JOURNAL D YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 2976. 29me année Par respect pour les attributions consti tutionnelles de la Couronne, nous n'avons pas voulu sortir des bornes d'une grande réserve, tant que durait l'interrègne mi nistériel mais nous croyons que le pouvoir exécutif a fait trop d'avances, a montré trop de complaisance et d'indulgence envers une opinion qui sacrifierait le trône et la constitution s'il le fallait, ses utopies creuses, ses rancunes aveugles, et aux caprices irréligieux de ses séides. La raideur du libéralisme l'a fait mieux connaître et le fera mieux juger. On saura désormais ce qu'il faudrait attendre d'une combinaison homogène, qui ne saurait pactiser ni s'entendre avec aucun homme qui montrerait quelque attachement la religion de ses pères et de son çays. D'un côté le système d'exclusion a été mis com plètement au grand jour de l'autre il ne réclamait rien moins qu'une sorte d'omni potence. L'exagération outrée de l'alliance a fait céder la place aux idées modérées. Ceux qui les représentent au nouveau cabi net ont du surmonter bien des répugnances, honneur leur dévouement! qu'un jour nal de cette ville les compare niaisement des musiciens qui viendraient jouer le £euple,qu'importeunesi pitoyable malice? [M. les artistes pourront ne pas être bien satisfaits du mépris qu'il affecte pour eux; mais la confiance du ministère n'en souffrira pas plus, que de celte avalanche de mots cabinet clérical, opinion cléricale, parti-prêtre, iniquités catholiques, réaction, mirabolanle comédie, tourbe cléricale, joug clérical, systè me théocralique, produit du sens campagnard, rejeton de S* Acheuil, poisson d'avril, caste cléricale, despotisme du haut clergé, parti clérical, aréopage cléricale, énormités cléri cales, ministère clérical pur sang, nuance foncée, despotisme, recul, parti monacal, inféodation, synode de Matines, évêques, cu rés, moines bédeaux, qui se remontrent pêle-mêle dans son dernier article avec des répétitions fastidieuses qu'on ne par donnerait même pas un rédacteur d'al- manachs. Qui s'arrête pour écouter les lazzi qu'un buveur enroué marmotte entre les dents? On hausse les épaules, et on continue son chemin. Toute nation qui a le sentiment de sa dignité, qui veut jouir du repos et de la prospérité que procure seule la stabilité de Ses institutions, doit désirer un gouver nement fort, appuyant ses croyances plutôt Sue de s'en poser l'adversaire, dirigé par es hommes d'ordre et de talent. Ceux qui n'entendent s'élever au pouvoir qu'avec la faculté de jeter la perturbation dans le pays, de destituer les fonctionnaires, de violenter l'intérêt des pères de famille dans l'instruction publique, de favoriser un parti dont ils dépendent, de faire de la pratique du culte un titre d'exclusion des emplois, de dissoudre les chambres pour semer l'irritation sur le terrain élec toral, et pour avoir le plaisir de renouveler les scènes brutales d'Ath et de Tournai; ceux-là ne sauraient présager qu'un avenir de trouble, de décadence et de ruine. Ne doit-on pas prendre en pitié des ambitieux qui prétendent gouverner sagement, et qui ne savent pas se gouverner eux-mêmes? Tel, incapable de dompter seulement ses emportements et de stupides préjugés, etale les cicatrices de ses rencontres en champ clos. Tel autre ridicule histrion de la franc maçonnerie, rappelle incessam ment son odieux voyage Paris pour offrir l'encens un impudique romancier; un troisième avec un cynisme rafiné que l'af féterie du langage n'atténue en rien, té moigne de son peu de sympathie pour la religion catholique,qui estcelledu royaume entier; un autre a peur des jésuites mais n'en a pas du communisme toute cette clique a pour cortège la pressedémoralisée, les ivrognes, les claqueurs d'estaminet, tout ce qui n'a ni probité, ni mœurs, ni foi, ni patriotisme. Et c'est telles gens que la royauté devrait abandonner les rênes de l'état? Par arrêté royal du 3 avril la démis sion du sieur Mulle (L.), de ses fonctions déjugé suppléant au tribunal de première instance d'Ypres, est acceptée. Notre correspondance de Bruges nous apprend que la Société médico-chirurgicale de cette ville, après avoir entendu le rap port fait par son secrétaire d'un opuscule intitulé: Le danger des systèmes, en général, et particulièrement en médecine, a nommé, dans une de ses séances du mois de mars dernier, membre correspondant, le docteur On s'abonue A Ypres, Grand'- Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX OR L'ABOKIEUEWT, par trimestre, Pour Ypresfr. 4 Pour les autres localités 4S* Prix d'un numéro. Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur parait le S.4MRD1 et le MEHCHEDI de chaque semaine. PRIX DES IXtSRRTIOVS. 4 7 centimes par ligne. Les ré clames, >S centimes la ligne. VÉRITÉ ET JUSTICE. TPR3S, 8 Avril. LÉOPOLD,Roi des Belges, A tous présents et venir, salut, Les chambres ont adopté et nous sanctionnons ce qui suit Art. ier. Le Gouvernement fixerachaque année, les époques de l'ouverture et celles de la clôture de la chasse, dans chaque province ou partie de province. Art. 2. Il est défendu de chasser, en quelque temps et de quelque manière que ce soit, sur le terrain d'autruisans le consentement du proprié taire op de ses ayants droit, sous peine d'une amende de 5o francs, sans préjudice de dommages- intérêts, s'il y a lieu. L'ameude sera portée a 100 francs quand le terrain sera clos de murs ou de haies. Pourra être considéré comme ne tombant pas sons l'application de cet article, le fait du passage des chiens sur l'héritage d'autruilorsqu'ils seront la poursuite d'un gibier lancé sur la propriété de leurs maîtres, sauf l'action civile en cas de dom mages. Art. 5. Il est défendu, sous peine d'une amende de 5o francs, de chasser, de quelque manière que ce soit, hors des époques fixées par le gouverne ment, sans préjudice du droit, appartenant au propriétaire ou au fermier, de repousser ou de détruire, même avec des armes feu, les bêles fau ves qui porteraient dommages leurs propriétés. Il est également défendu, sous la même peine, d'enlever ou de détruire des œufs ou des couvées de faisans, de perdrix, de cailles, de gelinottes, de râles, de coqs de bruyère, de vanneaux et d'oi seaux aquatiques, sur le terrain d'autrui. Le propriétaire ou possesseur peut chasser ou faire chasser en tout temps, saus permis de port d'armes de chasse, dans ses possessions atténantes a son habitation et entourées d'une clôture con tinue, faisant obstacle 'a toute communication avec les héritages voisins et tout passage de gibier. Les indemnités pour dommages causés par les lapins aux fruits et récoltes, seront portées au double. Dans le cas où il serait constaté que la présence d'une trop grande quantité de lapins nuit aux produit de la terre, le Ministre de l'intérieur pourra en autoriser la destructionaprès avoir pris l'avis de la députatioD permanente du conseil provincial. Il déterminera les conditions auxquelles l'exécution de cette mesure sera soumise. Art. 4. Il est interdit, en tout temps, sous peine d'une amende de 100 francs, de faire usage de filetsa l'exception de boursesde lacetsbricoles, appâtset de tous autres engins propres prendre ou déluire les lapins et le gibierdont fait men tion l'article 5 ci-après. "Sera puni de la même amende celui qui sera trouvé, hors voies et chemins, sur le terrain d'au trui, muni ou porteur desdits filets, lacets, bri coles, appâts ou autres engins. Dans tous les cas, ces objets seront saisis et confisqués; le juge en ordonnera la destruction. Il ne pourra être fait usage, sous la même peine, des lacets destinés prendre la bécasse, que dans les bois d'une étendue de dix hectares au moins, aux époques et dans les provinces ou parties de pro vince qui seront désignées par le gouvernement. Art. 5. Dans chaque province ou partie de pro vince, il est défendu d'exposer en vente, de vendre, d'acheter, de transporter ou de colporter, pendant

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Le Propagateur (1818-1871) | 1846 | | pagina 1