libertés et notre indépendance, cet appel
aux sentiments du Congrès qui a fondé
nos institutions libérales, sentiments de
modération et de conciliation qui ont
opéré toutes les grandes choses qui nous
honorent aux yeux des peuples civilisés.
Un de ces jours, un Bibliomane a eu le
bonheur de découvrir chez un fripier de
notre ville, un tableau peint sur panneau
représentant la vierge assise sur une
estrade couverte d'une riche tapisserie,
en contemplation de son divin enfant
qu'elle tient sur ses genoux; tandis que
deux personnages qui se trouvent assis au
bas de l'estrade, semblent méditer sur les
hautes prophéties faites par les prophètes
qui doivent s'accomplir pendant la vie du
divin sauveur encore enfant.
Celte belle production où l'artiste a mis
tant d'expression surtout sur la figure de
Marie, se trouve signée par quelques carac
tères gothiques dont on peut facilement
déchiffrer un M, qui semble être d'après
toutes les apparences le monogramme
D'Antoin de Messines, su rnomraé Antoinello,
qui fut élève de Jean de Bruges de qui il
sut le secret de la peinture l'huile qu'il
transporta en Italie.
Ce tableau qui a cinquante sur quarante
centimètres de proportion, se trouve dans
un bon état de conservation, il est seule
ment regretter qu'il ait subi une
légère restauration maladroite, laquelle
il faut attribuer la disparition peu près
des glacis; toute fois le dessin en est cor
rect, aucunement tourmenté,et la couleur,
suave, manque cependant un peu de viva
cité; mais elle a bien ce ton ivoire et la
transparence particulière Antoinello
les draperies, largement jetées, ont la
même profondeur dans les plis que dans
ses autres ouvrages et par conséquent ne
laissent aucun doute sur l'authenticité de
celte belle création.
Nous nous croyons heureux de pouvoir
annoncer cette bonne découvertecar,
c'est un monument de plus qui honore
notre chère Belgique, et nous faisons des
vœux pour que l'heureux bibliomane
persévère dans ses recherches pour décou-
vrir les chefs-d'œuvre de nos anciens
maîtres qui sont encore si peu connus; car
il n'en est pas comme de ceux de Raphaël
Rubens et Vandyck, qui sont annotés,comp
tés et même dénommés jusqu'au dernier.
Un cultivateur des environs de Vlamer-
tinghe, a trouvé en labourant son champ,
deux florins d'or de Guillaume IVComte de
Hollande (1331-1345),l'endroit se trouve
le Comle debout entre deux écus, entouré
de la légende GVILL? DVX COMES HOL?
au revers un écusson entouré des mots
FLOBINI DE HOLLANDIA. Ces deux mon
naies d'une parfaite conservation se trou
vent dans le médaillier d'un amateur de
cette ville.
{signe), B. VANDERSTICHELE.
M' Alfred deFlorisone, fils de feu le re
présentant d'Ypres vient, ce qu'on nous
assure, d'être nommé attaché honoraire
de légation.
Par arrêté royal du H novembre la com
mune de Moorslede est autorisée faire
construire une roule pavée partant decette
commune Passchendaele; elle joindra les
routes provinciales de Menin Thourout
et d'Ypres par Zonnebeke Westroosebeke.
Encore un exemple du désintéresse
ment des anglicans qui rentrent dans le
giron de l'église romaine
Un siège (ou sénécure), dit le Globe de
Londres, deviendra probablement vacant
au Prérogative office, M. Capes ayant em
brassé la foi catholique. Le revenu de ce
-
che, peur aux ennemis. Chargé d'aller en Angle
terre avec les deux fils de Charles de Blois, qui
devaient servir d'otage leur père, tandis que ce
dernier viendrait en France et en Bretagne aviser
aux moyens de se procurer sa rançon, Bertrand
s'était acquitté de ces fonctions importantes avec
une dignité et un savoir faire qui lui valurent les
éloges unanimes de toute la cour d'Angleterre. Il
pe brilla pas moins dans les tournois, et il revint
en Bretagne avec le renom d'un parfait chevalier.
blessé d'un coup de corne dans le dos.
Il aurait péri infailliblement sous les pieds du
buffle furieux, quand un jeune fermier accourut,
sa fourche a la main, et en frappa le buffle par
derrière. Le buffle se retourna, courut sur ce nou
vel ennemi, et laissa de la sorte a Bertrand le temps
de se relever. Mais l'intrépide petit garçon, a peine
debout, vint aussitôt a l'aide de celui qui l'avait
secouru si courageusement et si a propos. Quoique
blessé, il ramassa une corde laissée près de la, la
jeta dans les jambes du buffle, et parvint a le ter
rasser. Sur ces entrefaitesd'autres personnes
accoururent, et l'on se rendit tout fait maître de
l'animal.
Sanglant et couvert de poussièreBertrand
s'avança vers le jeune fermier qui lui avait porté
bon secours. MerciJacques Plougastec, lui
dit-il, merci, et d'autant plus merci, que j'avais
toujours été méchant jjour toi. Tu m'as rendu le
bien pour le mal. Je te revaudrai cela n'importe
où, n'importe quand, tu me trouveras pour toi prêt
entreprendre tout ce qui sera bon et loyal, bien
entendu.
L'autorité communale vient d'organiser sous la
présidence de Mr le Bourgmestre de la ville, un
Comité Central de secours, le but de cette commis
sion la veille d'un hiver qui menace d'être
rigoureux est de venir en aide au pauvre tout
en le tenant occupé. Pour atteindre cette fin, nos
magistrats se sont associés Messieurs les Curés des
quatre paroisses, des Membres des Hospices, du
bureau de Bienfaisance, le Commandant de la
place et les Présidens des sociétés de la Concorde
et des Chœurs. L'empressement de ces Messieurs
h répondre h cet appel est une preuve suffisante
de leur sage concours.
Dans la première séance on a reconnu la ne'-
cessité de réunir tous les secours afin de pouvoir
non seulement soulager la misère publique mais
encore faire venir des denrées pour les revendre
'a des prix inférieurs an taux du jour comme cela
se pratique en d'autres localités de la Belgique.
Beaucoup d'aumônes sont faites nous l'avouons;
mais combien d'abus dans leur distribution Le
comité exercerait une surveillance active sur
cette classe de la société si malheureuse et si
digne de notre attention, par ce moyen des secours
réguliers seront distribués domicile, des travaux
utiles s'exécuteraient en notre ville, les bras se
raient occupés et les pauvres n'encombreraient plus
les rues afin d'exciter la compassion publique.
Nous engageons donc fortement nos habitans h
qui l'on ne fait jamais en vain un appel charitable,
h nous aider dans cette noble entreprise, qu'un
chacun se persuade bien que la meilleure offrande
est celle qui donne du pain au malheureux tout
en lui donnant de l'ouvrage. Par votre concours
la commission pourra parfaitement s'organiser,
Cinq années s'étaient écoulées, et toute la Bre
tagne, de paisible et riche qu'elle était, se trouvait
déchirée par la guerre civile Jean de Montfort et
Charles de Blois se disputaient ce malheureux
pays ses habitantsou plutôt leurs seigneurs
avaient pris parti pour l'un ou pour l'autre de ces
deux prétendants et il en résultait des batailles
livrées, des villes saccagées, des villages en ruines;
partout la désolation et la mort. La terre restait
sans culture. Hélas disaient les paysans, quoi
bon cultiver les terres que les gens d'armes fou
leront sous les pieds de leurs chevaux A quoi bon
ensemencer, pour que le blé soit mangé vert par
ces chevauxcomme de l'herbe Jamais on
n'avait vu semblable misère car, dit un historien
du temps, le plus grand malheur qui puisse arri
ver a un pays, c'est d'avoir deux rois autant vau
drait avoir deux soleils h la terre.
Jacques Plougastec, marié depuis trois ans, dans
la Châtellenie de Fougeray, était devenu un fer
mier laborieux, et fort désolé de la guerre Ber
trand, un chevalier déjà fort en renom, quoique
jeune, et qui, s'il n'était pas beau, faisait, en revan-
mais sans l'appui de votre charité et sans votre
influence, tous nos efforts seraient impuissans ou
n'opéreraient jamais tout le bien qu'elle est des
tinée h procurer h l'humanité souffrante.
A cet effet, le comité central s'est divisé en
quatre sections.
s'-martin.
MM. Le Doyen, Al p. Yandenpeereboom échevin,
Er. Merghelinck conseiller communalle
commandant de la place, et de Patin mem
bre du bureau des hospices.
s'-pierre.
MM. Boedt av® et Beke conseillers communaux, le
Curé de la paroisse, Herman membre du
bureau des hospices et A. Debeaucourt mem
bre du bureau de bienfaisance.
s®-jacques.
MM. B. Vanderstichele, bourgmestre de la ville,
le Curé de la paroisse et Iweins-Fonteyne
président de la société des chœurs.
s'-nicolias.
MM. Le Curé de la paroisse, Bousseman président,
de la société de la concorde, et F. Iweins
membre dn bureau de bienfaisance.
Et se propose de faire une collecte mensuelle
pendant les mois de décembre, janvier, février,
mars et avril, ces Messieurs se présenteront h
domicile la semaine prochaine munis d'une liste de
souscription qu'ils soumettront h votre signature.
LE BOURGMESTRE PRÉSIDENT,
Le Secrétaire,
b. iweiks-foateywe.
A peine de retour, il apprit que les troupes de
Charles de Montfort venaient de s'emparer du
château de Fougeray. Il y a trois jours qu'ils en
sont maîtres, dit-il; qu ils fassent la soupe demain,
et nous irons la manger k leur place. Y a-t-il ici
quatre hommes résolus et prêts k me suivre et k
entreprendre un coup hardi avec moi Tous ceux
qui l'entendirent se levèrentEh bien, dit-il,
par Notre-Dame! nous irons tous!
Il donna des instructions, et trois heures après,
quatre bûcherons se trouvaient k la nuit tombante
sous les crénaux du château de Fougeray.
La suile au prochain n°.