JOURNAL D'YPRES IT DE L'ARRONDISSEMENT.
N° 2948
29me année.
Les personnes dont les noms suivent,
voulant contribuer au soulagement de la
classe nécessiteuse, ont résolu de verser
dans la caisse du comité de subsistances, le
montant de la dépense que les visites du
nouvel an leur occasionnent Elles prient
celles qui adoptent leurs Vues de joindre
leurs signatures celles déjà inscrites sur
la liste déposée cet effet au bureau du
journal, ou de verser leur offrande dans la
dite caisse l'hôtel de ville.
MM. Alphonse Vandenpeereboom, éche-
vin, Ernest Merghelynck, Legraverand,
Th. Vandenbogaerde, Ch. Vandebroucke,
Boedt avocat, Iweins-Fonteyne, A. Deghelc-
ke, tousrconseillers communaux, Lameere,
contrôleur, J. Carpentier, avocat, Hamel-
rath, Spillebout, Geurts, Renly, notaire,
Léon Yandooren.
On «'abonne Ypre», Grand'-
Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et
chez les Percepteurs des Postes du
Royaume.
PB1X DR L'tnOWRtlRVI,
par trimestre,
Pour Ypresfr. 4OO
Pour les autres localités 44®
Prix d'un O3®
Tout ce qui concerne la rédac
tion doit être adressé l'Éditeur
Ypres. Le Propagateur parait
le MMRH et le HEHCRED1
de chaque semaine.
PH1X DES l«SERTIO\S.
4 4 centimes par ligue. Les ré
clames, 34 centimes la ligne.
vérité et justice.
7FB.32S, 31 Décembre.
DE LA POLITIQUE AMERICAINE.
La puissante République des Étals-Unis abuse
étrangement selon nous a l'égard du Mexique de la
supériorité de forces dont elle dispose. Non con
tente de l'annexion du Texas, dont elle porte les
limites au Rio grande del Norte, elle demande en
outre la cession de la Haute Californie jusqu'au
sommet du golfe, et une indemnité de cinq millions
de dollars. La cession delà Haute Californie ferait
descendre la frontière des États-Unis sur l'océan
pacifique d'environ vingt degrés au midi. On ne
voit aucunement de quel droit est mise en avant
une demande aussi grave, le territoire de la Haute
Californie n'étant l'objet d'aucune contestation. Sa
réclamation de vingt cinq millions de francs pour
indemnité des dommages soufferts par des sujets de
la République n'est pas mieux fondée. On spécule
évidemment sur l'épuisement des finances du Mexi
que, et sur les factions qui le déchirent, pour dé
membrer autant que possible le vieil empire de
Montezuma.
Ces tendances coïncident avec une attitude plus
décidée de la part des États-Unis dans la question
de l'Orégon. Jusqu'à présent, ils se seraient conten
tés de prendre le 4g" dégré de latitude pour ligne
de démarcation, laissant l'Angleterre la possession
de tont ce qui le dépasse au nord, et la libre navi
gation du fleuve Colombia; maintenant retractant
les propositions antérieures, le président Polk, dans
son discours d'ouverture du Congrès, a annoncé
que le gouvernement ne peut dorénavant recon
naître l'Angleterre aucun droit sur les terres de
l'Orégon.
En même temps, ce discours émet un principe
destiné faire sensation parmi les cours européen
nes: il énonce que l'union ne saurait plus permettre
que les puissances européennes interviennent d'une
manière quelconque dans les affaires de l'Amérique,
et qu'elle s'opposera désormais tout essai de
colonisation sur le continent de l'Amérique septen
trionale. Ainsi pendant que la fière République
étend son vaste réseau au midi du Texas, a l'ouest
sur la Haute Californie, au nord ouest sur l'Orégau,
elle menace déjà dans un avenir plus ou moins
éloigné les colonies de l'Angleterre et des autres
États. Si la situation de l'établissement de Santo-
Thomas inspirait d'elle-même quelque espoir, les
dispositions inquiètes des Américains devraient
fixer aussi l'attention des colons Belges.
La France et la Grande Bretagne ne peuvent
perdre de vue l'accroissement en force et en har
diesse des États fédérés, sans oublier les iutérêts de
leur propre prépondérance politique. Si elles n'y
prennent garde, un jour la Russie et l'Amérique
feront passer ces deux peuples au rang de puissance
de second ordre; el en cas de guerre, l'Amérique
menacera les côtes d'Europe "de ses escadres
comme les pavillons européens ont jusqu'à piésent
commandé seuls sur toutes les mers.
Paper Inghe 3® décembre 4844.
Monsieur le Rédacteur,
Vous avez été tenu fort exactement au courant
de ce qui s'est passé parmi nous, pendant le cours
de l'année qui vient de s'écouler; permettez qu'un
de vos abonnés, étranger votre correspondance
habituelle, vous informe d'un dernier fait, qui a
produit une impression pénible sur les esprits, un
peu lents, peut-être, mais droits, des habitants de
notre ville.
Ou y a appris avec surprise qu'un de nos conci
toyens, exerçant avec talent et succès une profes
sion honorable, avait été, tout coup et sans motifs
connus, privé, dans l'une de nos administrations de
charité, d'un emploi qu'il y remplissait depuis
quinze ans et plus, la satisfaction des malades, des
sœurs hospitalières et de l'administration elle même
puisqu'elle n'a aucun reproche lui adresser.
Après avoir recherché quels pouvaient être les
causes secrètes d'une destitution aussi brutale, le
bon sens de mes concitoyens les a mis sur la voie de
la vérité. On a compris qu'une pitoyable vengeance
était au fond de cette œuvre, accomplies aux re
mords, au moment même où l'attention publique
était entièrement absorbée par les exercices pieux
de la mission qui vient peine de nous quitter. Il
n'y a eu qu'une voix cet égard, comme il n'y avait
qu'une pensée.
Mais, en blâmant une démarche si peu honorable
pour ses auteurs, on s'est demandé a vec inquiétude
est-ce là le premier ou le dernier trait d'injuste
violence. A quoi nous devions nous attendre?Ou,
a-t-on espéré que cet acte d'intimidation refou
lerait la vérité dans tous les cœurs? C'eût été
faire peu d'honneur l'indépendance des habitans
de Poperinghe. Il est temps que certaines personnes
apprennent, puisqu'elles paraissent l'ignorer, qu'à
toutes les époques le sentiment de la dignité de
l'homme a toujours été reveillé par l'injustice: et
que, Dieu merci, la conscience publique n'est pas
assez profondément endormie dans notre cité, pour
ne pas s'élever, en toute occasion, contre les actes
qui porteraient atteinte la considération privée
ainsi qu'aux intérêts publics.
Recevez donc ici l'assurance, M. le Rédacteur,
de votre tres-dévoué serviteur,
un ami de la vérité.
On vient de trouver sur le territoire de la com
mune de Reninghelst, une ine'dailleen argent, de
l'Empereur Vespasien; sur l'avers l'on voit une
tète laoréeentouré de la légende imp. caîsar.
VespAsianus aug. el au revers line femme assise
voilant sa têtef la légende porte: tont. max.
tr. P. cos.
Déjà depuis maintes années, des découvertes
numisinatiques et archéologiques ont été faites dans
nos environs; mais bien peu sont parvenus la
connaissance des amateurs, cause du peu d'im
portance qu'on y attachait.
Témoins la trouvaille récente faite Wul-
verghem, village situé deux lieues et demie au
sud d'Ypres. Il y peine une année, qu'un
charron en creusant la (erre devant sa maison
située auprès du cimetière, a trouvé un grand
vase en terre grise, contenant environ deux cent
soixante dix médailles romaines, aux effigies
des empereurs et des impératrices d'Anlonin-
Pri, Marc-Aurèle, Commode, des deux Faus-
tines et de Lucile parmi le nombre duquel il y
avait quelques revers très remarquables, surtout
dans les médailles de Lucile qui furent les plus
curieuses et aussi les plus rares de ce dépôt.
Ce qui rend cette découverte d'autant plus
intéressante, c'est qu'elle a été faite dans un en-
droit qui se trouve justement dans la direction
h de la voie romaine, indiquée par Malbrancq
(deMorinis et Morinorum rébus, li. i, cap. 12,
pa. 45), laquelle allait jadis de Wervick par
Messines, Wulverghem Caesters et de là
Cassel. Jusqu'ici pour ainsi dire, la plupart des
pièces en or, en elctrnm, en potin et en argent, ont
passé par le creuset des orfèvres, qui n'en savaient
quoi faire; pour cejles en billon, en cuivre et en
plomb, lés cultivateurs ne se donnaient pas la peine
de les ramasser, quand le hasard les fit découvrir
dans lés champs. Mais maintenant qu'elles com
mencent par être appréciées, nous lisons très sou
vent dans les feuilles publiques, quelques décou-