tsr et l'explosion eut lieu. Ce malheureux est tombé frappé de mort. L'absence de pluie se prolonge d'une façon vraimentaiarmante pour notre agri culture, écrit-on de Marseille. Toutes les sources de la banlieue sont aussi basses qu'au mois de juillet. L'aridité du sol em pêche d'ensemencer une foule de produits que la terre a coutume de recevoir cette époque. Si cet état de choses vient durer, ce sera une véritable calamité. Depuis jeudi, un incendie considéra* ble dévore la forêt d'Allogny, appartenant l'Etat, dans le département-dû Cher. On a dû couper une partie de bois voisine de l'incendie et fàine la part du feu. Des lettres de l'Amérique du Nord annoncent que dans certains Etats de l'U nion, et principalement dans la-Caroline du Nord, dans le Massachussets, dans le Kentucky, il faisait le temps le plus ri goureux qu'on vu depuis 1797. Il est tombé une quantité considérablb de-neige, et on a trouvé dans les forêts un.grand nombre d'animaux de toute espèce engourdis et morts de froid. Cette rigueur du climat actuel dé l'Amérique contraste singulière ment avec, la douceur du< temps> qju'on» éprouve en Europe. Le gouvernement russe vient d'adresser au S'-Siége une note relative aux affaires des religieuses basiliennes de Minsk. Je ne connais encore d'une manière certaine, ni le sens, ni les termes.de cette note; je sais seulement qu'entre autre choses, le cabinet de Saint-Pétersbourg nie jusqu'à l'existence et du couvent et de la vénérable abbesse de Minsk. Personne, dans lermonde diplo matique, ne s'étonne de la note dont il s'agit; on n'y attendait; je n'ai pas besoin d'ajouter qu'elle ne modiGe en rien les convictions publiques. Les documents di plomatiques relatifs aux affaires religieuses de la Russie, publiés Rome en 1842, donnent la mesure et la valeur des démen tis de celte nature de la part du cabinet de S'-Pétersbourg; ce cabinet a été pris trop souvent et depuis trop longtemps en flagrant délit de mensonge, pour qu'il puisse sérieusement encore espérer faire des dupes. Du reste, il y a Rome plusieurs personnes qui ont vu de leurs yeux le cou vent des Basiliennes de Minsk. On m'as sure que d'autres ont des amis qui y ont personnellement connu la vénérable reli gieuse dont la Russie ose bien nier l'exis tence. Malgré ces dénégalionsaudacieuses, la religieuse martyre continue de recevoir de la part des plus hauts personnages de Rome et d'une foule d'étrangers de dis tinction des témoignages de sympathie et de vénération. Tous aspirent l'honneur de la voir et au bonheur de se recomman der ses prières. La Russie est trop habile poursefaire illusion sur la portée de sa note vis-à-vis des cabinets européens, mais elle espère agir par là sur l'opinion et l'égarer. Elle voit bien qu'une enquête légale est impos sible, et que le Saint-Siège, fût-il autorisé par elle, ce que cependant elle se gardera bien de proposer, envoyer des commis saires sur les lieux, personne, dans ces malheureuses contrées, n'oserait les in struire de la vérité. Le grand-duc Constantin, second Gis de l'empereur Nicolas, vient d'arriver ici. Il est entré par la porte Cavalegieri, et immé diatement il est descendu de voiture pour aller visilerSaint-Pierre avant dese rendre l'hôtel Meloni. Il est resté près de deux heures Saint-Pierre; c'est là que M. De Boutenieff est venu le recevoir. L'Impéra- tricedoitelle-mêmequitter prochainement Palerme et se rendre également Rome. Jamais la ville éternelle n'avait vu tant de princes et de princesses de la maison impériale de Russie. Dans les circonstances présentes, ces visites ont évidemment d'au tres motifs que les raisons de santé ou d'a grément que l'on allègue. Au point où en est venue l'indignation publique, et après les manifestations généreuses qui viennent d'avoir lieu dans les parlements français et. anglais, il est clair qu'une parole d'a- nathème prononcée par leSaint'Siégé met trait'. la Russie au bande de l'humanité. Conûons-nous toujours dans la haute sa gesse du Siège apostolique, et espérons que tout se terminera l'avantage de nos frè res de Russie et de Pologne. FRANCE. Paris, 10 Mars. M. l'abbé Pavy, chanoine de Lyon, e'vê- que nommé d'Alger, est parti le 6 de ce mois pour Paris. De nombreux amis, ecclésiastiques et laïques, l'ont accompa gné jusqu'à l'hôtel de la poste, où il a pris place dans la voilure de la malle. Des lettres particulières de Philippe- ville annoncent que des maladies violentes régnent dans cette ville et Constanline. Elles durent vingt-quatre heures, deux jours, trois au plus, et tout est Gni. Les plus grands ravages sont dus la ménin gite et la fièvre pernicieuse. L'une et l'autre enlèvent au malade l'usage des facultés intellectuelles dès le commence ment de l'invasion, et la première est ac compagnée d'atroces douleurs de tête. Par le paquebot l'Elbe, nous recevons des nouvelles du 3 mars. Elles nous apprend qu'Abd-el-Kader aurait tenté une incursion dans le Jurgura. Le maréchal devait rentrer en campagne le 4, pour se mettre de nouveau sa poursuite. D'autre part, d'après les avis reçus de la province de Constanline, le général Be deau venait d'y organiser une colonne considérale destinée opérer dans l'est et la Kabylie. Les nouvelles étaient satisfaisantes. On lit dans VAIikbar du 3 mars: Abd^el-Kader, qui avait été obligé de correspondance farticulière de l'Univers. nome, *0 février. 3 INSURRECTION POLONAISE. La Gazette cle Silésie publie des nouvelles de Neu-Berun, eu. daie du 5 mars. Elles sont ainsi conçues (c Le soulèvement de Cracovie est étouffe'. Hier, cinq heures, 5o3 insurgés, parmi lesquels figu rent 200 cavaliers et 3o3 fantassins, ont passé la froutière et se sont mis sous la protection de l'ar- inée prussienne. A dix heures du soir, un général russe est venu jusqu'à la frontière de Prusse avec des Tscherkesses et des Cosaques; il s'était mis la poursuite des insurgés, mais quand il est arrivé, ceux-ci s'étaient déjà reudus, Skarzyoski, leur chef, est au nombre des fuyards, qui sont pour la plupart nobles, étudiants ou bourgeois. Les prin cipaux sont détenus Neu-Berun, les autres ont été répartis dans les villages voisins. Cracovie est occupée par des Autrichiens et des Russes. La Gazette du fVeser publie de son côté les détails suivants sur la situation de Cracovie avant la capitulation Les forces des insurgés ne dépassaient pas 5,ooo hommes. Une partie s'était jetée daps la Galieie pour y recruter des renforts; c'est ce déta chement qui a exécuté les coups de main de VV'ieliczka, de Bochuia, etc. Les a,5oo hommes qui restaient Cracovie défendirent Podgorze contre les Autrichiens, qui leur étaient très-supé rieurs en nombre. Ou connait l'issue de ce combat; les insurgés durent se retirer Cracovie. Se main tenir dans cette place, saris fortifications, sans artillerie, et ce qui pis est, sans un chef un peu habile, c'était chose impossible. En ce moment, les chefs des insurgés firent preuve d'une irrésolution singulière. Alors les habitants se décidèrent ouvrir des négociations, afin de préserver la ville des horreurs de l'assaut. Les insurgés les laissèrent faire. Les détails publiés par les feuilles allemandes sur la situation de la Gallicie sont toujours très- incomplets. 11 paraît cependant qu'on n'est pas Vienne sans inquiétudes sur l'attitude prise dans celte province par les gens de la campagne. Dans plu sieurs localités-on. leur avait promis, ce qu'on assure, une prime de 25 florins pour chaque rebelle qu'ils livreraient l'autorité. Les paysans alléchés par cette promesse auraienten efiet, opéré de nombreuses arrestations, mais les inno cents auraient été confondus avec les coupables; en outre, ces justiciers d'un nouveau genre auraient profilé de cette accasion pour commettre toutes sortes d'excès et assouvir des vengeances parti culières, qui auraient entraîné la mort d'un grand nombre de seigneurs et le pillage de beaucoup de châteaux. BKVIK POLITIQUE. On va s'occuper en France, dans les bureaux de la chambre des députés, d'une proposition relative une réduction de droit de timbre et de poste, sur les journaux et autres écrits périodiques. Les affaires de l'Algérie continuent de se pré senter sous uu-fâcheux aspect pour-là France. On se sent, en quelque sorte, menacé partout a la fois, }>ar Abd el Kader, etlpresque partout, on se lient sur la défensive.- Si nous croyons la Preste, il y avait Alger, des mécontentements contre l'administration du maréchal Bugeaud, que sa présence, pendant quel ques jours dans cette ville, n'a pas dissipés. 11 doit y avoir un conflit presque permanent entre le gouverneur-général et lè chef de la justice civile, dâns cette possession, M. Gillardin, qui refuse de se soumettre la volonté souveraine dti maréchal. Les nouvelles de la reddition de Cracovie seroul arrivées assez tôt Paris et dans quelques autres villes de France pour prévenir et rendre inutiles les démonstrations que l'on songeait déjà organi ser. A Lille notamment, on avait indiqué une convocation générale l'Hôtebde-Ville, pour réu nir des ressources en faveur de l'insurrection qui dans uue lutte tout-à-fait inégale aura résisté pendant huit jours peine, mais dont les suites ne s'effaceront pas de longtemps. NOUVELLES D'ALGER. JS 'S'- 4 y ,"'ix t/.x /f y r

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1846 | | pagina 3