venons de parler amènera de nouvelles découvertes. Peut-être même y trouve- ra-t-on les caveaux servant la sépulture des anciens seigneurs de Ladeuze. On lit dans une lettre de St-Peters- bourg, en date dH 22 février L'Empereur vient d'ordonner que tous les juifs d'origine étrangère, y compris ceux de Pologne, qui se trouvent actuel lement en Russie, seront tenus de quitter le territoire de cet empire dans le délai de trois mois, même dans le cas ou ils y se raient domiciliés, et y posséderaient des immeubles. A l'avenir, aucun Israélite étranger ne sera admis séjourner en Russie sans une permission spéciale du gouvernement. Tous les Polonais qui résident dans les pays étrangers, même avec l'autorisation du gouvernement, ont été sommés de re tourner sut*-le-cfhâtap iians leur patrie, sous peine de la confiscation de tous leurs biens. INSURRECTION POLONAISE. cour d'assises de la flandre occidentale. La Cour a, par Arrêt d'hier, condamné le nommé Jean De Volderfils de Pierreâgé de 51 ans, ra- masseur de fumier, ué et demeurant a Lendelede, huit années de travaux forcés, a l'expositionet huit années de surveillance de la police, comme convaincu: x° De vol d'uue bourse d'environ 60 francs, commis avec effraction et escalade le 1" novembre i844, au préjudice et dans l'habitation des époux Waluwaert, cultivateurs h Clemskerke; 2° de vol d'une annesse et un anon, commis au préjudice des mêmes époux Waluwaert, dans la pâture attenante h leur habitationdans la nuit du 17 au 18 novembre i844. 1 'm NÉCROLOGIE. Un marchand épicier de Bruxelles est tombé mort dans sa boutique, frappé d'une apoplexie foudroyante. Le marquis de Beauharoais, beau-frère de l'Impératrice Joséphine vient de mourir a Paris, l'âge de quatre-vingt-dix ans et aveugle. La semaine dernière est décédé a Bambrugge (district d'Alost), le sieur Pierre Van Snick, âgé de io3 ans et 4 mois. Il était employé en qualité de domestique chez le bouéher De Cuyf, et avait encore travaillé trois semaines avant son décès. Nous recevons aujourd'hui des nouvelles du théâtre de l'insurrection polonaise qui ne sont pas favorables aux insurgés. Nos prévisions se justi fient, les insurgés sont déjà repoussés du territoire de la Gallicie; l'insurrection était concentrée, a la date du 28 février, dans les limites de la républi que deCracovie. On écrit de Vienne le 1" Mars, h la Gazette d'Augsbuurg Le courrier de la Gallicie, arrivé aujourd'hui deux heures, a apporté des nouvelles satisfaisan tes pour le gouvernement autrichien. Les insurgés ont été repoussés du territoire autrichien et les troupes autrichiennes sont rentrées a Podgorsze. Le colonel Bénédic, chef d'elat-major du com mandant général de la Gallicie, s'était rendu, a la première alarme de Lemberg sur les points mena cés. Arrivé Bochuia, il trouva Wieliczka et les environs occupés par les insurgés. Il fit immédiate ment convoquer les paysans du voisinage et leur demanda s'ils voulaient repousser les révolution naires} ce quoi ils répondirent par un hourah général. Après avoir fait connaître cette résolu- ion au général Colliu qui se trouvait h Wadowicc, le colonel, qui n'avait avec lui que 200 hommes d'infanterie et quelques pelotons de cavalerie forma des colonnes avec les paysans, en leur don nant pour cadres les sons-officiers de sa troupe et plaça sa cavalerie derrière ces colonnes pour les appuyer au besoin ces dispositions prises, il atta qua immédiatement les insurgés qui occupaient la ville de Gnow et les refoula jusqu'à Wieliczka. De son côté, le général Collin avait fait marcher des troupes dans cette direction. Pris entre deux feux, les insurgés furent contraints de se retirer vers Cracovie, tandis que les troupes autrichiennes dont les derrières étaient dégagés, pouvaient de nouveau s'avaucer de Wadowice sur Podgorsze et Vislule. L'évacuation de Podgorsze est confirmée par la correspondance ci-après de la Gazette des postes de Francfort qui lui est adressée de Vienne, sous la même date que la précédente: Le 27 février, le général Collin a repris Pod gorsze après une courte résistance, et il a repoussé les insurgés vers Cracovie. Il a rétabli aussi des communications avec les troupes prussiennes qui étaient entrées sur le territoire de Cracovie. On lit dans une lettre de la frontière de Gallicie du 26, publiée par la Gazette cPÀugsboufg Tout est tranquille h Lemberg. Le prince Sapieha et sa femme, qui s'étaient acquis par une charitée calculée et des Aumônes considérables, une certaine popularité h Lemberg, oui disparu dans ces derniers jours. On prétend qu'ils travail laient, grâce h leur influence, a préparer les voies au prince Adam Czartoryski. Les nouvelles des districts occidentaux disent que 6000 insurgés ayant menacé la ville de Sandecz, cette ville a été déclarée en état de siège. C'est de là que les rebel les sont partis pour la Hongrie où ils ont pillé plusieurs localitésArva Seuhahoraetc. Les villes de l'est, au contraire (Bochnia, Tarnow, Rszeszow,) ont été le théâtre d'atrocités commises par les paysans fnrieux contre les nobles révoltés, les curés et toute personne suspecte de favoriser le mouvement révolutionnaire. Tout ce qui précède n'a rapport qu'aux événe ments de la Gallicie; nous allons nous occuper maintenant de ce qui se passe dans la république de Cracovie. On va voir que le désordre règne déjà parmi les chefs de l'insurrection. On lit dans la Gazette d'Augsbourg De Cracovie on apprend que les insurgés avaient d'abord l'intention de marcher sur Posen, mais que les arrestations opérées dans cette pro vince, ainsi que l'hostilité des paysans, leur ont fait changer leurs projets et les ont décidés se diriger vers le sud. Les insurgés ont de grandes provisions de poudre, niais ils manquent d'artille rie; pendant les journées du 23 au 25, 900 hom mes de troupes régulières ont été équipés Craco vie. Les milices et les paysans armés forment un effectif d'environ 20,000 hommes. Mais d'assez forts détachements ont été envoyés aux diverses frontières. Des Polonais au service de la Russie ont déserté en plein jour la vue de leurs régiments. Les troupes autrichiennes arrivent de tous côtés. Le feld-maréchal lieutenant comte Wibua doit en prendre le commandement supérieur. On écrit de Breslau le 1" Mars, la Gazette de Voss «Le 26 a eu lieu a Cracovie une tentative de contre-révolution qui a été immédiatement com primée, mais qui ne peut manquer de se répéter avec une nouvelle force la première occasion. On écrit de la même ville le 1" Mars, a la Gazette de Spener Cracovie se fortifie de tous côtés, pour être en état de résister une attaque de troupes prus siennes et autrichiennes. De la frontière jusqu'à Cracovie, le gouvernement révolutionnaire a fait élever de distance en distance des espèces de signaux pour annoncer l'approche de l'ennemi. Les Prussiens et en général les Allemands sont traités avec beaucoup d'égardsà Cracovie et on évite avec grand soin tout ce qui pourrait avoir l'air hostile contre la Prusse. Il n'y a pas d'autres troupes, en ce moment, Cracovie que 6000 hommes armés de faulx. Des lettres de Mislowilz (Silésie supérieure) parlent d'une rencontre dans laquelle les Cracoviens au raient fait beaucoup de mal aux Autrichiens, et dans laquelle des Polonais seraient venus en armes au secours des premiers. La Gazette de Breslau du 1" parle, comme la Gazette d'Augsbourg, d'une défaite que les insurgés auraient essuyée Gnow, mais, suivant le premier de ces journaux, cette défaite aurait été de peu d'importance. Les dissentions intestines parmi les insurgés, mentionnées par la Gazelle de Voss, sont confir mées par la Gazette générale de Prusse. Voici ce qui serait arrivé, d'après le journal du gouver nement prussien Gorszkowski, qui le premier s'était enrptiré dn pouvoir, a été contraint de le céder un notnmé Jean Tyssowski qui, lui aussi, a été supplanté. Il parait que la tentative dirigée contre lui n'a pas réussi. Voici la proclamation que Tyssowski qui s'intitule dictateur a publiée le a5 Le dictateur la nation polonaise La proclamation que j'ai publiée ce matin, par laquelle j'ai abdiqué le pouvoir en faveur de Michel Wiszniewski, je déclare, par la pré- sente, avoir été contraint par la trahison et la violence la signer. En conséquence je livre Michel Wiszniewski au tribunal révolutionnaire. Cracovie, le 25 février. J. Tyssowski. Une lettre de Vienne du 1" mars, publiée par l'Observateur rhénan, dit: Les insurgés cracoviens ont perdu deux jours Bochnia; par suite de ce retard, le mouvement qui devait avoir lieu Lemberg et qu'ils devaient appuyer, n'a pas éclaté. Lemberg, qui était sérieu sement menacé par l'insurrection, est aujourd'hui hors de danger. Les détails ci-après roulent sur les derniers mouvements de la Prusse. Depuis quelques jours, nous étions sans nou velles de Posen; nous lisons aujourd'hui dans la Gazette générale de Prusse du 5, quoiqu'en termes ambigus, le démenti de l'arrestation de l'évêque suffragarft de Posen et Gnesen. On écrit de Berlin, le 3, la Gazette de Colo gne On assure qne trente-trois étudiants polonais ont été arrêtés ces jours derniers. Une partie de notre garnison est prête quitter la ville au pre mier ordre pour se diriger sur les villes dont les garnisons ont été envoyées sur le théâtre des trou bles. Posen, le 28. Les arrestations continuent et frappent surtout les individus de la plus haute noblesse. La nouvelle de la rentrée des Autrichiens Podgorze, d'où ils avaient été délogés par les insurgés, se confirme. La Pologne russe paraît tranquille Excepté la collision deSiedlec, on n'y signale aucun mouve ment insurrectionnel. Cependant la misère y est extrême; le prix des dentées excessif, et les classes pauvres sont menacées d'une famine générale. tentative pour délivrer les prisonniers a posen. Ou lit dans la Gazette générale de Prusse du 5 mars Avant-hier soir les autorités civiles et mili-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1846 | | pagina 2