de long, ont été détachées du ciment et entraînées par les eaux. Il n'est aucune ville dans tous le pays qui ait des quais dans un si mauvais état que la ville de Courtrai. Encore une inondation, et nos quais n'existeront plus et les dépenses faire alors seront doubles. Un aubergiste est tombé mort, frappé d'apoplexie foudroyante, jeudi 16 janvier, Gits. On assure que c'est la cinquième personne depuis quelques semaines qui succombe dans cette commune une mort subite. Monsieur Lansens, directeur de pen sion Couckelaere, vient de recevoir une lettre de S.A. R. le prince Albert, par la quelle cet auguste personnage lui témoigne ses désirs d'avoir un exemplaire de l'his toire de Thourout et Wynenclaele que notre historien publie en ce moment. On sait que Wynendaele est l'ancien séjour des comtes de Flandre et que par conséquent de grands événements politiques, y sont arrivés dont la connaissance doit répren dre beaucoup de lumière sur l'histoire du moyen-âge; on sait en outre que Gui de Dampierre était intimement lié avec Edouard 1" roi d'Angleterre et que des traités sont conclus entre ces deux princes au manoir de Wynendaele qui intéressent l'Angleterre d'une manière toute spéciale. (Nouv. de Bruges.) On lit dans le Courrier de l'Escaut On a fait la remarque, Tournay, qu'il n'y a que les députés de Bruxelles qui, dans la séance de la Chambre des Représentants de vendredi dernier, ont demandé l'annulation de la convention re lative l'Athénée de Tournay. En effet, MM. Caens, Orts, Verhaegen, Devaux et Rogier ont tous été élus par la ville de Bruxelles. On remarque encore que, parmi ces députés deux surtout sont particulièrement intéressés la prospérité de l'Athénée de Bruxelles. Ce sont 1" M. Verhaegen, en sa qua lité de directeur de l'Université, laquelle se recrute surtout parmi les éleves de l'Athénée de la même ville. 2* M. Orts qui est membre de la commission directrice de l'Athénée de Bruxelles. On se demande si des gens si directe ment intéressés faire briller l'Athénée de Bruxelles au-dessus de tous les autres, ont pu être animés de bonnes intentions l'égard de l'Athénée de Tournay, lorsqu'ils sont venus engager le gouvernement casser une convention qui assure, contre toute éventualité, la prospérité du bel établissement d'instruction moyenne qui fait la gloire de Tournay. M. Nothomb, ancien ministre de l'intérieur, avait décidé que l'on doit ac- corder l'admission gratuite dans les écoles primaires en faveur des enfants de sous- officiers, de soldats et de préposés des douanes, de l'âge de 7 14 ans. M. le mi nistre de l'intérieur actuelvoulant com pléter les dispositions prises cet égard par son prédécesseur, vient d'adresser aux gouverneurs de province une circulaire où il invite les communes que la chose con cerne décider qu'à l'avenir les enfants de la même catégorie, au-dessous de l'âge de 7 ans, seront reçus gratuitement dans les écoles gardiennes privées qui touchent une subvention sur une caisse publique quelconque. Avant-hier, entre midi et une heure, le sieur Bingénieur en chef du corps des ponts et chaussées de la Flandre-occi dentale, s'est jeté d'une fenêtre du second étage de l'hôtel habité par M. l'architecte Suys, hors de la porte de Schaerbeek, commune de St-Josse-ten-Noode, et a été tué sur le coup. On attribue cet acte de désespoir un dérangement de ses facultés mentales. M. l'ingénieur B.... était arrivé de Bru ges mardi et avait pris logement chez M. Suys. 11 a choisi, pour mettre son sinistre projet exécution, le moment qù sa fem me venait de sortir de chez lui. M. le Ministre de la justice vient de donner des ordres pour qu'à l'avenir les juges d'instruction interrogent les indivi dus arrêtés les dimanches et jours de fête, le jour même de leur arrestation. Jusqu'à présent ces individus étaient conduits pro visoirement en prison et leur interroga toire n'avait lieu que le lendemain... Il paraît que cette mesure a été prise par M. Je Ministre, afin d'éviter le retour de l'er- reur déplorable qui a eu lieu lors de l'ar restation du docteur iNissens, la station du Nord, au mois de septembre dernier. On lit dans le Courrier d'Anvers Un abonné nous communique les reflex ions suivantes qui nous paraissent très- j ustes. Nous nous empressons de les publier. On peut s'étonner, malgré la perte des pommes de terre, que le prix de tous les vivres reste un taux élevé, car jamais nos approvisionnemens n'ont été aussi considérables. Tous nos magasins sont remplis; les spéculateurs manquent de place, et le moindre endroit favorable est loué haut prix. Il faut rendre au com merce d'Anvers la justice de reconnaître qu'il s'est mis la hauteur des circonstan ces et qu'il a habilement et promptement remédié au mal résultant de la perte des pommes de terre. Toute crainte de disette ou même de cherté excessive est passée. L'hiver est d'une douceur inaccoutumée; les pauvres ont pu acheter du pain avec l'argent qu'ils consacraient d'ordinaire au chauffage pendant les mois de décembre et janvier, et, circonstance non moins heu reuse, les travaux de bâtisse et autres, n'ont pour ainsi dire pas été interrompus. La prochaine récolte se présente sous les auspices les plus favorables. S'il ne survient pas de circonstances extraordi naires, nous aurons une magnifique mois son, grâce l'automne sec et doux de 1845. Il a été semé de grandes quantités de froment et de seigle, parce que les semences de pommes de terre ont généra lement fait défaut. Dès le mois d'août prochain la Belgique suffira amplement sa propre subsistance. Aussi suis-je surpris que les détenteurs des céréales ne baissent pas leurs prétentions. Il y a fort parier ue la mercuriale ne dépassera plus celle 'aujourd'hui. La spéculation court donc risque de se fourvoyer si elle persiste attendre la hausse. Je sais bien que plu sieurs commerçans ont déjà éprouvé des pertes, surtout en ce qui concerne les riz, les pois et les fèves, et qu'ils désirent se mettre couvert en attendant de meilleurs prix. Mais cette espérance pourrait bien être trompeuse, et, quant moi, je ne m'y fierais point. Une maison anversoise, s'est établie en 1843, Ste-Cathérine, au Brésil. L'un des deux associés, M. Telghuys, revenu Anvers depuis quelques mois, vient d'ex pédier un nouveau navire qui exporte une cargaison complète de produits manufac tures de notre pays, et vingt nouveaux colons destinés la petite colonie belge. M. Telghuys prépare, en outre, une troisième expédition qui aura lieu dans quelques mois. Ces jours derniers il est arrivé Londres, venant des Etats-Unis, un navire entièrement chargé de pommes de terre. La culture de la canne sucre existe en Espagne sur la côte de l'andalousie et principalement vers le détroit de Gibraltar, On compte aujourd'hui, dans ce pays, neuf fabriques de sucre en activité qui four nissent au marché espagnol 15 millions de kilogrammes de sucre par an. Deux espèces de canne sont admises par les cultivateurs de l'Andalousie; la petite espèce,laquelle on donne aux Antilles le nom de Créole, et la grande canne d'Haïtiintroduite en 1816. Un correspondant de Cadix annonce que le gouvernement espagnol a reçu du gouvernement de la province deGuipuzcoa (en Navarre), la nouvelle que des pêcheurs de Motrie ont trouvé en mer une boutelle dans laquelle se trouvait un papier con tenant quelques mots sur le naufrage du Président Les événements de Posen et de la' Pologne, qui continuent d'être enveloppés V lui dit-elle. Raison de plus pour ne lui rien demander, ré- poud Hubert. Nous lui avons sauvé la vie. Tant mieux pour nous! C'est un homme généreux. Nous ne devons pas en abuser. Délicat. Nous devons l'être autant que lui. Je suis sûre que, s'il connaissait notre position, il vien drait notre secours, -r- Je le crois. Mais s'il ressemblait aux autres hommes, quelle humiliation pour moi! J'aurais perdu, par une démarche indiscrète, tout ce qui me reste, le fruit du peu de bien que j'ai fait. Mmp Hubert veut répondre, mais son mari lui dit avec sévérité N'eu parlons plus, ma femme, n'en parlons plus. Je veux que le comte ignore notre malheur, et je vous défends de lui écrire. ha bonne Mine Hubert, accoutumée respecter les ordres de son mari, garde le silence et pleure. Mais Louise qui n'avait rien dit, ne prend pas cette défense pour elle. Je crois, se dit-elle, que mon pere tort. Sa délicatesse ressemble de l'orgueil. Quand on est malheureux, n'est-il pas tout naturel de s adresser ceux que l'ou a secourus l'.st-ce leur reprocher un bienfait que de leur offrir les moyens de prouver leur re connaissance? Se laire, c'est les outrager, c'est croire leur ingratitude. Non, non, M de Liebau ne mérite pas la conduite sévère de mon père son égard. Je vais lui écrire dans le plus grand secret. Elle monte sa chambre et écrit la lettre suivante Vos amis, Monsieur, sont près de tomber dans la misère. Une suite de banqueroutes imprévues leur fait perdre en un instant le fruit de leurs longues économies. Dans quinze jours notre petit magasin et notre mobilier vont être mis l'encan, par autorité de justice. Vous êtes notre unique ressource, et cependant mon père ue veut point vous appeler son secours; comme si le peu de bien que nous vous avons fait vous ôtait le droit de soulager les malheureux Pour moi, Mousieur, je ne serai point assez injuste pour vous refuser une jouissance digne d'un cœur tel que le vôtre. Je ne connais pas l'orgueil quand il faut implorer pour mes parents les secours de l'amitié, et je suis sûre que votre délicatesse rendra justice aux sentiments de Louise Hubert. Louise, ne doutant pas de la reconnaissance et de la généro- s"té de M. de Liban, se livre l'espérance de voir bientôt la petite fortune de son père entièrement rétablie. Rien désormais ne pourra s'opposer son mariage. Cependant quinze jours se sont écoulés, et Louise n'a point reçu de nouvelles de M. de Liban. Toutes ses espérances sont détruites. Hélas! se dit-elle, il ne faut donc plus compter sur personne Les créanciers du pauvre Hubert ne le laissent pas respirer. Déjà même ils ont obtenu une sentence contre lui, et tous ses raeubles vont être vendus par autorité de justice. Sa petite boutique est remplie de gens oisifs qui cherchent partout un spectacle, -et de ces gens avides qui spéculent sur tout, même sur le malheur. Les huissiers mettent l'enchère tout le mobi lier de la pauvre famille qui, retirée l'éoart, jette un triste regard sur cette scène de désolation. Déjà presque tous les meubles sont vendus, lorsqu'un des huissiers, apercevant deux portraits attachés aux côtés de la obéraiuée, les enlève et les présente aux acheteurs et aux curieux. Ce sont les portraits du bon Hubert et de sa femme, ilslesavaieut fait faire dans les premiers jours de leur mariage; jours heureux oùle cœur nese contente pas de ce qu'il possède, et voudrait encore en multiplier l'image. A l'aspect de ces portraits, des éclats de rire indécents se funt entendre. La suite au prochain n°. A i

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Le Propagateur (1818-1871) | 1846 | | pagina 2