilles
pour veiller la nuit la sécurité des habi
tants du village et de la campagne et pour
faire respecter les propriétés. C'est là une
mesure laquelle nous donnons toute
notre approbation, et qui, nous espérons,
ne tardera pas se réaliser, cela inspire
une grande crainte aux malfaiteurs, et
prévient infailliblement les vols et les cri
mes plus grands encore qui en sont quel
quefois la conséquence.
iHonsicur U ftcîiûrtfur,
Le 18 du courant un incendie a eu
lieu vers les 7 1/2 heures du soir dans la
maison appartenant Jean Gheysen de
Moorseele (non assurée) occupée par Can-
sier, employé de la douane. La maison est
devenue la proie des flammes. Les meubles
ont été sauvés.
La perte est évaluée 890 .francs. On
ignore la cause de l'incendie.
Un chaudronnier de Wynkel, qui fa
briquait de fausses pièces de 50 centimes,
a été arrêté samedi soir, et écroué la pri
son de Gaud.
Nos concitoyens MM. De Villers et
Pottiez, qui s'étaient embarqués l'an der
nier pour Guatemala sur le navire la
Louise-Marie, sont de retour en cette ville.
On dit qu'il se proposent de publier la re
lation de leur voyage.
On annonce, pour le 27 courant, une
réunion Bruxelles de délégués de toutes
les chambres de commerce du royaume.
Cette réunion, provoquée par M. le minis*
Ire des affaires étrangères, sera présidée
par lui, en qualité de ministre, ayant le
commerce dans ses attributions.
Déjà sous le ministère de M. Liedts, en
4840, nous avons eu une première réunion
de ce genre qui a beaucoup d'analogieavec
les réunions du conseil-général du com
merce en France.
Par arrêté royal du 25 septembre, un
subside de 2,000 fr. est alloué la société
de Saint-Vincent-de-Paul, établie Brux
elles, pour l'aider pourvoir aux dépen
ses qui lui occasionne le patronage des
condamnés libérés dans celte ville.
Un individu d'une mise assezsoignée,
s'introduisait, il y a deux jours, dans un
magasin d'horlogerie du faubourg de Na
in ur, Bruxelles: Votre mari y est-il,
madame? dit-il en s'adressant l'épouse
de l'horloger; j'ai grand besoin de lui
parler, ayant une fourniture de pendules
faire la prison de Vilvorde, et je dé-
sire les acheter chez lui.
Ladame s'excusa beaucoup sur l'absence
de son mari, en l'engageant attendre son
retour; mais ce dernier, prétextant qu'il
devait partir tout de suite pour Vilvorde,
où il devait soigner la livraison d'autres
marchandises, recommanda la dame de
dire son mari qu'il devait préparer 58
pendules pareilles l'échantillon qu'il em
portait, et lorsque le mari rentra, elle
s'empressa de lui annoncer la bonne affaire
qu'il allait faire.
L'horloger se rendit aussitôt Vilvorde
dans l'espoir d'y rencontrer son acheteur!
mais hélas! le commandant lui apprit qu'il
était victime d'un fripon, et que, d'autre
part, une pauvre femme était arrivée de
Gand avec un transport de 2,000 sabots
que ce même fripon lui avait achetés,
livrer la prison de Vilvorde; qu'indépen
damment du voyage et du transport de
On s'abonne Ypres, Grand'-
Place, 34, vis-à-vis de la Gardé, et
chez les Percepteurs des Postes du
Royaume.
PRIX DE L'ABONNEMENT,
par trimestre,
Pour Ypresfr. 4
Pour les autres localités 45®
Prix d'un numéro.
mquj COI1Cerne la rédac-
adressé l'Éditeur
- r.Le Propagateur parait
le SAMEDI et le MERCREDI
de chaque semaine.
PRIX DES INSERTIONS.
4 7 centimes par ligue. Les ré
clames, 35 centimes la ligne.
VÉRITÉ ET JUSTICE.
AUX ÉLECTEURS DE POPERINGHE.
Le jour approche où uu uouvel appel sera fait votre patrio
tisme l'effet de vous prononcer sur la question électorale
ayant pour but le renouvellement partiel du conseil communal,
question qui, comme les années antéiieures, ne devrait ici
Poperinghe souffrir la moindre difficulté, maisqui cependant
pour certaines gens iutéressées tout brouiller, ne parait être
«1 ce moment qu'une occasion de semer la division parmi nos
paisibles habitants. Nul doute que chacun ne désire avoir pour
mandataires que des hommes probes, honnêtes, et qui aient
déjà donné dans des circonstances antécédentes des preuves
non équivoques de leur zèle et de leur dévouement aux inté
rêts de la chose publique. Parmi ceux que l'opinion générale
désigne il n'en est certes pas de plus recommandables et de
plus dignes que les honorables membres dont le mandat est
sur le point d'expirer et qui par leur intégrité et l'expérience
qu'ils ont déjà acquise dans la gestion des affaires communales
sont concilié l'estime et la confiance universelles.
Ou n'iguore pas cependant qu'une coterie, partie d'une mi
norité imperceptible né recule devant aucuns moyens pour
éloigner de la représentation communale des hommes qu'elle
s'irrite de ne pas pouvoir remplacer, intrigues, cabales, calom
nies billets anonymes remplis d'infamies et d'ordures que
personne n'oserait avouer, rien n'est épargné. Certes, il n'en
faut pas accuser les candidats qu'elle met en avant, hommes
d'ailleurs tres-estimables sous tous les rapports. Le seul tort
eux c'est d'avoir accepté le patronage des meneurs de ce parti
qui parcequ'ils ont trôné daus de prétendus meetings avec
une certaine autorité devant quelques rares curieux attirés
par la nouveauté du spectacle, se croient des personnages im
portants et dominant l'opinion publique, mais ne suuten réalité
que des O Connell au petit pied.
il est croire, pour l'honneur de la ville, que les honnêtes
gens dédaigneront de pareils procédés dout l'inconvenance et
la déloyauté fout suffisamment apprécier le butet doivent
être pour eux une arme de plus pour repousser et combattre
avec plus de vigueur les attaques dirigées contre les citoyens
dont le uoni seul fait l'éloge.
Forts de ces convictions et appuyés par l'assentiment géné
ral, nous proposons avec couliauce vos suff rages les honora
bles candidats qui suivent:
MAI. DEBEER, échevin, membre sortant.
BILLAU, conseiller, membre sortant.
BERTEN, idem.
LEBBE, idem.
et en remplacemeu^e Mr FRAEYS décédé
et Mr BOUCQUEY démissionnaire.
MM. DEVOS-VANDEiNBUSSCHE, propriétaire.
PIERRE FOLLE Y, tanneur.
Qui tous deux, oomme membres du bureau de bienfaisance,
ont su donner, dans l'administration d'une charge difficile et
ingrate, des preuves d'un zèle éclairé et d'un désintéressement
incontestable.
Espérons doue que les électeurs bien intentionnés seront
fidèles leur maudal, qu'ils sauront déjouer les intrigues de
ceux qui auroui voulu surprendre leur bonne foi, et qu'une
forte majorité donnera uu éclatant démenti a ceux qui, pour
satisfaire leurs passions haineuses, voudraient exciter la dis
corde dans notre paisible cicé, eu déversaut tous les jours sur
le compte de l'administration communale et de celle du bureau
de bienfaisance des accusations et des blâmes qui n'existent
que dans leurs cerveaux creux.
Poperingheleîl Octobre
CK HABITANT DE POPERINGHE.
Poperinghe le lt\ Octobre
Je viens de lire dans votre n° du 23 courant qu'un électeur de
notre ville me propose comme candidat pour remplir la place
devenue vacante au conseil communal par le décès de feu M. le
notaire Fraeys. Si mes concitoyens m'houorent de leurs suff ra
ges, j'accepterai mon mandat, mais je déclare formellement
que je ne veux être l'orgaue d'aucun parti, n'ayant pas d'autre
but que celui de contribuer pour autaut qu'il serait eu mon pou
voir au bien-être de la ville, eu joignant mes efforts ceux des
hommes honorables qui composent notre conseil communal,
et qui sont digues de ma confiance et de celle de tous leurs
administrés, par le zèle louable qu'ils mettent en toute circon
stance défendre les intérêts de notre ville.
Je vous prie Monsieur le Rédacteur, d'insérer la présente
daus le prochain n° de votre estimable journal, et d'agréer
l'assurance de ma parfaite considération.
F. YlWDEHUOOGiUlDE, Notaire.