des juges d'instruction ont regorgé de
prisonniers, il en a été amené quinze
devant le juge instructeur de service, et
la plupart d'entre eux étaient prévenus de
vol.
FRANCE. Paris, 4 novembre.
Il est question d'accréditer un consul-
général chargé d'affaires auprès de Ka-
meameah III, Roi des îles Sandwich.
Les huissiers de Paris ont eu de nom
breux protêts faire la fin du mois. La
rareté de l'argent se fait vivement sentir.
Le gouvernement vient d'adresser
des dépêches M. de Bourqueney, ambas
sadeur Constantinople. Il approuve com
plètement la conduite de son représentant
dans l'affaire du Liban et le charge de
déclarer la Porte qu'il regardera la fer
meture des couvents comme un cas de
rupture.
On lit dans le Journal d'Oran La
conduite que tient l'émir depuis quelque
temps, pour se garantir des atteintes per
sonnelles, paraît étrange: dans les plus
petits détails de son existence, il fait usage
des précautions inusitées; ainsi, en mar
che Abd-el-Kader ne franchit pas un
ravin un terrain accidenté ou boisé
sans se faire précéder de quelques hom-
mesqui lui sont particulièrement dévoués,
et qui fouillent le terrain, comme s'ils re
doutaient la balle d'un traitre ou le fer
d'un assassin; dans les camps, Abd-el-
Kader ne couche pas deux nuits dans la
même tente, et ne s'endort qu'au milieu
de ses serviteurs fidèles qui veillent sur
lui; il ne mange d'autres aliments que
ceux préparés par ses proches parents, il
ne boit d'autre eau que celle puisée la
source par un homme qui jouit de toute
sa confiance.
Dans un récit circonstancié du com
bat de Sidi-Brahim écrit de Djemmâa-
Ghazaouat par un habitant de celle place,
nous lisons le passage suivant
Le colonel de Montagnac, blessé mor
tellement, s'assit sur un tertre et conserva
le commandement pendant quelques mi
nutes. Enfin, se sentant mourir, il le remit
au chef d'escadron de Cognord, en lui
disant: Vous êtes accablé dans le nom-
bre; retirez-vous dans le marabout de
Sidi-Brahim; quant moi, mon compte
est réglé. Presque au même instant,
M. de Cognord fut blessé, puis fait prison
nier, dit-on. Le capitaine Gentil de Saint-
Alphonse tomba son tour frappé d'une
balle la tête. Le cavalier arabe qui le tua
d'un coup de pistolet lui cria en faisant
feu: Abd-el-Kader Ce cavalier n'est autre
que l'émir...
On lit dans Y Algérie: M. Marin,
lieutenant au 15" léger, commandant le
détachement fait prisonnier près d'Aïn-
Tmouchent, écrit une lettre au général
commandant la subdivision d'Oran, dans
laquelle il expliquecomment il s'est trouvé
surpris par l'ennemi sans pouvoir résister.
11 avait pris le goum de Bou-Hamedi pour
celui du lieutenant-colonel Walsin-Esler-
hazy, et l'erreur était d'autant plus natu
relle qu'en tête marchaient les chefs des
Beni-Ahmeur, qui font, en effet, partie du
Machhzen d'Oranmais qui ce jour-là
avaient fait défection.
M. Marin croyait parler au colonel
Walsin quand il se trouva face face avec
Bou-Hamedi, khalifad'Abd-el-Kader. Lors
qu'il reconnut son erreur, les cavaliers
étaient déjà pêle-mêle avec les soldats
qu'ils avaient abordés en leur disant: Semi,
semiamis, amis. Toute résistance était
impossible confiants dans cette idée qu'iis
étaient au milieu de cavaliers avec lesquels
ils avaient cent fois marché l'ennemi,
nos soldats avaient profité de la rencontre
pour mettre sacs terre, former les fais
ceaux et se reposer un instant. C'est ainsi
qu'ils ont été pris. Pas un coup de fusil
n'a été échangé de part et d'autre.
ALGÉRIE.
Le gouvernement, si nous en croyons
un journal, a reçu d'Afrique une dépêche
nouvelle qu'il n'a pas jugé propos de pu
blier. Cette dépèche annonce qu'après l'af
faire d'Aïn-Kebira, Abd-el-Kader au lieu
de se retirer avec la cavalerie sur le terri
toire morocain, s'est porté dans l'intérieur
de nos possessions, est qu'il est parvenu
jusqu'à Sidi-bel-Abbès entre Mascara et
Tlemcen. Là, il a continué propager l'in
surrection des tribus contre nous, et il pa
raît avoir réussi au point que presque tous
les indigènes de l'Ouest sont en pleine ré
volte, attaquant celles de nos positions que
l'on devait croire le plus l'abri de leurs
insultes, en se retirant en masse soit sur
les terres du Maroc, soit dans ce qu'on
appelle le désert.
DEUX-SICILES.
On a reçu le 24 octobre Naples une
dépêche télégraphique annonçant l'arrivée
de l'Empereur et de l'impératrice de Rus
sie Palerme; le Roi a donné aussitôt
l'ordre de chauffer les bateaux vapeur
disponibles et est parti l'après-dinée pour
la Sicile, afin de complimenter ses augus
tes hôtes. La traversée de Gênes Palerme
a été très-orageuse par suite du gros
temps. L'Impératrice était très-souffrante
son arrivée, mais l'air de la Sicile n'a
pas tardé d'exercer une heureuse influence
sur son état; car le lendemain S. M. a pu
se promener quelques heures dans le
jardin de son palais.
HAÏTI.
Des avis de Port-au-Platt, du 28 septem
bre, confirment la nouvelle d'un combat
livré entre les Haïtiens et les Dominicains,
et dans lequel ces derniers ont pris une
éclatante revanche des échecs partiels qu'ils
avaient éprouvés précédemment. Les Haï
tiens avaient perdu toute leur artillerie et
toutes les provisions. Le plus grand en
thousiasme régnait au sein de la popula
tion dominicaine. A la voix du président
Santana, tous les citoyens capables de por
ter les armes étaient accourus sous le dra
peau de la jeune république et des corps
de troupes considérables étaient échelon
nés sur toute la frontières. Les habitants
de Port-au-Platt et de San-Iago avaient,
avec le produit d'une souscription, acheté
la barque américaine Alerteet après l'a
voir armée de 16 pièces de canon dont
deux du calibre de 32, ils en avaient fait
offrande au gouvernement dominicain.
ÉTAT CIVIL D'YPRES,
A POPER1NGHE.
ouverture des chambres législatives.
Dispositions qui seront observées pour le céré
monial de la séance royale <Vouverture de la
session législative de 1845-1846.
Le Roi se rendra, le 11 de ce mois, a i heure,
au Palais de la Nation, pour y faire l'ouverture de
la session.
La garde civique et les troupes de la garnison
seront sous les armes le long des rues par lesquelles
le cortège passera.
Des détachements de cavalerie seront déployés
sur la place de la Nation.
La compagnie des chasseurs éclaireurs et la
compagnie d'artillerie de la garde civique de
Bruxelles, occuperont l'entrée du Palais de la
Nation.
Le cortège se mettra en marche dans l'ordre
suivant
Un escadron de cavalerie des officiers d'or
donnance du Roi; le Roi; le lieutenant
générai adjudant général du Roi et grand écuyer
de Sa Majesté le général en chef de la garde
civique; le général major, gouverneur mili
taire de Bruxelles; les aides-de-camp du Roi;
les officiers généraux présents k Bruxelles;
les officiers de l'état-major général de la garde
civique et de l'état-inajor général de l'armée.
Un escadron de cavalerie de la garde civique
fermera la marche.
Une salve de ai coups de canon annoncera le
départ du Roi de son Palais, ainsi que sa sortie du
Palais de la Nation.
Le cortège se dirigera par la place du Palais et
la rue Royale. Il reviendra par la rue Ducale.
Dans le cas où Sa Majesté se rendrait en voiture
aux Chambres, les dispositions suivantes rempla
ceraient celles qui précèdent:
Un escadron de cavalerie, l'état-major de
la place; l'état-major général de l'armée;
l'état-major de la garde civique; les officiers
généraux présents a Bruxelles; un écuyer, deux
piqueurs et quatre palefreniers le lieutenant
général adjudant général du Roi et grand écuyer
de Sa Majesté et le grand maréchal du palais, dans
une voiture de la cour k la droite du carrosse
de Sa Majesté, le général en chef de la garde
civique;a la gauche, le général major, gou
verneur militaire de Bruxelles; derrière la
voiture du Roi, les officiers de la maison militaire
de Sa Majesté.
Bruxelles, le 5o octobre i845.
Sylvain Van de Wkyer.
Du S Novembre au 9 Inclus.
naissances.
a Du sexe masculin, i T -
3 Du sexe fémininJ a
décès.
i. Van Cattendyck, Brigitte-Joséphine, âgée de 6a ans,
dentellière, célibataire, rue de Meniu, u° ao.
a. Ghyseleu, Ives-Jnsephâgé de 76 ans, sans profession,
veuf de Marie-Anue-Adrieune Vuwerue du Mont de
Pieté, n° 19.
3. Wullems, Antoinette-Joséphine-Victoire, âgée de 6< ans,
propriétaireveuve de Heni i-Thomas-Louis De Codt
rue au Beurre, u° 88.
enfants au-dessous de 7 ans.
étude de Me VANDENBOOGAERDE
Le Vendredi i4 Décembre i845, k trois
heures de relevée, k l'auberge de la Cour de
Cassel a Poperinghele Notaire VANDEN-
BOOGAERDE résidant en ladite ville de
Poperinghe procédera k l'ADJUDICATION
DÉFINITIVE.
i* D'une MAISON k l'usage de BOU
LANGERIE située audit Poperinghe, rue de
Boeschepe, et occupée par le sieur Marquis
jusqu'au i5 Mars i846, k raison de 235 francs
par an.
2" Une autre MAISON située connue la
précédente, et occupée par Benoit Carton sans
titre de bail jusqu'au i5 Mars i845.
5° De trois hectares, quinze ares de
TERRES A LABOUR de première classe