3
les pavillons de l'Angleterre, de l'Amérique
et de la France. Il y a cependant cette dif
férence que nous sommes parvenus, sans
frais d'ambassade, au même résultat.
Relations commerciales de la Belgique avec
l'Amérique du Nord.
On a parlé vaguement d'un traité qui
serait prochainement conclu entre la Bel
gique et l'Amérique du Nord. Nous appre
nons que les négociations ouvertes dans
ce but entre notre gouvernement et le
Ministre des Etats-Unis Bruxelles, ont
été couronnées d'un plein succès. Le traité
doit être signé aujourd'hui même au mi
nistère des affaires étrangères. Nous n'en
connaissons pas encore la teneur; cepen
dant on nous assure qu'il contient une
clause relative l'établissement d'un ser
vice régulier de bateaux vapeur entre
New-York et Anvers.
SESSION LÉGISLATIVE DE 1845-1846.
HOLLANDE. La Haye 8 novembre.
On mande de Tilbourg, qu'un terrible
accident vient d'attendre M. le comte G.-J.
van Hogendorp, inspecteur des bois et fo
rêts, demeurant Nieuwkerk (commune
de Goirle). Se trouvant cheval sur la
grande route, le cheval l'a renversé terre
et lui a porté la tête un coup de pied tel
lement violent que l'on désespère des jours
de cet infortuné.
FRANCE. Paris, 8 novembre.
Les deux colonnes de la barrière du
Trône, construites il y a un demi-siècle,
viennent enfin d'être terminées.
On les a cannelées et couronnées de 2
statues en fonte tournant le dos Paris,
l'une représentant Philippe-Auguste et l'au
tre saint Louis.
La base a été richement décorée de sculp
tures représentant les armes de la ville,
des trophées, des guirlandes et des génies
de toute espèce.
Ces colonnes sont depuis peu de jours
complètement débarrassées de leurs écha
faudages.
Il se poursuitàConstantinopleunené-
gociation relative l'ex-bey de Constantine.
Un envoyé sollicite la Porte de favoriser
l'évasion d'Ahmed-Bey, qui se trouve avec
ses trésors et quelques esclaves dans les
montagnes de Sahara, où, avec des som
mes immenses, il est sans ressource et sans
soldats. Koulougli de naissance,c'est-à-dire
Turc, il n'est pas bien vu des Arabes, et il
voudrait sortir de la triste position dans
laquelle il est forcé de vivre parmi eux, et
se retirer en Turquie. Mais comment s'é
chapper? Par l'Algérie? 11 ne le peut sans
reconnaître l'autorité de la France, ce qu'il
ne fera jamais. Par Tunis? La France ne
le permettrait pas. Par Tripoli? La distance
est grande, et il lui serait bien difficile de
transporter ses trésors travers les déserts.
Le malheureux lieutenant d'Hussein, dey
d'Alger, est donc en ce moment fort em
pêché.
ITALIE. Rome, le 30 octobre.
D'après des nouvelles officielles reçues
aujourd'hui de Palerme, l'empereur de
Hussie, après avoir fait un court séjour
Naples, arrivera ici le 18 novembre, et
passera quelques jours Rome. De Rome
le Czar retournera, par Florence, dans ses
Etats. M. le conseiller intime de Boutte-
nieff, ambassadeur de Russie près le Saint-
Siège, a reçu de l'Empereur l'ordre de se
rendre Palerme, où il se rend aujour
d'hui. On attend ici, outre le vice-chance
lier comte de Nesselrode, le comte de Wol-
konski, Ministre de la maison impériale.
Ce dernier est déjà Florence, où il sé
journera, dit-on, quelques mois, dans
l'intérêt de sa santé.
La vénérable abbesse du couvent de
S'-Basile, la sœur Miecryslauwska, connue
dans le monde entier par les souffrances
qu'elle a endurées en Pologne, est arrivée
ici, par Marseille et Civita-Vecchia, ac
compagnée d'un prêtre polonais, et est
descendue au couvent des religieuses fran
çaises du Sacré-Cœur, où elle finira pro
bablement ses jours; car il n'y a ici aucun
couvent de l'ordre de Saint-Basile. Elle
reçoit des visites des premières dames de
la ville. Sur le bateau vapeur qui a trans
porté la martyre en Italie, se trouvaient
plusieurs familles russes d'un haut rang,
qui ont pu apprendre de sa bouche ce
qu'est la tolérance religieuse dans l'empire
russe.
Par un navire arrivé Cork, on a reçu
des lettres de Buenos-Ayres jusqu'au 28
août. La Chambre des Représentants de la
république argentine a approuvé la con
duite suivie par le gouvernement en résis
tant l'intervention de la France et de
l'Angleterre; elle l'a engagé demander
ces deux puissances la réparation des griefs
qu'il croit devoir articuler. Tout le pays est
en armes. Les nouvelles de l'intérieur sont
la paix. Le général Lopez a été défait et
délogé de Santa-Fé par les troupes de Bue
nos-Ayres. Plusieurs faillites ont eu lieu
dans cette ville, et le commerce est dans
une stagnation complète. Un décret du
gouvernement place tout le pays sous la
loi martiale.
On est sans nouvelle récente de Monte
video mais on a appris de Pysandu, ville
située sur la rive orientale de l'Uruguay,
que la corvette française l'Expédilive et le
schooner anglais l'Eclair se trouvaient
une faible distance de ce port qui avait été
fortifié par les habitants, décidés résister
jusqu'à la dernière extrémité. On dit que
Lopez et ses troupes, pendant le peu de
temps qu'ils ont occupé Santa-Féy ont
commis les plus horribles atrocités.
Etude de M'" VANDENBOOGAERDE
A POPER1NGHE.
ise prix fr5,600-00.
/ait
rs®
Xi
Séance royale d'ouverture du 11 novembre.
Aujourd'hui a eu lieu l'ouverture de la session
législative de i845-i846.
Dès dix heures du matin les quatre légions de
la garde civique et les troupes de la garnison se
sont réunies pour assister a cette solennité, confor
mément aux dispositions prescrites par M. le Mi
nistre de l'intérieur. Elles se sont rangées autour
du Parc, dans la rue Royale, sur la place du Palais,
dans la rue de la Loia droite et h gauche du
Palais de la Nation, ainsi que dans toute la lon
gueur de la rue Ducale.
Les dispositions intérieures de la salle de la
Chambre des Représentants sont les mêmes que
les années précédentes: la tribune et le bureau du
président ont fait place a un dais en velours rouge,
parsemé de lions d'or, supportant la couronne
royale et surmontant un trône placé sur une estrade.
C'est midi et quart seulement que les portes
des tribunes publiques et réservées ont été ouvertes;
elles ont été aussitôt remplies par une foule nom
breuse. De très-bonne heure des sièges placés dans
la galerie, derrière les bancs de MM. les députés,
ont été occupés par des dames.
M. le comte de Quarré est au fauteuil en qualité
de président d'âge des deux Chambres; il est assisté
de MM. Van den Steen et De Decker qui remplis
sent les fonctions de secrétaires. Ou compte dans
la salle environ cent membres des deux Chambres
confondus sur les mêmes bancs. Tous les Ministres
sont leurs places en habit de ville, excepté M.
Dupont, qui est en uniforme de général.
Dans la tribune diplomatique nous remarquons
Mgr. le Nonce apostolique, MM. les Ministres de
France, d'Autriche, de Prusse, etc.
M. le président annonce qu'une dépêche de M.
le grand-maréchal du palais a fait connaître que
S. M. la Reine se propose d'assister la séance.
Une députation de deux sénateurs et de quatre
représentants est en conséquence formée par la
voie du sort pour recevoir S. M. Une autre dépu
tation de six sénateurs et de douze représentants
est aussi désignée pour recevoir le Roi h l'entrée
du Palais de la Nation.
A une heure et quelques minutes, S. M. la Reine
vient prendre place dans la tribune de gauche, h
côté de la tribune diplomatique. S. M. est accom
pagnée de LL. AA. RR. le Duc de Brabant et la
Princesse Charlotte.
L'entrée de S. M. est saluée par les applaudisse
ments unanimes de l'assemblée et du public.
Vingt et un coups de canon annoncent que le
Roi quitte son palais et se rend a celui de la Nation.
S. M., cheval et en habit de général de la garde
civique, parcourt la ligne des grdes civiques et
des troupes qui stationnent sur la place des Palais,
dans la rue Royale et dans la rue de la Loi; elle est
accueillie partout sur son passage aux cris de
Vive le roi! S. M. arrive une heure et 15 minu
tes au palais de la Nation, où la députation des
deux Chambres vient la recevoir.
Bientôt après, le chef des huissiers entre dans
la salle et annonce le Roi! Aussitôt l'assemblée
et le public se lèvent.
S. M. entre précédée de la grande députation et
de MM. les questeurs, et suivie de M. le comte
d'Aerschot, grand maréchal du palais et d'un nom
breux état-major.
L'entrée de S. M. est saluée par des applaudis
sements réitérés et les cris unanimes de Vive le
Roi
S. M. salue l'assemblée, s'assied sur le trône, se
couvre et prononce d'une voix claire et ferme le
discours d'usage.
RÉPUBLIQUE ARGENTINE.
Vendredi 21 Novembre i845, 5 heures
de relevéel'auberge de Petit Paris
Poperinghe, le Notaire VANDENBOOGAERDE,
résidant audit Poperinghe, procédera h I'Ad
judication Définitive i° d'une PETITE
FERME bien bâtie et plantée située en la
commune de Watou, et contenant ensemble 4
hectares 45 ares 68 centiares (iom.ol.65 v.)
occupée par les enfants Leuwers jusqu'au 1"
Octobre i853, raison de 268 francs par an.